Tanzanie en Décembre, les parcs du Nord sous le signe de la chance!

Forum Tanzanie

Whouaa !! Quel régal Patou.!!

Un vrai plaisir de voir tous ces animaux !! Superbes ces rolliers très colorés !!

Ca doit être super de voir zèbres et girafes batifoler près de ton hébergement, déjà que je m’extasie devant un écureuil qui saute de châtaigniers en châtaigniers près de la maison !!

Hâte de voir la suite.

Bises.

Michèle.

Merci Michèle,
Ravie de partager notre chance et notre émerveillement!Nous avions aussi la chance d’avoir un chauffeur “oeil de lynx”!!! Capable en même temps de ( très bien) conduire et de dénicher l’oiseau rare!!!

Bises

Patou

Merci, cela m’intéresse au plus haut point, j’ai renoncé à partir avec un Belge pour la fin janvier. Le pseudo : je passe beaucoup de temps en safari en Inde.J’ai découvert le Masai Mara en septembre et je souhaite tenter la Tanzanie mais seul, c’est au dessus de mes moyens…
Ton reportage débute bien! Cordialement.

Merci safari7, effectivement la Tanzanie est un pays plus onéreux que beaucoup de ses voisins.
Et aucune comparaison avec l’Inde!!!

Rétrospectivement, on se dit qu’il est possible de le tenter en self drive en louant une voiture et en conduisant soi-même pour diminuer les frais, mais ce n’est pas de tout repos, et à mon avis il vaut mieux dans ce cas partir à plusieurs.
Loger à l’extérieur des parcs peut être une solution (mais pas dans le Serengeti), ou bien camper (quelques campsites repérés en cours de safaris).

A +,
Patou

Samedi 11 décembre. En route vers le SERENGETI.

Nous quittons tôt notre petit lodge de charme de Rhotia (près de Karatu) pour attaquer une longue route vers le centre du Serengeti.
La veille, nous avions eu un peu de mal à atteindre le lodge (Gilala Hai) car le chemin d’accès, en très forte pente vers la fin, était devenu impraticable après la pluie. Plusieurs tentatives et quelques émotions!!!

Notre itinéraire passe par Karatu (grande bourgade prospère), puis grimpe sur les hauteurs au-dessus du lac Manyara, que nous apercevons au passage, étonnante surface un peu rosée.
Vers 9h, il faut s’arrêter pour payer les droits d’entrée dans la zone de conservation de l’aire du Ngorongoro, pour avoir le droit de continuer. Nous sommes surpris parce que cette piste de terre, c’est aussi la route officielle vers le lac Victoria!


Nous traversons une magnifique forêt, très dense. Elle s’étend jusqu’au lac Manyara et escalade les flancs du Ngorongoro.

En grimpant, la route frôle le bord du cratère, et dix minutes plus tard, nous en profitons pour stopper sur l’aire du point de vue sur la caldeira, à 2300m d’altitude. Wouaouh!

Nous reviendrons dans quelques jours…

Des kilomètres plus loin, nous apercevons dans cette région très montagneuse des villages Masai, de nombreux troupeaux auxquels se mêlent de temps à autre quelques gnous. Les Masai n’aiment pas trop ces animaux sauvages qui viennent brouter l’herbe de leurs bêtes, sur leur territoire, mais les Masai ne chassent pas, ils ne mangent jamais de viande sauvage. Liwawa nous explique que de plus en plus de Masai sont venus s’installer ici depuis le Kenya voisin, se sédentarisant et occupant de plus en plus de terres, et que maintenant ils commencent à être “vraiment trop nombreux” et grignotent peu à peu le territoire des animaux sauvages (et des parcs nationaux?). " Il va falloir faire quelque chose!"


Nous passons un col à 2400m!

Village Masai : un groupe de rondavels entouré d’une clôture défensive de piquets et épineux - On se croirait dans “Rendez-vous en Terre Inconnue”!-

La petite hutte carrée, ce sont des toilettes.

Quand on quitte cette région de montagne, on change de pays! Tout devient plus sec, caillouteux, poussiéreux et aride.
La végétation n’est plus la même.
Mais les acacias et autres épineux parviennent à survivre.


La piste est abominable, entre les ornières, les cailloux, les corrugations (le passage sur la tôle ondulée faisant partie du “massage africain”).

Et là, l’inévitable se produit :
Y’a comme un drôle de bruit, tu l’entends, ce frottement obstiné, du côté gauche?
Oups!
Des souvenirs remontent à la surface (Namibie 2015, Namibie 2016…) : on a crevé!


Ouf. Branle-bas de combat. Faut sortir les bagages, car faut sortir les 2 crics.

Ouf. Cette fois-ci nous ne sommes pas seuls! Et il n’y a pas de lions dans les parages.

D’ailleurs, un autre chauffeur s’arrête pour aider Liwawa.
La technique est bien connue, mais ici la route n’est pas plate. Pas horizontale non plus d’ailleurs, et rendue instable par les cailloux, ce qui va compliquer les choses.
Les bergers Masai viendront à la rescousse… du moins en soutien moral.

Heu… La voiture a basculé…
T’as vu le cric?
T’inquiète, je gère!


Détail :


Merci les amis! Ravis de vous avoir apporté un peu de distraction!

Après cet intermède d’environ une heure, nous repartons, en espérant ne pas crever trop souvent!

Nous passons devant la stèle signalant Olduvai Gorge, célèbre site archéologique où furent trouvés des restes des premiers humains en Tanzanie. Nous ne nous arrêtons pas.

Enfin, 20 minutes avant midi, nous arrivons en vue de la porte “limite du Serengeti” (qui marque la limite du territoire autorisé aux troupeaux Masai).


Ndutu, c’est vers la gauche. le Serengeti NP, c’est en face.
Mais l’entrée du Serengeti se trouve 18 km plus loin…

Avec cette piste toujours aussi abominable, où on avale des tonnes de poussière et où on croise des voitures, des bus et des camions qui roulent à tombeau ouvert…


Plus effrayants que les lions!

Quand l’horizon se dégage, nous faisons connaissance avec les jolies gazelles de Thomson, que nous ne connaissions pas encore. Plus petites que les impalas, et tellement mignonnes!

