Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur

Forum Kenya

Nous reprenons la route par laquelle nous sommes venus mais en sens inverse: direction Nairobi.

Cette région du nord Kenya est des plus arides .

Les personnes qui y vivent exploitent les moindres ressources qui s’y trouvent . La mendicité est interdite au Kenya …Il n’y a pas, bien évidement, de prestations sociales ici, et les gens doivent se débrouiller par eux mêmes pour vivre …ou pour survivre.

Ici on charge les camions de sable à la pelle directement dans le lit de la rivière pour se faire quatre sous .


Là, de grands sacs renfermant du charbon de bois sont proposé à la vente

Les petits troupeaux de moutons et de chèvres procurant le lait et plus rarement de la viande paturent les rares pousses d’herbes le long des routes.

Dans ces conditions, inutile de vous dire que lorsque l’on est un enfant, on joue avant tout, avec les moyens du bord.


Cette image me replonge plusieurs dizaines d’années en arrière.
“J’y ai joué aussi, je sais de quoi j’cause” dixit Renaud .
C’est à cette époque là ; à l’âge de ce gamin et les années qui suivirent que j’ai développé cette attirance pour les animaux, la nature, et les grands espaces dont l’Afrique en est l’archétype… Le film Hatari de Howard Hawks sorti en 1962 (excellent millésime) m’a particulièrement marqué. Ce n’est que bien des années plus tard que je réaliserai ce rêve inavoué de sillonner les grandes plaines africaines…La vie dicte souvent ses priorités …
Il y a un peu plus de deux ans maintenant, ce vieux rêve est remonté à ma mémoire…après tant d’années… Le moment était sans doute venu ??? A partir de ce jour, je me suis beaucoup documenté, j’ai beaucoup lu .Je suis venu sur ce forum, pour en apprendre d’avantage sur la façon dont je concevrai ce voyage. J’ai lu vos carnets de route, contacté les guides que vous m’aviez chaudement recommandés pour finalement choisir …aucun d’entres eux. Une histoire de feeling sans doute. Echafauder ce projet de safari n’a été finalement qu’une formalité… à l’exception de la pandémie qui nous a fait repousser les dates. Mais, encore fallait-il convaincre ma Blonde de m’accompagner.Je me voyais mal partir seul en la laissant à la maison.lol…Elle qui rêvait de voyage de groupe tout organisé ou le plus difficile c’est de suivre le reste de la troupe ; je lui proposai un voyage personnalisé et plus intime ou il faudrait un tant soit peu se prendre en charge. Devant ma détermination, elle eu tôt fait de déposer les armes de sa réticence. Et me voilà, aujourd’hui à vous conter ce voyage.

Le nord du Kenya nous dit Michel subit l’exode de populations venant des pays voisins en guerre…C’est vrai que le Soudan et surtout la Somalie ne sont qu’à quelques heures de voiture de la ville d’Isiolo. De nombreux barrages de police jalonnent cette portion de route; ralentissant ou arrêtant la circulation. Ici les autorités kenyanes craignent les éventuelles attaques terroristes. A noter que lors de notre séjour, à aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité.
A Isiolo la tenue de ces femmes ne laissent planer aucun doute sur leur provenance

Là, d’autres “filles” se promènent en ville .Sont elles venues faire les boutiques?

Des ânes au bord de la route, aussi banal ici que les vaches et les moutons.
Michel nous apprend au sujet de nos amis à grandes oreilles que ceux ci ont bien failli disparaitre du pays. Il a fallu que le gouvernement légifère à leur sujet pour les protéger en interdisant leur commercialisation. Une raison à celà: les chinois bien présent au Kenya , en achetaient par centaines pour les exporter. L’histoire ne dit pas quel en était leur devenir; de la viande pour garnir les raviolis ???.

Quand vous allez vers le nord depuis Nairobi ou que vous en revenez, vous passez immanquablement par l’équateur. Cette ligne imaginaire qui délimite l’hémisphère nord de l’hémisphère sud. La ville de Nanuyki a été construite sur l’équateur. De grands panneaux visibles de loin vous indiquent que vous êtes précisément sur la ligne de l’équateur. Le voyageur qui s’y arrête ne pourra pas repartir sans avoir eu droit à une petite expérience .Celle-ci consiste à vous démontrer la force de Coriolis sur le sens de rotation de l’eau dans un siphon comme un entonnoir par exemple. L’eau est sensée coulée en tournant dans un sens dans un hémisphère et dans le sens inverse dans l’autre hémisphère. La technique est bien rodée et vous pouvez vous laissez tenter par l’expérience si le coeur vous en dit…Alors supercherie ou réalité physique ???
Nous ne nous sommes pas arrêtés.

Nairobi est en vue et nous arrivons bientôt dans sa banlieue. Nous avons d’un coup l’impression d’avoir mis le pied dans une fourmilière. Ici la vie grouille de partout. Les habitations ne sont que de simples baraquements .La population y vit dans des conditions précaires et insalubres. La misère n’empêche pas les sourires de certains en nous apercevant…
Bien assis à l’arrière du 4x4, nous observons ses pauvres gens et nous avons l’impression, et ce n’est pas la première fois, d’être des privilégiés sur cette planète. Nous mesurons notre chance d’être nés en France !!! Pourtant nous ne sommes pas riches dans le sens ou nous l’entendons chez nous. .Nous ne sommes que des français appartenant à la classe dite “moyenne”. Mais face à la pauvreté qui se dégage de ce lieu ; force est de constater qu’il faut sérieusement relativiser nos peines et nos galères…

Nous prenons maintenant la direction de Nakuru - Naivasha. Nous avons décidé ce matin de passer par les plantations. Michel a répondu favorablement à notre demande malgré un léger détour.La route s’élève lentement. Nous faisons une pause au milieu d’une plantation de café; histoire de voir à quoi ressemble et comment est conduit cette culture: nous mourons moins bête.
Un plan de caféier.


