Voyager responsable

Le grand bazar des étiquettes éthiques

Le grand bazar des étiquettes éthiques
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En l’absence d’une définition officielle et consensuelle du voyage "responsable", on voit fleurir une profusion de termes pour décrire diverses formes de tourisme alternatif et engagé. Voilà qui ne contribue pas à clarifier le concept, ni à le rendre plus accessible aux voyageurs avides de repères. Le tourisme "équitable" est-il plus respectable que le tourisme "éthique" ? Si elles comportent de subtiles nuances, ces différentes appellations s’inscrivent toutefois dans une démarche similaire : faire du voyage un échange, sans laisser une empreinte trop nuisible de son passage. Elles ne sont d’ailleurs pas cloisonnées et se rejoignent sur bien des points. Voici les principales formules du voyage responsable.

Le tourisme durable, responsable, ou éthique

Ces termes désignent le concept dans son acception la plus globale. Ils adaptent au tourisme les principes du développement durable, qui consiste à assurer un équilibre entre développement économique, bien-être social et préservation des ressources naturelles.

Dans sa définition du tourisme durable, l’OMT précise ainsi qu’il faut parvenir au bon équilibre entre les aspects environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Cela concerne toutes les formes de tourisme et n’exclut donc pas celui de masse. L’OMT ajoute que « le développement d’un tourisme durable exige la participation éclairée de toutes les parties prenantes concernées » et qu’il doit aussi « assurer la viabilité du tourisme » tout en maintenant « un haut niveau de satisfaction des touristes ».

Le tourisme équitable, ou solidaire

C’est le pendant touristique du commerce équitable (voir notre dossier tourisme et commerce équitables). Il implique l’investissement des populations locales, le plus souvent des pays du Sud, dans l’élaboration et la gestion d’un projet d’accueil touristique. Il s’agit presque exclusivement de gestion communautaire : il n’y a pas de propriétaire privé, car le projet (campements villageois, maisons d’hôtes, etc.) appartient au village tout entier. De même, c’est la population locale qui tire les bénéfices de l’activité. Ils sont utilisés pour financer des projets de développement utiles à l’ensemble de la communauté, par exemple un puits ou un dispensaire.

Selon l’Association pour le tourisme équitable et solidaire, « le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme alternatif qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre, et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature, et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme ».

Dans le tourisme solidaire, les populations locales ne sont pas forcément les instigatrices ou les gérantes du projet, mais une partie des bénéfices du voyagiste ou une participation financière par voyageur leur est reversée pour le développement de projets utiles.

L’écotourisme

Selon la définition donnée par la Société internationale de l’écotourisme, c’est « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales ». Il se distingue donc du tourisme « vert », qui se déroule aussi dans la nature, par sa dimension engagée : éducation et participation à la préservation de l’environnement, contribution à l’économie locale. Il se pratique généralement en petits groupes, au sein de petites structures.

L’écovolontariat

Il s’agit de missions de bénévolat dont le but est de soutenir des actions de recherche et de protection de l’environnement, directement sur le terrain, en compagnie de professionnels (botanistes, océanologues, etc.). Il faut savoir en effet que bon nombre de programmes de recherche manquent de financements et ne pourraient pas exister sans l’aide des écovolontaires. La dimension pédagogique est indéniable.

De plus, les écovolontaires ont souvent accès à des zones interdites aux touristes, où ils peuvent entrer en contact très étroit avec une espèce et vivre ainsi une expérience privilégiée. La plupart du temps, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances spécifiques. En revanche, les programmes de volontariat sont rarement gratuits.

Texte : Clémentine Bougrat

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