Géographie et environnement Indonésie
Forêts et déforestation
L'Indonésie possède le 3e domaine forestier tropical du monde après le Brésil et la RDC. Ou plutôt « possédait » car, selon certains experts, le pays sera prochainement obligé d'importer du bois. Pas vraiment surprenant puisqu'on estime qu’entre 2000 et 2012, l’archipel a perdu 6 millions d’hectares de forêt primaire, soit l’équivalent du territoire de l’Irlande !
Si l’Indonésie n’a pas su (ou voulu) gérer durablement sa forêt, c’est que les préoccupations écologiques n’ont eu aucun poids face aux intérêts économiques. Ceux des marchands de bois mais aussi, et surtout, ceux du puissant lobby des producteurs d’huile de palme qui, pour renouveler toujours plus leur surface d’exploitation, recourent à la déforestation massive en provoquant de gigantesques incendies.
Malgré un moratoire sur le défrichement lancé par le gouvernement en 2011, une centaine d’incendies ont encore ravagé les îles de Kalimantan et Sumatra à l’automne 2015, dans le silence le plus absolu des médias indonésiens.
Ces grands arbres laissent derrière eux un sol stérile, poussant les producteurs à mettre le feu à de nouvelles parcelles afin de continuer leur exploitation.
Encore plus préoccupant, ces feux dégagent des nuages toxiques qui, en plus de toucher habitants et espèces animales protégées, sont poussés par les vents non seulement jusqu’en Malaisie, mais aussi aux Philippines et en Thaïlande. C’est alors la majeure partie de l’Asie du Sud-Est qui se retrouve noyée dans la pollution, pour les bénéfices record de lobbies dépourvus de scrupule.
L'environnement en Indonésie
L'Indonésie est un formidable réservoir naturel (faune, flore, mer, volcans, des espèces uniques...). Mais le mot « environnement » ne figure pas encore dans la liste des Pancasilas, les devoirs et les principes de la nation.
D'un point de vue gouvernemental ou individuel, les énormes intérêts en jeu, ainsi que la négligence ou la simple indifférence, ont souvent conduit les Indonésiens à exploiter à tort et à travers, et même à vendre leurs propres ressources. Cela va de l’exploitation forestière au trafic des tortues vertes de Bali, de la destruction du corail au massacre des napoléons (poissons protecteurs de ce récif sous-marin mais très appréciés des gourmets...) ou des crocodiles, en passant par l’élevage des perles de culture vendues aux Japonais, ou encore, plus « banalement », la vente des oiseaux rares et des singes... L’Indonésie a encore du chemin à faire pour comprendre qu’elle doit préserver ses richesses au lieu de les vendre pour une rentabilité immédiate mais nulle à long terme.
Et c'est sans parler de la pollution, de l'absence de ramassage et traitement des déchets dans certains coins du pays. Partout, y compris dans les plus beaux sites de Bali ou Lombok, on trouve des sacs en plastique et des petites décharges à ciel ouvert. Il y a bien eu des campagnes de propreté, et quelques associations écolos locales ont vu le jour çà et là, mais ce n’est pas près de devenir une priorité nationale...
Cela dit, l’Indonésie reste un pays à la faune et à la flore fantastiques, et nombreux sont les Indonésiens qui aiment leur environnement.
Preuve en est, craignant un désastre écologique, des milliers de Balinais se sont mobilisés en 2016 contre un projet touristico-immobilier visant à assécher la baie de Benoa, au sud de l’île, pour y construire des îles artificielles. Face à la multiplication des manifestations, le gouvernement a été contraint de suspendre le projet.
Les derniers reportages sur le meilleur en Indonésie
Bali, l’île du bien-être
Voyage à Bali, l’île des dieux
Indonésie : Borobudur et les temples autour de Yogyakarta
Sumatra, côté océan Indien : autour de Padang
Infos pratiques Indonésie
Bons plans voyage
Vous préparez un voyage en Indonésie ?
Recevez gratuitement nos newsletters personnalisées pour préparer au mieux votre séjour
(3 e-mails avant le départ, 2 à votre retour)