Voyage en cargo, sur la route des Antilles
Pourquoi en cargo ?
Oui, pourquoi embarquer sur un navire, bien traité, mais moins important que la cargaison ? Se contenter d’équipements de loisirs parcimonieux, au mieux… Pourquoi souscrire à des escales éclairs dans les ports ? Et comment s’accommoder d’un environnement aussi brut et industriel ?
La grande majorité des passagers a pour dénominateur commun le désir de se retrouver soi-même, dans le miroir changeant des flots. Tout comme celui de larguer « ses » amarres, de mesurer l’infini des océans. Et puis, ne mésestimons pas les attraits de la chaise longue : les cargos s’accordent au farniente.
Mais il y a autant de motivations que de candidats. Le tour du monde, voyage de rêve par excellence, figure en bonne position… Les désirs se déclinent aussi selon les mers : riche Méditerranée, glamour de la mer de Chine, parfums de l’océan Indien… Et la puissance de l’Atlantique Nord ? À terre déjà, elle suscite l’interrogation, synonyme du challenge à venir : « Vais-je avoir le pied marin ? ».
Mention spéciale pour l’amateur d’atmosphère « industrielle ». Le lego motorisé des conteneurs rythmera sa fête. Griffes des portiques, automatisation rampante, transporteurs-échassiers, les machines impressionnent !
Pourtant, avec l’océan, c’est bien l’humain qui donne tout son sel aux voyages en cargo. Mélangeant nations et parcours, l’équipage compose un microcosme fascinant. Les passagers sont des « caractères », comme vous… Les peuples et cultures des escales complètent le tableau.
Enfin, voyager en cargo, c’est également tourner le dos à la logique consumériste du « low » (cost) et se rapprocher d’un « slow», plus enrichissant.
Texte : Dominique Roland
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