Les capitales scandinaves ont de beaux jours devant elles… même en hiver ! À l’image de...
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Vadrouille et Tambouille
Derrière Vadrouille et Tambouille se cachent Tatiana et Romain. Un couple de voyageurs qui souhaite partager avec le plus grand nombre leurs voyages autour du monde, leurs découvertes culinaires et présenter des projets en lien avec le développement durable.
Pouvez-vous présenter Vadrouille et Tambouille aux internautes ?
Nous avons donc créé le blog « Vadrouille et Tambouille » pour proposer un espace 2.0 basé sur le partage et le retour d'expériences. Certains y trouveront des conseils de voyage, d'autres des informations sur certaines destinations. Pour les plus gourmands, il y a aussi des recettes végétariennes, et pour les personnes intéressées par le développement durable comme nous, il est possible de retrouver des portraits d'initiatives qui sont durables à nos yeux.
Randonnée équestre près du lac Khovsgol - Mongolie
Pourquoi ce nom ?
C’est assez simple en fait. Ces 2 mots définissent bien nos passions : pour l'anecdote, ce nom vient surtout du fait que nous adorons voyager et manger des bonnes choses, dixit Tatiana. Romain, quant à lui, aurait opté pour « Bagnoles et Picoles » mais bon, ce n’est plus la même aventure.
La « Vadrouille » pour nos escapades et notre amour du voyage, qu’il soit au coin de la rue ou autour du monde.
La « Tambouille » pour les saveurs du monde que nous découvrons en voyageant et présentons sur le blog, et pour les recettes végétalisées de Tatiana.
La gastronomie fait voyager, comment avez-vous découvert la gastronomie ?
Découvrir la gastronomie est un bien grand mot ! Disons plutôt que nous sommes deux gourmands aimant les choses simples, et parfois raffinées !
Pour beaucoup, la gastronomie est synonyme de grande cuisine ou de chefs étoilés, pour nous elle est devenue un reflet d'un pays ou d'une culture.
En effet, quand on mange un repas indien, on s'imagine transportés sur les marchés aux épices du sous-continent alors qu'un curry thaïlandais nous ramène sur les bords de la rivière Kwaï et qu'un repas polonais nous rappelle l'ambiance « cantine » des bars à lait polonais.
Tatiana étant végétarienne depuis presque 10 ans, elle a pris goût à la cuisine et a toujours été à l'affût de nouvelles recettes ! Depuis notre retour de voyage, elle essaye de végétaliser certains plats typiques. De son côté, Romain était plus « classique » avant de rencontrer Tatiana. Depuis, il a découvert que la cuisine du monde ne tourne pas qu'autour de la pomme de terre, chère à sa région natale, le Nord de la France.
Couchsurfing en Italie - Gnocchi
Quelle gastronomie aimez-vous le plus ?
La plus simple et la plus familiale. Nous avons un petit coup de cœur pour la cuisine asiatique, qu'elle soit orientée japonaise avec les sushis, makis, soba et autres ramen ou alors plus riche, avec un bon curry au lait de coco.
Notre dernier périple d'un an entre Europe et Asie nous a donné l'occasion de voir les transitions entre les cuisines des pays visités et d'essayer de percevoir les subtilités entre les divers pays d'Asie du Sud-Est.
Si nous devions n'en retenir que quelques-unes, nous dirions la cuisine thaïlandaise, avec ses riches curries, les dal bhat du Népal et la cuisine vapeur du Vietnam. Mais nous n'oublions pas la riche cuisine des pays d'Europe comme la cuisine familiale de l'Italie ou les plats copieux des bars à lait polonais.
Tatiana au Vietnam avec dans ses mains le guide du Routard.
Pourquoi se lancer dans l’aventure d’un tour du monde ?
