Bonjour aux forumeurs Je planifie un itinéraire jamaïcain d’une dizaine de jours et je suis à peu près sûr de ce que je veux voir et de ce sur quoi je fais l’impasse. Je vais zapper Montego Bay et Ocho Rios ; les descriptions très touristiques et un front de mer qui me fait penser à Tulum au Mexique avec tous ces resorts de plage qui bloquent l’accès à l’océan ne me disent rien. En revanche, Negril me tente plus (constructions moins hautes sur le front de mer, plage semble-t-il superbe) avec surtout la possibilité d’excursions dans l’arrière pays. Et là où mes projets me posent problème, c’est que l’autre partie de l’ile qui me plait a priori se situe de l’autre côté : Port Antonio et évidemment l’arrière pays en plus du littoral. Sachant qu’au passage, je souhaite inclure 3 visites à Kingston : Musée Bob Marley, Trenchtown et studio d’enregistrement qui je pense monopolisent une journée à elles seules. Donc, vaut-il mieux selon vous atterrir à Montego, louer une voiture, filer sur Negril (4 jours) puis Port Antonio (4 jours) et finir à Kingston (1 jour) ou atterrir à Kingston et se rendre par exemple d’abord à Port Antonio puis aller à Negril ? Cela fait 9 jours mais je compte 1 jour de + perdu en trajet pour arriver à 10 jours.
Salut Iero,
La description que tu donnes de ton itinéraire souhaité correspond en partie à ce que je veux faire prochainement dans l’île : j’y resterai une petite quinzaine de jours pour ma part.
Puis-je te demander à quelle époque tu y vas, et dans quelles conditions?
Bonjour,
Dans votre cas et si vous n’avez pas déjà pris vos billets, vous pouvez aussi atterrir à Kingston, faire vos visites puis louer une voiture pour aller à Port antonio par l’est. Il y a pas mal de chutes d’eau à voir sur ce trajet dans l’arrière-pays. Ensuite rejoindre Ochos Rios, passer au Dun’s qui sont magnifique ou se contenter des Little dun’s dont l’accès est gratuit. De là, traverser l’ile vers le sud-ouest en passant par Spanish Town puis en direction de treasure Beach. Une fois dans ce secteur, vous pouvez longer la cote jusqu’a Negril, que ce soit sur la cote ou dans les terres il y a aussi pas mal a faire dans ce secteur plus tranquille. De Negril, vous pourrez finir à Montego Bay pour reprendre l’avion.
Sqyz
Salut Sqyz,
Merci pour vos bons conseils.
En fait, je demandais à Iero où il en était car si je n’ai pas encore vraiment posé mon itinéraire, j’ai mes billets et un contact avec un guide francophone. C’aurait pu être l’occasion de partager une prestation pendant au moins quelques jours. Mais si les forums du Routard sont une mine inépuisable d’infos lorsqu’on creuse, il est dommage que beaucoup n’y soient que de passage - je risque d’en faire partie, ayant longtemps consulté ces pages avant de m’inscrire, exclusivement pour cette destination, pour laquelle il n’est pas évident de trouver des retours d’expériences.
J’arrive de Cuba, avec Cayman que j’avais préféré à la compagnie panaméenne dans la mesure où elle proposait des vols beaucoup plus courts, mais ces derniers jours, ils m’ont mis l’aller sur 2 jours : c’est bien parti, mais je n’ai pas le choix. Je reste une petite 15aine et fais un passage par Kingston : la réputation et la situation de la ville ne m’enchantent guère, mais en tant que, raisonnablement, fan de reggae, je ne peux pas faire ce voyage sans m’y rendre. C’est d’ailleurs la première raison pour laquelle je prends un guide. Ensuite, et toujours à cause des artistes jamaïcains, mais aussi de lectures telles que celles de Russel Banks, Kei Miller ou encore Mattew G. Lewis ou l’histoire proposée par T. Ehrengardt, j’ai à coeur de me rendre dans la région des Cockpits et des Maroons, ainsi que dans les Blue Mountains, en plus de faire quelques plans parmi les plus touristiques.
