Péripéties d’une famille en terres namibiennes

Forum Namibie

Il règne une atmosphère un peu étrange ce weekend à la maison… Alors que d’habitude, à la veille d’un grand départ la tension et l’agitation dominent ; cette année c’est le calme. Tellement calme que le weekend nous paraît long. Tellement long que l’impatience nous ronge intérieurement ; comme une boule au ventre prête à exploser d’émerveillement au fil des surprises et rencontres qui nous attendent au cours des 4 prochaines semaines.

La Namibie c’est une grande première pour toute la tribu. Si avec nos 3 enfants nous avons coutume de poser nos valises sur le sol américain, cette année cap au Sud ! Autre façon de voyager aussi, puisque notre habituel combo SUV+motels laisse place à l’inévitable 4x4 avec le motel – euh la tente – sur le toit… A nous la zenitude des ciels étoilés au milieu du désert ! Nous sommes adeptes des randos dans le wilderness des US ; cette année nous plongeons dans une autre dimension de la notion des grands espaces.
Et pourquoi fait-il si calme à la maison alors ?? Parce que nous sommes fin prêts. Tous les sacs sont bouclés depuis vendredi soir ; alors qu’on ne décolle que ce dimanche à 17h… Nous sommes confiants. Parce que tout est réservé sur place via Madiza Tours à Windhoek. Parce que le forum nous a procuré les excellents conseils indispensables à l’établissement et la réussite d’un tel itinéraire que nous voulons « plein la vue sans trop se presser ». Merci encore à tous ceux qui l’alimentent quotidiennement !

J’ai pris l’habitude de rédiger mes carnets de voyage au-jour-le-jour ; seule façon selon moi d’immortaliser des souvenirs tellement forts et nombreux que je crains que les détails ne soient trop éphémères. Même si cela demande un certain investissement en temps, quel bonheur quand ces souvenirs se ravivent à la relecture des semaines, des mois, des années plus tard !
Quand je voyage aux Etats-Unis, je prends plaisir aussi à partager mes notes et photos journalières en live (ou presque) sur le forum. Notes qui servent ensuite à la rédaction plus formelle de mon blog - Découverte des USA. Ici en Namibie, je sais que le défi sera de taille, étant donné l’absence quasi complète de connexion internet tout au long de notre périple, et le manque d’électricité pour recharger l’ordi ; le traditionnel « live » risque d’accuser rapidement un sacré différé ; mais qu’importe ! C’est un ressenti « à chaud » que nous voulons partager.

Aussi, nous vous invitons par le biais de ce carnet à prendre place sur le toit de notre 4x4, et à en prendre autant plein la vue que nous alors que nous dévalons les pistes namibiennes. Nombre de places illimitées

Olivier

Salut Olivier,
Merci d’avance pour le futur partage!

Je te lis avec plaisir et grand intérêt pour les USA dont je termine la préparation, donc je m’invite en 1rst pour suivre votre découverte de Namibie et revivre mes coups de cœur !

Bon voyage donc, et à très bientôt?

Patou

17.30, vous êtes dans l’avion ? En tous cas, je monte aussi, trop heureuse de revivre à travers votre propre voyage nos récentes péripéties. Pour recharger l’ordi, vous ne devriez pas avoir de souci, même en camping, le wifi par contre, c’est un peu plus délicat. J’attends avec impatience votre récit !

Super, bon voyage
Vous allez trouver de l’électricité la bas pour nous raconter
Je suis aussi dans vos bagages

Ca fait un petit moment que je ne suis pas venue sur ce forum (notre voyage commence a remonter… un an deja et d’autres projets lui font suite) mais un live de darth ca donne envie :slight_smile:

Oups!
Salut Olivier,
J’ai trouvé ce matin le début de ton carnet sur un autre forum.
Est-ce que la place que j’avais réservée dans la voiture est toujours valable, ou bien faut-il se re-inscrire?

En tout cas, ça démarre de façon très sympa, je connais Auas qui fut mon premier stop en 2018, et ma première rencontre fut une autruche. Je suppose que vous y avez très bien mangé vous aussi? Ah les bons souvenirs…

A+,
enjoy!

