Histoire et dates-clés Bretagne
Quelques dates historiques importantes
- Vers 400 apr. J.-C. : pourchassés par les Angles et les Saxons, les Bretons de l'île de Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne) traversent la Manche et s'établissent en Armorique qu’ils baptisent « Petite Bretagne » et où ils fondent des ermitages, ébauches des futures paroisses.
- 939 : arrêt des invasions normandes par Alain Barbe-Torte. On parle le breton dans toute l'Armorique.
- 1399-1442 : règne du duc Jean V. Couronné à Rennes, il règne à Nantes dans son magnifique château. Il bat monnaie, nomme des ambassadeurs auprès du pape, lève sa propre armée, donne à son pays un essor formidable.
- 1488 : défaite de l'armée bretonne à Saint-Aubin-du-Cormier, en Ille-et-Vilaine, et signature du regrettable traité du Verger qui place la Bretagne sous la houlette d'une France pourtant saignée par la guerre de Cent Ans.
- 1491 : Anne de Bretagne devient reine de France en épousant Charles VIII.
- 1675 : révolte des Bonnets rouges à la suite de l'impôt sur le papier timbré. Répression brutale par le duc de Chaulnes, gouverneur de la province.
- XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : apogée de l'art religieux et populaire en Bretagne. On construit d'innombrables églises, chapelles, calvaires, croix, fontaines en granit.
- 1789 : révolution en Bretagne. Les représentants de la province fondent le Club breton qui deviendra le club des Jacobins.
- 1793-1799 : la chouannerie se développe autour de ses chefs historiques : Cadoudal, La Rouërie, du Boisguy. La dramatique virée de galerne des Vendéens s'achève par le massacre de Savenay, près de Pontchâteau.
- 1919-1939 : renaissance du mouvement nationaliste breton - création du journal Breiz Atao, du parti autonomiste breton (1927) et du parti nationaliste breton (1932). Premiers attentats autonomistes (1932).
- 1941 : la Loire-Atlantique, appartenant alors à la Bretagne et encore appelée « Loire-Inférieure », est rattachée aux Pays de la Loire. Sacrilège !
- 1978 : naufrage du pétrolier Amoco Cadiz et désastre écologique.
- Septembre 1996 : le pape Jean-Paul II célèbre une messe à Sainte-Anne-d'Auray, réunissant plus de 100 000 personnes. Un succès alors témoin du renouveau religieux en Bretagne.
- 12 décembre 1999 : naufrage du pétrolier Erika, affrété par la compagnie Total-Fina-Elf, au large du Finistère entraînant une terrible marée noire des côtes bretonnes à la Vendée. Il aura fallu une année et la mobilisation de milliers de bénévoles pour nettoyer les côtes.
- Janvier 2004 : naufrage du chalutier Bugaled Breizh (« Enfants de Bretagne ») au large du cap Lizard, qui coûte la vie à cinq marins. La thèse de l’accident de pêche a été retenue, et un non-lieu prononcé par les juges, définitivement validé en 2016 par la Cour de cassation.
- 2011 : ouverture du Fonds Hélène-et-Édouard-Leclerc, aux Capucins, à Landerneau, pour la diffusion et la valorisation de la création contemporaine. Dex expos exceptionnelles !
- 2013 : les Bretons portent à nouveau le bonnet rouge et manifestent violemment pour le retrait de l’écotaxe, qui amplifie la crise du secteur agroalimentaire.
- 2015 : la Bretagne reste « dans ses frontières » avec l’adoption par l’Assemblée nationale du redécoupage régional. C’est une des rares régions dans ce cas. Nouveau soulèvement des Bretons, cette fois-ci pour dénoncer l’effondrement du cours du porc.
- 2017 : Rennes est désormais à 1h30 de Paris avec la mise en service de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) ; soit un gain de 45 mn pour toutes les gares bretonnes.
- 2018 : Rennes inaugure son nouveau centre des congrès dans le magnifique couvent des Jacobins restauré et poursuit sa politique de grands travaux.
- 2019 : revanche pour le Stade Rennais, qui après avoir manqué la Coupe de France face à Guingamp en 2014, remporte cette fois-ci la finale. Effusions de joie dans les rues de Rennes et soutien de la mairie qui affiche fièrement ses couleurs dans la ville. Une année hautement « footballistique » pour Rennes, qui a accueilli un match de la Coupe du Monde féminine.
- Juillet 2019 : la petite commune de Baud dans le Morbihan inaugure la plus grande centrale solaire de Bretagne.
- 2020 : la Bretagne n’est pas épargnée par la pandémie de Covid-19 avec l’apparition de clusters dans la région de Quiberon dès le mois de mars.
- Mai 2021 : le festival « Étonnants Voyageurs » de Saint-Malo fête ses 30 ans lors d’une édition en ligne pour cause de pandémie due à la Covid-19.
- Juillet 2022 : un thermomètre qui s’emballe avec des températures record dépassant les 40 °C, des incendies... la Bretagne a connu son 2e été le plus chaud, après celui de 2003. Une atmosphère torride pour célébrer en force le 30e anniversaire du festival des Vieilles Charrues, annulé en 2020 et restreint en 2021 !
- Octobre 2022 : un séisme d’une magnitude de 3,9 est enregistré, à Landévant (Morbihan), à proximité de Lorient. La terre a tremblé jusqu’à Quimper !
- Projet futur : la demande en classement au Patrimoine mondial de l’Unesco des alignements de Carnac, qui devrait aboutir en 2025.
Nationalisme breton
Militants autonomistes qui bataillent pour l'indépendance de la Bretagne, défenseurs de la langue et de la culture bretonnes, les nationalistes bretons n'ont qu'un symbole de ralliement : le Gwenn ha du ! En français : « le blanc et noir », c'est-à-dire le drapeau breton.
Éclaté et multiforme, le militantisme breton est insaisissable car c'est une nébuleuse effervescente, constituée ou reconstruite, de groupuscules, parfois rivaux, et dont l'existence est souvent éphémère.
Les légalistes sont essentiellement représentés par l'Union démocratique bretonne (UDB), qui a beaucoup flirté avec le Parti socialiste. L'Armée révolutionnaire bretonne (ARB ; officiellement dissoute) reste le bastion de la lutte armée.
La TV et les radios diffusent des émissions en langue bretonne, certains journaux publient une page en breton. Dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, les panneaux routiers sont bilingues, le drapeau breton flotte sur quelques bâtiments officiels (comme certaines mairies ou le conseil départemental de Loire-Atlantique), bon nombre de voitures portent la plaque BZH pour Breizh (« Bretagne ») et les noms de domaine de presque 8 000 sites internet ont troqué leur «.fr » ou «.com » contre un «.bzh ».
Tout récemment, l’association Point BZH a créé un emoji drapeau breton et lancé une pétition pour le rendre disponible sur les réseaux sociaux et les smartphones. Une pétition qui n’a pas encore abouti (à l’exception du réseau social alternatif Whaller), mais les Bretons.
Toutefois, il est clair que, devant la crise économique, on a assisté ces dernières années à une poussée identitaire. Pour preuve, la création du Comité consultatif de l’identité bretonne, destiné à valoriser toute forme d’expression régionale.
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