Bonjour à tous,
De retour de voyage en crête début septembre pour 12 jours, je voulais vous faire partager notre retour d’expérience :
- 1<sup>ère</sup> journée : arrivée à Heraklion et première nuit passée sur place à l’hôtel Lena (10 Lahana str.71202 Heraklion). Sur place, on récupère la voiture de location. Première impression mitigée sur l’état de la voiture qui se confirmera par la suite être une mauvaise affaire : le moteur est poussif et fatigué - le véhicule n’a pourtant que (!) 100 000 km, les ceintures de sécurité se rembobinent mal, le kit indispensable (triangle + trousse de secours + extincteur) est manquant (amende possible en cas d’arrêt par la police) et le GPS fonctionne par intermittence.
Ca pourrait être pire (au final, on en a quand même bien profité et l’important c’est qu’il n’y ait pas d’accident et que la climatisation marche!), mais bref, on déconseille vivement tout de même de prendre votre voiture chez Motor Plan. Attention d’ailleurs, car en forte période de tourisme, les loueurs vous renvoient facilement vers leurs collègues. Dans notre cas, nous avions sollicité Minoan Tours (http://www.sitia-carrental.com) qui nous ont transféré chez Xerocambos Creta (http://www.xerocamboscreta.com), qui ont eux-même loué le véhicule directement chez Motor Plan !
Quant à la nuit sur place, l’hôtel Lena est un endroit simple et sommaire où l’on peut décemment dormir. C’est sans doute un excellent choix pour tous ceux qui souhaitent, dans un budget raisonnable, dormir dans Heraklion. Toutefois, si vous êtes véhiculés et n’avez pas la contrainte de dormir sur place, vous trouverez à quelques kilomètres, des hôtels qui vous permettront de vous rendre à Heraklion en 1/2 heure, avec un cadre beaucoup plus enchanteur. En plus, vous pourrez profiter d’une nuit de sommeil, sans être dérangés par le décollage incessant des avions de ligne, l’aéroport étant très proche du centre ville !
- 2<sup>e</sup> journée : Phalasarna. Première longue distance (200 km) en voiture et découverte des plaisirs de la route crétois ! On comprend mieux qu’il faille 3 heures de voiture en roulant prudemment pour éviter les apprentis Fangio au volant de leur moto, les vieilles guimbardes pilotés maladroitement, transportant ou non des chèvres, quand ces dernières ne sont pas tout simplement en train de vous regarder sur le bas côté ou de déambuler gaiement sur les routes ! Et tout ce beau théâtre sur des routes minées de nids de poule ou torturées par des laces vertigineux ! Le cadre est planté. On se repose, on respire : on est en Crête !
Une fois arrivé sur place, on ne regrette pas le voyage. La plage est magnifique et, la saison touristique s’achevant, elle est relativement peu bondée !
Là dessus, nous nous rendons chez Anastasia & Stathis (http://www.stathisanastasia.com). Première vraie rencontre locale et un excellent accueil. Comme pour beaucoup de rencontres, on restera marqué par leur gentillesse et leur sourire. Pour ne rien gâcher, l’endroit est très agréable et à moins de 10 minutes à pied de la plage.
- 3<sup>e</sup> journée : décollage à 8 heures pour la presqu’île de Gramvoussa et la plage de Balos. Petite crainte au départ lorsqu’on nous annonce que 6 km de piste ne sont pas goudronnés. Oups ! Les loueurs de voiture n’assurent pas les véhicule qui tombent en panne sur des pistes non goudronnés. Bon, on n’est pas venu non plus pour rester planté à l’hôtel ! Bref, malgré notre Suzuki Swift bringuebalante, nous y allons. Et effectivement, après quelques kilomètres et à l’approche de la presqu’île, la route disparaît et la piste apparaît. Mais, alors qu’une longue chaîne de voiture se forme en direction de la plage, on réalise que cette piste reste « praticable » (il faut tout de même rouler trèèèèèèès doucement).
Après s’être garé sur le parking, il faut prévoir encore 20 à 30 minutes de descente escarpée pour accéder à la plage de Balos. Mais une fois arrivé à la plage, le panorama est à couper le souffle. Un sable fin et une eau turquoise claire dans un cadre superbe.
