Bonjour à tous.
Voici le compte rendu d’un voyage effectué à 3 (1 garçon, 2 filles) du fin janvier au début février.
Arrivée à Bogota avec Air France (600 EUR l’aller-retour) le samedi soir. Pour gagner la ville, le réseau de bus est assez bien fourni. Le taxi n’est pas une obligation.
Nous avons logé chez une amie, donc aucune info par rapport aux auberges.
Dimanche, jour complet de balade dans la ville, surtout dans le Chapinero et la Candelaria. Le dimanche est un jour très agréable à Bogota, des rues entières sont fermées à la cicrulation, il y a plein de cyclistes, l’ambiance est assez détendue.
Nous avons mangé sur les hauteurs de la Candelaria, je vous conseille d’aller dans le quartier autour de l’université, il y a pas mal de restos qui proposent des menus pour les étudiants à des prix très intéressants.
Montée sur le Cerro Monserrate, sympa pour la vue sur la ville, mais pas de quoi casser 3 pattes à un canard.
Lundi, en fin d’après-midi, nous avons pris un bus pour aller dans le village Mongui. D’après les guides, Villa de Leyva, c’est LE village colonial mignon à visiter. Nos amis locaux conseillaient plutôt de choisir entre Mongui ou Barichara. Pour des raisons d’itinéraire nous avons choisi Mongui (en plus, il y a le Paramo de Oceta, considéré comme le plus beau paramo au monde, ce qui ne gache rien).
Comme nous avons commencé le voyage tard, nous étions forcés de faire une étape dans la ville de Sogamoso. Les bus locaux partent pour Mongui de la gare routière et sont assez fréquents. N’arrivez juste pas à 22h comme nous…
Mardi, bus local dès le matin afin de profiter de Mongui. Arrivée sur la place du village. Le village est splendide. Un bureau touristique vous explique la balade pour aller voir le Paramo d’Oceta. Il va conseiller de louer les services d’un guide, mais ce n’est pas nécessaire, nous (et d’autres personnes rencontrées sur la route) l’avons fait seuls. Attention, ça grimpe, le soleil tape et le seul endroit pour se ravitailler était une petite rivière à mi chemin, après l’essentiel de la montée! Les vues sont très belles, les plantes (le frailejon) sont très étonnantes (mais nous sommes botanistes, donc peut-être plus émerveillés que la moyenne de gens par ce genre de choses). Compter en tout 7 à 8 heures de balade.
Nous avons dormi dans l’Hotel Calicanto Real. Des dortoirs de 3 lits sont disponibles, c’était parfait pour nous.
Mercredi, route vers El Cocuy afin de randonner dans le PNN El Cocuy. Etapes: Mongui-Sogamoso-Duitama-Soata-El Cocuy. Trajet assez fastidieux et relativement long. Ca tourne beaucoup et il fait chaud, heureusement que les vues sont belles. Arrivée à El Cocuy dans la soirée. Nuit dans les dortoirs de l’Hotel Casa Vieja, sur la place principale. Pas cher, mais ne soyez pas trop regardant sur le confort.
Jeudi - Vendredi - Samedi - Dimanche: trek dans le PNN El Cocuy. C’était très certainement le coup de coeur de mon voyage. Paysages à couper le souffle et très divers, la haute montagne dans toute sa splendeur. Attention, il faut s’enregistrer dans les villages d’El Cocuy ou Guican AVANT de se présenter au poste d’entrée. Ayez aussi une preuve d’assurance, à defaut vous serez forcés d’en prendre une.
Nous avons dormi en tente et cuisine sur rechaud, cela permet une plus grande autonomie et surtout de faire un trek itinérant. Des Cabanas sont disponibles par endroits mais elles sont assez chères et ne permettent pas de monter sur les hauteurs du Parc. Prévoyez quand même de quoi vous tenir chaud la nuit et de la crème solaire en journée. L’altitude est à prendre en compte également, ça varie de 4000 à 5000+ mètres. Pour arriver au parc, deux options: soit le lechero, un camion de lait qui part des villages et monte jusqu’à l’entrée du parc, soit un taxi. A plusieurs, l’option taxi devient très intéressante car permet une plus grande flexibilité horaire et de distances. Pensez à négocier le prix en fonction d’un éventuel retour avec le chauffeur en prenant son n° de téléphone.
Nuit de dimanche à lundi, trajet Guican - Bogota. Arrivée à la gare routière de Bogota vers 5h30 du matin. Aucune crainte à avoir, l’endroit est très animé et les endroits pour prendre le petit dejeuner ouvrent déjà.
Lundi, route et visite du Desert de Tatacoa, dans le sud. Route Bogota - Neiva en bus. A Neiva, possibilité de partager des mini-bus ou taxi jusque Villavieja (d’où vous pourrez gagner le desert en moto) ou jusqu’au désert directement. Nous avons logé au Peno de Constantino. L’endroit est un peu plus reculé que les autres auberges (qui sont concentrées autour d’un observatoire dans le désert) mais vaut le détour. Les petites maisons sont certes simples mais très très agréables et la piscine est une véritable bénédiction dans la chaleur qui règne dans ce désert! Pour manger, nous sommes cependant retournés dans les auberges près de l’observatoire, c’est moins cher et meilleur. L’observatoire organise des séances d’observation des étoiles. Un circuit d’environ 2h à pied est également possible dans le labyrinthe naturel aux alentours. Pensez juste à la chaleur! A partir de 9h du matin, il fait brulant!