Patou

Salut Patou,

Sisi ta place est toujours valable! Il y a eu un petit soucis avec mon post sur le routard, mais c’est résolu :wink:

A+
Olivier

Dimanche 28 et lundi 29 juillet
C’est Qatar Airways qui emmène toute la tribu à Windhoek – Bruxelles-Doha pour une escale d’à peine plus d’une heure 30 en pleine nuit, puis Doha-Windhoek. C’est la première fois que je volais avec Qatar, et franchement ils méritent bien leur réputation : équipage sympathique et disponible, avion dernier cri et tout confort, espace généreux pour les jambes en classe éco, système d’info-divertissement très complet et fourni ; il y a même le Coran pour ceux qui ont peur de s’ennuyer…
On atterrit à 10h30, et là on a l’impression d’avoir un aéroport pour nous tout seul… L’imposant boeing 787 se gare devant le terminal pour le débarquement. Il n’y a aucun autre avion sur le tarmac !

Après avoir passé l’immigration et récupéré nos bagages, ça cafouille un peu pour trouver notre chauffeur – qui a lui-même ensuite peiné à trouver ses autres passagers. Il sera finalement 13h quand nous arrivons chez notre loueur – Africa-on-Wheels, où nous rejoint Isaline de l’agence Madiza Tour. Première chose que je regarde sur le 4x4 : les pneus ! Ils ne sont pas trop usés, et surtout ils ont de la gueule !


Explications d’usage et inventaire du véhicule très pro, ils remarquent rapidement qu’il manque l’équipement nécessaire pour une 5ème personne comme demandé, ainsi que le compresseur. Cela est vite réglé ; et à 14h30 je prends le volant. Je ne tarderai pas à tester les essuie-glaces. Hein ? non il ne pleut pas, c’est la saison sèche – on n’aura pas besoin des essuie-glaces nom di dju ! Et pourtant, j’ai une fâcheuse tendance à les mettre en route à chaque carrefour !
Plus sérieusement, j’avais une certaine appréhension de la conduite à gauche, mais on s’adapte très rapidement – sauf pour les clignotants !

Nous allons faire les courses au Super Spar, et nous sommes agréablement surpris de l’achalandage. La pharmacie aussi nous laisse bonne impression ; et nous sommes super bien accueilli chez l’opticien afin de nous procurer les lentilles de contact que nous avions oubliées en Belgique.

16h00, direction notre première étape !


Après une vingtaine de km sur la B1, nous empruntons notre toute première piste namibienne : la D1463 pour 22 km jusqu’au Auas Safari Lodge. C’est l’occasion de faire nos premières rencontres. A ceux qui y ont déjà été, je suis sûr que vous vous souvenez du premier animal que vous avez aperçu ? Pour nous c’était un babouin … ! D’autres ont suivi tout au long de la piste : Oryx, Steenbok, Phacochère, et même un zèbre ! Ce n’est qu’un début, nous le savons – et si les enfants sont enchantés, ce n’est qu’arrivé au lodge que je sors enfin l’appareil photo.
Petite déception, car pas d’animaux au point d’eau, j’ai dû me rabattre sur celui-ci qui semblait vouloir garder le parking !

Je n’arrive pas à l’identifier à 100% - en demandant au personnel du lodge, j’obtiens son nom: c’est un waterbuck ou antelope sing-sing.

Un peu plus tard c’est le soleil qui parade avant d’aller se cacher pour la nuit.



Nous aussi nous allons nous coucher de bonne heure, car les voyages ça fatigue !

Mardi 30 Juillet – En route pour le Kalahari
Alors que nous sortons du petit déjeuner au lodge, de nombreux animaux semblent s’être donné rendez-vous autour du point d’eau. Il n’en faut pas plus pour me faire sortir le téléobjectif, et vous présenter un petit florilège…





Tout ça nous met quelque peu en retard sur le planning que notre roadbook veut nous imposer ; et il est 10h15 quand la tribu se remet en route. Pour descendre vers Mariental, nous optons pour la C15 à l’est, en passant par Dordanis, Uhlenhorst et Hoachanas. Autant de villes qui semblent importantes sur la carte, mais qui se résument souvent à quelques baraquements.

