Chroniques depuis les états du golfe du Mexique

Forum États-Unis

J’aimerais bien vous faire partager certains évènements de
mon voyage….

Le premier : San Antonio TX. Lors d’un voyage précédent
nous nous étions promis d’y revenir. Pas seulement pour la douceur de son river
walk mais surtout pour assister à la reconstitution de la bataille d’alamo autour
des vestiges de cette mission devenue monument national. Cette année les 3 et 4
mars.

Alamo, ancienne mission espagnole était devenue un fort. John
Wayne, s’il a pris des libertés avec l’histoire dans son film The Alamo, a été d’une
fidélité parfaite dans le décor construit pour l’occasion.

Le Texas, province mexicaine était très tentant pour les
Etats Unis. Les mexicains avaient accueilli quantité de colons américains, qui
s’étaient installés mais refusaient les règles demandées en contrepartie, comme
par exemple parler espagnol et se considéraient comme texans et non mexicains. Terrain favorable
pour les Etats Unis. …Le texan Travis est envoyé avec quelques hommes pour
démanteler le fort avant l’arrivée des mexicains mais l’armée mexicaine forte
de milliers d’hommes arrive trop tôt et encercle Alamo, d’autres volontaires
arrivent (ceux de Davy Crockett en particulier) les tractations s’engagent,
Travis, rigide, refuse tout sachant qu’il envoie tous les hommes à la mort.
Seules les femmes seront sauves, les restes des combattants seront brulés.
Moins de 200 texans se sont bien défendus, plus de 400 mexicains y laissent la
vie. Les « héros sacrifiés » seront le terreau de l’attaque menée
plus tard par Sam Houston pour la république du Texas au cri de « remember
the Alamo »

Une association préserve la mémoire des « héros »
morts dans ce fort et célèbre deux jours par an la prise d’alamo . On croyait
assister à une reconstitution historique, mais pas du tout, c’est une cérémonie
sur les lieux du siège. Un narrateur retrace les journées de siège représentées
par des tableaux vivants. Le public texan communie avec les combattants. Les
spectateurs se regroupent en différents lieux, nous avions choisi d’être auprès
de Davy crockett. Pour nous simples touristes et étrangers de surcroit, c’est
un peu long car on suit toutes les tractations entrecoupées de tirs de canon et d’armes de l époque.
Mais l’assaut prend aux tripes. On est dans la mission, on entend les mexicains
qui ont ouvert une brèche mais on ne les voit pas, ils sont de l’autre côté du
fort, on voit refluer des combattants affolés, suivis par l’armée mexicaine,
les volontaires de Davy Crockett se retournent, tentent de résister, puis tous
se figent… Impressionnant. On était pris au piège avec les assiégés! Les
Texans à qui on a dit qu’on était venus spécialement pour cette commémoration
en avaient les larmes aux yeux, ils interpelaient leurs voisins pour leur dire….çà
c’est très américain

Une heure avant la reconstitution, un groupe s’est formé devant
la mission Alamo et on a entendu l’hymne américain et les discours ont commencés.

Qui étaient ces personnes : des francs maçons !
pourquoi ? Parce que les défenseurs d’Alamo, les Travis, Bowie, Dickinson…
Davy Crockett étaient des francs maçons ! On en apprend tous les jours…

Bonsoir Mayannick.
j’ai pensé à toi ce matin en lisant cet article ce matin.:
http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/6-mars-1836-davy-crockett-est-abattu-comme-un-chien-a-fort-alamo-06-03-2012-1438168_494.php
Bonne continuation.
Fred

Merci pour l’article sur Davy Crockett!!!
passons à un sujet plus léger

Austin la capitale du Texas oui, mais
surtout deux quartiers réservés à la musique à gogo. Je souhaitais voir la 2nd
street qui l’an dernier à été baptisée Willie Nelson street. Ma
déception ? La statue de bronze qui doit être placée devant le lieu
musical « Austin city Limit live » va de retards en retards et n’est
pas encore en place. Peut être une autre fois…Alors que je souhaitais prendre
une photo du nom de la rue, étonnement, un homme jeune prenait une photo avant
moi, et ensuite une jeune fille attendait pour prendre la sienne. Un vieux de
78 ans attire encore les jeunes !C’est peut être çà le talent?
Sortie de l’autoroute à ABBOTT TX , petite commune rurale,
sinistre aux maisons plus que modestes, aux routes non revétues, où Willie
Nelson, confié à ses grands parents, a passé son enfance dans les années 30, il
y a appris la guitare quand sa sœur choisissait le piano. Avant de devenir auteur
compositeur interprète il a baigné dans cette atmosphère de petits
agriculteurs. C’est peut être pour çà qu’il utilise sa notoriété en étant président de farm aid ? (souvenez vous,
la lettre ouverte qu’il a envoyé au « president elected » Obama il y
a quatre ans, lui demandant de faire passer une loi d’aide réservée aux petits
agriculteurs alors que jusque là les agriculteurs industriels recevaient en
proportion les mêmes aides. Ce fut la première loi proposée aux assemblées par
le nouveau président. D’accord la loi a été rejetée, les républicains estimant
que l’on avait pas le droit de faire des différences entre les citoyens, mai
bon, c’était bien d’avoir essayé et d’avoir été entendu !),a rue
principale s’appelle bien sur Willie Nelson street.

