Bonsoir Louis et bonsoir à tous,
Autrefois, on disait qu’un bon patron était avant tout, celui qui avait la faculté de choisir de bons collaborateurs.
Je suis d’accord avec toi Louis, un ouvrier est responsable de son travail et en général un bon ouvrier ne faillit pas. L’ouvrier est quelqu’un d’accompli qui connais son métier et qui n’a besoin de personne pour réaliser son travail. Dans le cas qui nous occupe, je pense qu’on devrait plutôt parler d’opérateur ou tout au mieux, d’ouvriers spécialisés. Comme je l’ai dit plus haut, aujourd’hui sur le marché, ces dits opérateurs ne sont pas forcément les mieux armés pour les raisons que j’ai déjà développées et sur lesquelles je ne reviendrai pas . Afin d’éviter les erreurs où manquements, le seul moyen de se rapprocher de l’excellence, c’est de mettre en place des systèmes papier ou informatique pour sécuriser les contrôles, “même si, rien n’est jamais parfait.”
Quand je parle de nomenclature, c’est un bien grand mot qui n’est autre que de lister une méthode pour éviter de faire n’importe quoi. Il suffit tout simplement d’établir une liste comportant des phases, une méthode et un rythme d’exécution dont l’ opérateur doit obligatoirement se conformer . Prenons l’exemple des joints de toit, qui doivent être faits après ou en même temps que Telle ou telle tâche, ou les passages de cables dont tu parles , ou encore le fonctionnement d’une porte de cellule ou je ne sais quoi!.. Chaque tâche doit être répertoriée dans un ordre bien établi et l’opérateur doit l’effectuer en respectant scrupuleusement l’ordre. À la suite de quoi, l’opération réalisée, il devra la verbaliser avec la date et heure pour être ensuite validée soit par le chef d’équipe ou toutes personnes habilitées au contrôle pour aboutir à une traçabilité. On pourrait penser que tous ces détails prennent du temps, mais en réalité c’est une habitude à prendre et au final ça évite bien des déconvenues qui coûtent très cher après coup. Bien entendu, il ne s’agit pas de vérifier si les vis sont bien vissées. Pour éviter ce genre de problème, il suffit de donner à l’opérateur les bonnes vis et la bonne visseuse et n’importe quel clampin peut réussir l’opération.
Je sais que la gestion du personnel est très difficile, on peut même dire que c’est la partie la plus délicate dans une entreprise. Tous les chefs d’entreprises le disent, et pour l’avoir été, je le confirme.
Néanmoins, il faut mettre chacun a sa place. On ne pourra jamais obtenir qu’un salarié soit au top 24 h sur 24 et sept jours sur sept. Tout humain peut avoir l’esprit qui vagabonde au travail, “y compris les responsables” et c’est pour cette raison qu’il faut verrouiller toutes les tâches comme cela se passe dans d’autres secteurs d’activité. Exemple: l’aérospatiale. Je n’imagine pas livrer un appareil A 380 avec des joints non réalisés ou je ne sais quelle bêtise de ce genre .
Je l’ai déjà dit, la croissance exponentielle du marché du camping-car a fait que les constructeurs n’ont pas eu le temps de s’organiser et les méthodes de fabrication sont restées plus proches des méthodes artisanales qu’industrielles.
Tu vois Louis!.. nous ne sommes pas très loin de penser la même chose, et, comme tu le dis parfois, si nous étions face à face, je pense que nous pourrions tomber d’accord sur beaucoup plus de points qu’il n’y paraît.
Je viens de lire également le message de Mimahour, passablement agacé. Je crois que nous ne nous comprenons pas bien. Il ne s’agit pas de fustiger nos ouvriers et ingénieurs Français. Avec Louis et Pierrot, nous ne faisons qu’échanger quelques réflexions sur l’état d’esprit d’aujourd’hui et le fonctionnement des entreprises en général et rien de plus. Ceci vaut pour l’ensemble des constructeurs européens.
Au travers de vos écrits, on devine que vous êtes quelqu’un d’intelligent et respectable Mimahour. Donc, inutile de monter au créneau et gardons notre calme.
Bonne soirée à tout le monde,
Guy