Nous profitons de la plage pendant un bon moment. Mais au bout de 2 heures de flot continuel de touristes venant peu à peu combler la plage et après l’arrivée de bateaux de touristes venant pétarader à quelques mètres du bord de plage, nous remontons péniblement sous le soleil de plomb vers le parking. Et là, après avoir démarré le véhicule et quitté le parking, on découvre une immense file de 2 ou 3 kilomètres (!) de véhicules garés le long de la paroi du sentier, que le parking ne pouvait plus accepter.
Petit conseil donc à ceux qui souhaitent se rendre sur la presqu’île en voiture : y aller tôt !
Au retour, pose gourmande au Restaurant Gramboussa (gramvousarestaurant.com). Fruits à volonté au dessert ! Mmmhh !
-
4<sup>e</sup> journée : direction Paleochora. Mais sur la route, petit détour pour goûter aussi à la plage d’Élafonissi. Effectivement, la plage d’Elafonissi n’a rien à envier à celle de Balos (si ce n’est le charme de la crique de Balos) et est beaucoup plus accessible (pas besoin de marcher avant d’accéder à la plage). Là aussi, une baie magnifique, mais échancrée et découpée en plusieurs plages de sable fin et une eau transparente et chaude. On profite de l’instant magique et on repart pour Paleochara. Arrivé en ville, changement de décor. On retrouve une architecture urbaine, mais contrairement aux grosses villes (Heraklion, Rethymnon), on y respire un esprit un peu différent. L’architecture colorée du centre ville, les rues pavées et les boutiques et restaurants gardent effectivement un petit peu de cet esprit hippie (cela reste tout de même léger). Mais on sent qu’il fait bon vivre. D’ailleurs, la propriétaire de Studio Georges (https://www.booking.com/hotel/gr/studios-george.fr.html) ronfle tellement paisiblement à notre arrivée, qu’on a de la peine à la réveiller. Les appartements sont propres, fonctionnels et agréables. C’est parfait. Sur place, en dehors de la visite de la forteresse (ses restes en fait…) et des deux plages (celle de galet et la grande plage de sable), peu de choses à faire, mais quelques adresses de restaurants bien sympathiques.
-
5<sup>e</sup>, 6<sup>e</sup> et 7<sup>e</sup> journées : départ et découverte de La Canée. Sur le chemin, on commence à rentrer dans la Crête « profonde » ! Les lacets tortueux et les minuscules villages à flancs de montagne, l’impressionnante ribambelle d’églises et chapelles orthodoxes (avec des fresques datant parfois du 14<sup>e</sup> siècle), les chèvres se promenant gaiement au sortir des virages, les vieilles dames habillées en noir et guettant toute activité sur leur pas de porte (ce n’est pas un cliché!) et toujours, lors des contacts, au moins un sourire et une envie de partage. Ca vaut vraiment le voyage. Pour la petite histoire, après avoir observé pendant 2 minutes un exploitant en plein éraflage de son raisin, ce dernier m’interpelle (sans doute agacé de voir un type le regardant sans rien faire) et me demande, à force de gestes, de venir vers lui. Aussitôt approché, il m’attrape par le bras et me demande de tenir le conduit de la presse bien au dessus du tamis récoltant le jus, pendant que lui continue d’alimenter l’érafloir. Amusé, je me prête au jeu pendant 5 minutes, le temps que ses collègues viennent prendre la relève. Et au final, que gagne-t’on ? Un grand sourire, quelques grappes de raisins et de jus de raisin et un moment mémorable (toujours avec la petite vieille en noire, surveillant que tout se passe bien dans son « bout » de rue…).
La Canée : on parle ici d’une grosse ville. Mais l’architecture vénitienne et ottomane et le charme des vieilles rues désuètes opère. Si les chambres d’Irene Maisonnettes (https://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g189415-d1858327-Reviews-Irene_Maisonettes-Chania_Town_Chania_Prefecture_Crete.html) sont confortables, lune d’elle donne sur une rue très passantes (et donc un peu bruyantes la nuit), donc préférez les chambres donnant sur la cour. En revanche, Irene vous traitera avec plein attention.
Une fois dans la ville, vous trouverez le lot des activités contenues dans le forum et le guide du Routard (le port, le musée de la marine, les vieilles murailles). Une bonne surprise culinaire pour nous : To Maridaki (https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g189415-d6407891-Reviews-To_Maridaki-Chania_Town_Chania_Prefecture_Crete.html). Mais la réservation est impérative.