Son ami
Kris Kristofferson l’évoque parmi d’autres dans sa chanson Wild
american « Wild American, You’re
the one they never tamed, 'Cause you stood your ground, And they could not make
you change. You’re the warning they still don’t understand, Watch your back,
boy, they’ll kill you if they can”

Dallaaaas ! La je suis partie à la recherche de
plusieurs lieux très particuliers. Je collecte depuis pas loin de trente ans
des infos sur un personnage, Victor Considerant, Utopiste fourieriste qui, pour échapper aux
foudres du prince président futur
Napoléon 3, est parti installer au Texas une communauté autonome appelée
« la réunion ». Bien sur ces intellectuels, pas du tout agriculteurs
ont vite échoué dans leur tentative.
Certains colons ont fait souche, d’autres sont rentrés en France à la fin du second empire.
Ce monsieur a écrit pas mal sur la vie
communautaire idéale. C’est intéressant de savoir que Karl Marx, s’en est
inspiré dans son manifeste alors même que l’échec était patent…

Donc direction le « cimetière français » en passant
par la reunion street et french settlement street. Plutôt émouvant… Ce
cimetière était à l’abandon, le voisinage s’en est ému et pour pousser la ville
à l’entretenir, a décidé de débroussailler en invitant des journalistes !
Aujourd’hui il est tout à fait clean et entretenu par la ville
A Dallas, en plein centre encore un La reunion Bld et Reunion Tower (Réunion à perdu son accent, on est au Texas, que diable!!!)

On dit souvent aujourd’hui que tout le monde se souvient de
ce qu’il faisait le 11 septembre 2001, mais pour ma génération, on se souvient
de ce qu’on faisait le 22 novembre 1963. Bien qu’enfant c’est absolument clair
pour moi. On ne pouvait passer à Dallas sans visiter le 6th floor museum . Un
peu comme la visite du batiment d’où à été tué Martin Luther King à Memphis, reconstitution
des lieux au moment de l’évènement, explication
de ce qui s’est passé, et on évoque un peu la théorie du complot sans rien
démonter.

Lorsque nous sommes allés dans l’est, à Boston et à Cape Cod
et Washington, nous avons été immergés dans la saga Kennedy. Au cimetière
d’Arlington , devant la tombe de JFK on découvre que de part et d’autre de
leurs parents, deux enfants sont enterrés, le premier mort né et le dernier
mort à quelques jours en Aout 63. J’ai été prise d’une certaine compassion pour cette femme, Jacky. Perdre un bébé et
trois mois plus tard le 22 Novembre 63, voir
son mari se faire tuer à côté d’elle. On a tous en mémoire cette scène où on la
voit tenter de s’échapper de cette voiture qui prend de la vitesse. Ses
historiens expliquent que son attitude après
cet évènement a été dictée par l’obsession de protéger les enfants qui lui
restaient alors qu’elle était persuadée qu’il était prévu de les tuer aussi. Cette obsession ayant été confortée par l’assassinat 5 ans plus tard de Robert Kennedy

Sympa de lire tes chroniques.

Oui il y en a qui les lisent !

Bon voyage !

Salut l’ami.
Elle sait bien Mayannick qu’elle a son fan club!!!
Donc quand tu nous raconteras l’Australie ,il faudra que tu fasses fort aussi …
Les campings car tu es désormais attendu mais aussi tes anecdotes …
Mayannick ,tu aurais pu nous filler une adresse Google Map avec ton iti pour que l’on te suive plus facilement .
Amités à vous deux.
Fred

Salut Fred,

Oui ça sera même un plaisir de publier un CR sur mes aventures en camping en Australie.

Mayannick, qui ne nous lit pas en ce moment car probablement encore en visite (décalage horaire oblige) tu crois qu’elle prend des notes ou alors elle mémorise tout comme ça par passion ?

On la laisse répondre …

Effectivement on était en balade, en plus on est passés la nuit dernière à l’heure d’é’é. Avant, 7h de décalage avec la France, aujourd’hui 6h seulement pour quelques jours.
Pour te répondre Boncampeur, la passion fat faire des choses extraordinaire. En général je mémorise, mais dans cette nouvelle chronique j’ai été prise en défaut, tu vas voir comment!!!

On a tous appris à l’école que Napoléon avait cédé la
Louisiane pour 15M$ aux Etats Unis.

A Natchitoches en Louisiane, on tombe sur une carte de la
Louisiane cédée par Napo et là je découvre !!! je crois apercevoir pas loin le lac Michigan…çà déstabilise un peu. En fait la Louisiane de
l’époque était énooorme! Elle comprenait (et là j’ai du faire des recherches plus précises, çà me travaillait): une grande partie de la Louisiane actuelle bien sur, mais aussi : presque la totalité du
Montana , du Wyoming, du Dakota du nord,
du Minnesota, la totalité du Dakota du
sud, Nebraska, Kansas, Iowa, Missouri,
Arkansas, Oklahoma, plus de la moitié du Colorado, un peu du Texas et du
Nouveau Mexique !!!

J’avais du sécher ce cours d’histoire, ou alors nos historiens cachaient-ils une telle étendue des dégats?

Maintenant je comprends mieux pourquoi on se sent un peu
chez nous chez eux !!!

merci Mayannick de nous faire partager ton voyage
j’ignorais tout de l’etendue de cette Louisiane cedée par Napo,donc reflexe Google:
http://tehoanotenunaa.over-blog.com/article-la-louisiane-49578072.html
entre autres
incroyable,non?
bientôt le prochain episode?

Oui, ayant habité la ville de Detroit je le savais déjà car cette même ville avait été fondée par un Français et je m’étais pas mal documenté à cette époque sur l’histoire locale et avait éprouvé le même étonnement en découvrant les proportions de la Louisianne française. .Je possède d’ailleurs une copie encadrée de cette Louisiane française (nommée en l’honneur de Louis XIV) au-dessus de mon bureau ! Et sur les casques des footballeurs de New Orleans il y avait à l’époque comme symbole la fleur de lys (je ne sais pas s’ils l’ont encore ou si cette équipe existe toujours !).

En tout cas, l’Histoire des premiers français dans le nouveau monde est passionnante. Ces “coureurs des bois” n’avaient pas froid aux yeux !

A suivre …

bonjour,

je ne m’etais pas manifestée par pudeur mais j’adore votre chronique et suis admirative que vous passiez du temps pendant vos vacances à nous faire partager tout cela.

merci et

encore encore des news…

bonnes vacances

celine

Bonsoir Mayannick,

On a rarement des comptes rendus de voyage comme les tiens où l’on replonge dans nos cours d’histoire.
Pour la Louisiane, je n’en reviens pas ! Et dire qu’à cette époque on pouvait se contenter de visiter l’Ouest en parlant espagnol et français … bon, finalement, ça aurait peut-être eu moins de charme !
Alors maintenant que tu nous as habitués à tes petites chroniques, nous attendons la suite avec impatience.

