Géographie et paysages Alaska
Géographie
Le territoire de l’Alaska est gigantesque. Terre de superlatifs, l’État représente à lui seul le cinquième de la superficie des États-Unis. D’ailleurs, si l’extrémité des Aléoutiennes se trouvait en Californie, Ketchikan chatouillerait la Floride et l’Arctic National Wildlife Refuge plongerait dans les Grands Lacs !
Que trouve-t-on en Alaska ? Des régions très différentes les unes des autres, à commencer par le Panhandle, cette étroite bande de terre étirée sur 800 km en direction du Sud-est, semblable au manche d’une casserole lorsqu’on regarde une carte. Elle s’adosse aux montagnes littorales et aux glaciers marquant la frontière avec le Canada (Colombie-Britannique et Yukon) et s’ouvre sur un invraisemblable archipel d’îles, petites et grandes.
L’Inside Passage, une voie maritime protégée des colères d’un océan pas toujours très pacifique, s’y glisse longuement, de fjord en fjord, jusqu’au golfe d’Alaska. Les ferries y naviguent à l’année, entretenant les seuls liens entre les communautés isolées, qu’aucune route, bien souvent, ne dessert.
D’une escale à l’autre, on découvre de charmants ports de pêche aux maisons sur pilotis et, en direction du nord, Juneau, la petite capitale de l’Alaska. Plus tempérée et arrosée, cette région est couverte de splendides forêts pluviales froides, domaine des ours. L’été, les baleines reviennent en nombre s’y gorger de krill et de hareng.
Au sud de l’Alaska central s’étend le vaste golfe d’Alaska, marqué à l’ouest par la grosse péninsule de Kenai et, à l’est, par le Prince William Sound, aux eaux semées d’icebergs dévalant du Columbia Icefield. Au rendez-vous, là encore : fjords, glaciers, baleines, aigles chauves peu farouches et autres loutres de mer. Cette région est un peu plus facilement abordable par la route depuis Anchorage, aux portes de laquelle s’étendent les seules exploitations agricoles de l’État.
Au nord des vallées de la Matanuska et de la Sutsina se dessine une zone sans bornes livrée tout entière à la taïga (forêt boréale), plantée de conifères, de bouleaux, saules et sorbiers. La température moyenne annuelle y oscille autour de 0 °C, mais descend fréquemment sous les - 30 °C en hiver. C’est l’Intérieur, le royaume d’une wilderness à peine effleurée, ponctuée de tourbières, que traversent en tout et pour tout 3 routes formant triangle entre Anchorage, Fairbanks et Valdez.
Plusieurs chaînes de montagnes y dressent leurs herses de sommets enneigés, jusqu’au point culminant de l’Alaska Range, le célèbre mont Denali (6 194 m), dont 4 bons kilomètres se dressant au-dessus de la plaine. Même s’il pleut moins ici, le roi des sommets américains ne se découvre entièrement qu’un jour sur cinq, en moyenne...
Passés Fairbanks et l’impressionnante Yukon River (3 185 km), large comme 10 terrains de football, débute le bush, la « brousse », l’Alaska sans routes ni fioritures, où pullulent des moustiques gros comme le bras, dit la légende. Pas si gros, peut-être, mais innombrables, oui...
Plus loin encore, se dessine un monde plus austère : la toundra, balayée par les vents et les sabots des caribous. Là, au nord-est de l’Alaska et au Yukon voisin, on rencontre l’été la plus grande horde au monde : 160 000 animaux qui migrent depuis les forêts boréales des monts Ogilvie et Richardson vers les pâturages de la mer de Beaufort - où les femelles mettent bas. La toundra occupe une bonne partie de l’arctique alaskan et de sa façade occidentale, tournée vers la mer de Béring.
Tout aussi sauvage et inaccessible (sauf en bush plane), la péninsule d’Alaska est criblée de mastodontes : des volcans volontiers fumants, piquetés sur la ligne de feu du Pacifique. Le mont Redoubt crachait encore des cendres en mai 2009 et les volcanologues s’attendent à une éruption majeure.
Que reste-t-il encore ? Des îles, des îles par centaines, étirées à travers l’immense chaîne des Aléoutiennes, trait d’union entre Asie et Amérique, entre Sibérie et Alaska. Un chapelet long de 1 900 km, affichant 57 volcans au compteur, rien de moins, pour 8 200 habitants. Pas un seul arbre à l’horizon !
Quelques îles encore dans la mer de Béring, qu’aucun ferry ne dessert : les Pribilof et leurs otaries à fourrure, Saint Matthew, Saint Lawrence et la minuscule Little Diomede, posée en plein détroit de Béring, sur la ligne de changement de date et la frontière avec la Russie. Pendant 50 ans, sa poignée d’habitants dut se contenter de saluer de loin les cousins de Grande Diomède, de l’autre côté du rideau de Fer...
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