Géographie et paysages Algérie
Le relief de l’Algérie est constitué de trois grands ensembles : le Tell au Nord, les hauts plateaux et l’Atlas saharien au centre, et le Sahara au Sud.
Le Tell
C’est une étroite bande côtière de 1 200 km de long et de 100 à 200 km de large. Elle est délimitée au Sud par une chaîne de montagne, plus ou moins parallèle au littoral, et qui s’étend de la région de Tlemcen à l’Ouest, à la frontière tunisienne à l’Est.
Cet ensemble est constitué de plaines fertiles (comme celle de la Mitidja au sud d’Alger) où se concentrent la majorité de la population algérienne, de vallées et d’une succession de monts (l’Atlas tellien) qui dépassent régulièrement les 2 000 m à l’Est, notamment en Kabylie où les sommets du massif du Djurdjura sont recouverts de neige en hiver.
Les hauts plateaux et l’Atlas saharien
Après avoir franchi l’Atlas tellien, on entre dans un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides qui courent en diagonale depuis la frontière marocaine jusqu’au nord-est de l’Algérie. Les étés y sont lourds et secs et les hivers très froids et humides. Le terrain est creusé par de nombreuses dépressions, les chotts, qui se transforment en lacs salés après la saison des pluies. La végétation est assez pauvre et clairsemée. Elle se limite aux touffes d’herbe (très utiles pour les troupeaux de moutons), ainsi qu’à l’alfa, une plante graminacée qui sert à la fabrication de cordes, couffins, tapis, etc.
Ces steppes sont délimitées au Sud par une barrière montagneuse (l’Atlas saharien) qui n’est en fait que le prolongement en Algérie du Haut-Atlas marocain. D’Ouest en Est se succèdent les monts des Ksour, des Ouled-Naïl, des Zibans et des Aurès qui culminent à plus de 2 300 m. Au pied de ces montagnes se trouvent un chapelet d’oasis qui marquent le seuil du Sahara : El Kantara, Laghouat, Biskra ou encore Ghardaïa, plus au Sud, dans la vallée du M’zab.
Le Sahara
Il couvre environ 85 % du territoire algérien (2 000 km d’Est en Ouest, 1 500 km du Nord au Sud). Ce n’est pas qu’une mer de dunes de sable comme on a tendance à l’imaginer. Le Grand Sud algérien alterne entre paysages volcaniques (massif du Hoggar) et lunaires (Tassili N’Ajjer), plaines de pierres et (les Regs) et plaines de sable (les Ergs) d’où jaillissent parfois de superbes oasis.
Faune et flore
La faune
Dans les campagnes et les montagnes au nord du pays, on rencontre des moutons, des singes magots dans les gorges de la Chiffa (sud d’Alger), des chèvres, des chevaux, des lièvres, des renards et même des sangliers. En levant la tête au ciel, on peut apercevoir le bal des oiseaux migrateurs qui se déplacent vers le Sud en hiver (étourneaux, cigognes, etc.).
Plus au Sud, on croise des gazelles, des fennecs, quelques hyènes rayées, les petits rongeurs du désert (gerboises, gerbilles...), quelques scorpions et bien évidemment des dromadaires. Lions, autruches et autres crocodiles ont quitté le pays depuis plus d’un siècle.
La flore
La végétation est de type méditerranéenne dans le nord du pays. La forêt (chênes-lièges, caroubiers, pins...) et le maquis dominent tout le long du littoral et sur les flancs de l’Atlas tellien et différentes sortes de fleurs et de plantes poussent dans les jardins et vergers (jasmin, rosier, géranium, romarin...).
Hormis l’alfa, très peu de plantes poussent sur les hauts plateaux au centre du pays.
Dans les oasis du Sahara, d’ingénieux systèmes d’irrigation permettent aux paysans de cultiver, en dehors des palmiers dattiers, toutes sortes de fruits et de légumes dans leur plantations.
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