Bonnes vacances à toi

Merci à tous de vos encouragements, mais au risque de vous décevoir, çà ne me coute pas beaucoup car depuis que je voyage avec un ordi, j’envoie ce type de chroniques à la famille et aux amis qui s’y sont habitués. Pour ce forum, je me contente d’y placer les rubriques qui sont d’ordre général. Pour le rythme, c’est vraiment à l’inspiration… En voilà quand même une nouvelle…

Dans pas mal de romans dont l’intrigue se passe en Louisiane pendant les deux derniers siècles (pour
les contemporains ceux de James Lee Burke, mais aussi je crois dans un des
romans de Dennis Lehanne), la prison d’Angola est souvent évoquée comme un
épouvantail.
Depuis toujours, immense prison de haute sécurité ,Il semblerait qu’à
une époque 95% des prisonniers en ressortaient les pieds devant, que la
violence des détenus mais aussi des gardiens était légendaire, que la
corruption du personnel était organisée pour gagner de l’argent sur les
détenus.
Dans les années 60, ces actes ont été condamnés et cette prison a pris
une nouvelle orientation agricole mais aussi en organisant tous les ans un rodéo où les
prisonniers concourent (attraper un pion entre les cornes d’un taureau aux
cornes à peine émoussées rapporte en gros ce que le prisonnier gagne en un an…).
Il parait que cela attire beaucoup de monde venant des états voisins. Ca c’est
ce dont j’avais entendu parler. Il fallait à tout prix qu’on se rende à Angola.

On y visite un musée à la porte de la prison. Il y est avoué
que des recherches ont été faites sur ces disparitions et que ce sont, depuis
que les archives existent, entre 40000 et 70000 prisonniers dont on ne sait pas
ce qu’ils sont devenus…(non non pas d’erreur de zéro)

Nous y étions un samedi, le parking était plein… jour de
visite. Le panneau situé à l’entrée des visiteurs est d’une crudité à faire
peur. Les visiteurs sont informés que tous les moyens seront mis en œuvre pour
éviter que des objets et substances prohibées entrent dans la prison, chiens
renifleurs, détecteurs de métaux etc… mais aussi que tous les visiteurs, mêmes
les enfants (c’est bien précisé), pourront subir ces contrôles allant jusqu’à la
visite des cavités naturelles. Une femme arrivait avec son gamin de 3 ou 4 ans,
j’en ai frémis….
J’habite pas loin d’une prison, les panneaux destinés aux visiteurs sont dignes de walt Disney à côté de çà!

PS : ce matin, petit déjeuner au bord du Mississippi.
Un jardinier passe sur une tondeuse pour entretenir la rive. Tiens il a un
drôle de pantalon ! Un second sur la même machine a le même pantalon à
rayures horizontales noires et blanches. Si on n’avait pas encore compris, le
troisième à pieds, même pantalon et inscrit dans le dos de son tee shirt en
larges lettres : Inmate.

La prison du coin doit les faire travailler pour la
municipalité. Ils ne devaient pas être bien dangereux, parce que j’ai un
souvenir cuisant d’une rencontre dans l’ouest d’un groupe de prisonniers
enchainés qui travaillaient en bord de
route, entravés par des chaines avec un gardien armé d’un fusil….c’était il y a dix ans, peut être que aujourd’hui…

Notre itinéraire coïncidait avec les spring pilgrimages. Ce
sont quelques journées pendant lesquelles des propriétaires de maisons qu’ils
appellent antebellum, antérieures à la guerre civile donc à 1860, ouvrent leurs
portes au public. Les propriétaires et les autres personnes qui font visiter
sont tous habillés en costumes de l’époque. Pour nous c’était un
émerveillement, surtout l’une d’entre elle qui s’ouvrait pour la première fois,
entièrement décorée dans le style de cette époque, d’une richesse inouïe.

Ces maisons étaient principalement des maisons de planteurs
de coton. Cette culture faisait la richesse de cette ville.
Dans les
commentaires on perçoit très fort e
ressentiment du deep south envers les soldats du nord qui ont assiégé la ville
avant de la prendre. Etonnement, dans le cimetière, un carré militaire du sud …où
flotte le drapeau du sud.

Ces richesses et ce mode de vie raffiné évoqués plus haut
étaient largement dus à l’esclavage. Peu de place encore aujourd’hui à cette
évocation. Quelques maisons d’esclaves conservées dans des plantations qui
appartiennent à l’état, évoquent par quelques panneaux cette population.
On peut
visiter une maison d’un « homme de couleur libre » qui avait réussi,
mais qui, lorsqu’il y avait des révoltes d’esclaves, s’il n’était pas reconnu
par la communauté blanche comme digne de confiance, avait le choix entre
quitter le Mississippi, ou retomber en esclavage.

Sur le lieu du marché aux esclaves, quelques panneaux
discrets et encore plus discret, un « monument » : au niveau du
sol, un cercle de ciment de moins d’un mètre de diamètre dans lequel sont enchâssées
des chaines.

Les Etats Unis avaient interdit « l’importation »
d’esclaves d’Afrique et les états du nord avaient interdit l’esclavage. Ce qui
m’a étonné, c’est que des « lots » d’esclaves arrivaient encore à
Natchez pendant la guerre civile. Comment ? puisque plus un seul n’arrivait
d’Afrique?. Dans mon idée, les esclaves du nord avaient été libérés. Hé bien non !!!
Beaucoup de propriétaires d’esclaves du nord, sentant le vent tourné, ont vendu leurs
esclaves à des marchands du sud qui se sont empressés de les transférer au sud
tant qu’il était encore temps.
Cela explique mieux pourquoi les propriétaires d’esclaves
du nord ne se sont pas insurgés contre la loi. Certes, elle les privaient de l’usage
de leurs esclaves mais ils étaient largement dédommagés par leur vente.
Finalement, pendant cette guerre, les « bleus » nordistes n’étaient
pas tous les bons et les « gris » sudistes n’étaient pas tous les
méchants.