C’est donc sur les pistes que l’on se régale visuellement…



Les couleurs et les dunes du Kalahari se font de plus en plus présentes, et il est 14h30 lorsque nous rentrons dans la réserve du Bagatelle Game Ranch – le tout premier « campsite » pour la tribu

Nous avons à peine le temps d’installer nos paillasses dans les tentes, car à 16h nous devons déjà être de retour au lodge pour le sundowner – et pas n’importe lequel : le Horseback Riding Safari !


C’est un véritable coup de cœur ces vastes étendues et ces couleurs du Kalahari ! Première véritable journée de notre périple, et nous en prenons déjà plein la vue…

Mercredi 31 Juillet – Des dunes au mont
Le nuit est froide, très froide, et au réveil – 5h pour moi, 7h pour le reste de la tribu – on est content d’enfiler le bonnet… Mais ce froid polaire ne gâche pas le bonheur suscité par les rayons du soleil qui viennent caresser le sables



Après le petit déjeuner, on remarque vite que la tribu n’est pas encore au point côté camping… Le coffre du 4x4 s’apparente à un souk ; alors que les tâches du rangement de nos affaires se déroulent chaotiquement… Et là où le road-book prévoyait un départ à 9h, il est 10h lorsque nous procédons au « check out ».

Nous empruntons la B1 sud, et décidons quand-même de suivre le programme prévu, à savoir l’ascension du Mount Brukkaros ! Ce massif est visible à des dizaines de kilomètres le long de la B1. On quitte la route principale à Tses, il faut compter trois quarts d’heure pour arriver à l’entrée du site. De là, la piste cède la place à un chemin 4x4.


Nous passons rapidement les petites vitesses, et après 3-4 passages assez techniques, nous préférons laisser la voiture au premier « campsite ». Comme le temps nous est compté, autant ne pas prendre le risque de crever sur ces cailloux tranchants. A pieds, nous ne serons pas beaucoup plus lents…

Coup d’œil à la montre, nous avons maximum 2 heures. Je sais que ça ne suffira pas pour atteindre le sommet – qu’à cela ne tienne, on est venu pour randonner.


Cela grimpe pas mal sur la fin, la progression se fait inévitablement plus lente

Et c’est avec regret que nous faisons demi-tour après un peu plus d’une heure d’ascension. Il nous aurait fallu une heure de plus pour faire l’aller retour jusqu’en haut. Le retard pris ce matin nous colle telle une charrette…

Nous arrivons à Keetmanshoop à 17h30, et nous arrêtons au premier supermarché. Un gars nous fait des grands gestes pour nous aider à nous garer. Nous sortons de la voiture, légèrement imbibé il me dit « I watch the car, I watch the car… » - OK pourquoi pas, mais un deuxième accourt – pas plus sobre - et me dit qu’ils vont la garder à deux… L’autre n’est pas d’accord, se rue sur lui, le jette parterre et ils en viennent aux mains sous les regards médusés de mes enfants. Je suis obligé de les séparer, je les menace d’appeler la police et pour calmer le jeu, je dis au 2ème que l’autre était là en premier.

C’est sur ces émotions que nous allons faire nos courses. Impossible de trouver de la viande dans le supermarché, qui n’est pourtant pas si petit. L’heure avance, nous prenons tout ce que nous trouvons. Le gars est évidemment là en sortant, tout fier d’avoir « accompli sa mission », avant de tirer notre chariot jusqu’à la voiture. C’est alors qu’une agent de sécurité arrive, et l’empoigne pour qu’il cesse de nous importuner… Nous lui donnerons quand même un sachet de pain.

Nous reprenons la route vers le Quivertree Rest Camp – alors que le soleil se couche. C’est dans la pénombre et bientôt dans le noir que nous installons notre campement. Nous savourons quand-même notre premier diner en self-catering, et surtout nous profitons pleinement de ce ciel étoilé !