12h : enfin l’entrée du parc!
Formalités (toujours des papiers et le paiement des droits d’entrée), et picnic à l’ombre.


Salut, agame, premier fauve de ces lieux!

SERENGETI (1)

Le Serengeti, un rêve qui se concrétise, avec une journée lions et guépards.


Au fait! Serengeti, ça veut dire “plaines sans fin”.

Gazelles de Thomson et gazelles de Grant en plein repas.


De loin, j’ai cru que c’était un bubale, mais non! Le bubale n’a pas les cuisses noires, ni ces cornes-là.
Lui, c’est une antilope Damalisque, autrement surnommée “Topi” car elle se perche souvent sur le sommet (top) des termintières, pour faire le guet.


Comme ça, quoi! Sauf que là, c’est une gazelle!

Voilà un bubale, devant un groupe de gazelles de Thomson et de gazelles de Grant.

Les zèbres, eux, montent la garde stratégiquement en se tenant tête-bêche, chacun surveillant les alentours à 180°.

La gazelle a bien raison de faire le guet, car au loin on aperçoit un autre animal perché, parfaitement immobile sur une termitière et se fondant dans le décor, une lionne guettant patiemment sa future proie :

Plus loin, encore l’art du camouflage :



En fait, cette femelle guépard a déjà attrappé sa proie et attaqué l’entrée, mais elle se repose et attend qu’on s’éloigne pour passer au plat de résistance… en espérant ne pas se faire voler son repas!

Cette région regorge de victuailles.

Nous ne sommes pas surpris de tomber sur des lions en pleine digestion!
Lionnes et jeunes mâles squattent une zone humide.




Nous avons bien failli rater le monarque, qui surveille son clan, quelques pas en arrière!

La hyène a dû profiter de quelques restes… sauf si elle a elle-même chassé.

Heureusement, cette maman guépard s’est installée assez loin,
elle monte la garde près de ses 2 jeunes.
De vrais chats!



D’autres topis au bord du chemin.



Tandis que les ombres commencent à s’étirer, nous tombons sur un amas de rochers très photogénique, avec, dominant la plaine, Simba!
Wouaouh!

À ses pieds, les hautes herbes s’agitent…

Satanés gosses, ils n’écoutent rien!

Allez, zou!

Pfff…! Tous les mêmes!


Un futur roi?

Quand nous arrivons à notre hébergement, le Shuhudia Tented Camp, nous découvrons que nous sommes les deux seuls touristes!

Nous bénéficions d’un accueil et d’un traitement VIP dans ce lodge rustique mais néanmoins extrêmement confortable, au coeur de la nature.
Ce sera un de nos coups de coeur.


Vaste tente, déco soignée, eau chaude (juste demander 1/2h avant la douche qu’on vous allume la chaudière à bois derrière le chalet).

On peut recharger appareils et batteries (ouf!), et on nous fournit un talkie-walkie pour appeler au secours si besoin pendant la nuit! Nous n’en aurons pas besoin!
Nous dormirons en fermant juste la porte moustiquaire zippée (pas la bâche opaque), avec vue sur le Wild et les étoiles…
Magnifique!

Le staff est aux petits soins pour nous, nous aurons même un délicieux dîner buffet pour deux!!! Après le dîner, deux gardiens nous raccompagnent à notre tente et nous montrent, au bout du faisceau de la lampe torche, des éléphants en plein repas, à quelques mètres.

BONNE ANNÉE!

Tous les matins en Afrique, une gazelle s’éveille. Elle sait qu’elle doit courir plus vite que le plus rapide des lions ou elle finira dans son ventre.
Tous les matins en Afrique, un lion s’éveille. Il sait qu’il devra courir plus vite que la moins rapide des gazelles ou il mourra de faim.
Quand le soleil se lève, peu importe que tu sois un lion ou une gazelle : t’as intérêt à courir.”



(Au Serengeti aussi, les lionnes grimpent aux arbres!)

Meilleurs voeux, merci pour la suite.

Dimanche 12 décembre. SERENGETI central, SERONERA.

La région de SERONERA introduit une agréable diversité dans le paysage!
Ce sont des collines, de gros amas de rochers éparpillés par endroits, ainsi que la vallée de la Seronera, verdoyante, avec ses palmiers, qui viennent rompre avec la monotonie de la savane herbeuse. Et permettre de rencontrer quelques nouvelles espèces!

Tôt le matin, ce sont les hyènes qui se promènent, repues. Liwawa nous explique qu’ici, le gibier est tellement abondant qu’elles ne se contentent pas des carcasses d’animaux, elles chassent elles-mêmes.

Nous croisons d’impressionnants troupeaux.
Topis et gnous, gnous et zèbres…




Gnous et zèbres sont très copains : dans une migration notamment, ils sont complémentaires, et ce sont les zèbres qui guident les gnous. Ils se protègent mutuellement, c’est du gagnant-gagnant : Les zèbres ont la vue, les gnous (qui sont très myopes, comme les buffles) ont l’odorat.

Dans le Serengeti, il y a des piscines naturelles. Si, si!
Voulez-vous voir celles des hippopotames?
Hippo pool, disent les panneaux.

A côté d’une aire de picnic. Déjà, une fois garés, l’odeur vous alerte et vous guide.
Parce que les hippopotames barbotent au milieu de leurs déjections. Dans leurs toilettes, quoi! Et comme ce n’est pas vraiment de l’eau vive…


En raison d’une certaine promiscuité, il y a parfois des mouvements d’humeur, du type “Pousse-toi de là, tu m’as marché sur le pied!” Alors ça grogne…

Sinon, le site est très beau. Il y a même un groupe d’impalas venus boire (en amont!).


Impala signifie “antilope élégante”. Mais on les surnomme familièrement “antilopes 111”, à cause des 2 bandes noires verticales qui encadrent leur queue sombre!

Sur le parking, on remarque, accrochés aux arbres, des panneaux de tissu bleu foncé et noir : ce sont des pièges à mouches tsé-tsé, imprégnés d’insecticides.
Comme les moustiques, les mouches sont attirées par ces couleurs sombres. Pensez-y en faisant vos bagages!

Nous suivons plus ou moins la rivière.
Paysages magnifiques! Une autre idée du Serengeti!


