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Notre trajet en 2 jours:
SAINT-FLORENT > CALVI : 1H30 //CALVI > PORTO : 1H45 //PORTO > CALACUCCIA : 1H30 //CALACUCCIA > OLETTA : 1H45
Le réveil sonne tôt aujourd’hui, nous avons près de 4 heures de route entre Saint-Florent et la marine de Porto. Plusieurs arrêts prévus dont la Punta di Spanu, Calvi et les calanques de Piana (calanches en corse). Il est surtout important de ne pas être à l’entrée d’île Rousse et de Calvi entre 11h et 13h, la fréquentation des routes est trop importante et peut vous bloquer plus d’ 1 heure dans les bouchons.
Désert des Agriates
À 8 heures nous prenons la D81 en direction de l’Ouest dans le désert des Agriates, territoire coincé entre les montagnes et la Méditerranée, d’un volume de 15000 ha. Peuplé par le seul village de Casta (300 hab.), la flore contrairement à son statut de désertique est très présente, arbousiers, myrtes, bruyères et oliviers habillent le décor.
Le littoral est composé de nombreuses plages de sable blanc tel que le Lotu et Saleccia accessible par la mer (infos et tarifs) du port de Saint-Florent et par une piste pour la dernière citée.
C’est pour ma part une des premières fois que je vois si peu de monde circuler sur la route, à 9 heures on se gare sur le bas côté pour profiter du calme, du silence, des odeurs et de la vue.
Punta di Spanu et Calvi
Nous passons les plages de Lozari, de Bodri, d’Algajola, la ville d’île Rousse et tournons à droite avant d’arriver au village de Lumio. Nous empruntons une route plus petite et traversons la marine de Sant’Ambrogio pour finir sur une piste qui nous mène jusqu’à la Torre di Spanu, ses rochers et ses eaux transparentes.
30 minutes de voiture plus tard, nous nous garons sur le parking en terre en face du Super U entre la gare et le port que nous longeons jusqu’à la rue Georges Clemenceau, petite voie piétonne, où se suivent commerces et restaurants, entre la cathédrale rose de Calvi, qui nous mène au pied de la citadelle. La ville aurait vu naitre le grand explorateur Christophe Colomb en 1436, cela dit, cette information est à prendre avec des pincettes il n’apparaît pas d’acte de naissance crédible et beaucoup (l’Histoire en tête) lui donne Gênes comme ville natale.
Petit conseil, ne mangez pas sur le port, les petits restaurants des ruelles adjacentes sont plus accueillants et de bien meilleure qualité (Via Marine le Bistrot, U Funtana, U Fornu).
En voiture, nous passons la ville par la route principale et basculons sur la petite route qui longe la mer après la pointe de la Revellata, terre la plus proche de la métropole, en direction de Galeria. Nous nous faufilions entre les roches d’ocre et les criques paradisiaques inaccessibles par voie terrestre. Après 243 virages à gauche et 242 à droite, environ, nous suivons la rivière du Fango et arrivons à Galeria pour un arrêt déjeuner au restaurant l’Alivu. Une grande terrasse au milieu d’un grand olivier (alivu) où mangent habitués et touristes, pour nous c’est sauté de veau corse et omelette brocciu et menthe, de bonne qualité et peu onéreux.
Porto
Ça y est, 1h30 après avoir mangé, nous arrivons à la marine de Porto dans la commune d’Ota. Nous mangerons au restaurant le Palmier, un cadre vraiment magnifique sur la colline, une cuisine très bonne et locale et un service excellent. Nous dormirons à l’hôtel Vaita, un bon hôtel pour une nuit, voire deux, pas plus, à 10-15 minutes à pied du centre qui se visite très rapidement. On passe 1 heure sur la plage de l’autre côté de la marine, puis nous faisons la route des calanques de Piana.
SI LE TEMPS VOUS LE PERMET, ALLEZ VOIR LE COUCHER DE SOLEIL SUR LES CALANQUES, C’EST INOUBLIABLE.
Girolata et Réserve de Scandola
Le lendemain matin nous avons rendez-vous avec l’équipage du bateau de promenade Via Mare (grille des tarifs) pour la découverte du village de Girolata et de la réserve de Scandola classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La balade dure 3 heures et le copilote nous explique/raconte, souvent avec humour, les nombreuses caractéristiques de la presqu-île de 1700 hectares et nous fait découvrir la faune et la flore que le lieu préserve.
D84 et route de retour
De retour au port, nous mangeons au snack de l’Hôtel Subrini avant de prendre la route vers l’est. Elle nous conduit à proximité du village d’Évisa, dans la forêt d’Aitone et au col de Vergio à 1478 mètres (plus haut col routier de l’île). Nour redescendons proche du lac de Calacuccia.
Entre Porto et Calacuccia la route est très sinueuse, avec peu de visibilité, car dans la forêt, et plutôt mal entretenue, beaucoup de cochons se reposent le long de la route à la recherche d’ombre et sont susceptibles de traverser. Après Calacuccia la route est serrée, coincée entre la roche et la falaise creusée par la rivière. Juste avant Castirla, nous tournons sur un petit chemin interdit (vers Casa Magdata) pour se baigner dans la rivière du Golo.
Après cette heure au frais et seul au monde, nous prenons à gauche à Castirla la belle mais très étroite route D18 qui passe à Popolasca entre autres et revient sur Ponte-Leccia. Pareil à Barchetta, où nous prenons la route de Bigorno qui nous fait traverser Campitello et le Col de Bigorno vers Murato et Oletta.
Inutile de prendre cet itinéraire si vous ne logez pas l’un des petits villages perchés sur la montagne, la route est difficile et pas forcément attractive. Si vous avez du temps, allez plutôt jeter un oeil à Corte.
Corte
C’est la capitale de la Corse indépendante du grand Pascal Paoli, la plus grande figure historique Corse (bien plus populaire que Napoléon). La ville a le rang de sous-préfecture, elle abrite le musée de la Corse (infos) et l’université de l’île (4 000 étudiants). Corte a une position centrale, située au coeur de la région elle est à équidistance entre Bastia et Ajaccio, son point le plus haut atteint 2 600 mètres.
La citadelle de la cité paoliste est absolument à faire, elle offre un panorama à 360° sur la vallée et les montagnes qui l’entourent. Son centre piéton et pentu est très agréable pour une promenade.
Super mini Roadtrip, sur des routes que j’ai pris à de nombreuses reprises, mais la Corse possède tellement de trésors que chaque pas vers des lieux inconnus à son lot de surprises. Je suis passé 50 fois à côté de la Punta di Spanu sans m’y arrêter, pris 200 fois le désert des Agriates sans prendre 5 minutes pour m’immerger dans le décor et passé à 4km du magnifique village de Corbara tant de fois sans déambuler dans ses ruelles.
L’âge offre à tout le monde, la curiosité de la découverte, il est important d’en donner de l’importance.
Corbara
Village du littoral placé entre Île-Rousse et Calvi, la cité a des airs de ville grecque, malgré l’absence de façades blanches. Corbara est situé à plus de 250 mètres d’altitude et offre une vue imprenable sur la côte nord de l’île, encore faut il arriver à grimper sur « le parvis » de la chapelle Notre-Dame des 7 douleurs, la bien nommée.
Il est pittoresque par ses places, ses fontaines, ses passages voûtés, ses lavoirs et ses nombreux édifices religieux : une collégiale, un oratoire et quatre chapelles dans le village même.