Les cerises encore immatures

Ceux qui pensaient que les dosettes de café vantées par “l’ami George” poussaient directement dans les arbres seront certainement déçus. …What else???
Cette route est plus tranquille et beaucoup moins fréquentée. Nous traversons maintenant les plantations de thé. Elles s’étendent à perte de vue.

Ce sont les anglais qui ont importé cette culture au début du siècle dernier. Le Kenya est le premier exportateur mondial de thé .
Quelques arbres de la forêt primaire subsistent.

Généralement , les nombreux employés à la cueillette sont nourris et logés sur place. Ils reçoivent également un maigre salaire et travaillent six jours sur sept. L’agriculture au Kenya emploie à elle seule environ 70% de la population.
Ces travailleurs ne sont que de minuscules fourmis (en haut de la photo) au milieu de cette immensité verte.

Cette dame de bonne volonté nous fait une démonstration de son savoir faire. La vitesse des mains est impressionnante.Merci à elle.

Le thé ainsi ramassé est ensuite placé dans de grands fagots puis immédiatement transporté jusqu’à la ferme ou il sera transformé avant qu’il ne fermente.

Notre route se poursuit, nous franchissons un col à plus de 2700m d’altitude et nous entreprenons notre descente sur la ville de Naivasha . A un instant nous pouvons distinguer le lac mais la photo ne donne rien. Le temps d’un instant nous avons aperçu l’île de Crescent Island. C’est là bas; loin de la civilisation que nous passerons deux nuits. Cette fois pas de camp de luxe…Nous dormons chez l’habitant …Un habitant qui nous accompagne et nous sert de guide depuis trois jours…Michel habite Crescent Island " son petit paradis"…
Présentation du lac et de l’île

Lors de la prochaine mise à jour, je vous présenterai succinctement Michel. C’est la moindre des choses que l’on puisse faire.

Nous sommes sur les rives du lac Naivasha mais se rendre sur Crescent Island demande un peu d’organisation. Il faut penser à mettre le 4x4 en sécurité chez une connaissance à Névasha ville pour être sur de le retrouver entier par la suite … Et dans le même temps faire appel à un service de barques pour traverser…Et enfin , attendre…
Pas besoin d’être un fin connaisseur des lieux pour se rendre compte que le lac n’est pas à son niveau habituel. De nombreux arbres de bonne taille baignent dans l’eau . D’ailleurs la barque qui vient nous chercher aura des difficultés pour accéder à la terre ferme à cause des nombreux débris végétaux (lentilles d’eau entre autre) dont les rives et abords sont recouverts.
Comme tous les lacs de la vallée du grand rift , le niveau des eaux du lac Naivasha est soumis à des variations de son niveau; plus ou moins importantes suivant les époques. La période que nous vivons est synonyme d’élévation; sans précédent de mémoire d’homme.
Il n’y a pas si longtemps,un peu plus de un an, une levée permettait aux habitants (il n’y a que deux habitations sur l’île) de se rendre à Crescent Island en voiture. Mais c’était avant…
Je vous laisse imaginer la galère pour partir et rentrer chez soi lorsque l’on est résident de ce lieu…
Généralement, les ennuis s’attirent … et se cumulent. Sous l’effet d’un sol détrempé la ligne électrique qui alimentait la presqu’île s’est effondrée et les habitants se retrouvent sans courant. Comme il y a bien d’autres priorités au Kenya que de réparer cette ligne pour deux habitations, la situation risque de durer très longtemps ainsi…
Et c’est dans ces conditions que Michel et sa famille vivent donc depuis plusieurs mois. Un groupe électrogène est là aux moments cruciaux de la journée pour fournir un peu de courant. Bien entendu, son fonctionnement à un cout non négligeable. …et les frigos sont inutilisables. Pas de quoi démoraliser Michel.
C’est dans ces conditions que nous avons passé deux nuits et une journée sur cette île … et nous avons adoré !!!

Michel est né en France… Il a travaillé dans l’armée de l’air et a souvent été envoyé dans différents pays d’Afrique par le ministère des affaires étrangères ou il était détaché pour faire de la sélection de personnel Il est venu au Kenya la première fois en 1992. Il a pris sa retraite par la suite pour venir s’installer à Nairobi en 1994. C’est cette année là qu’il a démarré son activité de guide. Après deux années passées à Nairobi, Michel a eu l’opportunité de venir s’installer à Crescent Island. Occasion qu’il n’a pas laissé passée, trop heureux de quitter le tumulte de la capitale et de pouvoir vivre au milieu des animaux de la savane et des oiseaux.
Si Michel n’a plus la fougue de la jeunesse, il a en contre partie une bonne dose de sagesse et de connaissances. Il porte un regard certainement différent sur son pays d’adoption que s’il était kenyan d’origine. C’est certainement l’un des guides les plus anciens du circuit et pourtant il y a su garder cette passion qui le caractérise… Il sait encore s’émerveiller comme nous devant les beautés de ce pays. Et puis il aime ses habitants .“Ses petits kenyans” comme il les appelle. Des gens courageux qui n’ont pas peur du travail : se sont ses propos les concernant.
Nous croyons que Michel ne reviendra jamais en France et qu’il finira sa vie (le plus tard possible) ici au Kenya. Nous n’avons pas évoqué ce sujet avec lui mais c’est ce que nous avons ressenti. Sa vie est ici…
.