Après un intermède girafes, babouins et éléphants…



… oies d’Egypte et crocodile du Nil,


nous tombons (pas tout à fait par hasard! sur une autre hippo pool :


Là, c’est carrément la crise du logement!
On pourrait traverser à gué!

“Ah comme on est serrés…”

Les petits pique-boeufs se régalent.

Quand on atteint une zone plus sèche, on sait que les rencontres vont changer, car certains animaux n’aiment pas les zones humides.

Celle-ci restera un de nos plus beaux souvenirs (nous sommes seuls avec eux!) :






On resterait des heures…
A la fin du voyage, les Masai me surnommeront “Mama Cheetah” en raison de notre engagement en faveur de la protection des guépards, notamment en soutenant l’action du CCF (Namibie). J’adore!

Il fait chaud. L’ombre est la bienvenue!


Pour l’aigle des steppes c’est plus facile, dans l’arbre à saucisses.

Mais un arbre à saucisses peut en cacher un autre!
C’est encore un jour de chance : Le léopard a hissé une gazelle dans l’arbre, et il digère doucement en attendant la suite des agapes.

Les élans peuvent donc brouter tranquillement, ils ne risquent rien.


L’ouribi non plus (à peine plus grand qu’un dik-dik, et tellement peureux!)

Avant de rentrer au lodge, nous faisons une halte au Tourist Center près du petit aéroport de Seronera.



La mangouste surveille les lieux…

Lundi 13 décembre. SERENGETI (3)

De SERONERA à NDUTU.


Le choucador à oreillons bleu (mon préféré!) m’a dit que j’avais fait de la confiture linguistique en nommant la petite antilope! J’ai en effet mélangé l’anglais (oribi) et le français (ourébi)!
Et j’ai oublié de préciser que le petit ourébi peut rester 4 jours sans boire, ce qui n’a rien à voir avec son nom…

Voilà! On peut repartir.
Une fois encore, ce sont les hyènes que nous croisons en premier. Elles sont trois et le sang qui reste collé à leur fourrure laisse imaginer un copieux festin nocturne…
Elles vont se succéder pour aller s’abreuver dans un petit ruisseau tout près.






L’outarde n’est pas inquiète, elle peut s’envoler si besoin!

Un peu plus loin, le vieux lion digère béatement…

Mais ces deux-là n’ont pas terminé leurs agapes!




Assez loin derrière, hyènes et vautours : les charognards attendent leur tour.

Le petit chacal doré espère récupérer quelques restes, mais ça va être difficile!


Au pire, il mangera une pintade?

Pour aller à NDUTU NP, il faut rejoindre la piste principale, sortir du Serengeti en repassant par Naabi Gate, puis emprunter une horrible piste en traversant une immense désert caillouteux au sud-ouest, pendant plus d’une demi-heure.
On arrive alors en vue du lac Ndutu. Premier flamant rose!


Le lac Ndutu est un lac salé aux environs très arides, nous rencontrons peu de vie animale en dehors de quelques “antilopes 111”!

En roulant vers notre lodge, nous croiserons juste un éléphant, vieux mâle solitaire, et quelques girafes.

Nous avions choisi de séjourner dans Ndutu dans notre projet initial, car le voyage devait avoir lieu fin février-début mars, et nous avions espéré cibler la migration des gnous.
Là, c’est raté pour la migration, mais nous avons gardé l’option Ndutu malgré tout.

Nous avons un magnifique lodge surplombant le lac, et nous voulons arriver assez tôt pour en profiter un peu.

Notre chalet ressemble à celui-ci :


L’intérieur est vaste, belle déco et grand confort.

Et si on testait la piscine?
Nous en profitons avec plaisir, mais l’orage gronde et se rapproche.

Une fois encore, peu de touristes : nous ne sommes que deux couples, et le personnel est aux petits soins.
Parlant couramment anglais, nous aurons une belle complicité avec plusieurs d’entre eux.


À côté de la piscine se trouve une tour d’observation, avec une plate-forme équipée d’une longue-vue permettant d’observer les étoiles, ou animaux au bord du lac!
Demain, peut-être.
Ce soir, les étoiles resteront cachées derrière les nuages…

D’ailleurs, dès notre retour au chalet, l’orage éclate : c’est un déluge!


Les gens du lodge nous diront qu’on porte chance, car la pluie, c’est précieux : l’eau c’est de l’herbe, donc de la nourriture pour les animaux! Et de l’eau douce dans les rares ruisseaux.
L’eau, c’est la vie, et ici on le perçoit de façon très aiguë.

C’est donc en tant que “faiseurs de pluie” que nous irons dîner le soir.
Le menu (à la carte) nous a été soumis à notre arrivée et nous avions indiqué nos choix.
Quel luxe!

Et nous regagnerons notre chalet accompagnés d’un gardien Masaï, armé … d’une puissante lampe torche.


Pas de lion.

Mardi 14 Décembre. NDUTU (suite)

Ce matin, nous sommes les seuls clients du lodge, l’autre couple ayant quitté les lieux avant l’aube.
Le personnel va nous faire une sacrée surprise!
Quand nous arrivons au petit déjeuner, notre « maître d’hôtel attitré", avec lequel nous avons eu de nombreux échanges pleins d’humour, nous accueille gaiement en nous proposant de monter d’abord là-haut, sur la tour, pour observer, dit-il, « a very very big buffalo » ( donc, un énorme buffle). Tout excité!
Vite! dit-il.

Monsieur Patou « grognasse », il a faim : On va déjeuner, quand même…
Je négocie : Montons en vitesse?
Soit.
Arrivés là-haut, magnifique surprise !!! Wouaouh! Nous sommes bluffés.


Notre table de petit déjeuner a été dressée sur la plate-forme, ainsi que le buffet.
Royal!
Tant pour le raffinement, le service, le choix et la profusion de choses exquises qui nous sont proposées. Et quel travail!!!
Exceptionnel! Nous avons savouré… et remercié! « Asante Sana »!
Un de nos plus beaux souvenirs.

Au fait! Il y avait bien des buffles ( et des éléphants) en bas dans la plaine.
Mais pas que…


Ensuite, nous avons retrouvé notre chauffeur pour de nouvelles pistes de safari.
Il y a beaucoup moins d’animaux ici à ette saison que dans la région de Seronera, mais nous avons quand même eu la chance de croiser tout de suite un guépard en pleine chasse matinale…
C’est difficile, le gibier est rare!


