À lire l’enfilade des messages, il y a des désirs, souvent passagers, mais rien qui ne se concrétise jamais. Bon c’est un peu mieux que ceux qui ne tartinent que leur malêtre comme je le lis sur le forum expatriation.
Rectifications : autonomie totale c’est totalement chimérique on ne peut que viser une relative autonomie, ce qui ne serait pas si mal.
Inutile de vous dire qu’en France rien n’est possible à ce niveau là. Arrivé à 40 ans j’ai vu que je n’étais embauchable nulle part quoi que je sache faire. Par contre pour payer taxes et impôts, pas de souci. Donc finir sdf (durée de vie 50 ans) ce n’était pas mon truc. Bon j’ai eu la chance de récupérer le pavillon de ma mère que j’ai immédiatement mis en vente. Pas luxueux pour autant mais cela m’apportait un capital.
Donc basta Francia et j’ai atterri au Paraguay. Pays pas bien passionnant (plat), que des vaches à voir, mais au moins la vie n’y est pas bien chère et, si on veut se promener, il faut aller en Argentine ou au Chili.
Car, ce que ces candidats à l’autonomie oublient un peu (trop) c’est que pour se construire une autonomie ça nécessite un capital qui, sans être monstrueux, n’en est pas moins conséquent.
Certes, il y a des avantages : des terrains pas chers, ça ne manque pas, les impôts locaux sont insignifiants, vous pouvez y construire la plus infâme des baraques, personne ne vous dira rien. Vous aurez un branchement électrique même si votre installation est suicidaire, l’eau, il n’y a qu’à se baisser (un forage qui n’est pas la ruine).
Mais il vous faut du matériel pour vous installer. À commencer par une grosse toto. Et un pickup, 4x4, double cabine, moteur diesel de 3 litres comme la mienne (Isuzu D-Max) ça doit tourner autour de 44.000 USD maintenant. Surtout n’achetez rien d’occasion ! Ma camioneta, je l’ai depuis 9 ans et je n’ai fait que de l’entretien courant dessus.
Et il vous faudra faire une activité rentable car l’autonomie, sans moyen financier, c’est la cloche. Les doués en agriculture pourront faire de la culture qu’ils vendront eux-mêmes. Car ici, marge brute = marge nette. Et avec une meilleure qualité pour pratiquement le même prix vous aurez des clients. Vous pouvez aussi vous lancer dans l’élevage, car ici il y a plus de vaches que d’habitants. Elles donnent de la très bonne viande et de l’excellent lait.
Vous pouvez aussi faire de l’artisanat du bâtiment en visant les classes moyennes.
Il faut savoir qu’ici les autochtones travaillent mal et s’en foutent de gagner du fric (honnêtement, j’entends). Et ce ne sont pas les classes moyennes précitées qui vous reprocheront d’être un poil plus cher que ceux qui font un travail de sagouins.
Donc il y a des posibilités pour ceux, pas tout seuls et disposant d’un capital.
C’était mon projet au départ, mais j’ai vu que je n’aurais aucun compagnon pour cela. J’ai donc placé mon capital dans des comptes à termes qui rapportent, dans une monnaie stable (au moins au niveau intérieur) 9 % net par an. Je vis donc comme un petit rentier, ce qui n’est pas mal à mon âge (72 ans), ma retraire français étant ridicule (89 EUR).
Ceci étant dit, même si moi je ne suis plus demandeur de rien, je peux vadrouiller avec un qui aurait envie de se rendre compte sur place. Ça sera du tourisme avec des arrières pensées d’installation.
Mais, sans être aussi idiot que le confinement mortifère du dictateur Macron, ici il y a juste une sectorisation et on se deplace librement dans son secteur. Avec des mesures de bon sens inapliquées en France : bloquage des bus, restriction d’accès aux supermarchés (une seule personne pour faire les courses, lavage des mains à l’entrée, masque (qui ne manquent pas) sur la tronche, quantité limitée à l’intérieur, sinon on fait la queue). Et les mômes ne sont pas prêts de reprendre l’école (de toute façon ils n’y apprennent rien).
Car, pour le moment on ne va nulle part avec un passeport français. Je comptais vadrouiller dans la Puna Argentine, mais c’est rapé. Ma camioneta ne va qu’au supermarché même si elle frime avec son snorkel anti-poussières et ses deux roues de secours.