D’ailleurs, les sudistes partis à la guerre n’étaient pas
tous de riches planteurs. Toute une population pauvre qui n’avait pas les
moyens de se payer le moindre esclave, s’était engagée, payée par les propriétaires, mal équipés, souvent nu pieds.
(ne dit on pas que la bataille décisive qui s’est passée à Gettysburg à eu lieu
à cet endroit parce que le bruit avait couru parmi les armées du sud, remontées
jusqu’en Pennsylvanie, qu’une fabrique de chaussure se trouvait dans le coin !!)

Une guerre civile n’est jamais facile à comprendre et les
stigmates difficiles à effacer.

Entre des cajuns qui nous ont bien occupés et un hotel à New Orleans qui coute une fortune mais qui n’a jamais pu me connecter au wifi, j’ai quelques petites chroniques en retard… en voici quelques unes

Tout le monde a entendu parlé de la tragédie des acadiens,
Partis au tout début du 17ème siècle du Poitou et installés en
Acadie au nord est du Canada actuel. La nouvelle écosse passée sous domination
anglaise, ceux-ci craignent la trahison des acadiens lors d’une de leurs nombreuses
guerres contre les français. Ils organisent
leur déportation au milieu du 18eme
siècle.
Les acadiens ont été embarqués souvent en séparant les familles. Certains sont
partis dans le Maine ou le Massashusetts où ils ont été considérés comme des
parias, d’autres sont descendus en Virginie, où on a refusé de les laisser
débarquer, d’autres sont descendus vers la Louisiane et … beaucoup, ont été
renvoyés en Angleterre et en France ! Un siècle et demi avait passé, la
France dont ils avaient gardé les traditions n’était plus la même, c’était retour vers le futur!

Le bruit à couru que certains avaient été bien accueillis en
Louisiane et qu’on leur avait distribué des terres. De partout ils sont
repartis vers cette » terre promise » dans laquelle personne ne
voulait s’installer, entre terre et eau, infestée d’alligators, de serpents et
de moustiques avec en prime quelques ouragans. Le grand dérangement a duré dix
ans.

Les cadiens devenus cajuns (pour les anglophone, c’est
cajun, prononcé cadjun qui se rapproche le plus de ce nom) se sont mis au
travail en modifiant leurs cultures ancestrales et en vivant entre eux à moitié sur l’eau en conservant leur langue.

En 1927, après d’énormes inondations, on leur a imposé de
s’installer sur la terre ferme, l’assimilation à commencé.

Aujourd’hui les traditions cajuns sont bien ancrées, tous sont fiers d’être cajuns, de leurs noms
français, mais on peut compter ceux qui
parlent encore français.

Deux devises cajun : Laisse le bon temps rouler (il
faut profiter du bon temps) et lache pas
la patate que l’on pourrait traduire par gardons le sourire quelles que soient
les circonstances

Rencontre avec Norbert Le blanc,ancien chasseur d’alligator,
pas tout jeune il parle le français cajun, il nous emmène voir les alligators sur
son petit bateau au Lac Martin. La nuit a été courte, il a du se battre contre
la boue qui a afflué avec un orage.
Il est quand même à l’heure pour charger 4
touristes français,. Il met le bateau à l’eau… une souche lui sectionne son
hélice. Il se penche pour voir ce qu’il en est, et fait tomber son celfon
(traduction cajun du cell phone) dans le lac !
Il part chercher un autre
bateau et nous charge avec le sourire

Ce sourire et son humour ne le quitteront pas pendant deux heures… il trouve même le
temps de s’éloigner un peu et nous servir un petit verre de clair de lune, fabrication
maison (je n’en dirai pas plus…)

C’est une bonne illustration de cette expression cajun
« lâche pas la patate »

Saint Martinville, petite ville à la place bien française et
son mémorial acadien. Un mur rappelle les noms de tous les acadiens arrivés en
Louisiane après le grand dérangement.
Séance d’émotion, un acadien du nouveau
Brunswick (acadiens qui n’ont pas été dérangés) découvre son nom sur le mur, la cadienne de Louisiane qui gère ce
mémorial veut que l’on partage cela entre cousins, de France, de Louisiane et
du Canada, nous participons tous à cet evênement!!!

C’était prévu, on s’immergeait dans la vie cajun !
Chaleur
humaine, plein de becs doux, de festins d’alligator, de Jambalaya, de gumbo,
d’écrevisses. Rendez vous pris pour des « fais dodo », des fêtes etc…
C’est une expérience, mais on a tellement perdu l’habitude de ce mode de vie,
qu’on ne pourrait vivre cela trop longtemps

Une petite note triste. La génération de cajun qui parle français,
à quelques exceptions près à plus de 70 ans, leurs enfants et petits enfants
comprennent juste quelques mots.

J’ai fais l’erreur de demander à l’un d’entre eux si ses enfants
parlaient français, il m’a répondu : je suis le dernier….