A un moment, un cobra cracheur a sauté et attaqué notre voiture (ouf, vitres fermées!) et s’est enfui dans les hautes herbes - pas de photo, ça s’est passé très vite!-

Nous avons roulé jusqu’au lac Masek, salé lui aussi. L’eau y a des reflets rosés.

Sur les hauteurs, quelques girafes se baladent autour d’un point d’eau.


Puis c’est un groupe d’impalas, avec deux jeunes mâles qui luttent pour le pouvoir.
Il ne peut pas y avoir 2 dominants dans la troupe, le perdant sera exclu!
Duel au soleil…




Nous ne saurons pas la fin du film, qui se joue apparemment en plusieurs épisodes!

Sur le chemin du retour vers le lodge, un superbe acacia parasol attire notre regard : dans l’ombre, on voit une patte qui pend!!!


Wouaouh! Un magnifique léopard!

Il nous a entendus! (À la position de ses pattes, on reconnaît un mâle)


D’autres guides le cherchaient depuis une semaine… Quand on sait que son territoire peut faire 50 km2, on réalise une fois encore notre chance!

Le lendemain matin, sur la piste qui mène à la sortie du parc, nous verrons aussi un gros lion en plein repas. Il y a donc des lions à Ndutu!
Le petit chacal, caché derrière lui, conjugue le verbe espérer à tous les temps…


Et puisqu’on parle de repas, retour au lodge pour un clin d’oeil gourmand!


Bonjour Patou, quel plaisir de lire ce récit captivant !
On a revécu nos émotions de début octobre. Nous avons fait à peu près le même parcours, avec notamment 8 jours à Tarangire et 8 jours à Ndutu (nos sites privilégiés).
Quant aux lions de Ndutu, nous confirmons bien leur présence : il y a au moins deux groupes de 8 et 9 lionnes. Pour le léopard, nous l’avons cherché pendant 8 jours pour le trouver enfin le dernier jour avant de partir !
Nous avons aussi rencontré des éléphants mais qui étaient effrayés par les feux de savane qui se sont propagés jusqu’au bord du lac.
Nous prévoyons un retour prochain à Ndutu (en octobre c’était très sec).
Cdt, Hervé

Coucou Patou,
Waouh ! Que de beaux souvenirs encore une fois. Je te remercie de nous faire partager tous ces beaux moments. Quand nous étions en Tanzanie c’était il y a une dizaine d’années. A vrai dire nous avions visité une partie du Kenya et une partie de la Tanzanie avec Zanzibar. L’objectif du voyage en Tanzanie était surtout l’ascension du Kili qui s’est soldée par une méchante fracture du bras à la descente et d’une opération au retour en France. (Descente éprouvante après avoir atteint le sommet à 6heures du matin sans dormir. Départ à minuit du camp. J’ai glissé sur des cailloux et avec la fatigue accumulée, ce fut fatal ).
Les safaris, nous les avions principalement faits au Kenya, sans oublier l’ascension du mt Kenya, of course …Le Masaï Mara fut mon plus beau souvenir de ces contrées et notre 1er vrai contact avec les Zanimaux ! Génial.
Mon regret est de ne pas avoir vu le Ngorongo.
Alors évidemment, je vais suivre ton carnet.
Amicalement
Anne Claire

Merci Hervé, merci Anne-Claire,

Je dois dire que Ndutu n’a pas été notre coin le plus époustouflant pour la faune (mais tout est relatif!!!), malgré le léopard : nous avons trouvé la vallée une peu vide… mais très belle!
Serions-nous devenus difficiles, après le festival offert par le Serengeti?
Mais je suppose qu’il y a de gros changements selon les saisons, et qu’en février-mars, nous aurions parlé de surpeuplement? :wink:

Anne-Claire, j’imagine que ton voyage d’il y a 10 ans a été effectivement très marquant!
Quel dommage cet accident à la descente du Kili. Après, tu pouvais dire négligemment “Oh, je me suis bêtement fait ça en descendant du Kilimandjaro!”. La classe, quand-même! En tout cas, j’admire.

Kenya et Tanzanie, oui, notre guide nous a dit que beaucoup de touristes groupaient les deux pays, comme certains groupent Laos et Cambodge (un morceau, certes!)…

Il paraît même que certains Français peu doués en géographie pensent que la Tanzanie est … une région du Kenya.
Que c’est le même pays, quoi!
Pfff…!
Bon, il est vrai que le territoire des Masaï est à cheval sur les 2 pays et ne connaît pas de frontières (les Masaï n’ont pas de passeport, paraît-il)…

On nous avait raconté, lors de notre séjour à Zanzibar (en 2013), l’histoire de la Tanzanie , avec la fusion en 1964 du Tanganyika et de Zanzibar , d’où l’origine du nom TANZANIA : TANganyika ZANzibar Independance Association!

Bon. Reprenons la route!

Patou

Mercredi 15 Décembre. Journée NGORONGORO.

Non, non, nous ne prenons pas l’avion!


8h : Pour sortir de Ndutu, nous devons passer par son minuscule aéroport, où nous effectuons les formalités de sortie… et surtout, nous payons les droits d’entrée au NGORONGORO, puisque nous sommes dans l’aire de conservation dédiée.
Nous aurons droit à 6 heures dans le cratère.

Mais auparavant, nous avons droit à 2 heures de piste (l’horrible), de cahots et de poussière, puisque nous refaisons en sens inverse le trajet aller.
Au bord de la route, quelques femmes vendent du miel masaï.


Ah, le NGORONGORO, ça se mérite!

10h : Bien contents de se faire un café à l’arrivée au bord du cratère, au milieu des zèbres.
Nous sommes à 2300m d’altitude.


La descente dans le cratère se fait à travers une magnifique forêt par une route de montagne en lacets (600m de dénivelé) qui a été pavée (!!!) pour éviter la mutiplication des accidents, notamment par temps de pluie.
Ben justement, les nuages sont là!

Initiative de l’UNESCO? En tout cas, ce pavage nous semble fort pertinent.

Le panorama qui se découvre peu à peu est époustouflant de beauté, avec des couleurs très douces sous ce ciel voilé. C’est un paysage d’aquarelle, tellement paisible.