Pour revenir aux informations distillées ci-et-là sur le présent forum, il y a comme d’habitude quelques témoignages un peu alarmants, mais je suppose que les personnes ayant vécu de mauvaises moments sont plus promptes à les partager pour mettre en garde les autres voyageurs, même si je suis parfaitement conscient de la complexité de cette destination - suffisemment j’espère, mais sans courir à la paranoïa. Heureusement que quelques routards ont laissé des commentaires positifs et pondérés : je dois avouer que c’est rassurant.
Enfin, merci à vous, surtout, pour vos nombreux commentaires sur ce forum, ainsi que pour votre site - certaines pages n’y fonctionnent plus, en revanche. J’avoue être un peu en retard sur l’orga de mon séjour, mais vos remarques aident beaucoup au niveau des prévisions en termes de dépenses et sont elles aussi, dans une certaine mesure, rassurantes. Je suis très loin de rouler sur l’or, mais je devrais pouvoir raisonnablement profiter de ce séjour.
Il est fort possible que je revienne sur ce fil pour poser une question ou deux très prochainement.
Bonjour,
Bonne chance pour trouver des compagnons de voyage. En effet, la Jamaïque n’est pas un pays économique de prime abord et partager les coûts permettra d’en voir plus. Je vais à la Jamaïque depuis longtemps, il est quand même possible de limiter les dépenses mais c’est un pays compliqué la première fois. Si vous avez pris le temps de lire www.voyage-jamaique.com l’essentiel pour un premier voyage y est indiqué.
Pour la liaison Cuba Jamaïque, il n’y a que quelques vols par semaine, si vous ne prenez pas vos billets le bon jour, ça ne m’étonne pas que vous en preniez pour 2 jours. Pour info à d’autres lecteurs vu que vous avez déjà vos billets, dans le sens Jam => Cuba et de Montego Bay vers la Havane les départs sont le vendredi via Cayman airlines. Je viens de tester un vendredi de septembre 2019 et le cout est de 228 USD pour 3h30 de voyage avec une escale à Grand Cayman. Pour le sens Cuba => Jam, c’est aussi le vendredi et le dimanche avec cette même compagnie mais dans ce cas il faut choisir Kingston comme aéroport d’arrivé. Dans ce sens, la liaison dure 4h30 avec aussi une escale a Grand Cayman.
Pour les traces de Bob, je comprends, je suis aussi tombé dedans un jour… C’est simple éviter de trop marcher en ville, privilégier les route taxi à pas cher pour vous déplacer. Oublier la balade à pied de nuit, déplacer vous en taxi. Attendez-vous à lâcher un billet de USD 20 un peu partout pour accéder aux studios, 56 Hope road, etc… Sinon, en dehors de Kingston, avec un ou plusieurs route taxi vous pouvez aller à Port Royal, encore un billet à sortir pour le bateau mais, faites-vous déposer sur Lime Cay avec quelques provisions Si votre guide est bien branché, il vous emmènera peut être aux chutes d’eau ou Bob avait ses habitudes.
Question lecture, si vous voulez vous emmener de quoi lire et vous plonger un peu plus dans les réalités de ce pays, je peux vous conseiller un livre de Marlon James, auteur Jamaïquain, Brève histoire de sept meurtres… Ça vaut le détour.
Question sécurité, c’est sûr qu’il faut être informé mais il ne faut pas tomber dans la parano non plus, ça gâche un voyage. Le bon sens prévaut et faire confiance à son instinct peuvent éviter de se retrouver dans une mauvaise situation.
Si à l’arrivée, vous voyagez seul, commencer vos journées tôt et utiliser les bus knustford ou les coaster’s pour les changements d’étape pour que ce soit économique. Apprenez à utiliser les route taxi là ou vous séjournerez.
Bon préparatif !