He bien donc je continue…

Lorsque nous avons envisagé ce voyage passant par la
Louisiane je souhaitais deux choses :

D’abord, ayant lu plein de romans sur la Louisiane, en
particulier ceux de Denuzières, il fallait absolument que e vois à quoi
ressemblait la mousse espagnole.Là j’ai été tout à fait satisfaite et en plus
j’ai appris qu’elle avait, en plus de ce côté décoratif, un rôle économique
important à une certaine époque : matelas, colliers pour les animaux de
trait, mèche pour les fusils…

Ensuite, fan absolue du personnage de Dave Robicheaux, le
détective du romancier James Lee Burke, il fallait passer par New Iberia, voir
le bayou Teche et même pourquoi pas, pour que le tableau soit complet, voir
traverser un mocassin d’eau. Surprise !! le tourist information center
propose un circuit (Dave’s domain) qui permet de suivre le personnage, le bord
du bayou Teche bien su roù il a sa cabane pour louer du matériel de pêche, son
second travail, mais aussi, la
bibliothèque où il fait ses recherches, le restau où il avale un bol de gumbo,
le bureau du sheriff où il a été un moment enqueteur, etc… C’était plus que ce que je pouvais rêver,
sauf le mocassin d’eau qui n’était pas au rendez vous…

Un conseil, lisez, relisez ces romans, de préférence dans
l’ordre chronologique pour suivre ce personnage si attachant, vous ne pourrez
être déçus

Une anecdote : une photo de James lee Burke :
portrait craché de Tommy Lee Jones qui joue le rôle de Dave Robicheaux dans le
film de Bertrand Tavernier , Dans la brume electrique.Hasard ou casting
voulu ???

Au fait Tommy lee jones est honoré au cow boy hall of fame
de Fort Worth au Texas, c’est un Texan pur jus et joueur de polo…mais là je
crois que je divague un peu

Excellent Mayannick ! Mener ton voyage au fil de tes lectures, écoutes musicales, histoire locale … J’adhère complètement.

Effectivement, en regardant la photo de James Lee Burke, il y a beaucoup de similitudes avec Tommy Lee Jones. Cet acteur que j’apprécie énormément est aussi impérial dans “3 enterrements” dont l’action se passe au Texas et au Mexique.

A suivre…

he bien je continue, on va encore parler de cinéma plus tard…

Intéressés par l’histoire du débarquement nous nous
réjouissions de visiter le musée de la seconde guerre mondiale de la nouvelle
Orleans et surtout sa section D Day. On gardait encore au fond du cœur les
découvertes faites au musée de la guerre de Toronto il y a quelques années.

Là, déception. Globalement,
les collections sont plus pauvres que le plus petit musée privé de Normandie.
Le mur de l’atlantique est symbolisé par une maquette d’un blockauss de
Ouistreham ouvert au public depuis quelques années mais pas du tout majeur dans
cette guerre. En plus, les textes n’ont même pas été relus. Dans la simulation
indiquant ce que les troupes avaient réalisé le soir du 6 juin, pour Juno Beach
il est écrit que les Canadiens avaient fait la jonction avec les anglais à
Cruelly à la place de Creully. Bon d’accord , pas un americain ne
remarquera cette faute. Mais qui sait ? Au moins un devrait s’en rendre
compte. C’est Dan Brown, si c’est bien lui qui a écrit Da vicci code, puisque
les personnages se retrouvent à Creully !!!

Je suis sévère une pièce est unique : la décision prise
le 5 juin au soir par l’ami Ike, chef des armées alliées, de lancer le
débarquement et datée ….du 5 juillet. L’émotion surement.

Nous nous sommes par contre bien enrichis sur la section
Pacifique. Les japonais étaient vraiment très proches des USA et la bataille de
Midway qui a écrasé la marine japonaise qui espérait foncer sur les USA a été in tournant essentiel que nous
ignorions.

Tom Hanks, qui s’est découvert une mission envers les
vétérans après avoir tourné il faut sauver le soldat Ryan a produit et réalisé
un film passé dans ce musée de la nouvelle Orleans qui est censé décrire l’ensemble de la seconde
guerre mondiale. J’aime beaucoup cet acteur, il aurait du rester dans son rôle.
C’est hollywoodien mais c’est de l’histoire parcellaire, où les évènements
majeurs non spectaculaires sont évoqués pendant 10 secondes alors que des faits
mineurs mais spectaculaires prennent une minute.
C’est aussi du Disney. Ce film
est en 4D ( ?) un char fonce sur nous et fait trembler le fauteuil. L’explosion
de la bombe d’Hiroshima nous plaque dans notre fauteuil pendant qu’on sent un
souffle…frais

Dommage cet acteur avait aussi produit une série télévisée
sur cette période qui n’était pas mal….

Désolée de parler de choses bassement matérielles, mais dans
un voyage un peu long il faut consacrer un peu de temps aux lessives. Pendant
que la machine de l’hotel fait un bruit d’enfer, au point d’affoler une bande de motards en Harley qui logent là, j’en profite pour écrire
encore un peu

Peut être aviez vous vue cette série de documentaires de Ken
Burns passé sur arte il y a quelques années « the war ».(elle existe
en DVD)Il regardait la guerre à travers 4 villes des USA, Sacramento Californie,
deux autres villes de l’Amérique profonde et je ne sais pas pourquoi, celle là
m’avait le plus marquée : Mobile Alabama. Les images d’archive nous
montrait une petite ville tranquille où rien ne pouvait arriver.
Le
documentaire partait de jeunes hommes s’étant engagés pour combattre en Europe
ou dans le Pacifique, interrogeait les vivants, combattants ou leur famille sur
leur vie « avant » et « après » et enchainaient sur les
faits de guerre et enfin revenait sur cette ville « Mobile Alabama »
revenait comme un Leitmotiv.
Je voulais savoir à quoielle ressemblait,… c’est toujours
une petite ville tranquille qui a peu changé par rapport aux images vues dans
ce documentaire.

Dans cette région de Mobile puis sur la côte de Floride qui
la suit, plusieurs Forts qui ont vu passer l’armée du sud puis celle du nord
pendant la guerre civile. Finalement tous ces jeunes gars engagés dans cette guerre
sont plus morts de dysenterie à cause des citernes polluées que du feu de leurs
frères ennemis.