Le " Jardin d’Eden de l’Afrique".

Inscrit au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, ce site est la plus grande caldeira intacte au monde (environ 20 km de diamètre) et abrite, paraît-il, la plus forte concentration d’animaux en Afrique.
Nous n’aurons pas conscience de ce record, car les animaux sont très dispersés dans le cratère, et ils se montrent quand ils le veulent!
Et tout cas, il y a très peu de touristes (quelle chance!), nous n’en rencontrerons que près de l’hippo pool, et bien sûr sur l’aire de picnic en milieu de journée.

Au bas de la descente, la Lerai Forest (1750m d’altitude), du nom masaï des acacias à écorce jaune.
Il y a peu de pistes, nous semble -t- il.
Le grand lac central est salé (des dépôts de sel sont visibles sur les bords), mais il y a d’autres lacs et petites rivières d’eau douce où les animaux peuvent s’abreuver.
Au début, nous croisons surtout des zèbres et des gnous, des élans, quelques phacochères.
Un éléphant, vieux mâle solitaire.



Un chien aussi. Oh pardon! un chacal doré!

La minute romantique…


La désormais traditionnelle hippo pool fait le plein!


Tapie tout près dans les herbes hautes, la lionne digère.
On distingue un cadavre à proximité.

La hyène guette une opportunité…

Il n’y a pas de girafes au Ngorongoro.
Pas non plus d’impalas, de topis et d’ourébis.
Et il paraît que la prolifération des hyènes et des lions a fait fuir les guépards vers d’autres rivages…

A l’heure du lunch, cette aire de picnic (Goi Tok Tok?) aussi fait le plein, près d’un joli petit lac.


“Et vous mangez dans la voiture?” dit le tisserin.

Ben oui, parce qu’il y a dans les parages 3 ou 4 milans noirs qui mènent des attaques en piqué sur tout ce qui peut ressembler à une assiette ou à une cuisse de poulet!!!

C’est d’ailleurs le secteur d’autres oiseaux : aigle martial, grues couronnées…


Et c’est l’heure de la pluie! L’averse semble partie pour durer.
Nous décidons de regagner doucement le chemin du retour.

Certes, la pluie est une bénédiction.
Mais les lions n’aiment pas la pluie (allez donc leur expliquer!).


Le guib harnaché lui aussi reste à l’abri!


Mais les babouins ont une fourrure tellement épaisse…

Lors de la remontée de la route en lacets sous la pluie, nous comprenons l’intérêt du pavage…
Direction : Karatu, où nous passerons 2 nuits au Bougainvillea Safari Lodge, synonyme de calme, confort et charme fleuri.

Mercredi 15 Décembre. Journée NGORONGORO.

Non, non, nous ne prenons pas l’avion!


8h : Pour sortir de Ndutu, nous devons passer par son minuscule aéroport, où nous effectuons les formalités de sortie… et surtout, nous payons les droits d’entrée au NGORONGORO, puisque nous sommes dans l’aire de conservation dédiée.
Nous aurons droit à 6 heures dans le cratère.

Mais auparavant, nous avons droit à 2 heures de piste (l’horrible), de cahots et de poussière, puisque nous refaisons en sens inverse le trajet aller.
Au bord de la route, quelques femmes vendent du miel masaï.


Ah, le NGORONGORO, ça se mérite!

10h : Bien contents de se faire un café à l’arrivée au bord du cratère, au milieu des zèbres.
Nous sommes à 2300m d’altitude.


La descente dans le cratère se fait à travers une magnifique forêt par une route de montagne en lacets (600m de dénivelé) qui a été pavée (!!!) pour éviter la mutiplication des accidents, notamment par temps de pluie.
Ben justement, les nuages sont là!

Initiative de l’UNESCO? En tout cas, ce pavage nous semble fort pertinent.

Le panorama qui se découvre peu à peu est époustouflant de beauté, avec des couleurs très douces sous ce ciel voilé. C’est un paysage d’aquarelle, tellement paisible.


Le " Jardin d’Eden de l’Afrique".

Inscrit au Patrimoine Mondial par l’UNESCO, ce site est la plus grande caldeira intacte au monde (environ 20 km de diamètre) et abrite, paraît-il, la plus forte concentration d’animaux en Afrique.
Nous n’aurons pas conscience de ce record, car les animaux sont très dispersés dans le cratère, et ils se montrent quand ils le veulent!
Et tout cas, il y a très peu de touristes (quelle chance!), nous n’en rencontrerons que près de l’hippo pool, et bien sûr sur l’aire de picnic en milieu de journée.

Au bas de la descente, la Lerai Forest (1750m d’altitude), du nom masaï des acacias à écorce jaune.
Il y a peu de pistes, nous semble -t- il.
Le grand lac central est salé (des dépôts de sel sont visibles sur les bords), mais il y a d’autres lacs et petites rivières d’eau douce où les animaux peuvent s’abreuver.
Au début, nous croisons surtout des zèbres et des gnous, des élans, quelques phacochères.
Un éléphant, vieux mâle solitaire.



Un chien aussi. Oh pardon! un chacal doré!

La minute romantique…


La désormais traditionnelle hippo pool fait le plein!


Tapie tout près dans les herbes hautes, la lionne digère.
On distingue un cadavre à proximité.

La hyène guette une opportunité…

Il n’y a pas de girafes au Ngorongoro.
Pas non plus d’impalas, de topis et d’ourébis.
Et il paraît que la prolifération des hyènes et des lions a fait fuir les guépards vers d’autres rivages…

A l’heure du lunch, cette aire de picnic (Goi Tok Tok?) aussi fait le plein, près d’un joli petit lac.


“Et vous mangez dans la voiture?” dit le tisserin.

Ben oui, parce qu’il y a dans les parages 3 ou 4 milans noirs qui mènent des attaques en piqué sur tout ce qui peut ressembler à une assiette ou à une cuisse de poulet!!!

C’est d’ailleurs le secteur d’autres oiseaux : aigle martial, grues couronnées…


Et c’est l’heure de la pluie! L’averse semble partie pour durer.
Nous décidons de regagner doucement le chemin du retour.

Certes, la pluie est une bénédiction.
Mais les lions n’aiment pas la pluie (allez donc leur expliquer!).