Nous sommes le mardi 12 janvier. .Au programme aujourd’hui: un safari aquatique, autrement dit, un tour de bateau autour de l’île.
Il est 7h30 et voila que passent des impalas sous notre fenêtre.


Puis un tout petit oiseau: le moucherolle aux yeux blancs

Puis, toujours de notre fenêtre de chambre: un souimanga aux belles couleurs.

je crois bien qu’il m’a repéré

Un coliou rayé ,

Une pie grièche

Un ibis hagedash

Des oies d’Egypte

Nous ne sommes pas encore sortis de la maison, et déjà plusieurs possibilités de déclencher l’appareil photo. …On comprend aisément que Michel ait quitté Nairobi pour venir s’installer ici quand on connait un peu le personnage. Lui l’ami de la nature et des animaux. Il vit ici dans son paradis; loin de la civilisation, loin de la ville, loin du tumulte et de la pollution.
Si un mot pouvait résumer l’ambiance qui règne ici ; le premier qui me viendrait à l’esprit serait la tranquillité. Ce n’est peut être pas le grand luxe chez lui surtout depuis qu’il n’y a plus d’électricité, mais ce n’est pas ce que nous sommes venus chercher.Le cadre est vraiment très agréable voir idyllique pour celui ou celle qui cherche le repos et l’apaisement.

Il est 9h et nous embarquons à bord de notre barque à moteur. Et c’est partit pour 2 heures de bonheur. L’un des moments fort de notre séjour.

Et pour commencer, je vous présente le capitaine de notre navire

A très vite…

Bonjour,

Le ciel est gris ce matin mais Michel nous prédit le soleil.
Naviguer sur ce lac est extrêmement relaxant. Seuls le léger bruit du moteur du bateau et les cris perçants des aigles vocifères qui portent bien leur nom viennent troubler le silence.

Ces arbres morts témoignent d’un temps ou le lac Naivasha avait un niveau beaucoup plus bas.


Premier tableau: des cormorans à poitrine blanche

Un cousin: le cormoran africain…beaucoup moins sociable.
Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71
La balade toute en douceur se poursuit : un râle à bec jaune

Un martin pécheur pie ou alcyon pie

Rien d’étonnant à retrouver ici des hérons crabiers chevelus

Leurs cris résonnent sur le lac : les aigles ou pygargues vocifères

Que diriez vous d’une petite partie de pêche ??? OK ???
Allez, c’est parti…
S’élancer


Ne pas quitter sa proie des yeux

Et hop, pris au vol

Y’a plus qu’à retourner se percher …et déguster

On ne s’ennuie pas une seconde, les animaux sont très nombreux, assez proches de nous et peu farouches . Que de rencontres, je ne m’attendais pas à voir tout ça, moi qui aime beaucoup les “piafous” de toutes plumes ; je me sens dans mon élément.

Un jacana à poitrine dorée


Beaucoup plus gros …mais pas forcément aussi sympathique

Michel nous avait prédit le soleil : rien de tel pour illuminer les photos

Papyrus et oies d’Egypte

Papyrus et cob de fassa

Héron cendré…

On peut dire que pour ce tour en barque nous avons eu de la chance ; les animaux de l’île se sont donnés rendez vous sur le bord de l’eau …pour notre plus grand bonheur.

La balade est très intense. Les plans se succèdent à une vitesse folle. Jamais je n’ai pris autant de photos en si peu de temps, en sachant que je ne prends que très rarement des raffales.
Rencontre insolite


Si ce n’est pas le paradis; on s’en rapproche

A la queue leu leu

Peut être voudriez vous voir un cob de fassa en gros plan ?


Votre voeu est exhaussé

Après cette grosse mise à jour, je dois vous quitter

Et ne venez pas pleurnicher


Je reviens bientôt …Salut à tous

La suite…

Cob de fassa mâle


Sur Crescent Island les herbivores ne craignent rien des prédateurs : il n’y en a pas !

Grande , mais pas encore assez

Encore qqs zozios …Environ 400 espèces d’oiseaux ont été recensés au lac Naivasha .Nous n’en avons vu que quelques uns …
Vanneau à ailes blanches


Vanneau armé

vanneau éperonné

canard à bec jaune

Ibis sacré

Ibis Haghedash

Grande aigrette

Bergeronette printanière
Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71

Nous avons fait le tour de l’île en deux heures. Pourtant j’ai un sentiment étrange mais il me semble être parti depuis seulement une vingtaine de minutes… Que le temps passe vite en si bonne compagnie!!! Ma blonde et moi avons adoré.

L’après midi sera consacré à une petite balade à pied sur l’île .

On se détourne pour laisser passer les “grandes dâmes”…Trop belles!!!


Les zèbres ne sont pas très farouches non plus

Collé à maman

Le fiet de volet ball est 'il placé pour l’entrainement des impalas ???

