Dernière mise à jour : 28 Juin 2007, 18h50 GMT Dernière minute :
Banque mondiale
S.M. le Roi félicite le nouveau président
28.06.2007 | 14h32
Actualité | Services | Pratique | Archives | Publicité | Contact
Publicité
Actualité : SOCIETE
Timeshare
Suis-je propriétaire ou crétin ?
Publié le : 28.06.2007 | 15h39
La chasse pour la vente de résidences en jouissance partagée est ouverte
Les revoilà encore… Au début de chaque saison estivale, ils sont de retour. Ils vous interpellent dans la rue, vous prient inlassablement de les accompagner et vous font miroiter des rêves de toutes les couleurs, pour qu’à la fin, vous vous retrouviez face à la réalité de chiffres et de sommes astronomiques. « Ils », ce sont ces jeunes qui représentent la nouvelle race de commerciaux, sans formation véritable, employés par des agences spécialisées dans la vente de « résidences secondaires mobiles». Sur ce point, on se demande qui, de la résidence ou du commercial, estt le plus mobile au juste ?
« Etes-vous marié ? », telle est la première question que l’un de ces commerciaux pose à un jeune couple sortant d’un café de la rue du Prince Moulay Abdellah.
Etonné, le couple se demande bien la raison de cette interpellation. «Et bien, vous allez participer avec nous à un jeu qui vous fera gagner un week-end dans l’une des stations balnéaires marocaines». Ne s’attendant nullement à une telle offre, les époux n’hésitent pas à tenter leur chance.
En effet, après avoir répondu à la question dont la réponse était évidente, le couple a eu droit à des explications de la part du commercial. Un cadeau était à la clé, et, pour le récupérer, il fallait l’accompagner soit à un grand hôtel, soit à une magnifique villa. « Ça ne prendra pas beaucoup de temps », lance l’agent “recruteur”.
Tentés par un splendide week-end en amoureux, et croyant qu’il s’agit là d’une simple récupération de cadeau, ils finissent par céder.
Et c’est là que tout a commencé : en effet, ce jeune ménage qui s’attendait à être accompagné en voiture de service, se retrouvera en train de héler un taxi… et qu’ils devront payer ! Et pour un trajet aussi long, le compteur affichera quelque 30 Dhs, idem pour le retour…Mais au diable l’avarice, pensent-ils, puisqu’ils vont être largement dédommagés à travers un week-end "aux frais de la princesse… Tout au long du trajet, l’agent n’ajoutera aucune information, ne parlant que du séjour qui devrait être réservé hors vacances scolaires (voici déjà une première restriction…).
Une fois arrivés sur place dans une villa grandiose située Boulevard Ibnou Sina, le commercial les accompagne au bureau où une ravissante demoiselle leur souhaite la bienvenue. L’agent s’est alors éclipsé sans crier gare. Ils ne le reverront plus. Il est probablement reparti à la chasse, histoire de dénicher de nouvelles victimes à entourlouper !
Et ce n’est qu’à ce moment là que leur hôte, derrière son bureau, leur précise que pour récupérer le reçu de réservation, il faut passer presque une heure et demie dans le siège de la société, afin de comprendre le processus de vente de résidences secondaires mobiles. «Est-ce une obligation pour profiter du séjour ?», s’exclama le couple en chœur ? A ce qu’il parait : oui, sinon ils n’ont d’autre choix que de partir sur le champ sans rien recevoir.
Arnaque, manque d’information ou façon de faire de la publicité ? Les questions se bousculent dans leur tête. Une chose est sûre : le tort est déjà fait car ils se sont “farcis” tout un trajet pour gagner des vacances, alors peu importe s’ils perdent encore une heure et demi … Ce qu’ignore ce jeune couple, c’est que cette heure sera multipliée par quatre, et c’est tout l’après-midi qu’ils passeront dans les locaux de l’agence. Fatigués de tout ce qu’ils ont vu et entendu, accablés par l’insistance de leurs interlocuteurs, ils finissent par accepter de rester et écouter ce qu’on va leur proposer.
Après avoir signé un engagement stipulant l’acceptation de rester pour être informé de la chose, une hôtesse les accompagne dans une salle d’attente où elle leur sert du café. Ils doivent attendre un autre agent de vente. Près de 30 minutes s’écoulent.
