Gitans, manouches et tsiganes : la route du rom
C’est le peuple nomade que les Européens connaissent le mieux. Du moins le pensent-ils. Car, finalement, que savons-nous des Roma ? Des Roma ?
Voilà déjà une information aussi méconnue qu’essentielle : il s’agit de la dénomination officielle de l’ensemble des groupes romane (adjectif, romano au singulier). Un Rom, une Rommi, des Roma. C’est ainsi qu’il faut s’exprimer depuis 1971, lorsque des gitans du Sud, des manouches du Nord et des Tsiganes de l’Est, réunis en congrès mondial, ont fait accepter le terme Rom auprès de l’ONU. A ne pas confondre avec l'expression "gens du voyage" qui est purement administrative.
Cette nation pas comme les autres a commencé à parcourir les routes d’Europe au Moyen Âge. Ses racines se trouvent en Inde où existent encore aujourd’hui des peuples nomades. Traversant durant plus de cinq siècles un continent où l’on est très attaché à la terre, où les populations ont oublié leurs origines nomades – les homo sapiens sapiens ne possédaient pas de champs clos, ni de villa « sam’ suffit » à ce que l’on sait –, les Roms (nous franciserons ici le terme « Roma ») ont subi milles avanies. Y compris une tentative d’extermination de la part des nazis. D’ailleurs, l’ostracisme dont ils sont encore victimes continue de leur causer de sérieux problèmes.
Pourtant, certaines de leurs activités leur valent les plus beaux compliments qui soient, à commencer par leur pratique de la musique. Le flamenco gitan, le swing manouche de Django Reinhardt, les chanteurs de cabaret et les ensembles tsiganes enivrent les fêtards de toute l’Europe depuis longtemps…
Incarnant une certaine idée de la liberté, le Rom a autant fait rêver le gadjo (celui qui n’est pas rom) qu’il l’a effrayé. Ce dossier ne se veut ni flagorneur, encore moins diffamatoire. Il se propose de vous fournir les clés de la roulotte.
Les origines
Les caractéristiques
Entre ostracisme et reconnaissance
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