Demain, nous quitterons Crescend Island et le lac Naivasha…des images plein la tête et pour longtemps!!!
Nous reprendrons la route pour la mythique réserve du Masaï Mara…

A bientôt …

Merci pour ce récit que j’ai beaucoup de plaisir à lire. Nous sommes allés au Kenya en novembre 2013 et j’avais choisi Michel comme guide. Il m’avait été recommandé par Tony Crocetta, c’est une garantie !!!.
ce fut un vrai bonheur, nous aussi en avions pris plein les mirettes !!!. A cette époque-là pour rentrer sur l’île de Crescent Islandais on passait sur un petit chemin. Nous avions suivi une girafe qui prenait son temps devant nous !!!.
J’aimerais y retourner mais j’attends encore avant de voyager.
Allez je vous laisse la plume pour que tout le monde ait le plaisir de vous lire.

Merci pour votre critique et pour vos mots.
Quand Tony Corcetta a décidé de monter sa structure de safari; il a demandé conseils auprès de Michel notamment en ce qui concerne le choix du véhicule tout terrain.
C’est vrai que lorsque l’on découvre un tel pays on en prend plein les yeux .
Si vous y retourner un jour prochain, vous y constaterez certainement de sérieux changements je pense…

Mercredi 13 janvier 2021.

Aujourd’hui nous laissons derrière nous le lac Naivasha et sa quiétude pour reprendre la route en direction de la réserve de Masai Mara.
Nous quittons notre île et nous retrouvons la terre ferme.
Si nos pas nous ramènent un jour au Kenya; nous ne reviendrons pas à Crescend Island. Plus justement, nous n’y séjournerons plus.
Nous avons appris il y a quelques semaines de cela que Michel avait du déménagé. Ce dût être dur pour lui après avoir passé près d’un quart de siècle dans ce petit paradis…
Crescent Island étant une réserve privée, elle a récemment été acquise par des américains qui vont transformer son ex demeure en résidence de luxe (toute construction nouvelle étant interdite).
Michel vit maintenant (entre deux safaris) aux abords du lac.

Il est aux alentours de midi quand nous franchissons la porte d’entrée de la réserve (Sekenani Gate) La route qui nous a conduit jusqu’ici est goudronnée d’un bout à l’autre ce qui fait gagner un temps précieux par rapport à une piste …La dernière portion l’ a été assez récemment par l’état chinois. Il n’en demeure pas moins que d’énormes nids de poules ou plutôt d’autruches ont déjà fait leur apparition… La Chine qui s’implante au Kenya et qui avance ses pions un peu partout en Afrique et dans le monde. C’est la chine qui a construit la ligne ferroviaire à grande vitesse qui relie les villes de Nairobi et Mombassa. C’est encore la Chine qui réalise actuellement la première autoroute du pays entre ces deux mêmes villes .En janvier les travaux se situant au niveau de la périphérie de Nairobi; rajoutaient ainsi encore un peu plus de “bazard” au trafic habituel. C’est toujours la Chine qui implante actuellement un immense complexe industriel à une cinquantaine de km de Nairobi. Cette plate- forme va accueillir, entre autres, une usine de construction de voitures électriques à un prix de vente défiant toute concurrence…

Dès les premiers hectomètres à l’intérieur de la réserve, j’ai compris que ce serait compliqué.
J’avais espéré secrètement trouver un Masai Mara comme on peut être en droit de l’imaginer en janvier. Après tout en janvier ici c’est l’été !!! C’est à dire asséché et brulant sous le soleil mais c’est tout le contraire qui nous attend. En fait je ne suis pas surpris pour avoir suivi la météo des dernières semaines au Kenya par la voix de certains safaristes. Ici comme ailleurs sur la planète le dérèglement climatique se fait sérieusement sentir. Les saisons ne sont plus vraiment marquées, voire même inversées. “Tout fout l’camp ma brave dame”.
Les fortes précipitations des semaines précédent notre arrivée ont favorisé la croissance des hautes herbes ; rendant ainsi l’observation des animaux beaucoup plus compliquée .

Pour illustrer mes propos : une famille éléphant dans les hautes herbes.

Le petit camp de toile situé près le la rivière Talek qui était initialement prévu pour notre séjour à Masai Mara , est fermé pour cause de pandémie et du manque de touristes… Nous avons appris que depuis cet été, il a ré-ouvert ses portes …

Nous prenons donc la direction du Keekorok lodge situé à l’intérieur de la réserve .Sa situation est plutôt un avantage.

Le Keekorok est le premier des lodges à avoir été construit à l’intérieur de la réserve. Il est assez grand avec plus de 80 chambres mais; car il y a un mais; nous sommes pratiquement les seuls touristes
Quelques photos:
En arrivant:


une partie des chambres

Notre chambre pour vous donnez une idée

La suite pour très bientôt…

Bonjour,

Je retrouve avec intérêt votre récit.
En plus deux recits de passionnés en même temps sur ce forum, une aubaine .

Et Bonjour à Mimi la Canadienne !!

Heureux de vous retrouver également

Et bien voilà, nous y sommes dans les immenses plaines du Masai Mara …

Autruche masai et famille d’éléphants


Damalisque plus communément appelé Topi

ça gratte

Bucorve du sud : jeune et adulte

La très belle grue couronnée

Quand Monsieur et Madame se disent oui, c’est pour la vie

Sympa le brushing

Au loin…

De plus près

Le premier cliché pris depuis la terrasse de notre chambre: le guépier nain

13 janvier, 17h30 , nous reprenons la direction de notre lodge car la nuit approche à grands pas . Deux 4x4 sont arrêtés au bord de la piste devant nous. On comprend très vite pourquoi.