L’employé arrive et commence à leur expliquer le processus de vente, jusqu’ici mystérieux. « Il s’agit tout simplement d’acheter une seconde résidence, dont vous pouvez profiter toute l’année et dans différents pays ». Une proposition attrayante, mais une résidence dans plusieurs pays ? Cette fois notre couple est réticent. «Cette seconde demeure ne coûte que 70.000 Dhs. En réalité, vous achetez la résidence et non pas le titre.
Nos résidences sont réparties dans plusieurs pays européens et asiatiques, et vous n’avez qu’à réserver au cours de l’année pour pouvoir profiter de vos vacances là où vous voulez et pour toute la vie !» Et c’est là que le jeune couple comprend le mécanisme : en fait, il s’agit de louer une certaine résidence “fantôme”, et intégrer un groupe de vacanciers qui procèdent à la réservation en fonction des locaux disponibles tout au long de l’année.
Un simple club de vacances dont les frais d’inscription sont de 70.000 DH, en fait… Une fois terminé son exposé qui a duré près de 2 heures, l’agent invite le couple à visionner un mini reportage. «20 minutes quand même». Il les conduit dans une salle climatisée, située au premier étage de la villa, allume des lumières relaxantes et les laisse rêver sur les images séduisantes des différentes résidences estivales au Québec, en Syrie, en Espagne, en Turquie, etc.
Il est 18h lorsque ce jeune couple reçoit un document attestant qu’ils seront pris en charge pour un week-end dans une ville marocaine. Ils sortent convaincus de ne jamais adhérer à ce club, avec l’impression d’être arnaqués, leur temps volé, et bref, pris dans les filets d’une bande d’imposteurs. «Il est vrai que le principe de ce club peut s’avérer intéressant pour certaines familles, mais la façon dont les responsables commercialisent le produit est trompeuse », précise notre jeune couple déçu.
En effet, les deux tourtereaux venaient de se faire accaparer tout un après-midi, avec, toutefois, le réconfort du fameux «voyage» gagné : à voir….
Des promesses non tenues !
Le week-end que le jeune couple avait demandé était hors vacances scolaires, ils ont rempli des formulaires et ont reçu un bon de réservation. Mais ils devaient encore attendre la confirmation de la direction générale.
Une confirmation qui ne tombera jamais… Après maints appels téléphoniques, les époux se sont rendus compte que rien ne leur sera offert. Ce week-end n’était, en fait, qu’une fausse promesse.
Ils prennent conseil auprès d’un avocat, qui leur suggère de ne pas poursuivre l’agence en question. «C’est pratiquement inutile de poursuivre ce genre d’agences, elles sont complètement protégées», leur précise cet avocat. «En premier lieu, le présumé client a le choix d’accompagner le commercial, ce dernier ne l’oblige pas. Ensuite, et c’est ce qui est sécurisant pour l’agence, c’est le papier que signe le client une fois arrivé aux locaux du siège, où il accepte la démonstration de l’agent», indique-t-il.
Pour ainsi dire, il vaut mieux se méfier de cette race d’agents qui promettent des voyages gratuits, car, dans la vie, rien n’est gratuit : c’est la conclusion à laquelle est parvenu notre jeune couple.
Rajaa Kantaoui | LE MATIN
Lire aussi
Congés estivaux
Comment vont-ils passer la journée ?
Solidarité
41 enfants démunis reçoivent des prothèses
EXPRESS
Jeunesse : “Vacances pour tous” : nouvelles mesures pour l’année 2007
Enseignement
Rendez-vous à l’Université d’été
C’est rassurant de garder les bonnes habitudes pendant les vacances
«Au-delà de 18 mois, l’enfant comprend»
Publicité
Toutes les annonces emploi…
Toutes les annonces de l’immobilier…
La relance du partenariat économique maroco-algérien peut-elle contribuer au rapprochement entre les deux peuples frère?
Oui
Non
Sans avis
Résultats
ActualitéServicesPratiqueArchivesPublicitéContact
Lematin.ma
Accueil
Annonceurs
Copyright
Contact Actualité
Le journal
Les dépêches
Les dossiers
Les éditions spéciales
Services
Les petites annonces
Newsletter
Photothèque Pratique
Informations pratiques
le flux RSS du lematin.ma
Copyright © Groupe Maroc Soir - DOSI - 2006. Droits de reproduction et de diffusion réservés.