La voie lactée au niveau de la constellation du scorpion. L’astre le plus brillant dans le quart gauche inférieur, c’est Jupiter!

Jeudi 1er août – Les géants et l’immensité
La curiosité de la Quivertree Forest c’est bien sûr l’arbre de « kokerboom »


Le camping en est bordé de tout côté. A 5 km de là, l’autre attraction du coin : Giants Playground.

Cet endroit porte vraiment bien son nom : on dirait que des géants se sont amusés à empiler des rochers tels des légos…

Pour les enfants, c’est aussi un super terrain de jeu !



Après une petite heure passée sur le site, nous relançons le 4x4 à l’assaut du bitume. C’est cette fois la B4 qui nous emmène vers l’ouest. Le paysage devient un peu plus accidenté, à mesure que l’on s’approche du « Fish River Canyon ». Mais nous n’irons pas là… on connait bien les canyons américains, et le Fish River ne nous avait pas convaincu en photos.

Peu après sur la B4, la route se veut scénique par moments



Et nous arrivons à Aus vers 13h. Nous posons notre tente au Klein Aus Vista – la réception, le bar et le restaurant sont superbes, et nous réservons une table pour ce soir. Nous recevons également une feuille nous permettant de commander un pack « braai » pour le lendemain : du petit déjeuner à la viande en passant par les salades et féculents tout y est.
Mais cet après-midi, ce sont nos jambes que nous voulons rassasier ! nous demandons donc un permis pour randonner dans le Gondwana Sperrgebiet Rand Park. Le trail nous balade dans des décors merveilleux


Avant de nous emmener à ce splendide point de vue

De quoi couper la respiration à toute la tribu…

Super ca rappelle de tres bons souvenirs nous avons quasiment fait les memes etapes que vous pour l’instant (egalement oriente rando :slight_smile:

Pour le premier animal en roulant vers Auas nous ce fut… une tortue !!

Merci Darth, on suit en live votre périple!
Bipi

Bonjour,
Un grand bravo et un grand merci, les photos sont superbes!

En ce qui concerne le canyon, hum… c’est surtout une question de temps disponible, je suppose?
Car de même qu’il n’y a pas 2 montagnes qui se ressemblent, il n’y a pas 2 canyons qui se ressemblent.
Celui-ci ( le plus grand d’Afrique, tout de même!) est particulier avec sa faune, son ambiance un peu mystique, le silence du Wild, les kokerbooms sur la rive côte Fish River Lodge ( lodge situé au bord du canyon, mais pas de camping de ce côté!)… et surtout l’absence de foule!
On n’y randonne qu’avec guide.
Aucune comparaison possible avec les USA.

Bonne continuation,
Patou

Excellent!!

Merci!

Oui et non, bien sûr qu’on a dû faire des “choix” - surtout qu’on ne souhaite pas trop se presser… mais le détour n’étant pas énorme, on aurait sûrement pu le caser. Mais merci pour ton complément d’information!

Olivier

Vendredi 2 août – Les vestiges de la ruée vers le diamant
Dju qu’il fait froid !! Y’a pas à dire : les matins au camping ont des allures de sports d’hiver…


Heureusement que les températures montent vite dès que le soleil atteint un peu d’altitude (mais ça chute vite le soir aussi…). Au programme aujourd’hui : la visite de Kolmanskop et Lüderitz. Nous nous arrêtons d’abord à Garub pour observer les chevaux sauvages, mais il n’y en a pas beaucoup, et sont beaucoup trop loin. Au bord de la route, un solitaire sera notre lot de consolation

Une heure plus tard, nous arrivons à Kolmanskop – tout pile pour la visite guidée de 11h. Kolmanskop, ville prospère qui a connu une expansion fulgurante dès 1908 et la découverte des premiers diamants. Les habitants étaient des gens aisés – vivant directement ou indirectement du commerce des diamants. Les moyens ne manquaient pas, ils faisaient importer leur eau d’Afrique du Sud, et le bétail à abattre par bateau depuis l’Allemagne ! Ils avaient bien goûté aux espèces locales telles que l’oryx, mais ils n’en appréciaient pas la saveur…
40 ans plus tard la ville commença son déclin alors que l’on découvrait des plus gros diamants 400km au sud ; et en 10 ans elle devint rapidement une ville fantôme.
Aujourd’hui il reste quelques bâtiments bien conservés pour les visites, comme cette salle de bowling