Ils sont là, à deux mètres de la piste. Quel “coup de bol” pour une première sortie. Tomber sur la coalition des 5 guépards le premier jour ; c’était vraiment inespéré. Ces cinq mâles ne sont pas des frères d’une même portée ; mais bien un regroupement de plusieurs portées. C’est un signe d’intelligence . En s’unissant, ils ont très bien compris qu’ils étaient terriblement plus efficaces à la chasse, plus fort pour repousser les hyènes qui volent bien souvent le fruit de leurs chasses quand ils sont solitaires.Ils peuvent également s’attaquer à des proies plus grosses qu’en chassant seuls. Ils multiplient aussi le nombre d’yeux et d’oreilles pour guetter et être en sécurité.
A voir leurs ventres arrondis, leurs pattes et leurs gueules tachées; on comprend très vite qu’ils viennent de s’offrir un festin. D’ailleurs à une cinquantaine de mètres; une hyène opportuniste se délecte des restes.

Allez je pose ici quelques photos qui se passent de commentaires

Le temps passe trop vite quand on est en bonne compagnie. Il est déjà 17h 50 et la nuit approche. Nos compères se lèvent et vont chercher un endroit sympa et tranquille pour digérer et se reposer. Nous devons, à regret, les quitter .

C’est avec ses images de guépards que je vous quitte pour mieux revenir prochainement
A bientôt

le lodge de kekorok semble mieux adapté si j en crois votre récit que le petit camp de tente ou vous deviez loger initialement
est ce que je me trompe?
cordialement
Mr ROSSI

Bonjour,

L’Afrique en vouleur verte, c’est une autre ambiance. J’avais fait volontairement l’expérience en fevrier 2020, en Tanzanie, et je ne regrette pas. Cela change, mais bien sur on peut passer à 5m d’un Lion couché sans le voir (Experience vécue) .
D’ailleurs c’est beaucoup moins haut au Mara que ce n’était à Ruaha !

L’Afrique est imprevisible : il faut l’accepter comme elle est .
Tout aussi imprevisible cette rare rencontre de cinq Guêpards …
Le genre d’opportunité qu’on a une seule fois dans sa vie …

Bonne suite

Bonjour

Je ne peux pas vous répondre cathégoriquement. C’est vrai que ce lodge est situé à l’intérieur de la réserve, c’est sans doute un plus (je ne suis pas affirmatif) mais mon expérience s’arrête là. Je ne peux donc pas vous parler de ce que je n’ai pas vécu pour pouvoir faire une comparaison avec l’autre lodge prévu à la base.
Cordialement

Alain

Ne vous en faites pas, nous nous en sommes très bien accomodé. C’est vrai que c’est un total décalage dans l’ambiance avec Samburu
La hauteur des herbes était très variable d’une zone à l’autre. Certaines étaient totalement rases puisque perpétuellement broutées. Et d’autres zones ou l’herbe était assez haute au point de camoufler à la vue du chauffeur 3 gros buffles à un dizaine de mètres de la piste (j’étais debout dans le 4x4x et donc en hauteur).
Ah ces guépards…

Bonjour,

Une nouvelle journée commence. Les orages de la nuit ont laissé place à un ciel bien gris ce matin là.
Nous repartons sur les pistes.

Première prise:
Alouette sentinelle à gorge jaune


Une hyène tachetée passe à côté de notre voiture


Elles sont très nombreuse à Masai Mara .Trop nombreuses aux yeux de certain(e)s .
Si elles remplissent très bien leur rôle de charognard que la nature leurs à confier; elles savent également être de redoutables et féroces prédatrices. Opportunistes, elles peuvent aussi bien s’ attaquer aux oiseaux qu’aux jeunes herbivores nouvellement nés. Elles n’hésitent pas non plus à s’en prendre aux adultes si l’occasion leurs en ai donnée. Un topi ou même un vieux buffle ne leurs fait pas peur. Ne pratiquant pas la mise à mort; elles dévorent les entrailles de leurs victimes encore vivantes. Elles savent aussi voler le fruit de la chasse d’autres espèces. Elles ne sont pas en reste pour s’en prendre également aux portées de jeunes félins notamment les guépards; d’ou leur mauvaise réputation.

En continuant notre chemin nous croisons une petite troupe de bubale de Coke.


Deux jeunes ont décidé de “faire le show” (Ils attendaient des spectateurs pour démarrer leur représentation)

Admirer ces deux artistes dans leurs oeuvres…

Beaucoup moins connus (voir inconnu) que les impalas ; leur détente n’a rien à envier à ces derniers !
Et hop!!!


Dommage que le soleil ne soit pas au rendez vous pour mettre en lumière les “Coke bondissants” (c’est leur nom de scène …enfin je viens de l’inventer) et pour égayer les prises de vue.

Dans la famille "petits zozios, voici l’alouette à nuque rousse (qui applaudit des ailes le spectacle) .


Chemin faisant (bien que nous n’en ayons pas rencontré) voici Madame guéparde qui se prélasse sur une hauteur.


Elle est assez loin de nous mais le 150-600 G2 Tamron fait “le job”

C’est l’heure du bain pour les hyppo…pour eux c’est toujours l’ heure du bain

Une hirondelle ne fait pas le printemps… Ca tombe bien c’est l’ été ici en janvier
Hirondelle à tête rousse.


Jolie non ???

