Gastronomie et boissons Lisbonne
Conseils pratiques sur les restaurants
Lisbonne est riche en gargotes et petits restos populaires, mais également en grands restos traditionnels et en tables très tendance orientées vers la « cuisine fusion », les produits bio ou locaux. Si les prix des premiers restent abordables, ceux des seconds grimpent très vite. Surtout la nuit, quand l'ambiance devient festive.
- Attention aux amuse-gueules (parfois copieux) que l’on vous apporte d’office avant le repas. Idem pour le pain et le beurre. Ils vous seront facturés dès lors que vous commencez à les grignoter (voir la rubrique suivante).
- Certains restos proposent sur leur carte en portugais (mais pas toujours sur les cartes en langue étrangère) 2 tailles de plats : meia-dose (demi-portion, suffisante pour une personne) et dose (portion que l'on peut prendre pour 2). Si vous ne précisez pas, on vous sert automatiquement une dose.
- Choisir de préférence le plat du jour (prato do dia), s'il existe : normalement servi plus rapidement, car il est déjà préparé, et aussi probablement plus frais.
- Certaines cartes de restaurant portent la mention refeição completa, ou ementa turística, ce qui correspond à une sorte de menu comprenant, pour un prix fixe : une soupe, un plat, une boisson et parfois un dessert ou un café. Peut être intéressant mais jamais affriolant.
- Les 3 repas sont o pequeno almoço (le petit déjeuner), o almoço (le déjeuner), entre 12h et 15h, et o jantar (le dîner), entre 19h et 23h (plus tôt en dehors de Lisbonne).
Boissons
Les vins portugais sont injustement méconnus alors que leur qualité est plus qu’honorable. Le pays est à la tête d’une trentaine de régions bénéficiant d’une appellation d’origine. Près de 200 cépages différents sont cultivés, donnant des vins très typés, au taux d’alcool généralement plus élevé que les vins français – soleil oblige.
Les exploitations sont souvent petites et produisent des vins très différents d’une région à l’autre.
- Le plus étonnant et de loin le plus connu des vins portugais hors des frontières est le vinho verde (« vin vert »), produit dans le Nord (Minho et Douro). Très léger, pétillant et blanc (le meilleur), rosé (tout à fait correct) ou rouge foncé (pas terrible), il doit son nom au fait qu’il doit être bu au printemps suivant la récolte. Dans la même région, on trouve aussi le vinho maduro (mûr), sec mais non pétillant.
- La toute petite région du Douro, au nord, donne des vins parmi les plus aromatiques de tout le Portugal. C’est également là qu’est fabriqué le fameux vin de Porto (et du mousseux à Lamego).
- L’Alentejo possède quantité de jeunes vignes d’une dizaine de cépages, les plus connus étant le redondo, le borba, le monsaraz et le reguengos, travaillés selon des méthodes modernes. Ses vins, typés, à la robe rouge-violet, développent des arômes fruités et sont fortement alcoolisés. L’un des meilleurs blancs : le vidigueira.
- La région du Bairrada produit des vins « de table » riches, parfumés et assez corsés, qui passent très bien avec des plats de cochon ou de cabri.
- En Estremadura (autour de Lisbonne, 1re productrice), on préférera nettement les blancs, à savourer au compte-gouttes le long des innombrables routes des vins qui sillonnent la région.
Autres dérivés alcoolisés
- Le moscatel : ce vin blanc, doré et doux, est produit dans la serra da Arrábida, au sud de Lisbonne. Il se consomme plutôt en apéritif, ou au dessert, surtout lorsqu’il atteint 20 ou 30 ans d’âge.
- L’amêndoa amarga ou amarguinha : une liqueur d’amande amère, très douce, typique de l’Algarve.
- La ginja : cet alcool à base de griottes se trouve dans presque tous les cafés ou ginjinhas à Lisbonne. Certaines de ces échoppes, minuscules, ne servent pratiquement que cela, voire de l’eduardinho (un autre apéro auquel se mêle un peu d’absinthe).
- La liqueur Beirão : cette liqueur nationale à base d’herbes, au goût légèrement anisé, est plutôt bue en apéritif.
- Le Brandymel : ce doux mélange de brandy et de miel, légèrement sirupeux, s’avère un bon digestif.
Les cervejas (bières) nationales
- Sagres : numéro 1 des marques, contrôlée par Heineken. La Sagres peut être blonde, rousse ou stout (Bohemia), avec un goût rappelant la Guinness pour cette dernière.
- Super Bock : existe en lager, en stout ou au citron et aussi désormais en « éditions saisonnières ». C’est la bière portugaise la plus exportée.
- Cristal : une blonde légère. La moins chère et pas forcément la meilleure...
- Imperial : une blonde pas spécifiquement remarquable qu’on trouve souvent à la pression.
Le porto
Le vin de Porto provient de la vallée du Haut-Douro, située dans le nord du Portugal, à une centaine de kilomètres à l’est de la ville qui lui a donné son nom. Si les vignobles régionaux s’étendent sur environ 240 000 ha (avec une vingtaine de cépages cultivés, rouges et blancs), seuls 26 000 ha sont autorisés à produire du porto.
Il existe 2 grandes familles de porto : le blend et la famille des « récoltes uniques », issues d’une vendange d’une année.
- Le blend est réalisé à partir de vins d’assemblage vieillis en fût, donc non millésimés. Une douzaine de cépages entrent dans ces compositions savantes, parmi lesquels le tinta roriz, le tinta barroca, le tinta cão... Le porto jeune, plus doux et plus rouge, est appelé red, quand le ruby ou le tawny sont respectivement plus vieux et, au fur et à mesure, un peu plus roux ou bruns ; il y a aussi le white issu de raisins blancs, un peu plus vieux que les précédents, que l’on choisira extra-dry, dry ou sweet selon les goûts. C’est le seul qui doit impérativement être bu (très) frais.
- Parmi les « récoltes uniques », on trouve les reserva, qui sont des tawnies vieillis au moins 7 ans en fût (mais qui n’évoluent plus une fois mis en bouteilles) ; les décimaux, qui sont des tawnies de 10, 20, 30, voire 40 ans, qui ont gagné au contact du chêne leurs lettres de noblesse ; les vintages (3 % de la production), considérés comme les rois du porto (et donc les plus chers !), réservés aux millésimes exceptionnels, qui sont élevés 2 ans en fût, puis se bonifient au moins aussi longtemps en bouteille avant d’être mis sur le marché ; et enfin les late bottled vintages – LBV pour les connaisseurs –, vieillis de 4 à 6 ans mais moins puissants et à la capacité de garde plus réduite.
La commercialisation du porto n’est légale qu’en bouteille et que la vente de vrac ne peut prétendre à l’appellation car souvent tirée de fonds de cuves plus ou moins arrangés.
- Plus d'infos sur la cuisine et les boissons au Portugal.
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