Mais ce qui en fait sa particularité, ce sont les maisons de la « rue des millionnaires », qui sont désormais habitées par les dunes




Nous poursuivons notre route vers Lüderitz, et nous trouvons enfin un supermarché avec un large choix de viande ; ça tombe bien, nous devons faire le plein de provision pour tenir jusque Swakopmund. En sortant nous remarquons une enseigne Laundry. Pour N$ 300 nous y déposons les 2 sacs à linge que nous avons déjà accumulés. Cela nous laisse 1h30 pour nous promener dans la ville…
Après le port

Direction l’église le quartier « Art Nouveau » et l’église Felsenkirche


Et nous terminons par un petit verre dans un cadre de pêche…

De retour au camping, nous prenons possession de notre « pack braai », avec d’excellents filets d’oryx – un vrai régal ce soir ; malgré le froid qui est encore plus présent que les jours précédents.

Bonjour Darth

Superbe votre carnet de voygae, nous arrivons le 8 août mercredi cela fait veraiment envie
petite question au vu de votre enfant en veste de ski … on se pose la question que predre pour le matin, nous serons en lodge a partir de quelle heure commence t il a faire un peu plus chaud

Merci et bonne continuation de voyage
Fribourg

Bonsoir Olivier ainsi qu’à tous

Je suis captivé par votre récit et vos photos .
Keep going !

Trés amicalement

Tanit

PS: pas de chance pour les chevaux sauvages , habituellement il y en a une vingtaine au point d’eau le long de la route .

Bonjour Fribourg,

merci!

A partir de 9h30 environ on enfile les shorts, et en rando on tombe vite le sweat-shirt.
Dans tous les cas, il faut prendre en plus une bonne polaire, et pourquoi pas une veste coupe-vent. Même en lodge les repas se prennent parfois à l’extérieur, et le froid tombe vite le soir; il peut y avoir pas mal de vent (assez glacial) aussi.
Le bonnet et une paire de gant pourraient être utile pour observer les étoiles le soir… Pour l’instant nous sommes à Sesriem, il fait nettement plus chaud (la nuit aussi) qu’au sud…

Olivier

Merci Tanit!

Samedi 3 Août – Cap au Nord
Ce matin, avant de quitter Klein Aus Vista, nous arpentons le Mountain Trail – histoire de profiter une dernière fois du Gondwana Sperrgebiet Rand Park


Au bout d’une ascension d’un kilomètre à du 20% de moyenne, on atteint un col dévoilant à nos yeux une nouvelle vue sur la plaine – dont on profitera toute la descente

En bas, on contourne le massif pour rejoindre notre 4x4, et la curiosité c’est cette voiture – reste de la tragique fin d’une course-poursuite entre la police et des voleurs de diamants en 1934. L’arrière de la voiture est criblé de balles…

Midi approche, il est temps de reprendre la route – vers le nord. Pour nous mener dans le NamibRand, c’est une longue étape qui nous attend ; car nous optons pour la route scénique D707 – et les décors évoluerons tout le long !

Nous avons droit à du 100% minéral


Une ou 2 boite-aux-lettres – presqu’à l’américaine … A noter aussi ce poteau en forme d’ « Y » qui permet au facteur de ne pas louper la boite ! A moins que le courrier ne soit délivré par drone ??

L’herbe jaune et rase devient très présente à mesure que l’on s’approche du désert de Namib


Il est 17h quand nous entrons dans la NamibRand Nature Reserve. Le temps d’installer le campement sur l’emplacement Orion du Family Hideout, et nous pouvons apprécier le soleil tirer une nouvelle fois sa révérence


Peu après c’est un oryx qui vient s’approcher du point d’eau – non sans nous dévisager quelque fois – histoire de juger de la dangerosité de ses nouveaux prédateurs de voisins

Et ces ciels étoilés – bon sang ! On ne se lasse pas de contempler les étoiles de l’hémisphère sud…

Les conditions sont idéales pour photographier les étoiles : la lune ne laisse encore apparaître qu’un mince croissant, et le NamibRand est reconnu comme offrant le ciel le plus noir d’Afrique !