Cossyphe de Heuglin

La guéparde a fini sa sieste .Elle vient nous voir (on lui manquait)…


Dans la famille oie d’Egypte, la descendance est assurée

Dans la famille " petits zozios" (j’y reviens assez souvent)
le pipit africain

Le tissearin gendarme



La gendarmerie très “piquante” des tisserains

Ceux-ci tiennent beaucoup plus de place (c’est une chance qui ne nichent pas dans les arbres) La nature est bien faite quand même…
Les gros n’éléphants


Cob à croissant

Avec ces grandes herbes, il est bien difficile de débusquer les gros chats. Quand on sait que les lions dorment plus de 20 heures par jour , il reste peu de temps dans la journée pour les voir debout sur leurs pattes. Il y a peu d’arbres pour faire la sieste dans la réserve, alors on tente au hasard . C’est en arrivant sur eux que nous les apercevons.


Faut pas s’en faire .Y’a des jours ou j’aimerais être un lion…

Quoi de neuf au Lions’ club???

C’est sur cette image que je vous quitte

A+++++

Ah super Jean Marc! Merci de nous embarquer pour une exploration des pistes du Massai Mara…

Bonjour,

Et Merci pour cet agréable récit, qui nous ramène en terre “connue” , qu’il est si bon de parcourir .

Merci beaucoup pour ce récit captivant. La chaleur du Kenya me fait du bien à moi qui ai subi la première neige à Rivière du Loup (dans le Bas-St-Laurent).
En plus de superbes photos, ha que ça fait du bien.

Bonjour

recommandez vous votre guide au final?
nous souhaitons partir fin decembre avce un enfant de 7 ans. Nous cehrchons une agence pour organiser un combine nairobi-amboseli-tsavo-mombasa

merci

Si notre guide n’avait pas été recommandable comme vous dites ; pensez vous vraiment que j’aurais fait ce carnet de route? N’oubliez pas que la réussite d’un safari tient en grande partie au professionnalisme de celui qui vous guide.
Michel fétera ses 25 années de guide l’année prochaine (sauf erreur de ma part) cqfd

Je vous comprends d’autant plus que nous avons passé la journée d’aujourd’hui dans le brouillard

Merci pour le compliment sur les photos.

Bonjour,

photos magnifiques. AVez vous le contact de Michel? merci

Merci

Envoyez moi un message privé , je vous répondrai.

En ce début d’après midi de ce 14 janvier, je suis assis sur la terrasse de notre chambre à regarder (et à trier) mes prises de vue. A une cinquantaine de mètres, dans la pelouse qui entoure le lodge, un oiseau aux longues plumes vient d’attirer mon intention. Il saute et il virevolte tout en se rapprochant. Il est maintenant assez proche pour réaliser quelques clichés intéressants.

C’est un tchitrec d ’ Afrique.


C’est un bel oiseau d’une vingtaine de cm.(grandes plumes non comprises)
Intrigué par mon appareil photo ???

En vol

Perché

Ailes ouvertes

Un peu plus tard, nous avons droit à une invasion


Il se passe toujours qq chose dans le masai mara, . Quand vous n’allez pas à la nature; c’est la nature qui vient à vous …C’est vrai que pendant cette pandémie, la tranquilité règne dans les lodges…et en l’absence de touristes, la nature reprend ses droits.

Mangoustes rayées

Bonjour,

Une bien belle opportunité que cette rencontre avec le Tchitrec d’A.
L"Afrique est imprévisible" …

Bonne suite .

Superbe ce Tchitrec d’Afrique … Vraiment une belle observation!

oui, surtout quand elle est totalement inattendue

J’en ai ét éle premier ravi.

Comme à son habitude avant de reprendre le chemin des pistes, Michel s’assure du parfait état de son véhicule. Mais cet après midi là, une roue semble dégonflée. “Nous devons nous rendre au garage à Talek” nous annonce t-il. OK… Dans notre esprit de français et d’européen, nous avons de suite l’image du beau bâtiment, bien équipé, et de belles voitures stationnées dans la cour quand on nous parle de garage…Mais à Talek, le garagiste se résume à celui qui détient un compresseur d’air et qui est capable de réparer une roue crevée et ça s’arrête à peu près là. Ici on travaille à l’ancienne avec les moyens du bord… mais surtout par manque de moyens…
Ce léger contre-temps ne nous empêche pas d’observer en y allant de grands cous et de longues pattes


Qui a bien pu poser cette statue en pleine savane?

Je n’ai pas la réponse, mais elle est fichtrement bien réalisée.

Pendant que notre homme opère courageusement, j’observe les alentours

Michel nous dit avoir connu Talek au temps ou il n’y avait ici que quelques bâraquements. Aujourd’hui, les modestes habitations sont nombreuses et touche à touche de chaque côté de la piste qui conduit à la réserve… Une nouvelle ville est en train de naître. Une chose me frappe particulièrement en observant la population: c’est la jeunesse de celle-ci. Ou sont donc passés les plus anciens et ceux de ma génération??? Pas vus, bien cachés…ou disparus? Nous avions déjà fait le même constat à Nairobi et à Naivasha : que de jeunesse et que de vie!!!
Le Kenya et l’Afrique en général, connaissent une croissance démographique hors du commun. C’est simple, depuis que je suis venu au monde voici bientôt 60 ans; la population du Kenya a été multiplié par 7 . Si la France avait connu la même croissance démographique durant la même période; nous ne serions pas 67 mais plus de 330 millions de français. Ca donne le tournis. Rien d’étonnant donc, d’entendre de la voix de ceux qui ont connus l’Afrique il y a un demi siècle de ne plus la reconnaitre tant elle s’est transformée. On peut légitimement penser que l’Afrique telle que nous la connaissont aujourd’hui, n’existera bientôt plus. Si j’en crois les prévisions démographiques du continent, en 2050, dans moins de trente ans donc, la population africaine va doubler pour passer de 1,3 millards à 2,4 millards d’individus. Le Kenya n’échappera pas à cette logique avec près de 100 millions de résidents sur son sol. Ils sont appoximativement 55 millions à l’heure actuelle…
A deux pas de la réserve africaine la plus connue au monde; je m’interroge. Les réserves africaines, telles que nous les connaissons pourront elles résister encore longtemps à une telle explosion démographique ??? Devant un besoin toujours croissant de nouvelles terres de pâturages et de cultures, l’humain ne va t-il pas condamner à terme une nature sauvage déjà si fragilisée par son expension ? Les futures générations auront- elles encore le loisir de contempler ces espèces devant lesquelles nous nous extasions??? Plus généralement, comment les gouvernements pourront-ils subvenir aux besoins croissants de leurs compatriotes quand on sait que pour un grand nombre d’africains, la préoccupation majeure de chaque jour est de pouvoir manger et d’avoir accès à l’eau potable??? Je sais bien que ce forum n’est pas le lieu pour faire de la géo-politique, mais à n’en pas douter ; le flux migratoire de l’Afrique vers l’Europe n’en est qu’à ses débuts.