La Canée est aussi un bon camp de base vers pas mal d’endroits, notamment les gorges de Samaria. Ces dernières valent le détour. Ne pas hésiter à prendre son billet la veille pour le bus de 6:15. Arrivée et début de la randonnée à 7:30. C’est tôt, mais nous sommes arrivés vers 11h30 à la sortie des gorges et à cette heure-là, ça cogne dur ! On ne reste pas longtemps sous ce soleil de plomb. Petit conseil : les voyageurs qui ont la possibilité de se loger sur place, à Omalos prendront un peu d’avance au départ et éviteront la foule de touristes qui suivront !
8<sup>e</sup> et 9<sup>e </sup>jours : Rethymnon : l’hotel Palm Beach (https://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g189421-d3954747-Reviews-Palm_Beach_Studio_Apartments-Rethymnon_Rethymnon_Prefecture_Crete.html) n’est pas une adresse convoitée et charmante. Mais les chambres sont très confortables et le personnel sympathique. Il est situé en face de la plage, mais il faut 20 minutes à pied pour accéder au centre ville.
Pour nous, la ville de Rethymnon n’a pas su conserver le même charme que La Canée. Elle a tout de même quelques atouts, comme sa forteresse vénitienne, mais surtout les filos faits maison par George et Kathryn Hadziparshos, et une autre adresse culinaire qui vaut le détour : Raki Ba Raki ! Mmmm ! Délicieux !
10<sup>e</sup> jour : Spili. Pourquoi Spili ? Il n’y a pas grand-chose à faire dans cette ville. En revanche, elle est située en plein cœur de la crête et permet de se promener et de goûter à l’authenticité de la région (vous savez, les sourires, la nourriture fraîche, les rues escarpées, etc.) Si vous avez la possibilité, allez voir la fabrique « Paraschakis Olive Oil ». Ca ne dure que 15 minutes, mais la mère de la propriétaire est américaine - elles maîtrisent un anglais impeccable ; et pour peux que vous ayez un humour pimenté, elles sauront vous donner la réplique !
Dans un autre genre, en moins drôle et pour les amateurs de vin, nous sommes passés voir le domaine viticole Zacharioudakis. L’intérêt réside surtout si vous souhaitez acheter du vin. Le vignoble est très jeune (2006 !), mais les vins ont été largement primés.
10<sup>e</sup> jour : Zaros. Pas grand-chose à y faire non plus, mais cela permet d’accéder facilement au site de Phaistos. Si vous résidez à Zaros, il faut aller à l’hotel Keramos. Malgré son âge, Katarina déborde d’énergie et tient fermement son établissement, mais envers les clients elle déborde de chaleur et de gentillesse. N’ayez pas peur de ne rien comprendre à son grec, tout se fait par geste et sourire ! Et ça marche.
En amateurs de vieilles pierres, nous sommes ensuite allés à Phaistos. Là, il ne faut pas s’attendre à une restauration superbe ou à un site très bien entretenu. Les vestiges dépassent rarement un mètre de haut… Il faut donc un peu de courage, une bonne dose d’imagination, mais surtout, avoir préparé la venue en ayant potassé un peu de lecture sur le sujet avant…
11<sup>e</sup> et dernier jour avant le départ : Heraklion de nouveau. On redécouvre un peu la ville que l’on avait vite quitté à l’arrivée. Découverte du musée d’Heraklion que nous aurions sans doute dû faire dès le début. Avec 23 pièces, cela reste un musée accessible et plutôt bien agencé. Quelques pièces intéressantes sont mises en valeur. En revanche, si vous avez une voiture, rien ne sert de dormir sur place. A quelques kilomètres de là, tout près d’une toute petite plage, à Agia Pelagia, vous pouvez dormir chez Dora (https://www.booking.com/hotel/gr/dora-apartments-agia-pelagia1.en-gb.html) sans craindre le vacarme incessant des avions.
Voilà, ce fut notre voyage.
Je tiens à préciser que ce voyage a été réalisé en plein milieu du mois de septembre et qu’à cette époque, le « gros » des touristes est parti. Cette manne touristique partie, les relation avec le peuple local se détendent. Il nous est arrivé d’être parfois reçu rudement par les habitants, mais la plupart du temps, on garde souvent un immense sourire de chaque rencontre !
Par ailleurs, n’hésitez pas à prendre votre fameux guide du Routard qui vous dépannera dans bien des cas (ne pas hésitez à prendre la dernière édition et d’autres guides en complément ! Ca change vite!)