Mardi, encore visite du désert et trajet vers Popayan. Depuis Neiva, nous avons pris le bus vers Pitolito et un autre de Pitolito vers Popayan. Ayant quitté Neiva tard (vers 16h30-17h) nous sommes arrivés à Popayan vers 1h30 du matin. Nous avons dormi au Park Life Hostal, juste sur la place principale. Les dortoirs sont agréables et une terrasse est accessible tout en haut du batiment.
Mercredi, le matin, visite guidée de Popayan (renseignez vous à l’hostal, ils vous diront de quoi il s’agit). Des étudiants font le tour bénévolement. Bien que les explications en soi ne soient pas les meilleures au monde (certains détails intéressants tout de même), c’est surtout le contact avec les étudiants qui cherchent à pratiquer leur langue et à montrer la ville dont ils sont fiers qui vaut son pesant de cacahouettes. Ils nous montrent également un endroit où manger qui sert de la cuisine traditionnelle. Bien que le côté “on vous amène dans un resto comme un troupeau de touristes” peut être rebutant, l’endroit sert vraiment de la bonne cuisine. Nous y sommes retournés par après, il y a nettement plus de locaux que de touristes.
Après midi, visite des sources chaudes (à environ 2h de route de Popayan). Rien de fracassant, mais détente agréable.
Le soir, annif oblige nous sommes allés au resto de l’Hotel Camino Real. Très très bonne nourriture. Les prix sont dérisoires selon les standards européens, pour 3 menus (4-5 services) et une bonne bouteille de vin, nous avons payé 250K (environ 70 EUR au moment de la visite).
Jeudi matin, petit tour supplémentaire à Popayan. L’après midi, nous nous sommes mis en route vers San Cipriano, situé sur la côte pacifique. Bus Popayan - Cali, Cali - Buenaventura. Avant d’arriver à B/aventura, demander au chauffeur de s’arrêter à Cordoba. De la, une descente d’environ 1 km mène vers des rails d’où vous pouvez gagner San Cipriano en transport local. Il s’agit d’une plateforme montée sur rails déplacée à l’aide d’une moto fixée sur la plateforme mais dont la roue arrière repose sur les rails. Sensations garanties (encore plus après la tombée de la nuit, comme ce fut notre cas).
Arrivés à San Cipriano, une multitude d’hébérgements (très très basiques) s’offrent à nous. Nuit avec les bruits de la forêt autour de nous, c’est magique.
Vendredi, nous avons loué des tubes pour descendre la rivière en tubing (rien d’extrême, mais prévoyez des vêtements qui peuvent être mouillés). L’aller-retour peut durer environ 3h (mais chacun son rythme, il est possible d’y consacrer toute la journée).
Samedi, nous sommes allés à une cascade dans la forêt. Il y en a plusieurs, et les locaux veulent que les touristes prennent un guide pour y aller. En se renseignant un peu par nous-même, nous avons trouvé très facilement une de fameuses cascades sans l’aide d’un guide. Les touristes de Cali arrivent en général pour le week end à San Cipriano et l’endroit en devient un peu moins agréable (et plus cher), je vous conseille donc de faire ce trip en semaine.
L’après midi, nous avons repris la plateforme (appellée Bruhita) en sens inverse et pris le bus pour retourner à Cali. Nuit dans la Maison Violette, une auberge à environ 10min de taxi depuis la gare routière. C’est selon nous le quartier le plus agréable (full restos, une petite place pour se poser et des bars à salsa non loin).
Dimanche, nous avons flané dans les rues de Cali et repris un bus de nuit pour rejoindre Bogota d’où nous regagnions notre bonne vieille (et pluvieuse) Europe.
Prix et budget:
TOUS les prix sont négociables (avec courtoisie et humour), à savoir ceux des bus (même ceux indiqués dans les bureaux des agences), des hostels et des petites échoppes pour manger.
Compter environ 15000 à 30000 pesos par personne pour une nuit en auberge. Les repas sont variables, mais 5000 pesos sont le minimum par personne. Transports très variables aussi. Disons une moyenne de 30000 pesos pour nos trajets.
En deux semaines, nous avons dépensé environ 300 euros par personne et nous aurions très clairement pu faire moins mais on aime bien manger!
Securité:
aucun problème. La Colombie fait beaucoup plus peur depuis l’Europe qu’une fois sur place. Bien sur, il faut éviter les quartiers qui craignent (comme partout) et les zones où sont les FARC (à savoir les llanos et le forêt tropicale). La grande majorité des locaux sont curieux des touristes et prêts à répondre aux questions. Parler l’espagnol est un énorme plus.
Santé:
on n’a pas trop entendu parler du zica quand nous étions sur place. Meme à San Cipriano (zone très humide), on n’a pas eu de problèmes de moustiques. L’eau de robinet était potable partout (en tous cas, on n’a pas eu de problèmes). Attention au potentiel mal de montagne sur les hauteurs d’El Cocuy. PROTEGEZ VOUS DU SOLEIL, ça brule fort et vite.
N’hésitez pas à poser d’autres questions, je me ferai une joie d’y répondre dans la mesure de mes possibilités.
Bon voyage,
Yegor