Notre garagiste a terminé son travail.Nous pouvons repartir. Pour lui avoir posé la question, en période dite “normale” ce gars là répare entre 12 et 20 roues par jour… Michel sait être généreux avec ses compatriotes d’adoption qui lui rendent service ; c’est une façon détournée de leurs venir en aide…ils en ont bien besoin!

Un nouvel oiseau (la mise au point a été difficile)
Le barbican d’Arnaud
Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71
Un peu plus loin deux grues couronnées manifestent leur mécontentement en survolant une vieille lionne quelque peu meurtrie et décharnée.


D’ou vient-elle, que lui est il arrivé ? Nous n’en saurons rien.

Elle avance lentement puis franchit la piste

A cet instant, une chose improbable se produit .Michel lui même en est surpris. Tous les herbivores de la plaine viennent se mettre en rang pour la regarder passer.

Topis , gazelles de Thomson… tous s’arrêtent comme pour la saluer. Ce qui impressionne c’est la façon dont ils se sont alignés …mais les photos en modèle réduit de ce forum ne transmettent que peu le rendu.

De plus en plus rares nous dit Michel : un aigle martial.

Souvent victimes de braconnages et d’empoisonnements

Celui-ci porte sur le dos ce qui doit être une balise GPS (je pense)

Nous avons repéré un léopard… !!! Zut, il s’agit juste d’ une tortue léopard…sniff sniff !

Allez encore quelques oiseaux (parce que j’aime ça)
Francolin à gorge rouge


Euplecte à dos d’or

Coucal

Bucorves du sud perchés

Pic boeuf

Accompagné de son “boeuf” bien sur

Un sacré guidon de vélo…Un courageux pour lui monter sur le dos ???

Un autre très bel oiseau au bleu intense en lumière descendante
Le choucador de Ruppel


Le jour décline

Et demain est un autre jour…

Bonjour

Enfin de retour pour continuer ce carnet.

C’est un franc soleil qui nous accompagne ce matin dans le Masai Mara.

En sortant du camp, quelques impalas veulent faire la course avec nous. …mais franchement pour nous rien ne presse.


Une grue couronnée dans la lumière du matin


Une famille pachyderme



Une curiosité : l’arbre à saucisses … Nous n’avons pas trouvé l’arbre à lentilles pour l’accompagner

Les hyènes sont partout .Il ne se passe pas une demie-journée sans en voir.

Et puis, une petite côte franchie…nous retrouvons de fraiches connaissances. Nous les avions quittées à quelques centaines de mètres près au même endroit, à la nuit tombante et le ventre bien rebondit.
Nous les retrouvons ce matin alors qu’ils se mettent en chasse.

Nous sommes 3 ou 4 véhicules à les accompagner mais déjà trop nombreux pour priver ces magnifiques félins de liberté. Les conducteurs auraient ils eu le même comportement avec des éléphants ?? J’en doute…
En période “normale” nous dit Michel nous serions entre 15 et 25 véhicules…
Voilà donc la raison majeure qui m’a poussée à venir pendant cette période sanitaire compliquée…

J’ai une affection particulière pour cette espèce depuis que je suis gamin. Je trouve qu’il y a en eux une certaine grâce, une distinction, une élégance que l’on ne retrouve pas chez d’autres espèces de félins.


C’est peut être parce qu’ils n’ont pas la robustesse d’un lion ni la puissance d’un léopard que je suis devenu plus sensible à leur fragilité.

On peut dire sans doute que nous avons eu de la chance de tomber sur eux par deux fois en deux jours d’intervalle.

Nous resterons une heure avec eux, à les suivre …

A les regarder, que dis-je les regarder ??? A les contempler !!!



Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71
A plonger nos yeux dans leurs regards

Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71

1 « J'aime »

Bonjours,

Très heureux de vous voir revenu parmi nous, avec la poursuite du récit .
Cinq Guépards ensemble, alors que c’est devenu si rare à observer (pardon admirer !).
Je n’ose même pas en rêver …

Bonne continuation.

Merci Alain
J’ai justement prévu de parler de cette rareté dans la prochaine mise à jour

Bonne journée.

Bonjour

Les apparences sont parfois trompeuses et les photographies de cette cohalition de 5 guépards mâles ne reflète pas la réalité sur la raréfaction de l’espèce.
Ainsi, le premier quidam venu qui tombera sur ces clichés ne pourra pas, à juste titre, imaginer que ce superbe félin est fortement menacé .