Nous attendions l’ouverture du visitor center de l’un de ces
forts. Un autre couple attendait. Ils se sont approchés, nous ont demandé d’où
nous venions. Le Paris-France les a lancés dans une grande explication sur les
deux voyages déjà faits à Paris et leur admiration en particulier pour le musée
d’Orsay et ses nombreuses peintures de Renoir (je n’ai pas eu le cœur de leur
dire que la plus importante collection de Renoir se trouvait à Philadelphie
dans la collection Barnes et pas au musée d’Orsay !!) .
Et là, ils ont
ajouté un commentaire qui nous a vraiment sidérés.
Ils étaient originaires du
Wisconsin, lors de leur dernier voyage à Paris, ils en avaient profité pour visiter
Gand, Bruges et Amsterdam. Ils nous ont
dit, vous savez le problème persistant entre les belges qui parlent français et
ceux qui parlent flamand, hé bien nous avons cette même animosité aux Etats
Unis entre les états du sud et les états du nord. Impressionnant non ?
Même si on l’a bien ressenti dans le sud profond, venant d’un habitant d’un
état qui était du côté de l’union, c’est impressionnant que plus d’un siècle et
demi plus tard on entende ces reflexions

Fort Pickens, Pensacola, Floride

Ce fort a été à une époque la prison du guerrier apache Geronimo et de ceux qui l’accompagnaient dans
sa déportation.

Cela nous ramène dans les Chiricahuas, en Arizona. Les
apaches vivaient beaucoup de raids contre des tribus ennemies ou des
villages mexicains à l’époque où cette région était sous domination mexicaine.

Le jeune guerrier Geronimo part en campagne, quand il revient sa mère, sa femme
et ses enfants ont été massacrés par l’armée mexicaine. A partir de ce moment
il devient le guerrier le plus farouche. Il sera plus tard le gendre du grand chef Cochise.

Au moment des guerres indiennes, les Apaches sont déplacés
dans des réserves au nord de leurs terres traditionnelles. Geronimo sera pris
plusieurs fois, à chaque fois il s’échappera jusqu’à la dernière. L’armée des
Etats Unis, n’arrivant pas à bout de ce « rebelle », engage , contre
la promesse de les laisser vivre sur
leurs terres, des scouts Apaches pour l’attraper. C’est une réussite mais plus
de 400 guerriers apaches et leurs
familles sont déportés en Floride, y
compris les scouts, première promesse non tenue.
Ils devaient être déportés à
St Augustine(fort san Marcos qui s’appelait Marion) . Cinquante ans avant,
c’est la que les seminoles rebelles avaient été enfermés.
Arrivés à Fort Pickens, les autorités de Pensacola
estiment que ce serait une bonne idée, pour attirer le tourisme, de récuperer
le terrible Geronimo. Une quinzaine de guerriers sont donc emmenés à Fort
Pickens, séparés de leurs familles (seconde promesse non tenue).
Beaucoup d’apaches
mourront, le climat humide et les maladies qui y sont liées leur est fatal.
Au
bout de 6 mois, la population de Pensacola qui apprécie « ses »
apaches qui amènent tant de monde, pétitionne pour que les familles soient
rassemblées. Ce fut fait pour une courte période. Une épidémie de fièvre jaune
fait repartir tout le monde, y compris ceux de St Augustine vers l’Alabama
d’abord puis en en Oklahoma où Geronimo
mourra, il ne retrouvera jamais la terre de ses ancêtres,
il faudra attendre 1913
pour qu’on les laisse repartir dans l’ouest au Nouveau Mexique. C’est la plus
longue peine jamais subie par les peuples indiens.

Ironie de l’histoire, les Etats Unis ont propagé une légende
sur le grand guerrier Geronimo. Les Apaches lui en veulent encore, il n’aurait
pas été aussi têtu, le peuple apache n’aurait pas subi une telle déportation
sans fin.

Lorsque je suis chez Mickey à Marne la vallée et que je fais
la queue pour le train de la mine ou pour les pirates j’aime beaucoup le décor
« faux vieux » qui nous transporte dans une époque révolue et
certainement embellie, mais çà ne me gène pas, je sais qu’avant il y avant des
champs à la place, nulle tromperie.

Pareil à Orlando, quand je vois l’Everest ou Venise ou même
Paris, je sais que c’est faux , c’est lisse, c’est propre c’est très éloigné
de la réalité mais çà ne trompe personne (en fait, j’espère, parce que parfois
je crains que pour beaucoup d’américains, le monde ressemble à celui de disney)

Les américains sont très forts pour figer dans le temps des
sites sans les restaurer mais en leur évitant une dégradation supplémentaire.
Je pense en particulier à Bodie.

Mais lorsque je me promène
à Santa Fe au NM ébahie par ces églises et autres batiments en adobe et
que je passe devant un immeuble crépi « dans le style de »… derrière
lequel se cache un parking en béton je me sens trompée. Quand je suis devant la
Laura plantation en Louisiane, assez modeste, un peu dégradée et que j’apprends
qu’elle a été reconstruite à l’identique il y a quelques années, je me sens
trompée. Quand je me balade dans St Augustine « plus vieille ville des
USA » et que les maisons les plus anciennes ont été reconstruites, je me sens trompée et lorsqu’on me présente la
plus vieille école en bois des Etats Unis je me dis, c’est vrai ou c’est pas
vrai ?

La notion de batiment « historic » de nos amis
américains est assez peu compatible avec la notre et çà je n’arrive pas à m’y
faire. Même si, je sais bien que la Notre dame de Paris que nous admirons doit
beaucoup à la vision qu’en avait Viollet le duc mais bon on ne l’a pas
reconstruite pierre par pierre !!!

J’ai bien pensé à toi pendant cette visite, j’étais prévenue!
Voici un sujet qui me trouble beaucoup depuis ces quelques semaines passées aux USA

Dans l’Ouest et dans des grandes villes comme NY le
phénomène d’obésité n’est pas majoritaire. Mais dans notre périple TX, LA, FL, c’est
affolant.

Le problème d’alimentation se pose bien sur (hier, j’ai vu
une jeune femme qui préparait un biberon d’eau pour son bébé d’environ 8 ou 9
mois. Elle a ensuite ouvert sa bouteille de boisson énergisante bleue et en a
versé une bonne rasade dans l’eau du biberon. Puis, avant de présenter le
biberon elle a repris au bébé… une chips pas terminée !), mais surtout les enfants comme les adultes ne
bougent pas !

