Escapade à Istanbul
Séjour romantique à deux, virée shopping, voyage culturel, nuits du Bosphore… Istanbul s’accorde à toutes sortes de courts séjours. Hiver comme été, mais de préférence au printemps, la métropole turque, à la croisée de l’Orient et de l’Occident, n’en finit pas de charmer le voyageur. Petit guide des incontournables de Constantinople, à faire en trois ou quatre jours.
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Istanbul peut grosso modo se diviser en trois grandes zones : d’un côté du Bosphore, la partie asiatique de la ville, la moins touristique. De l’autre, Sultanahmet, le vieil Istanbul, séparé par l’estuaire de la Corne d’or du district de Beyoğlu, qui forme l’Istanbul moderne.
C’est logiquement par Sultanahmet que toute visite de la ville doit débuter. Mille ans d’histoire au carrefour de deux civilisations vous donnent rendez-vous dans le vieil Istanbul.
L’un des symboles d’Istanbul, la mosquée Sainte-Sophie fut pendant dix siècles, de 537 jusqu’à la prise de Constantinople en 1453, le plus grand monument religieux de la chrétienté. Elle fut transformée en mosquée par le sultan Mehmet II et en musée en 1935. L’édifice est un prodige architectural : sa coupole de 32 mètres de diamètre culmine à 56 mètres du sol, reposant sur quatre énormes piliers.
Face à Sainte-Sophie, l’autre emblème stambouliote : la mosquée bleue (photo), érigée au XVIIe siècle et entourée de six minarets. Elle doit son nom aux 21 000 carreaux de faïence bleue, qui décorent son intérieur. De l’autre côté de la rue Divanyolu, une curiosité : la citerne-basilique. Construite par Constantin, cette citerne byzantine, longue de 140 mètres, large de 70 mètres, haute de 8 mètres et d'une capacité de 80 000 m3, mérite une visite.
Autre incontournable de Sultanahmet : le palais de Topkapı. Situé sur la pointe du Sérail, qui domine à la fois la Corne d’Or, le Bosphore et la mer de Marmara, il fut la résidence des sultans durant quatre siècles à partir de la prise de Constantinople. Ne manquez pas le harem et, surtout, le trésor. Tout à côté, les musées archéologiques valent également le détour.
Dernier haut-lieu touristique : le Grand Bazar, le plus grand marché couvert du monde, qui existe depuis le XVe siècle. On y trouve quelque 4 000 échoppes, réparties dans une soixantaine de ruelles regroupées par types de produits : verroterie, tapis, bijoux... Marchandage obligatoire et spectacle assuré.
Moderne Byzance
Il faut franchir la Corne d’Or par le pont de Galata (vue magnifique) pour découvrir une autre Istanbul : plus moderne, moins touristique, assez européanisée. C’est dans le district de Beyoğlu, où se trouvent les quartiers de Pera et de Galata, que se prend le pouls de l’Istanbul contemporaine.
Dominés par la tour génoise de Galata, d’où l’on a une vue imprenable sur la ville et le Bosphore, ce sont les quartiers cosmopolites et branchés d’Istanbul.
La place Taksim, cœur de l’Istanbul moderne, se rejoint facilement en métro. De là part l’artère principale du quartier de Péra, l’Istiklâl Caddesi qui, devenue piétonnière, a retrouvé de sa splendeur d’antan. Bordée de passages (comme à Paris !), d’ambassades, de magasins, bars, boîtes et restos, elle regorge de monde, de jour comme de nuit.
N’hésitez pas à vous engouffrer dans les ruelles de Pera, où subsistent encore de somptueux vestiges de sa gloire passée, comme le mythique hôtel Pera Palace. Greta Garbo, Josephine Baker, Hemingway et Mata-Hari y avaient leurs habitudes.
Au-dessous de Pera, en redescendant vers la Corne d’or, le quartier de Galata, dominé par une tour génoise du XIIIe, ne manque pas de charme avec ses maisons patriciennes et levantines accrochées à la colline qui descend vers la mer.
La présence de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul et d’un musée Juif témoignent du brassage de cultures dont Istanbul a toujours été le siège.
Échappées maritimes
De toutes parts, Istanbul est bordée par la grande bleue. Corne d’Or, Bosphore ou mer de Marmara, les possibilités de croisière ne manquent pas.
De la gare maritime d’Eminönü, un bateau remonte toutes les heures la Corne d’or jusqu’au quartier d’Eyüp. En chemin, belle vue sur les collines de Fener et de Balat. À Eyüp, panorama sur la ville depuis le café Pierre-Loti, qui était un habitué des lieux. À signaler, tout au fond de la Corne d’Or, le musée d’art contemporain Santral Istanbul.
Autre balade sympa : la croisière sur le Bosphore. Deux options : la plus courte consiste à utiliser les bateaux reliant les rives asiatiques et européennes au départ des gares maritimes de Karakoÿ et Eminönü et d’aller d’embarcadère en embarcadère.
Halte indispensable à l’embarcadère de Kabataş pour visiter le superbe palais de Dolmabahçe, résidence des derniers sultans au XIXe siècle. Autre option : prendre le ferry jusqu’à Anadolu Kavağı, au nord du Bosphore, soit 1h30 de croisière avec plusieurs escales en chemin (billets à partir de 20 livres, soit 10 €).
Dernière échappée maritime : les îles des Princes, en mer de Marmara, à privilégier dès les beaux jours. Plusieurs départs par jour depuis Kabataş et Eminönü. À une vingtaine de kilomètres au sud d’Istanbul, ces îlots sont, depuis le XIXe siècle, des lieux de villégiature privilégiés des Stambouliotes. Idéal pour se promener et se baigner dans le bleu intense de la mer de Marmara.
Nuits de Constantinople
Si vous êtes un oiseau de nuit, aucune hésitation : trouvez un hôtel dans la partie moderne, à Beyoğlu. C’est ici que ça se passe ! Profusion de bars et de boîtes en tous genres autour de Istiklâl Caddesi, et pour tous les plumages. Istanbul vibre et ça se sent !
Incontournable, le 360° est un bar panoramique à la vue exceptionnelle, situé au dernier étage de l’immeuble Mısır où se nichent de nombreuses galeries d’art. Autres lieux pour sortir, le Babylon avec ses concerts live, ou l'Ara Kafé ouvert par le célèbre photographe Ara Güler.
Plus tranquille et plus bobo, le quartier de Cihangir, entre la place Taksim et le Bosphore, a vu fleurir ces dernières années des bars sympas et alternatifs fréquentés par une clientèle arty et intello.
Enfin, dans un tout autre genre, la jeunesse dorée stambouliote se donne rendez-vous dans les restos et boîtes à ciel ouvert d’Ortaköy, comme Sortie, gigantesque resto boîte (pas donné) en bordure de l’eau, pour danser (presque) sur le Bosphore la tête dans les étoiles.
Fiche pratique
Pour préparer votre séjour, consultez nos fiches Istanbul et Turquie.
Office de tourisme de Turquie
Y aller ?
Turkish Airlines et Air France desservent quotidiennement l’aéroport international d’Istanbul Atatürk depuis la France. La low cost Pegasus Airlines relie Orly, Saint-Etienne, Nice, Lyon et Marseille à l’aéroport de Sabiha Gökçen (à 50 km du vieil Istanbul, du côté asiatique, navettes de bus fréquentes pour Taksim).
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Liens et adresses utiles
Bar 360° Istanbul
Babylon
Ara Kafe
Sortie Ortaköy
Attention, la plupart des musées ferment le lundi.
Texte : Jean-Philippe Damiani