Des personnes bien informées puisque vivant quotidiennement à leurs contacts nous informent que d’ici une vingtaine d’années, il n’y aura plus de guépards vivant à l’état sauvage…Quelle tristesse !!!
J’avoue avoir du mal à y croire. Plus précisément, mon coeur s’y refuse tendis que mon esprit corrobore à cette affirmation.
Re: Au coeur du Kenya ; le Kenya dans le coeur - Jmarc71
Il n’y a pourtant pas si longtemps, une vie d’homme, la zone d’évolution du guépard s’étendait de toute l’Afrique, au Moyen Orient et jusqu’à une partie de l’Asie.
Un siècle plus tard,le guépard a disparu de l’Asie. Il n’en reste plus que quelques dizaines en Iran et l’espèce arrive encore à susbsister dans environ 25 pays africains mais leur population n’est viable à court terme que dans la moitié d’entres-eux.


La raison principale de son déclin est directement liée à l’accroisssement démographique. Plus la population humaine augmente, plus l’habitat du guépard diminue. La cohabitation homme- animal se fait toujours au détriment de ce dernier. Sans cesse à la recherche de nouvelles terres pour son bétail, l’homme repousse un peu plus à chaque fois les limites des territoires de chasse du félin. Plus le nombre de têtes de bétail augmente et plus le nombre de proies de prédilection du guépard diminue.Un cercle vicieux infernal.

On dit que le guépard a le regard triste et s’il a de grandes traces noires descendant de la base des yeux, c’est d’avoir trop pleuré.

Merci pour cette mise au point.
Evolution de l’espèce hélas inéluctable …!!
Encore merci de faire partager cette rencontre .

Puma

Bonjour

La bêtise humaine n’a vraiment aucune limite. Si elle était récompensée, cerains individus se verraient remettre l’Oscar de la connerie pour l’ensemble de leur oeuvre !

En effet, une nouvelle lubie frappe actuellement la région des Emirats. Des nababs du pétrole; mais pas que; saoudiens; mais pas que; ont jeté leur dévolu sur le guépard pour en faire leur nouvel animal de compagnie…rien que ça!!! Posséder un guépard là-bas, c’est le nec plus ultra. Avoir un guépard est devenu un signe de réussite et d’une certaine forme de puissance. Détenir ce genre d’animal représente pour eux une sorte de luxure voire même de raffinement…
Dois je vous préciser que je ne partage pas ces gouts que je trouve douteux ?
Est ce la destinée de ce félin que d’être asservi par quelques idiots?
L’animal n’est -il jamais aussi beau que lorsqu’il évolue en totale liberté dans son milieu naturel ?


Derrière ces caprices de riches, cette folie, se cache un véritable trafic totalement illégal dont le guépard en paie le prix fort, une nouvelle tragédie pour l’espèce
Certains représentants humains ont très vite flairé le bénéfice qu’ils pourraient tirer de ce commerce…
D’avides braconniers ou de simples paysans capturent donc en pleine nature des portées de guépards parfois très jeunes ; pour pouvoir les revendre ensuite à bon prix . Ces bandits opèrent aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des réserves, graissant la patte au passage à des responsables et autres gardes peu scrupuleux.
Pour ne rien arranger, ce sale commerce ne se fait pas “sans casse”… Il est estimé que pour 1 bébé guépard qui survivra il en mourra 4; pour diverses raisons qu’il serait un peu long à expliquer ici.
De plus, il est également estimé que l’espérence de vie d’un guépard captif dans ces conditions n’est que de 1 an…tant ces nouveaux “maîtres” sont ignorants des besoins spécifiques du guépard , animal au combien fragile.

Bonjour JMarc

Je partage totalement ton analyse de cet immense problème.
Il FAUT faire une différence entre le “domestique” et le “sauvage” … et ne pas mélanger les genres .

Le cas des Guépards traités comme des animaux de compagnie au moyen-orient est sans doute un summum dans ce domaine.
Au passage, il faut signaler (tu as ecris "mais pas que … ") qu’il y en aurait aussi un certain nombre chez les nouveaux riches russes, mais aussi en Angleterre, et même qq. uns en France !!
Il y a aussi en Namibie un certain nombre de fermiers qui détiennent des Guépards en enclos, et même dans la maison comme un gros chat …

Mais est-il mieux de détenir dans un bocal des serpents (même si c’est un grand bocal !!) ???

Dans le même ordre d’idée, laissons tranquille les dauphins malmenés par de grands nombres de touristes, dans les environs de Zanzibar (voir toutes les “pubs” à ce sujet du forum Zanzibar sur le Routard ).

Un animal sauvage ne DOIT pas être touché ou carressé . Il DOIT conserver tout son instinct “sauvage” . Il y a bien assez de chiens ou chats domestiques, de toutes sortes pour assouvir ce besoin !!

En attendant ta suite pour se remettre en ambiance sauvage .

Salutations.

Puma

.

Bonsoir J Marc et Puma,

Le problème de la domestication des guépards n’est pas nouveau. Cela existe sans doute depuis l’antiquité… Cela a aussi été une mode en France : dans les années 60 Jacques Dutronc en avait un…

En Afrique du sud et en Namibie il y a aussi des fermiers qui domestiquent les guépards et les touristes paient pour les voir .

Ce problème n’est pas le seul pour cette espèce vulnérable : il a aussi un patrimoine génétique pauvre …un avenir bien sombre certainement pour ce bel animal …

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