Voici quelques exemples qui m’ont frappée :

San Antonio TX, visite d’une mission espagnole, c’était
dimanche matin, une mission sécularisée, le parking se remplissait pour la
messe. Je vois un couple qui se précipite en courant, je dis bien en courant,
pas handicapés du tout, vers une petite voiture électrique avec 4 places
extérieures, ils montent et sont transportés jusqu’à la porte de l’église
située à 150 mètres (le mur d’enceinte ne permettait pas de se garer devant).
Le manège a recommencé plusieurs fois pendant que nous visitions les environs

Orlando, Parc Disney, étude sociologique interessante. Des
parents louent des poussettes, c’est vrai que c’est pratique, mais là ce sont
souvent des gamins de 7 ou 8 ans qui se
retrouvent les genoux sous le menton alors qu’un peu de marche leur ferait le
plus grand bien.

Même endroit, des personnes pas si agées que çà louent des
fauteuils électriques. Peut être sont ils handicapés ?? Non, non, j’attendais
à la sortie d’une attraction trop hard pour moi, j’ai vu une dame en sortir en
pleine forme, ravie des sensations fortes…. Monter sur son chariot électrique !!

Je re pousse mon coup de g…: mais bon sang, bougez!!!

Tu oublies les chariots electriques chez Walmart qu’on peut remplir de buckets de popcorn et de gallons d’ice cream…
Toujours un plaisir de lire tes chroniques.

Merci çà me fait plaisir que çà ne tombe pas dans le vide!
Oui j’ai oublié Walmart mais surement aussi bien d’autres …

En Floride, je ne vais pas raconter mes visites, le forum
Floride a suffisamment de spécialistes qui le font très bien, mais juste
quelques petites histoires

Kennedy space center,
où on passe une journée passionnante, une phrase de John Glenn (premier
américain en orbite, pas de pot Alan Sheppard, t’a pas tourné autour de la
terre, tu n’es que le premier américain dans l’espace !) m’a
touchée : « no dream is too great »

Pour en revenir à John Glenn, sa femme qui avait subi l’angoisse
assez naturelle pendant le vol de son mari, a du subir une autre épreuve. Elle
était bègue et cette infirmité n’avait pas passé le cercle des amis. Les
journalistes l’ont harcelée pour lui demander ses impressions, elle a refusé
bien qu’ils aient insisté avec leur délicatesse habituelle et était obligée de se terrer.
Il faut revoir le
film « l’étoffe des héros » avec Ed Harrys dans le rôle de John
Glenn, les scènes avec sa femme sont extraordinaires de vérité, d’émotion.

St Augustine, le fort San Marcos cher, beaucoup de monde et
de bruit. A quelques miles de là, le Fort Matanzas, on devrait dire le fortin,
toute petite structure chargée de surveiller la rivière par laquelle les anglais
auraient pu contourner San Marcos et atteindre
St Augustine, 10 soldats s’y relayaient tous les mois dans un espace miniscule. Cadre très calme. Comment on y
accède ? On se pointe au visitor center, on nous remet un billet gratuit
par personne, on embarque sur un petit bateau pour traverser la rivière, on passe un moment dans ce
fortin, au retour, des dauphins nous accompagnent. C’est pas sympa çà ?

Sarasota, on dinerait bien cubain… Je tape sur googlemap, à
proximité de l’hotel, » restaurant Cuba », je tombe sur un certain
Jose à 5 miles, on y va. On arrive devant une minuscule gargote, 4 tables en
formica toutes pleines, un bar avec 5 ou 6 clients qui dinent aussi. Le patron
nous propose d’attendre un peu, nous donne un menu pour faire notre choix, il
viendra nous chercher dehors. Dix minutes après, on entre dans une ambiance de
serveurs extravertis, on nous propose le plat du jour (le moins cher), du
cochon de lait avec tous les accompagnements traditionnels, on se croit revenus
à Cuba. Rien ne vaut le hasard pour
passer une bonne soirée.

Peut être d’autres petites histoires un peu plus tard…

[quote]

Merci çà me fait plaisir que çà ne tombe pas dans le vide!

Biensur que non…Que vas tu imaginer?? Je suis fidele au poste tous les matins au p’tit dej. je te lis.

Et je suis d’accord avec le precedent message. C’est un reel plaisir de te lire. Perso tu m’apprends plein de choses, et tu me fais rever,… t’imaginer là bas et rever de mon futur voyage…de si bon matin. Je me reveille en douceur. Mi reve- mi realité ( d’aller bosser). Mais aller bosser pour payer le futur voyage…

bonnes vacances et à demain

celine

En attendant, je vais encore tenter de faire rêver Céline devant son petit déjeuner!

Perso, la Floride, çà ne m’attirait pas tant que çà, mais depuis
le temps que mon mari ajoutait discrètement, lorsque je lui proposais mes
projets « et la Floride ? »……, bon, j’avais un point d’entrée, le musée Dali.

Dali, je l’ai découvert lorsque étant encore enfant, ou peut être à peine ado, mon père m’a
emmenée voir en cinéclub un chien andalou, film créé par Bunuel et Dali. Il
m’avait dit, on ne va pas voir un film, ce sont des tableaux qui se succèdent,
regarde les comme tels, tu n’auras pas peur. J’ai été fascinée, ma mère en a
voulu pendant des années à mon père de m’avoir emmenée voir de telles
horreurs !

