(et pour ceux que celà interesse)
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Ce que vous appelez un “caillou désert” (Fuerteventura) est une île volcanique de (de mémoire) quelques 20 millions d’années (Tenerife en a entre 10 et 12, afin de donner une échelle), qui lorsqu’elle était en pleine phase de croissance a atteint de hautes et belles altitudes et que le temps et les éléments ont érodée, ce qui nous donne la chance inouïe et rare de voir de prés à quoi ressemble le fond de la chambre magmatique d’un volcan, et d’apprécier des phénomènes géologiques de grande valeur et de grande beauté, même sur les côtes.
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“Aucun monument” : il n’est écrit nulle part qu’il faille voir des monuments partout.
Et si vous vous documentez avant votre départ, vous apprenez que les villes historiques (donc celles oú l’on trouve des traces du passé) c’est sur d’autres îles de l’archipel. On va sur certaines îles canariennes pour leur étendues quasi désertiques et leurs grandes plages (dans le désert non plus apparement il n’y a rien à voir, or des tas de gens trés bien aiment passer leurs vacances dans les déserts du monde et ils y trouvent leur bonheur), et on va connaître les îles voisines couvertes de forêts et de sommets élevés.
Loin d’être une tare, c’est un des grands atouts des Canaries : la variété des paysages oú chacun trouve son coin. Si vous allez au Cap Vert, c’est la même chose, et pour cause, c’est juste là à côté.
- Les français, leur langue, leurs journaux : juste une question.
Pourquoi parlerait-on français sur des îles peuplée d’abord par des tribus venues d’Afrique du Nord bien avant J.C, et qui sont espagnoles depuis plus de 500 ans?
Les français (qui arrivent en masse, depuis les évènements du pourtour méditérrannéen, et maintenant si on y rajoute des videos qui fâchent, le flux francophone n’est pas prés de se tarir) sont les derniers apparus (avec les russes) dans le panorama touristique de l’archipel : excusez les habitants des Canaries de ne pas avoir encore eu le temps d’apprendre la langue de Molière là oú peu ou prou ils ont appris à le faire pour accueillir ceux qui viennent depuis plus longtemps. Il y a encore 2 ans, lorsqu’on entendait parler français dans les rues de l’archipel on se retournait alors qu’aujourd’hui un effort énorme a été fait en peu de temps dans les offices de tourisme pour sortir les infos en français .Pour la petite histoire, la petite commune voisine de la mienne, Guia de Isora pour ne pas la citer, en grand majorité rurale, met en place pour les travailleurs de l’hotellerie, à partir d’octobre, des cours de russe gratuits, vu le nombre croissant de voyageurs en provenance de Russie. Vous avez la même chose chez vous, cette adaptation rapide au tourisme étranger ? Donc sur Fuerteventura, vu le nombre de français qui y débarquent en ce moment orientés par les TO, le mouvement suivra, au rythme du développement touristique francophone.
Quant à l’accueil que l’on réserve aux français, il est clair que si vous arrivez planté sur votre francophonie comme si elle avait encore un rayonnement planétaire, peut être que celui qui est en face est moins enclin à faire un effort.
Arrivez avec un sourire, un buenos días et un gracias et vous verrez que tout de suite ça ira tout de suite mieux.
Pour le reste que voulez vous, la pomme de terre est une institution aux Canaries, elle a ses raisons et son histoire, et je ne rentrerai pas dans la problématique de la restauration : là aussi il faut savoir oú aller, et l’on mange bien souvent mieux (même trés trés bien et pour 10/12€ par personne) dans un troquet familial perdu dans un bled que dans un restaurant ayant pignon sur rue, en première ligne de front de mer, et surtout, mieux qu’à l’hotel oú les prix seraient sans doute différents si ce qu’on y sert était de la bonne cuisine faite avec de bons produits. Lorsque je lis des retours de voyageurs tout contents de s’être restaurés pour 40€ par personne… je me marre, et avec moi, pas mal d’autres qui ont testé l’aventure de voyager libres de leurs mouvements et bien informés.
Ceci n’appelle pas de réponse fulminante, c’est juste un autre point de vue, celui de l’autre côté de la lorgnette.
Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)