Ko Pha Ngan, l'Ibiza du golfe de Thaïlande
Les virtuoses du bambou encré
Confucius affirmait que l’expérience était une lanterne accrochée dans le dos et qu’elle n’éclairait que le chemin parcouru. Qu’à cela ne tienne, à l’instar des adeptes de la boussole tatouée entre les omoplates cherchant leur chemin dans la jungle au retour d’une party endiablée, l’expérience du tatouage au bambou est une chose à expérimenter à Ko Pha Ngan.
Aux dires des amateurs, l’île recèle même les meilleurs spécialistes du genre. On vient ici des quatre coins du monde pour se faire encrer pour la vie. Que ce soit un animal totem, le prénom de l’élu(e) de son cœur, quelques mantras ou encore le Sak Yant, en matière de tatouage traditionnel thaïlandais, il n’y a que l’embarras du choix !
Ici, la tradition du tatouage au bambou remonte au IIIe siècle avant notre ère, quand des sages indiens, à grands renforts de Yant (dessins géométriques sacrés), mantras et prières, permirent au bouddhisme de se propager en Asie du sud-est.
Du coup, les virtuoses du Sak Mai (longue tige de bambou taillée en pointe) ne connaissent pas la crise et leurs salons ne désemplissent pas. Le catalogue des motifs est impressionnant et la technique du bambou, aussi douloureuse soit elle, n’en est pas moins efficace et précise.
Deux écoles s’opposent : les adeptes de l’anesthésie locale, et les puristes, celles et ceux qui veulent le sentir passer. On est libre de choisir, mais quand on sait qu’il faut à peu près 35 heures d’un travail minutieux pour se faire tatouer le dos, ça pousse à réfléchir !
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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