Le Néant quotidien

Auteur : Zoé Valdés

Editeur : Actes Sud Poche

162 Pages

Fille de la Révolution, l'héroïne du Néant quotidien a un boulot mal payé, mais il n'y a plus rien à faire. Ce qui ne l'empêche pas de vivre, de passer son temps, avec les galères du quotidien : se nourrir, prendre des douches (pas si évident quand l'eau ne monte pas jusqu'à votre étage), pester contre les coupures d'électricité... Cubaine avant tout, elle collectionne les amours, les aventures et les amants... Ce qui nous vaut quelques scènes érotiques (« Ensuite, ses longs doigts écartèrent ma toison, découvrirent le clitoris écarlate et dressé sur lequel il déposa le baiser qui devait consacrer son auteur pour les siècles des siècles prix Nobel du cunnilingus... »). Une chronique de la sensualité made in Cuba en période spéciale, très spéciale, signée par un écrivain aujourd'hui réfugié en France. Dans La Douleur du dollar, abandonnée par l'homme de sa vie qui, pour tout souvenir, lui a laissé une fille et... un dollar, la môme Cuca se retrouve « plus seule qu'un solo, et mille fois plus pauvre que Cendrillon ». Dans un style poétique décapant, d'une crudité enjouée, Zoé Valdés nous raconte l'existence incertaine d'une jeune Cubaine « passionnément amoureuse, patiente comme on n'en voit plus, et malheureuse comme on n'en fait plus ». Dans le décor le plus romanesque des Amériques : La Havane, « ville sucrée, ville de miel... aux nuits chaudes et suaves ». Le meilleur roman sur le « mal cubain ».

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