Suite à nos études, nous sommes partis en Australie en PVT (permis vacances-travail). Lors de cette année Down-Under, nous avons parcouru les deux îles de Nouvelle-Zélande et l’ensemble de l’Australie dans une petite voiture. L’envie de découvertes et d’aventures, mais surtout notre amour du voyage nous a amenés à nous dire que nous repartirions avant nos 30 ans pour un plus long voyage autour du monde !
Mosquée Cheikh Zayed d’Abu Dhabi
Comment avez-vous budgété vos dépenses et par quel mode de financement ?
Pour le budget, nous nous sommes appuyés sur trois choses :
1. Notre budget pour l’aventure en PVT en Australie
2. Les moyennes que l’on trouve sur certains sites de voyageurs ou dans les livres de voyage
3. Le retour-terrain avec des discussions avec des amis voyageurs et des membres de l’association ABM (Aventures du Bout du Monde)
Ensuite, nous avons mouliné tout cela avec notre itinéraire envisagé, et cela nous a permis d’avoir une fourchette de budget à l’année !
Pour subvenir à ces dépenses, nous nous sommes basés sur nos propres économies et sur le fait qu’avec notre blog « Vadrouille et Tambouille », nous avions la possibilité de faire appel à certains partenaires. Cette recherche de partenariat a essentiellement abouti à un soutien matériel et non financier. Malheureusement, nous nous sommes vu refuser certaines aides ou subventions ouvertes aux jeunes voyageurs avec un projet comme le nôtre.
Comment avez-vous sélectionné votre bagage idéal (sac à dos, vêtements, matériel spécial ultra-léger…)
Nous avons longuement hésité sur le type d’équipements à emporter. Comme bon nombre de voyageurs, nous sommes partis avec un sac beaucoup trop lourd qui s’est très vite alléger au cours du périple.
Voici certains critères de sélection :
- Un sac pas trop volumineux afin d’éviter de s’encombrer d’un tas de choses.
- Des vêtements utiles en cas de saisons chaude et froide. Si c’était à refaire, Romain serait peut-être parti avec de simples affaires légères pour temps chaud et humide à la vue de notre itinéraire final. Pour les affaires pour temps froid, il les aurait louées ou achetées sur place. Quant à Tatiana, elle a apprécié son sac de couchage qu’elle a beaucoup utilisé au Népal (où elle a passé 5 mois) et sa veste SoftShell.
- Pas de réel matériel spécifiquement ultra-léger. Nous avions une tente au départ que nous avons abandonnée lorsque nous nous sommes dirigés vers l’Asie et lorsque nous avons laissé notre voiture en Lettonie (ce qui était prévu avant notre entrée en Russie).
Nous partions aussi du principe que tout notre équipement ne nous « tenait pas à cœur » ni personnellement ni financièrement parlant. C’est-à-dire que si celui-ci était dégradé, dérobé ou perdu, cela n’était pas grave en soi.
Dans le train sur un pont entre Mandalay et Hsipaw - Birmanie
Comment a réagi votre entourage personnel et professionnel ?
Notre entourage personnel a l’habitude de nous voir vadrouiller. Avant de nous rencontrer, Tatiana avait déjà travaillé aux États-Unis et à Londres puis étudié au Canada tandis que Romain avait suivi un Erasmus en Slovénie. Et puis, nous avions été ensemble en Australie… alors pour l’entourage proche, cela semblait juste une suite logique à notre mode de vie !
D’un point de vue professionnel, Tatiana était en fin de CDD alors que Romain a effectué une rupture conventionnelle et a donc quitté son poste en CDI. Nous n’avions donc aucune contrainte professionnelle. Nous ne sommes pas partis dans le cadre d’un congé sabbatique.
Rizières à Batad aux Philippines.
Quels ont été les préparatifs pour mener à bien votre périple ?
Tout dépend de la personnalité des voyageurs. Certains partiront à l’aventure sans rien préparer alors que d’autres auront un itinéraire et un plan de route bien détaillé. Nous nous situons entre les deux. N’ayant aucune contrainte de temps, ce que nous considérons comme le luxe d’aujourd’hui, nous avons préparé cette aventure pendant 6 mois.