Le guib harnaché lui aussi reste à l’abri!


Mais les babouins ont une fourrure tellement épaisse…

Lors de la remontée de la route en lacets sous la pluie, nous comprenons l’intérêt du pavage…
Direction : Karatu, où nous passerons 2 nuits au Bougainvillea Safari Lodge, synonyme de calme, confort et charme fleuri.

Merci Patou pour ce carnet qui me fait revivre notre dernier grand voyage avant la pandémie ! Je te confirme que Ndutu en février est surpeuplé de gnous et de zèbres sur des kilomètres… Impressionnant.

Suite très sympa

je ne suis jamais allé en Tanzanie mais ça fait rêver bravo !

Salut Borneo!
Ravie de te retrouver ici.Merci pour ton message, qui me donne un prétexte supplémentaire pour y retourner!

Amitiés

Patou

@ safari7
Merci! A suivre donc… ;-)@ Ame Nomade
Merci! Je suis ravie de partager mes rêves, comme d’autres avant moi ont semé sur le forum des graines de voyages…A +

Jeudi 16 Décembre. Journée MANYARA.
Grisaille et fraîcheur (relative!).

"- Où veux-tu aller?

  • Au parc du lac MANYARA, pour voir les lionnes perchées dans les arbres!"

C’était un de mes incontournables, un de mes rêves, un des cailloux blancs qui jalonnent mes envies de voyages…

Et je n’ai pas été déçue!

Ce petit parc très boisé, coincé entre le grand lac de près de 50 km de long et l’escarpement du rift qui prend des allures d’enclos, possède bien des atouts, et nous ne les avons pas tous explorés.
Il est situé tout près de la localité de Mto Wa Mbu, non loin de Karatu.
J’ai souvent besoin de cartes pour me repérer!


Manyara, c’est le paradis des éléphants!
Nous les rencontrons sitôt passée l’entrée.

Impression bizarre quand on voit bouger des rochers à moitié cachés dans la forêt, promenant leur démarche chaloupée sur le flanc de la montagne où poussent leurs arbustes préférés.




Parfois aussi, c’est au détour d’un virage que les rencontres se font!


Par endroits, la forêt est très dense et offre des cachettes de choix.

Sur une branche perchée, une lionne sacrifie à la tradition. Mais elle est bien loin, la bougresse! On ne la voit presque pas :


Bon, maintenant je veux la même, mais au bord de la piste! (éclat de rire général)
Pfff…!

Les grands arbres sont aussi le régal des singes et des oiseaux.
Il y a bien sûr de nombreux babouins, mais on découvre les “blue monkeys” :

Autre surprenant volatile : le “calao casqué”, autrement appelé “calao à joues argent”, qui se délecte de graines.



Le parc abriterait plus de 500 espèces d’oiseaux. Il paraît qu’on vient d’y ouvrir la " Manyara Treetop Walkway", une passerelle au dessus de la canopée d’une longueur d’environ 500 m pour une hauteur variant entre 4 et 18 m. Ce sera pour une prochaine fois!

La forêt ne manque pas d’eau. Plusieurs sources ruissellent de la montagne et viennent alimenter le lac, la piste principale traverse même une petite rivière!
On comprend que les animaux soient heureux.

Mais bien sûr, nous voulons voir le lac!
Petite déception : entre la grisaille du ciel et les arbres morts (peu adaptés à l’ambiance saline), au premier abord l’environnement nous paraît un peu … lugubre!


Plus loin, du côté des sources chaudes et non loin d’une aire de picnic, le rivage est plus sympathique.

Le chemin aussi!

Nous tombons en effet sur le moment Wouaouh!

MA lionne, sur un acacia parasol, au bord de la piste! (Il suffisait de demander).
Moment intense, privilégié. Nous sommes seuls, elle et nous.
On chuchote…

Tellement belle…


Pfff…! Elle se tourne!


Rhaaa… j’irais bien lui enlever cette tique sur sa gorge, mais non. Je ne sais pas grimper aux arbres :wink:



Bien sûr, on a un peu de mal à repartir.
Ce fut un de nos plus beaux moments en Tanzanie!

Whaouu Patou, super la lionne !!

J’aime bien aussi les paysages boisés avec de l’eau !!

Encore !! Encore !!

Bises.

Michèle.

La lionne, avec sa petite langue qui pend… mmm.
Une vraie tête à bisous… virtuels !

Oh la la…c’est quoi ce pays?
C’est fou ces animaux partout…
merci pour ce récit.


Ndutu en février !

Ah oui! Pas le même pays!

@Anne-Claire
Moi pour les bisous j’ai mon lion blanc personnel!

Mais qui préfère les bisous entre les deux yeux.

Vendredi 17 Décembre. De KARATU vers ARUSHA.

Ce matin, nous quittons notre joli lodge, hâvre de paix en lisière de Karatu.



Au passage, nous nous arrêtons dans ce fameux village qui figure au programme de tous les circuits touristiques, et dont j’ai beaucoup de mal à retenir le nom : Mto Wa Mbu!

Village dont le nom signifie en swahili : “Rivière des moustiques”. Tout un programme!
Mais il paraît que les moustiques n’attaquent que le soir…
Environ 120 ethnies vivent ici en bonne entente.
Le coin est prospère, il vit de l’agriculture et de l’artisanat.
Les terres sont humides ici et très fertiles. Des bananeraies et autres cultures occupent plus de la moitié des terres, où un système d’irrigation performant a été mis en place.
Le village s’étire le long de la route principale.
Notre halte comporte une promenade à pied avec un guide local, à travers les environs du village, puis dans le marché Masaï.

L’école primaire n’est pas très reluisante, on voit bien que ce n’est pas une priorité ici (pas d’élèves, ils sont en vacances actuellement, il n’y aura donc pas de visite de classe) .


Les bananeraies sont très belles, cette promenade est très agréable.



Tous les enfants que nous croisons nous sollicitent : “pipi, pipi”.
Ne vous méprenez pas : ils réclament simplement des bonbons!!!
Mais non, nous n’avons pas de bonbons!

Nous jetons un coup d’oeil rapide sur une petite exposition de peintures en pleine bananeraie (heureux hasard!), avec un pseudo peintre faisant semblant de peindre … mais sa palette et ses pinceaux tout secs racontent le contraire!