J’ai donc “fréquenté” cet immense artiste pendant pas mal
d’années.
On arrive au musée Dali, plein de monde, on entre, plein de monde. La
je suis impressionnée. Nous visitons beaucoup de musées d’art aux USA et c’est
un plaisir parce qu’ils sont pratiquement déserts, on peut prendre le recul
nécessaire, s’approcher sans géner personne. He bien le musée Dali, c’est tout
le contraire
Mais bon, je suis parisienne et une étude a montré que prendre
tous les jours le métro dans des conditions très éprouvantes aiguise une
faculté d’abstraction. On oublie ce qui nous entoure. Effectivement, quand je
vois le nombre de bouquins que j’ai pu dévorer dans les pires conditions de
transport, je ne peux qu’adhérer à cette théorie.
Donc pour le musée, je fais
comme dans le métro, je supprime l’entourage et je me délecte. Malgré tout,
j’ai constaté une chose : les américains qui suivent les visites guidées
retiendront deux tableaux : l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique et
le tableau monumental qui dans un coin représente Lincoln. Un peu restrictif,
mais bon, il faut bien commencer par quelque chose…

En sortant, tout le monde se précipite pour se faire prendre
en photo devant les moustaches de Dali…

Pauvre Dali, ce génie qui a toujours misé sur l’originalité.
Originalité qui l’a fait devenir à la fin de sa vie clown pitoyable surtout
après la mort de sa muse. Toute une cour intéressée l’a entouré.

Après sa mort, le nombre de lithographies à la signature
authentifiée est monté en flèche. Après enquête on a découvert des cartons
entiers de feuilles de papier vierges pré-signées….

Très riche collection. Le tableau qui m’a le plus émue ? Celui qui représente son frère mort. Mais il ne s’agit pas
comme on l’a cru, de son frère utérin, mais de celui qu’il considérait comme son frère, le
poète Garcia Lorca, la ressemblance est frappante. et moi, Lorca m’a toujours fait pleurer…

tu as réussi. Mes tartines sont meilleures…;o)

bonne journee

celine

hello mayannick

j’avais quelque peu déserté le forum américain pour préparer mon périple en Australie… et je reviens de temps en temps et bing je tombe sur tes chroniques. quel plaisir… alors j’amène ma toute maigre contribution à tes récits.

oui l’équipe des saints de la nouvelle orléans a bien la fleur de lys sur leur casque de foot américain…

et anecdote rigolote, tu cites tommy lee jones et sa ressemblance avec un homme de l’histoire américaine. et à côté de qui j’ai déjeuné il y a une semaine? tommy… ou ça dans Paris? oh ben dans le restau ou avait mangé Obamah en private. un bistrot chic brasserie tradi à la française… je ne peux donner le nom car le post va être supprimé sur le site, mais si ça vous intéresse en privé, je vous donnerai le nom car c’est la cantine des artistes acteurs américains quand ils vont sur Paris.

j’ai pu manger à coté de de Niro (fais des efforts vestimentaire, bob , mince à la fin, le pantalon baggy matière survet, ça le fait pas), steven spielberg et sa femme, et tommy lee récemment.

bon c’est pas tous les jours et faut bien tomber mais vu que j’y vais régulièrement pour me détendre, c’est un plaisir

allez mayannick, une autre une autre chronique. tu vois , la Floride tu y es allée finalement, feignasse va.

Yen a des qui vont dans de grands restaurants pour voir des célébrités américaines. Moi je suis plus prolo… il y a quelques années, je vois un gars qui gare son scooter, qui enlève son casque et part dans la rue piètonne commerçante… Brad Pitt, qui est allé faire la queue chez MON fromager!!!Mais comme ce quartier est habité par beaucoup de personnes du monde du spectacle, personne ne l’a ennuyé. Quelques temps plus tard j’ai lu un interview où il disait que ce qu’il aimait à Paris c’est qu’il pouvait se promener sans être importuné…
Revenons à nos chroniques:

Devinette : c’est aux Etats Unis, Petits et grands y
pensent longtemps à l’avance. On paie cher mais on passe un moment de rêve. On
peut grignoter des glaces, des barbe à papa (candy cotton), boire un verre et même y diner. Les attractions y sont multiples
et font rêver. Quel est ce lieu ???

Je vous entends déjà : ouai-ai-ai !!! facile,
c’est Disney !!!.. Non non, ce n’est pas à çà que je pensais.

Je vais vous aider : çà se passait entre mi 19ème
et mi 20ème siècle. Alors, vous voyez mieux ???

Allez je vais vous le dire : Le cirque ! Immense,
plus de 1300 personnes pour le faire tourner, des trains qui n’en finissent pas
pour tout transporter. Tellement attendu que les entreprises et les écoles
ferment lors de sa visite annuelle.

Dans ma mémoire lorsqu’on me parle de cirque américain je
pense Barnum bien sur. Lorsque l’on va à St Pierre de la Martinique, on voit le
cachot dans lequel un brave type avait été enfermé parce qu’il avait trop bu,
çà lui a sauvé la vie, le souffle de la montagne pelée l’a épargné. On apprend
que ce survivant a été embauché par Barnum pour une attraction appelée « le
nègre cyparis » donc Barnum internationalement connu!

Mais Barnum est parti pour une énorme tournée en Europe qui
dure plusieurs années. Quand il revient : le cirque Ringling a pris sa
place. Il ne s’en remettra pas, Ringling rachètera Barnum …. Mais en dehors de
ceux qui vont en Floride, qui connait ce nom ?

Le Musée Ringling de Sarasota, énorme, on y passe facilement
6 heures, mais on en sort ébahis…. Et on en arrive à regretter cette époque. Mais, en
y réflechissant bien, la vie des gens du cirque ne devait pas être bien
enviable…

ahhhhhh que de souvenirs en lisant Mayannick ce matin et ce superbe musée du cirque à Sarasota, avec la villa de milliardaire qui va bien avec… cette villa me fait penser à deux villas…

Le Vizcaya museum, sublime villa de type romaine à Miami, construite par John Deering , homme qui a fait fortune dans le train en reliant New York à Miami pour faire descendre les new yorkais en villégiature à Miami. mais peut -être Mayannick ne l’as tu pas encore fait dans ton périple?

le Musée du cirque à Sarasota avec sa sublime villa

et bien sûr, sur la côte Ouest la villa de william randolph Hearst, hearst castle qui a inspiré le film Citizen Kane. à chaque fois des villas hallucinantes reprenant des thèmes de l’architecture européenne, espagnole ou italienne.

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