Sqyz
Salut, je projetais de partir la 1ere quinzaine de mars, mais je reporte à 2021… Pour mon trajet, je comptais louer une voiture à Montego Bay et partir rapidos sur la cote ouest, longer vers le sud et remonter sur Ocho Rios par Nine Miles. Puis direction Kingston en bus pour 2/3 jours. La thématique du trip étant le reggae, je compte collecter des infos pour que mon séjour atteigne ce but. Vu que je disposerai de peut-être + de temps en 2021, possible d’ajouter l’est de l’île et les Blue Mountains, probablement au départ d’Ocho Rios pour revenir sur Kingston comme prévu en fin de séjour. Si tu tombés sur des guides cool, n’hésite pas à partager sur ce fil de discussion
Sqyz,
Je ne cherche pas particulièrement de compagnon, je suis préparé à partir seul, ce que j’ai déjà fait pour le même type de destination. C’est juste que parfois, il est possible de faire un morceau de chemin ensemble et du coup je me renseignais.
L’un des aspects qui m’a rassuré niveau dépenses, est le rythme des repas : c’est exactement celui que j’adopte en voyage, à fortiori dans un pays au climat agréable. Il est donc pratique de ne pas voyager avec quelqu’un qui a toujours faim à horaires fixes… Et puis, le coup des gargottes locales où manger pour pas cher, on s’en doute, on sait que ça existe car les locaux doivent bien se nourrir et avec moins de moyens que les touristes, mais tout seul, on n’ose pas toujours entrer dans ces lieux en quelque sorte préservés et où on n’est opas toujour sles bienvenus - pour les habitués, s’entend.
Concernant Cayman Airways, j’avais deux vols sur un A/R avec une escale aux îles Cayman, le tout étalé sur environ 4h30, en effet, mais faute de réservations, peut-être, ils m’ont mis l’aller sur 2 jours en retardant le vol, avec un départ très tôt le matin des îles Cayman. Il faut s’adapter. En revanche, mes vols aller et retour sont le vendredi (+ samedi matin pour aller, donc).
Pour Bob, c’est évidemment ma “porte d’entrée” vers la culture jamaïcaine, ou une partie, mais juste une porte d’entrée, quoi que je sois plus porté sur les années 60. Je suis conscient que le pays a bien changé depuis, mais il y a des rues mythiques que je veux découvrir, les emplacements de studios et autres lieux, même disparus, que je veux voir, et un certain climat, que j’espère pas trop lourd quand même. Je veux sentir le creuset de ce qui berce mes oreilles depuis… Bien longtemps! Et vue la période qui m’intéresse, je ne serai donc pas trop porté sur les sorties nocturnes, étant donné que les occasions d’écouter des styles autres qu’actuels sont à priori rares en soirée. Je m’accorde habituellement quelques plaisirs de soirées - bières, rhum - mais façon “ambassade”, à l’hôtel. Ca me permet aussi de mieux profiter de mes journées. Habitudes prises au Brésil et au Cap-Vert, qui partagent quelques particularités, je pense, avec la Jamaïque, bien qu’au Cap-Vert hors capitale, on peut se promener plus que tranquillement la nuit tombée.
Et puis l’instinct, comme vous dites! Encore merci pour vos bons conseils… Côté lecture, je note. Le titre me fait penser à un Patricia Melo jamaïcain… Heureusement que je ne me suis pas arrêté à ses lectures, à elle, sinon je n’aurais jamais mis les pieds au Brésil. D’un autre côté, ce dernier est bien loin de ce qu’a pu décrire Jorge Amado. Il faut donc se laisser de la lattitude, mais certains auteurs ont l’art de la description qui vous donne envie de voir et sentir de vos propres sens… Puis-je, à mon tour à nouveau, conseiller la lecture d’un autre jamaïcain (quoi qu’anglo-jamaicain, en fait)? : Alex Wheatel, Island Song (et sa suite en Angleterre, Freedom Song).
Le pays des Maroons, vous connaissez? Le cas échéant, des conseils ou précotions particulière, en cas de rando pédestre, par ex.?
Salut Iéro,
Dans ces conditions, je suis content de passer pour un médisant!