Dans la foulée, c’est un atelier de sculture qui se découvre au détour du chemin.
On nous explique que cette tradition a été apportée par des artistes venus du Mozambique voisin.
Un immense choix d’objets de toutes sortes est exposé sous un hangar, mais ils ne semblent pas avoir été produits ici car nos 3 artistes n’ont pas les outils adéquats, ils sont tous les trois dans les balbutiements d’un dégrossissage de forme.
Je pense qu’ils se mettent au travail quand des touristes approchent…
Plusieurs objets exposés sont néanmoins fort beaux.

Quand nous regagnons le centre du village, l’activité bat son plein le long de la route et au marché.


Dans tout le pays, les motos chinoises ont envahi le marché des deux-roues.
Mais leur déco est bien locale!

Nous ne sommes pas surpris par le marché, qui ressemble à beaucoup de marchés de pays exotiques!


Nous sommes quand même étonnés de voir des sachets plastique autoir de légumes, alors qu’ils sont formellement interdits pour les touristes, sous pleine d’une très forte amende.

En fin de matinée, nous reprenons la route vers Arusha…

J’adoooore les félins ! Je suis servie dans ton carnet. Et ces jeunes guépards…
Waouh ! Comme vous avez été chanceux de voir tant d’animaux…

Oui c’était Wouaouh.

Moi aussi j’ai un faible pour les félins!

J’avais décidé que j’allais fêter mon anniversaire avec les lions et les guépards, et ils ont été au rendez-vous.:star_struck:

Vendredi 17 et Samedi 18 Décembre. ARUSHA NP, au pied du Mont Meru.

Nous sommes arrivés dans l’après-midi du vendredi au Meru View Lodge, petit lodge de charme situé tout près de l’entrée du parc Arusha.
Nous allons profiter des lieux en mode zen : les jardins, la piscine, le tea time (servi à 16h sur la terrasse, avec pâtisseries maison), les décos et chants de Noël (Mon beau sapin, Petit papa Noël etc etc…). Délicieusement traditionnel!



Nous ne sommes que 2 couples de clients, alors une fois encore nous sommes choyés :
Monsieur Patou préfère un jus de mangue plutôt qu’un thé? Pas de problème! Ils vont cueillir les fruits, le blender résonne en cuisine, et voilà! un délicieux jus tout frais est apporté en terrasse.
J’émets le souhait de manger un plat africain? On me propose pour le dîner un délicieux “riz pulao” aux épices et au boeuf (heu… je croyais que c’était un plat indien!).


J’adore la surnappe de Noël, très anglaise!
C’est à ce genre de détails (et aux chants de Noël) qu’on comprend que les propriétaires Helmut et Joséphine sont allemands…

Le samedi matin, nous retrouvons Liwawa pour notre journée dans ARUSHA NP.
Ce petit parc au pied du Mont Meru n’abrite pas de prédateurs, aussi les animaux y sont-ils très détendus et peu craintifs.
Très beaux paysages, très verdoyants. L’eau ne manque pas ici!
Nous roulons sur quelques km, jusqu’à atteindre le poste des rangers (à Momella Gate)


Des girafes se taquinent…
(photos extraites de vidéos)


Au poste des rangers, une fois garée la voiture, nous partons pour un safari à pied avec un jeune guide ranger, armé s’il vous plaît.
Certes, le vieux fusil Mauser est obsolète (et pas forcément en état de tirer!), mais ça fait sérieux. Espérons qu’il ne nous sera pas utile!

La balade est belle, elle nous permettra d’approcher d’assez près buffles et girafes et de découvrir des plantes intéressantes.


Le Mont Meru (4566m) a la tête dans les nuages, seul émerge sur la droite le “petit Meru”.
Nous croisons un groupe de touristes qui redescend de l’ascension, précédés des porteurs.

Nos pas nous conduisent à une jolie cascade, puis nous revenons vers la prairie.




(jasmin sauvage)

Au retour, nous reprenons la voiture avec Liwawa et empruntons une piste qui conduit aux lacs Momella où se trouve une aire de picnic offrant une belle vue sur le plus grand des lacs.
Brève rencontre avec un babouin albinos (mais oui!), avant de croiser quelques cobs à croissant.




La piste longe agréablement le contour des lacs, qui sont séparés par des petites collines couvertes d’herbes sauvages.
On trouve l’inévitable hippo pool, mais avec peu de locataires.

Plus loin, c’est le domaine des flamants roses!
Deux équipes se font face, et elles vont échanger quelques joueurs…



A la fin de notre circuit, nous empruntons une piste qui traverse le territoire des fameux singes colobes noirs et blancs, devenus de plus en plus rares après avoir été chassés par les tribus qui recherchaient leur magnifique fourrure pour orner les costumes des chefs.
Il reste quelques specimens qui vivent en petits groupes de 2 à 5 individus, ici à Arusha, ainsi que dans quelques parcs du Kenya voisin.
Nous avons la chance d’apercevoir plusieurs groupes tourbillonnant au sommet de grands arbres.




Magnifiques colobes!

De retour au lodge, nous faisons nos adieux à notre super chauffeur/guide Liwawa, sans lequel notre voyage n’aurait pas été d’une telle qualité. A la fois excellent chauffeur et guide remarquable, oeil de lynx, attentif et chaleureux, il a été pour nous un compagnon précieux qui a enrichi notre vision du pays.
Il part retrouver sa famille, tandis que nous profitons de notre dernière soirée au Meru View, que nous quittons le lendemain pour aller passer deux jours en pays Masaï.

Mais, puisque telle est maintenant notre habitude, nous commençons par déclencher un déluge sur la région d’Arusha!

Encore une belle suite, merci.

Bonjour Patou,

J’aime beaucoup le parc d’Arusha avec ses paysages verdoyants et son décor montagneux !!
Le lodge est très cosy et les colobes spectaculaires.
Quant à la pluviosité, vu la végétation, vous auriez eu beaucoup de chance d’échapper aux averses !!
A bientôt chez les Masaïs.
Bises.

Michèle.

Bonjour Michèle,
Tout à fait d’accord! C’était une étape très agréable à tous points de vue.

