La Grèce, de l’intérieur : de Delphes au Pélion
L’envers des Météores
Bien sûr il y a les monastères, leurs églises bardées de fresques et le soleil couchant qui vient lécher tout ça à l’heure où les cigales la mettent en sourdine. Mais les Météores, c’est aussi une tripatouillée de randos. Des itinéraires secrets taillés au coupe-coupe par les guides locaux dans un environnement mangé par le vert. Des sentiers à la Livingstone vers des monastères oubliés, de belles voies d’escalades et quelques cavernes creusées dans la roche.
À Kastraki (photo), le village blotti au pied des colosses, on déplie volontiers une carte avec les gens du coin pour se faire préciser un sentier. Ici règne encore l’ambiance chère aux amateurs de plein air : quelques guesthouses familiales où l’on se retrouve le soir pour refaire la journée, une terrasse parfumée au son d’un bouzouki et des tomates farcies pour reprendre des forces.
Et puis, il y a Kalambaka et ses nuits d’été. Ces petits édens de température faits de placettes où l’on taille la bavette aux autochtones jusqu’à pas d’heure. Des soirées qui commencent toujours par un gyros (une viande à la broche) et se terminent sous la treille, le nez dans le résiné, comme au temps où Dionysos régnait sur le destin des hommes.
Alors, loin des popes et de leur foire à la bondieuserie, on discute du chemin de croix imposé aux Grecs pour tenter d’enrayer la crise. On apprend que l’État a continué de payer plus de 4 500 de ses fonctionnaires sans savoir qu’ils étaient décédés. Une « négligence » qui aurait coûté plus de 16 millions d’euros…
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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