Ok, je prends bonne note : en fait, tu t’y prends très tôt! Je ne peux pas en dire autant, malheureusement. Mais bon, en improvisant un peu et en laissant, aussi, mon guide me donner quelques conseils, je peux aussi avoir de bonnes surprises. En tous cas, dans mon esprit, hors Kingston, la paroisse de Saint Ann et ce fameux lac où a été enregistré le fond sonore de Satta Massa Gana, je ne me vois pas faire des connections systématiques avec le reggae. Ah si, il y a Spanish Town aussi, où l’on voit Burning Spear chanter au bord de l’eau dans Rockers, mais Spanish Town fait partie de ces coins pas trop conseillés. A voir ; surtout que le Trench Town qui aura bien changé depuis The Harder They Come, doit pas être beaucoup plus reluisant.
Si tout va bien je n’aurai qu’un guide : il m’a été conséillé par un ami. Je pourrais te donner l’url de mon blog voyages où tu te tiendrais au courant, mais pour pas faire spoiler, je viendrai tout simplement ici te dire ce qu’il en est si ça le fait.
Bref, il faut que je m’y mette. Bons préparatifs à toi aussi!
Pas besoin, les connections se feront toutes seules…
Pour la communauté Maroon, je connais peu, mais je sais qu’il y a deux communautés sur l’île. Ceux du cockpit county à Maroon Town et Accompong et ceux des blue mountains, à Moore Town. Ce village se situe coté nord des BM dans les montagnes au dessus de Port antonio. Il a des chutes d’eau à la sortie du village, c’est peu connu des touristes. Ces deux secteurs sont les zones Maroons historique, mais dans l’arriere pays vous aurez peut etre l’occasion de croiser des Maroons qui pour certains portent encore le metissage des indiens Tainos.
C’est quoi l’histoire du lac et de l’enregistrement ? C’est en référence à la BO de Countryman ? Si c’est du fond sonore avec les grillons dont vous faites référence, ne vous inquiétez pas, vous les entendrez un peu partout.
Sqyz
C’est Maroon Town et Accompong que j’aimerais voir, le pays des Cockpits. Les descriptions que j’en ai lues sont lunaires, et c’est dans ce coin, me semble-t-il, que la trêve et une forme d’indépendance avait été officiellement signée entre Maroons et Anglais, à l’inverse, je crois, de Palomares au Brésil.
Pour les connections, je n’en doute pas… Même si j’ai un peu perdu ces dernières années, mais ma manière de voyager m’y ramènera au moins par la suite. C’est comme pour le lac, je suis persuadé d’avoir lu un jour où ça avait été enregistré, mais ça me paraît finalement presqu’impossible de retrouver ça. Le morceau original a été enregistré chez Coxsone en 1969, par les Abyssinians, maintes fois repris par la suite. Je ne me rappelle plus s’il fait partie de la BO de Countryman. Pas cette version en tous cas. https://www.youtube.com/watch?v=r6cNkAuDMYs On l’entend dans Rockers, mais cette fois-ci, ce sont les Third Wolrd qui s’y collent en 1976 : et c’est celle-ci qui traîne ce fond sonore exceptionnel. Je la préfère à la première mouture, mais bon, j’apprécie pas mal le son sucré du combo… https://youtu.be/-5W1hSIRoPI Très heureux que tu m’aies posé la question, je remets deux ou trois trucs dans l’ordre
Tiens, pour la parano qu’il fallait éviter, j’ai souvent pensé aux Clash qui se sont vus payer un séjour en Jamaïque par leur manager et arrivés là-bas, se sont sentis tellement mal qu’ils sont restés le temps du séjour à leur hôtel où ils ont composé l’un de leur albums. J’espère faire tout le contraire, n’ayant rien à composer sinon un album photo par la suite!
Salut MSIB,
merci d’avoir relancé cette discussion, et merci aussi sqyz. Je vois que tu es aussi un amateur de rocksteady. D’un côté j’ai un peu l’appréhension de ne pas retrouver la Jamaïque que j’ai probablement idéalisé mais je verrai bien. Je note les petites infos supplémentaires que tu donnes Tu pars à quelle période ?