Ces 6 mois ont été l’occasion de boucler les démarches administratives, de se renseigner sur les formalités de certains pays que nous souhaitions visiter, de prendre le temps de comparer les équipements, de se faire vacciner et, surtout, de mettre en place notre blog « Vadrouille et Tambouille » autour de deux sujets qui nous tiennent à cœur :
- les aventures culinaires et notamment l’alimentation végétale
- les expériences durables par le biais de portraits de porteurs d’initiatives durables
Durant ces 6 mois, nous avons également beaucoup échangé à travers des réunions « Tour du Monde » organisées par l’association ABM (Aventures du Bout du Monde).
Les temples de Bagan - Birmanie
Quels sont vos coups de cœur dans le monde ?
C’est une question difficile car en ne passant que quelques jours dans la même chambre, cela fait beaucoup d’adresses et de lieux en un an de voyage ! Nous ne donnerons pas d’adresses spécifiques mais plutôt des coups de cœur.
Si nous devions choisir 3 pays coups de cœur, nous dirions : le Népal, la Birmanie et l’Indonésie. Le Népal, où Tatiana est restée 5 mois, nous a permis de découvrir le trek, des paysages magiques et une population adorable. La Birmanie était certainement la plus intense pour la digestion mais le dépaysement était total. Enfin, l’Indonésie a été pour Romain l’occasion de découvrir les volcans, mais surtout la gentillesse des habitants qui proposaient souvent un thé ou un café même sans parler la même langue.
Côté monuments, Romain a adoré la mosquée Cheikh Zayed d’Abu Dhabi, alors que Tatiana a préféré la Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux sur la place Rouge de Moscou.
Côté nature, les montagnes de l’Himalaya, les volcans d’Indonésie, les plages de Thaïlande et des Philippines.
Côté nourriture, le dal bhat du Népal, la kartochka de Russie, le pad thaï de Thaïlande ou encore le pho du Vietnam.
Enfin, les endroits « classiques », mais qui nous ont émerveillés malgré l’aspect très touristique : la place Rouge de Moscou, le complexe d’Angkor Wat au Cambodge ou encore l’île de Ko Phi Phi en Thaïlande (son versant le moins visité).
Pour finir, nous pensons qu’il n’y a pas d’endroits immanquables car chaque voyageur ressent sa propre émotion face à un lieu, vit sa propre expérience et interagit de manière différente avec les personnes et l’environnement. À notre avis, il faut donc voyager pour se faire sa propre opinion !
Quels conseils pouvez-vous donner, les préparatifs, le circuit ?
Il est difficile de faire une liste de conseils. Cela vient souvent à travers les échanges que nous pouvons avoir via le blog ou lors de discussions de voyage. Mais si nous devions en donner quelques-uns, nous dirions :
1. Opter pour la qualité plutôt que la quantité. Ne pas partir pour faire une course aux tampons dans son passeport, mais plutôt prendre le temps de s’imprégner de la culture et de l’ambiance du pays.
2. Être ouvert et réceptif aux aléas du voyage et à l’imprévu. Savoir adapter son itinéraire et ses destinations en fonction de l’actualité, des conseils d’autres voyageurs, etc.
3. Apprendre quelques mots de la langue locale permet de faire de bonnes rencontres.
Singe - Swayambuwath - Katmandou - Népal
Vous avez dû écourter votre périple, pour quelle raison, pouvez-vous nous expliquer ? Pensez-vous pouvoir repartir ?
Nous avons effectivement écourté notre périple. Initialement, celui-ci devait se dérouler de la sorte :
- 1 an entre l’Europe et l’Asie
- 1 an entre l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord
Nous avons souhaité stopper notre périple pour 3 raisons :
- La première est financière. L’euro a fortement chuté durant notre première année, ce qui augmentait notre budget de 20 à 30 % pour la seconde année dans des pays « plus coûteux » que ceux d’Asie.