1 « J'aime »

So beautifull !
Keep going !

Tanit

Bonjour Olivier,

Bon sang que ces photos sont belles!
Je suis définitivement jalouse.

( Heureusement, en octobre nous avions eu moins froid!)

C’est super d’avoir ainsi un cadeau quotidien.

Amitiés et bonne suite,

Patou

Bonjour à tous,

Mecri pour ce superbe récit. Il me tarde tellement notre voyage en septembre!!!

J’espère par contre avoir moins froid…

Bonjour et merci pour ce super récit de voyage.

Vos photos sont superbes ! Quel équipement photo avez vous ?

Quels réglages aviez vous pour faire les photos de ciel étoilé ?

A bientot pour la suite

Encore ! encore !

Bon , deux remarques :

En Namibie , il n’y a pas de facteurs , chacun va chercher son courrier dans sa boite personnelle au bureau de poste du bled .

La D 707 : scenique , parfois !
J’ai eu la chance de la faire , aprés une année pluvieuse.
Les herbes remontaient jusqu’au sommet des dunes .
C’était magnifique .
Mais en période de sécheresse , ça n’a plus rien à voir .

A part ça , j’adore votre récit !
Keep going !

Amicalement

Tanit

Merci Patou :wink:

Merci! :slight_smile:

Alors j’ai pris 2 boitiers plein format Nikon, un réflex et un hybride. L’un pour les animaux avec un zoom 200-500mm, et l’autre pour le reste avec un objectif standard 24-120mm. J’ai en plus un pied et une focale fixe 20mm, grand angle pour les étoiles.

Pour les photos de ciel étoilé, le plus important c’est l’absence de lune…
Réglage en manuel: ouverture diaphragme à fond, et mise au point manuelle; pour le temps de pose max il faut appliquer la formule 500 / focale, sinon les étoiles vont commencer à tourner sur la photo. Tu règles ensuite la sensibilité par essai-erreur.

Pour la photo ci-dessus, j’avais: 20mm f/2.8 15sec et 6400 iso

Olivier

Encore merci pour ce retour Tanit :slight_smile:
Pour revenir sur ce point, sais-tu alors à quoi sert cette boite?

Bonjour Tanit,
Je me la demandais aussi : pour le journal? Pour le pain? Pour le laitier?..

Non, j’rigole bien sûr. Je crois que j’ai fait le tour de mes idées idiotes!

N’empêche que sur la D707 j’avais pas remarqué ça. Chapeau, Olivier!

Et encore merci de nous régaler ainsi en live.

En pleine addiction ( assumée),

Patou

PS Merci pour les infos photos/étoiles!

Dimanche 4 Août – Journée dans la NamibRand Nature Reserve
Petite déception en arrivant dans la réserve hier : depuis cette année, ils ne distribuent plus de permis permettant de circuler seul dans la réserve. A la place, ils ont aménagé une petite boucle en Self Drive de 10km autour des dunes ; et ils proposent des Game Drives guidés de 2 heures le matin ou le soir. Sur le coup je me suis demandé comment on allait occuper notre journée…

Eh ben, on ne s’est pas ennuyés !!!
On commence par une balade de reconnaissance dans les dunes



En faisant connaissance avec ce renard du cap – pas farouche, j’étais à un mètre de lui avant de le voir

Cornelius – qui nous avait accueillis la veille – vient nous proposer de faire du « Dune Boarding ». Nous convenons de nous y retrouver à 12h30 en terminant notre Self Drive :

La petite boucle permet quand-même de bien profiter du site, surtout qu’avec les arrêts photos, nous prenons vraiment notre temps