Bonjour,
Je ne connaissais pas cette histoire des Clash, mais ça ne me surprends presque pas.
Pour revenir au Maroons, il y a une célébration annuelle autour d’un arbre à Accompong il me semble. Là où le traité aurait été signé. Peu de gens connaissent la face cachée de ce traité. Mais le prix de la liberté de ces Maroons a laissé des stigmates encore présent dans la société Jamaïquaine. Depuis l’indépendance en 62, il y a un conflit administratif latent entre le gouvernement et la communauté Maroon.
Sinon, dans le cockpit, la végétation est dense, il n’y a que de certains endroits ou l’on peut bien voir les formations rocheuses de calcaire. Pour info, la spéléo c’est un peu développée, il existe quelques groupes facebook pour l’exploration de grottes et cavernes.
Pour changer de sujet et revenir sur le reggae, je me suis trompé. J’ai été vite en besogne et j’ai confondu Satta amassa gana avec le premier morceau de la BO de Countryman, Natural Mystic… Qui caractérise bien la Jamaique pour moi ainsi que Ramble de Rico Rodriguez.
Si vous passez devant un magasin de vinyl, n’hésitez pas a fouiller les bacs, il y a encore moyen de trouver des vieux LP originaux. Il y a quelques années, j’ai trouvé des Studio One d"epoque dont le premier enregistrement de Bob, Peter et Bunny sous le nom de Wailing Wailers, un Skatalites des années 60 et quelques disques des années 70 dont les deux Third World sortis chez Jah’s Music et produits entre autre par Chris Blackwell. L’album vert et le suivant en jaune.
Sqyz
Salut, oui j’aime plus les vieux sons des années 60 à 80 que ce qui se fait maintenant. La vague new root’s ne me laisse pas forcement indifférent, je trouve qu’il y a de bons sons qui sortent encore.
On idéalise tous à notre manière, la première fois que j’y suis allé, au bout de 2 hrs je voulais repartir… C’etait aux antipodes de ce que je m’etais imaginé. Finalement j’y suis resté presque 3 mois.
Je ne sais pas si la question du planning etait pour moi, mais je compte y aller en fin d’année ou début 2020.
Au plaisir d’échanger avec des passionnés
Sqyz
Iero,
Oui, gros amateur de Rocksteady et Early Reggae : ce sont mes périodes préférées. Perso, j’ai pas mal lu le magazine Natty Dread et y’avait pas mal de photos qui donnent une idée, je crois, de ce qu’est devenu la Jamaïque. J’ai aussi déjà vu dans plusieurs docus / reportages ce qu’étaient devenus l’Alpha Boys School ou encore la scène en plein air qui servait pour les radio crochets, je sais que des studios ont brûlé comme ce fut le cas du Black Ark pour le plus connu, mais aussi de WIRL ou son concurrent direct de l’époque. Treasure Isle ne doit plus être qu’un souvenir vu que c’était un magasin de spiritueux, pareil pour Beverley’s… Mais j’ai envie de parcourir ces rues, pas façon Jacob Miller dans Rockers, mais en flannant un peu, appareil photo en main, connecter mon idéalisation à la réalité et voir ces quartiers qui ont été sillonnées par tous mes chanteurs et producteurs préférés. Je me rends compte que j’ai la Story de Trojan à visionner, docu fiction qui devrait documenter mon imaginaire aussi, comme l’ont fait en leur temps This Is Ska ou Dancehall 68 (en fait une reconstitution réalisée en 1993 si mes souvenirs sont bons).
Je serai en Jamaique la dernière semaine d’octobre et la première de novembre. Je n’ai pas voulu en faire un trip trop long car c’est cher et si ça ne me plaît pas, ce qui peut arriver, je ne veux pas prolonger indéfiniment le suplice. C’est la raison pour laquelle j’ai couplé avec Cuba. Mais à la base, mon projet était de faire NY, NOLA et Jamaïque. Sacré budget.