- La seconde est d’ordre personnel. Suite à différents événements, nous avions envie de revenir en France. Cela est aussi l’occasion de renflouer les caisses, nous n’allons pas vous mentir.
- La troisième enfin est plutôt liée à une sorte de « blues de voyage ». Étrange à dire et à expliquer, mais nous nous trouvions dans des endroits magiques et paradisiaques mais nous n’avions plus ce sentiment de découverte et d’extase face à cela.
C’est donc pour ces trois raisons que nous avons souhaité stopper ce périple… mais, bien entendu, l’envie de repartir est toujours là ! Nous prévoyons en ce moment des voyages ou des week-ends en France et en Europe et, si l’occasion se présente d’ici quelques années, un nouveau voyage au long cours vers les Amériques cette fois !
GR TMB (Tour du Mont-Blanc) - Lac Cornu
À votre retour en France, avez-vous eu des difficultés à vous remettre dans le train-train quotidien ?
Le coup de blues du retour avait été assez difficile lors de notre retour après une année PVT en Australie… Cette fois, nous étions préparés et nous avons anticipé un peu cela en revenant de manière progressive.
À notre retour, nous sommes partis 6 semaines en road-trip avec la famille en Croatie, puis nous avons arpenté la France pour voir nos amis et effectuer le tour du Mont-Blanc en randonnée et, enfin, nous nous sommes fixés à un endroit.
Cette transition nous a permis de revenir doucement dans un environnement que nous connaissons parfaitement : la France.
Depuis quelques semaines, nous sommes à nouveau à Paris pour le travail. Nous en profitons donc pour continuer à découvrir cette ville et profiter de son offre culturelle si riche.
Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
Ayant déjà pas mal voyagé, et considérant cela plus comme un mode de vie que comme un « shoot d’adrénaline » d’une année, cela ne nous a pas littéralement changés comme cela peut être le cas pour des voyageurs partant pour 9 à 12 mois très intenses sur plusieurs continents.
Nous continuons donc notre découverte du monde avec ses différentes cultures, ses religions, ses points de vue, ses subtilités et ses coutumes locales. Cela nous permet de poursuivre notre ouverture au monde et surtout d’apprécier notre confort en France. Cela amène aussi à relativiser beaucoup de choses sur les aspects financiers et matériels.
En bref, les voyages font partie de notre mode de vie et continuent de nous former… Nous avons aussi pris conscience qu’il ne faut pas nécessairement partir à l’autre bout du monde pour faire de belles rencontres, découvrir de nouvelles choses ou s’émerveiller devant un paysage.
Musée des Arts Islamiques à Kuala Lumpur - Malaisie
Avez-vous une anecdote de voyage ou une rencontre exceptionnelle à partager ?
Énormément ! Mais si nous devions n’en retenir qu’une chacun, ce serait :
Pour Tatiana : réaliser que des Birmans m’ont fait participer à une séance photo familiale avec un photographe et qu’ils ont tiré les clichés. Je trône sans doute sur le buffet d’une cuisine quelque part dans une maison birmane.
Pour Romain : c’est bête, mais ma rencontre avec le descendant de M. Panini, le créateur des cartes à collectionner qui ont bercé ma jeunesse, et j’ajouterais cette question d’une amie népalaise lorsqu’on lui montrait des photos du métro de Moscou : « Comment font les gens pour respirer sous terre ? »… Cette question nous a perturbés et nous a permis de voir à quel point nous vivons dans des environnements différents.
On termine par une question portrait chinois : Si vous étiez un pays… lequel, et pourquoi ?
Pour Tatiana, la Thaïlande… pour sa cuisine. Je suis une grande gourmande !
Pour Romain, la Russie… pour son côté froid au premier abord mais sa grande chaleur humaine qui apparaît très vite (peut-être en raison de mes origines polonaises).
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