Le Dune Boarding sera évidemment le point d’orgue de la journée pour les enfants ! Une simple plaque d’agglo cirée régulièrement, et le tour est joué…


Ensuite, nous partons en chasse aux oryx ! Non pas qu’ils soient difficiles à apercevoir, mais nous les trouvons assez sympas à observer

Savez-vous comment on distingue le mâle et la femelle ? La femelle a des cornes plus longues et plus fines, comme ci-dessus. Alors que celles du mâle sont plus courtes et plus épaisses à la base :

A 16h30, Cornelius vient nous chercher pour le Game Drive, qui permettra de nous rendre compte de l’immensité et de la beauté de la réserve

Nous rencontrons même un troupeau de zèbres des plaines


Le soleil se couche alors que Cornelius nous dépose au campement ; un vent fort nous accompagne pour le diner ; mais cela ne m’empêchera pas de photographier une dernière fois les étoiles…

Lundi 5 Août – A travers le Namib
Aujourd’hui, ce sont à nouveau des décors d’exception qui nous accompagnent à mesure que nous remontons la C27 vers le nord




Si la vue est plaisante, la conduite l’est nettement moins ! Car la C27, c’est aussi 120 km de tôle ondulée !

C’est extrêmement désagréable, que l’on roule à 40, 50, 70 ou 80km/h ça secoue tout le temps
Nous ne sommes pas mécontents d’arriver à Sesriem, où nous posons nos valises au Desert Camp pour 2 nuits. Après 6 nuits en camping, cela fait du bien de retrouver un peu de confort. Desert Camp dépend en fait du Sossusvlei Lodge, et propose des bungalows individualisés avec kitchinette. Les enfants ont leur bungalow rien que pour eux et sont tout contents !
Nous constatons avec plaisir qu’il fait nettement plus chaud, à tel point que c’est l’appel de la piscine que nous entendrons dès notre arrivée… L’air est chaud oui – mais pas l’eau !! Les enfants seront vite refroidis, mais cela ne nous empêche pas de farnienter un peu.
A 16h nous repartons faire quelques courses, avant de rentrer dans le parc. Nous comptions faire Dune 45 aujourd’hui, mais le garde à l’entrée nous dit que nous n’en n’aurions pas le temps… Nous nous rabattons donc sur Elim Dune.

Les enfants goûtent une nouvelle fois aux joies du sable du Namib !

Mardi 6 Août – Big Daddy et petit souci
Nous nous levons tôt ce matin, et après le petit déjeuner au Sossusvlei Lodge, nous prenons place en fin de queue pour rentrer dans le parc à 7h35. La première gate ouvrait à 7h30, et malgré que nous avions déjà acheté nos permis la veille, nous devons attendre une bonne demi-heure pour pouvoir rentrer dans le parc.
Personne ne respecte la limitation à 60 sur le bitume, nous non plus – et tant pis pour le traceur GPS du 4x4… Je suis tenté à de nombreuses reprises de m’arrêter pour prendre les dunes en bord de route en photos, mais la raison du timing l’emporte à chaque fois.
Je dois donc me contenter de celle-ci au niveau du parking 2x4.


Pour les 5 derniers kilomètres, pas de navette présente, donc je prends les 3 minutes nécessaires pour dégonfler les pneus du 4x4 à 1,5 bar, et c’est parti ! Forts de notre expérience sur sable sur les dunes du NamibRand, je suis confiant…

Ce qu’il faut savoir : le sable profond oppose une forte résistance à l’avancement des roues. Là où sur le bitume ou sur piste on peut rouler à 2000 tours/minute ou moins, dans le sable cela fera crever le moteur, et au moment où l’on débraye pour rétrograder, la résistance du sable fera souvent stopper net le véhicule, et c’est mort… La règle d’or : rouler en sur-régime, à 3000-3500 tours/minute voire plus ; afin de toujours fournir le couple nécessaire aux roues pour braver la résistance du sable. En « 4L » ou 4x4 Low Range, 3ème ou 4ème vitesse – et le tour est joué.