Sqyz,
Je ne suis pas un inconditionnel des Clash, mais j’ai l’itw sous les yeux, publiée dans un HS des Inrocks en 2003 (je ne pensais pas qu’il était “aussi vieux” ou c’est peut-être moi!) : c’est Bruno Blum qui les rencarde en avril 1978. L’album qu’ils ont écrit en Jamaïque est le 2nd, Give’Em Enough Rope. Joe Strumer décrit Kingston comme un immense bidonville avec deux-trois buildings plantés au milieu, dont le Sheraton où les musiciens du coin vont boire un verre après leurs sessions. Bon, doit y avoir un bon morceau d’arrogance toute anglaise, là dedans. Il avoue quand même être sorti de l’hôtel pour acheter de l’herbe, et ne pas en avoir bougé car prendre systématiquement le taxi pour éviter les balles les ennuyait.
Cette anecdote sur les Maroons et l’arbre, c’est ce qui fait que je veux y aller. J’ai la mémoire brumeuse, mais des choses sont restées encrées en moi au cours de mes lectures. Et puis ça me donnera un peu de fraîcheur pour découvrir, car des fois on s’attend à des trucs et le soufflet tombe.
Le conflit latent entre Maroons et gouvernement jamaïcain ne m’étonne pas : c’est pour ça que je n’hésite pas à parler d’indépendance des Maroons face aux Anglais. Et puis, le rôle que leur ont donné ces derniers par rapports aux esclaves n’a pas dû être oublié. Je me suis récemment intéressé à l’histoire de São Tome e Principe où on trouve quelque chose de similaire, avec une première vague d’esclaves carrément libérée et devenue propriétaire d’esclaves + les créoles + les immigrés du siècle dernier issus de l’empire portugais ou pas, et donnant une nation avec une citoyenneté à plusieurs étages. Enfin, je crois que dernièrement, le gouvernement anglais remettait en cause la nationalité anglaise des jamaicains arrivés pour reconstruire le pays après la 2e GM et avant l’indépendance de la Jamaïque? On dirait que tout ça se fait un peu écho.
Merci en tous cas pour ton avis sur les cockpits, il faut absolument que j’approfondisse ça. Je crois que c’est la faute à Russel Banks… Mais Lee Perry est également originaire du coin, si je ne m’abuse, et puis j’ai pu lire un ou deux récits qui m’oint paru assez spectaculaires sur les lieux où les Maroons auraint vaincu les Anglais. Quand on voit ce qu’est la Ponte da Misarella et son rôle dans les guerres napoléeoniennes en Péninsule ibérique… C’est peu de choses et ça donne une sacrcée envergure à l’histoire.
Rico Rodriguez, que j’ai eu la chance de voir deux fois, quoi qu’assez vieux, est un de mes musiciens préférés. D’ailleurs, le fait de faire Cuba + Jamaïque me renvoie à lui et à Laurel Aitken. Je n’ai vu Countryman qu’une fois ou deux, il y a bien longtemps, et la BO, plus marleyesque que les deux autres classiques, m’a moins marquée, bien qu’excellente aussi, évidemment. Mais les deux autres, j’ai passé une bonne décennie à les voir chacun une fois par an. Je devrais me faire une session avant de partir mais le temps va sûrement me manquer. Ramble… Oui, je crois voir ce que tu veux dire. Il y a ce truc mystrique qui me faisait bizarre quand j’entendais Marley passer à la radio, lorsque j’étais enfant. Merci pour le Natural Mystic : j’écoute désormais très peu Bob, mais c’est toujours frisson lorsque je me repasse un de ses titres. Il est définitivement à part.
Les magasins de disques, je vais essayer d’éviter. D’une, je n’ai pas envie de me surcharger, de deux je dépenserai bien assez d’argent, et de trois, je ne suis plus autant dans le vynil que j’ai pu l’être. Mais il y aura certainement un achat symbolique…
Désolé de m’étaler sans exactitude, un peu en mode fond de confiture, mais à l’heure des bases de données, statistiques et googlisation systématiques, j’ai décidé de m’accorder cette légèreté. Et puis, j’aime bien qu’une chose puisse faire penser à une autre. Sans trop perdre le fil, évidemment!