Argent et budget Inde

La monnaie indienne est la roupie (Rp), divisée en 100 paisas. 
En 2024, 1 € = environ 85 ₹, et 100 ₹ = environ 1,20 €. Ce taux est indicatif.

- On peut changer les euros (en espèces), généralement sans commission, dans les bureaux de change, dans certaines banques et dans certains hôtels un peu chics.
Attention, pour changer dans les banques, il faut s'armer de patience car l'opération demande souvent du temps. Préférer, s'il y en a, les bureaux de change.

- Une fois sur place, veillez à conserver un certain nombre de vos bordereaux de change ainsi que vos tickets de DAB (ATM) : ils peuvent vous être demandés pour changer les roupies qui vous resteront avant votre retour. Il est strictement interdit d'importer ou d'exporter des roupies indiennes.

- Refusez systématiquement les billets scotchés ou déchirés sur les bords : il vous serait impossible de vous en servir.

- Pensez aussi à garder sur vous de la monnaie et des petites coupures pour vos petites dépenses.

- Certains hôtels (les chics, très chics) affichent leurs prix en dollars ou en euros et préfèrent se faire régler dans ces devises.

On ne vous apprendra rien en vous disant que l’Inde est un pays bon marché. 

En gros, en voyageant à 2 à l’économie, on peut s’en sortir avec un budget de 1 200-1 800 ₹ (environ 16-24 €) par personne et par jour : 400-600 ₹ pour l’hébergement (pour une chambre double à 800-1 200 ₹), 600-800 ₹ pour la nourriture et les boissons (bière non comprise), et 200-400 ₹ en moyenne pour les transports et autres faux frais. Les droits d’entrée aux sites, qui s’ajoutent, peuvent constituer un poste significatif.

Les fourchettes de prix proposées plus bas sont indicatives et représentent une moyenne : d’un village à une ville, elles peuvent varier, en particulier dans les grandes métropoles. En saison creuse, dans certains coins, les fourchettes pourront être revues à la baisse (- 20 à - 50 %). À l’inverse lors des festivals, de certaines fêtes religieuses ou durant les fêtes de fin d’année (de mi-décembre à mi-janvier), les tarifs font de la gonflette de manière vraiment excessive – notamment dans les hébergements des catégories « Chic » des régions très fréquentées (Rajasthan en tête).

Les établissements de luxe ont beaucoup augmenté leurs tarifs, si bien qu’ils ne sont plus systématiquement, à standing égal, d’un prix inférieur à ce qu’on trouve en Europe.

En Inde, les taxes sont parfois incluses dans les prix affichés (mais pas toujours), du moins dans les hôtels ou restos d’un certain niveau.

- Taxes sur les alcools : ce n’est pas la GST, mais la TVA (VAT) : 20 %. En fait, cela ne concerne que les établissements qui ont une licence, ce qui est assez rare finalement. Dans les guesthouses et autres restos informels où on vous sert de la bière sous le manteau, vous n’aurez donc pas à la payer...

- Taxe sur l’artisanat : c’est 5 % de GST partout. Là encore, en général, le commerçant ne l’applique que si on lui demande une facture... Il préfère faire du black, autrement.

- Un certain nombre de produits courants sont assujettis à une GST de 5 % identique dans tout le pays. Donc, bien se faire préciser lors d’une négociation si les prix incluent la GST ou non sous peine de voir sa facture augmentée de 5 % à la fin de la négo...

L’usage est de laisser un pourboire (tip, en bon anglais) aux bagagistes dans les hôtels (10-20 ₹ par bagage, un peu plus dans les établissements chics), mais ce n’est pas une obligation. Dans les hôtels chics, on laisse normalement les pourboires en partant.
La pratique de laisser un pourboire dans les restaurants se développe également, surtout dans les établissements un peu onéreux. Compter 5 à 10 % de la note, sans dépasser 100 à 150 ₹.
Il arrive que certains restos, de la catégorie « Chic », incluent d’office 10 % sur l’addition en plus de la GST ; il s’agit d'un service charge. Dans ce cas, inutile de laisser un pourboire supplémentaire.

- Pourboires aux chauffeurs et guides : si vous louez une voiture avec chauffeur pour une journée, laissez-lui 150 à 200 ₹ par jour et par personne, un peu plus s’il a été particulièrement efficace.
Pour les guides culturels, prévoir 400 ₹, et même plutôt 500 ₹ sur les sites importants.
On donne aussi en général 10-20 ₹à la personne qui se charge de mettre vos bagages en soute (ou sur le toit) dans les bus.

- Dans les centres de massage, les masseurs ou masseuses sont rarement bien payés ; si vous êtes satisfait du travail, un pourboire est là encore le bienvenu.

D'une manière générale, éviter de donner de l'argent aux enfants des rues. Les sommes sont souvent récupérées par une petite mafia locale. De même, il faut éviter de donner à un groupe d'enfants, qui se battront aussitôt.

Dans les campagnes, avec les enfants qui ont manifestement un foyer, ne rien donner non plus : en habituant ces enfants à recevoir des cadeaux sans travailler, vous risquez d'en faire... des mendiants.

Cela étant dit, il ne faut pas oublier que donner fait aussi partie de la vie en Inde.

Une solution parmi tant d'autres peut être d'avoir toujours des petites coupures et de la monnaie sur soi, et de donner à ceux pour qui n'ont pas d'autre choix pour survivre.

Dans certains temples, des organismes caritatifs indiens sont là pour récolter des fonds afin de nourrir les plus pauvres.

Autre possibilité : entrer en contact, avant même votre arrivée sur place, avec des associations locales, afin de se renseigner sur leurs besoins réels, quitte à vous procurer une partie du matériel (comme du matériel scolaire, ou des livres en anglais) une fois arrivé sur place.