Après ce petit intermède de pilotage 4x4, je suis sûr que vous n’attendez qu’une seule chose : les photos ! Au menu ce matin :


Big Daddy et ses 325 mètres qu’il faut gravir presqu’en cordée


Tout en affrontant le vent !

La récompense viendra tout en haut avec la superbe vue panoramique, et pour les enfants, les joies de la descente vers Dead Vlei !

Arrivé en bas, j’ai les chevilles terriblement gonflées :

Mais non, ce sont mes chaussettes qui sont remplies de sable !
Dans Dead Vlei, le plus difficile, c’est de photographier les arbres sans aucune personne…

Je dénombre au moins 40 personnes sur cette photo ! Bref, il va falloir que j’efface tous ces parasites en rentrant :smiley:

Il est déjà midi quand nous rejoignons la voiture. Si je pensais enchainer avec Big Mama, la tribu n’aspire qu’à rentrer au Desert Camp, d’autant plus que nous y avons laissé la charcuterie pour le déjeuner. Nous ferons donc une nouvelle pause autour de la piscine, avant de reprendre le fil de nos visites à 16h avec le Sesriem Canyon.

En arrivant sur le parking je tiens à vérifier un petit détail sur le 4x4. Cela fait un petit moment que j’ai l’impression que les roues « grattent » lors des manœuvres. En y regardant de plus près, mes soupçons sont confirmés : le différentiel de l’essieu arrière est resté bloqué. Le différentiel, c’est cet élément de la transmission qui permet de désolidariser la rotation des roues gauche et droite. J’avais volontairement activé la commande pour le bloquer pour passer une dune dans le NamibRand, visiblement le mécanisme ne s’est pas désengagé… Coup de fil à Africa-on-Wheels, qui me donne une marche à suivre pour forcer le désengagement, mais rien n’y fait. Il va contacter un garagiste à Solitaire où nous passons demain. Nous pouvons continuer à rouler, vu que sur piste les roues trouverons toujours à patiner légèrement sans crainte d’endommager la mécanique…

Rassurés, nous pouvons pénétrer dans le canyon


Qui par endroits me fait penser à certains slot-canyons des Etats-Unis, comme Dry Fork ou Buckskin Gulch.

Mais la différence c’est qu’au lieu de Sandstone, les parois sont formées de nombreuses couches d’alluvion ; lesquelles ont été creusées par endroit laissant apparaître d’étranges grottes…

Nous poursuivons la visite jusqu’à un « point d’eau », et je termine avec une photo du ciel – sans étoiles aujourd’hui

Bonsoir

Ben , soit c’est pour le décors , soit c’est une excepetion dans le pays !?!

Tanit

Toujours aussi chouette!! On avait adore aussi le NamibRand, tres belles photos ainsi qu’a Sossusvlei, vraiment des endroits exceptionnels :slight_smile:

Bonjour Olivier,
Desert Camp, on en a gardé un superbe souvenir, ces châlets avec la vue panoramique depuis la terrasse… Il y avait à l’époque ( 2015) un oryx habitué des lieux, qui passait l’après-midi à l’ombre d’un châlet!
La minuscule piscine (toujours froide, les nuits sont fraîches!) devient vite surpeuplée… avec 5 personnes! Mais, bon, elle est jolie et sympa.
Sans parler des petìts déjeuners à Sossusvlei, ta tribu a dû se régaler!

A part ça, j’aime beaucoup tes zèbres.
Et je trouve ton itinéraire très bien « tricoté », bien équilibré ( pour le moment…). Bravo!

Bon. J’espère que vous ne perdrez pas trop de temps chez le garagiste…

Toujours addict,

Patou

Bonjour,

Un grand bravo pour ces photos magnifiques !!!

Merci pour le partage.

Bonne continuation.

Michèle.

Bonjour

Pour ceux qui visitent le canyon de Sesriem .
Comme déjà dit dans plusieurs posts, gaffe , il y a des vipères (Aders) .
Elles tombent du haut et ne peuvent pas remonter .
Donc elles se planquent dans le sable , plutot le long des parois .
On regarde ou on met les pieds , surtout si on est en tongs .

Tanit

Sujets suggérés

Services voyage