J17. Mardi 7 février. Départ pour les SAN BLAS.
Ça commence mal!
Réveil à 4h15 (dur, dur!), pour un départ prévu à 5h devant l’hôtel.
D’autres clients ensommeillés attendent avec nous.
5h : Arrivée d’un gros 4x4. MAIS nous ne sommes pas sur la liste.
Comment?
Peut-être avec une autre voiture?
Attendez, je vérifie (plusieurs listes sur son smart-phone).
Ah ben non, vous n’êtes sur AUCUNE liste.
Désolé!
On fait quoi, là?
On vous l’a dit, les Kunas gèrent tout de A à Z.
Nous avons été oubliés, tout bonnement!
Heureusement nous avons réservé via Toutpanama (qui propose des tarifs très intéressants pour une découverte des San blas).
Appel au numéro d’urgence : nous réveillons Shelby.
Qui nous dit : “Oh, y’aura sans doute une autre voiture, vous savez, les touristes y vont pas tous aux mêmes îles donc pas tous au même port donc y’a plusieurs voitures”. (On verra plus tard que c’est un mensonge)
Faut donc attendre encore, sur le trottoir.
Au bout d’une demi-heure, personne.
On rappelle Shelby (qui s’était rendormie sur ses 2 oreilles, sans rien vérifier quant au transfert).
“Attendez, on n’est pas sur les listes, et ça devient inquiétant”!
Dix minutes plus tard, elle nous envoie finalement un texto disant qu’un chauffeur est en chemin, il s’appelle Max.
Il nous envoie un message : “en camino”…
6h : personne. La policière qui surveille l’hôtel prend le téléphone et appelle Max, très mécontente.
Il finit par arriver à 6h18, il paraît qu’il a fait demi-tour alors qu’il était en route vers les San blas. ???
Une sombre histoire de chauffeur défaillant, ou de panne…
On nous donnera plein d’explications contradictoires pour éviter de dire la vérité : nous saurons par d’autres touristes qu’il s’agit d’un oubli, que les chauffeurs ont géré entre eux.
Bon. On y va. L’aube est très belle, très rouge.
Nous demandons un arrêt “quelque part” pour acheter de l’eau, des jus de fruits et des fruits (recommandations usuelles).
“Les chauffeurs ont l’habitude”, a dit Shelby.
Or, ce chauffeur ne sait visiblement pas où trouver des fruits (“Sans doute au port, peut-être”? dit-il. FAUX!), donc nous n’en aurons pas.
On fonce…
Echanges téléphoniques un peu nerveux entre le chauffeur et …(?).
9h20 : Arrivés au port de Carti, nous voyons bien qu’on nous attend depuis un moment pour compléter une lancha (bateau).
Et qu’il n’y a pas de fruits à vendre!
Départ immédiat, mais faut payer le chauffeur (140$ A/R).
Pour arranger la sauce, le vent est fort, et il se met à pleuvoir.
On enfile les capes de pluie et on protège les sacs, on arrivera trempés!
Environ 1 heure de traversée (avec 2 petits stops sur des îles assez jolies), puis on arrive sur “notre île”.
Nous partageons notre galère avec une sympathique jeune famille lyonnaise.
Nous avons réservé pour 3 nuits.
On ignore le nom du lieu, il ne nous a pas été indiqué, car nous n’avons pas eu le choix de l’île- nous avons seulement choisi le niveau de confort : “détente”, c’est bungalow individuel avec sanitaires privés. Le luxe, quoi!
Finalement, ça s’appelle Cabanas WAILIDUP.
Heu… c’est pas très beau.
Faut commencer par payer nos 3 nuits DBB (610€ pour 2).
L’accueil pourrait être plus chaleureux. Mais, bon, ça va s’arranger par la suite.
Pour la météo aussi, ça va s’arranger…
(Notre cabane est la n°1, cherchez pas, c’est la 2ème à partir de gauche)
(accès aux cabanas)
Côté mer, c’est beau. Petite terrasse avec hamac. Sympa le soir!
Le lendemain, il faisait beau :
Déjeuner sans surprise, poisson frit et riz.
Extraordinaire déco, au restaurant : de très jolis molas (artisanat Kuna typique réalisé par les femmes Kunas) apportent une magnifique touche multicolore.
“Achetez-nous, achetez-nous!”
Petite plage de sable fin juste à côté, parfaite pour l’après-sieste.
On peut se baigner (mais c’est pas terrible, avec un herbier pas très propre), marcher un peu sur le sable et farnienter.
Il y a une autre petite plage de sable à l’autre bout de l’île, avec 3 hamacs…
Avantage : avec le vent, pas de moustiques ni de sand-flies!
Quand je pense qu’on avait écumé tout Panama City pour trouver de l’huile de coco…
Pour nous consoler de cette première journée chaotique, nous nous offrons une langouste pour le dîner (15$, c’est raisonnable!).
Et nous avons droit à quelques morceaux d’ananas!
Malheureusement les alizées, qui avaient un peu faibli, se renforcent en début de nuit, et se déchaînent toute la nuit.
De violentes rafales font trembler notre cabane en bois et s’engouffrent dans tous les interstices (merci les claustras!). Il fait froid, et pas de couvertures! Alors on se recroqueville, et on entasse tout ce qu’on peut sur les lits.
Allons-nous tenir 3 jours?