Nous n’avons jamais été gênés par les orages, d’abord parce qu’ils éclataient chaque fois en fin d’aprem ( ou la nuit), après la fin de nos safaris, et qu’en plus les pluies n’ont jamais duré longtemps, 1 heure maximum pour les orages en fin d’aprem. Et il ne faisait pas froid. Nous avons même pu profiter de nos piscines après l’orage!

On a eu bien pire dans d’autres endroits du monde!!!
A+,Bises
Patou

Bonjour

Sympa ce carnet de route. Merci pour le compte rendu. J’envisage à quelque chose près le même circuit que vous dans un futur proche.
Combien de temps avez vous consacré à Tarangire, Sérengéti et Manyara s’il vous plait ?
Cordialement

Bonjour Jmarc,

Ravie que mon carnet vous plaise et vous soit utile.Je donne les dates de mes étapes dans le carnet, donc si vous le relisez, vous aurez tous les détails, avec les réponses à vos questions :
Tarangire : 2 jours et 1 nuit à l’intérieur du parc
Serengeti : 2 jours et 2 nuits dans le centre ( vers Seronera) et 2 jours et 2 nuits à Ndutu ( au sud du Serengeti)
Manyara : 1 journée entière dans le parc ( logement à l’extérieur). Bonne préparation,

Cordialement
Patou

Dimanche 19 Décembre. Chez les MASAÏ (1).

Le dimanche matin, départ en pays Masaï.

Petit contretemps : le chauffeur (indépendant, envoyé par le lodge) qui doit venir nous chercher n’est pas au rendez-vous. Après un temps de patience qui se transforme en impatience, nous demandons au responsable du Meru View s’il peut appeler le numéro d’urgence de notre agence locale, Serengeti Big Five Safaris. Réponse immédiate, interlocuteur attentif et efficace : le souci est réglé en 1/4h! Bravo!
Le chauffeur avait mal noté les infos et s’était trompé de lodge. Hum!

Le trajet prendra 1h30 environ pour rejoindre le site du lodge Masaï, en face du Kilimandjaro.
Nous passons à proximité de l’aéroport et tournons au carrefour d’une bourgade assez importante, Boma Ng’ombe, où se tient un marché intéressant pour nous, qui voulons rapporter des fruits exotiques.

Le dernier tronçon est une piste assez rude. Le lodge se mérite!

A notre arrivée au Africa Amini Masaï Lodge, nous sommes accueillis chaleureusement avec des chants et danses par une partie du personnel. Cela peut sembler artificiel, mais ils prennent visiblement du plaisir dans cette tradition!

Plein d’humour, le responsable “chef de village” nous propose de nous désaltérer avec une boisson rouge versée d’une corne évidée, en nous annonçant “du sang de boeuf, comme c’est la tradition”- Nous éclatons de rire : il s’agit de jus de baies rouges, absolument délicieux!

Il nous montre alors le coeur du lodge, puis notre chalet/rondavel, face au Kilimandjaro, et nous aurons droit à un petit briefing juste avant le lunch, sur le lodge et ses alentours, ainsi que le programme des activités en soirée et en matinée.


En arrière plan, le Mont Meru.

Je ne résiste pas à l’envie de vous faire visiter les lieux, car le site est tout simplement époustouflant de dépaysement, de beauté et de sérénité.
Le lodge se trouve au coeur de 200 ha d’un paysage sauvage de prairies et collines.
Tout est pensé en développement durable, dans un souci de raffinement, d’esthétique et de confort, au milieu pourtant d’une grande rusticité.
Déjà, les diverses constructions sont merveilleusement intégrées dans ce paysage de petites collines, les matériaux utilisés sont entièrement locaux et naturels.



D’un côté le Mont Meru :

De l’autre le Kilimandjaro … Heu… enfin, il paraît!

On visite notre château?


Inspirés de l’habitat traditionnel masaï, ces rondavels sont construits avec un mélange de terre de termitière (très solide!) et …de bouse de vache! Rassurez-vous, cela ne sent pas mauvais, au contraire, notre odorat perçoit comme des parfums de garrigue.

L’intérieur est fort beau (wouaouh!), avec tout le confort moderne : électricité (solaire), eau chaude (idem) avec douche à effet de pluie, toilettes modernes, literie confortable… et déco superbe et chaleureuse, mélangeant les fameuses étoffes aux couleurs vives à des objets réalisés avec tissage traditionnel de petites perles colorées.




Mais le top du top, ce sont quand-même les toilettes, avec vue directe sur le Kili!!!

De nombreuses baies vitrées ouvrent vers l’horizon, et à l’extérieur, une terrasse couverte offre un vaste canapé et ses coussins moelleux pour une pause zen.


Le temps de s’extasier, et c’est l’heure de rejoindre le restaurant pour le lunch.

En admirant au passage le “sapin” de Noël de la boutique!



Nous ne sommes pas les seuls clients cette fois, d’autres couples sont arrivés, certains la veille, des familles aussi rejoignent le lodge : Les vacances scolaires sont là !
Il va falloir se réhabituer à “la foule”…

Nous aurons quartier libre pour buller ou nous balader jusqu’à 17h, et ensuite, nous partirons à la chasse au lion!

Dimanche 19 Décembre. Chez les MASAÏ (2).

A la fin du lunch, nous justifions malgré nous notre réputation de rainmakers : la pluie s’invite dans le décor!
Nous sentions bien qu’il y avait une tradition de complicité dans cette valse entre les nuages du Mont Meru et ceux du Kilimandjaro. Nous nous réfugions sur notre terrasse pour contempler l’évolution du paysage et tenter de deviner les contours du Kili (Heu, derrière le rideau gris!)

Arriverons-nous à apercevoir ce sommet mythique? Et bien, ce ne sera pas pour aujourd’hui.


J’en profite aussi pour feuilleter une brochure d’information sur la culture Masaï et ses traditions, ainsi que sur le lodge lui-même.
La lecture me confirme que grâce à ce lodge, une association finance des écoles, un orphelinat, ainsi que des programmes d’aide familiale et sociale dans le voisinnage.
En outre, le travail fourni par le lodge fait vivre de nombreuses familles des villages voisins, jusqu’à 60km, cela ressort aussi de nos échanges avec le personnel ! Nous sommes heureux de notre choix.

Heureusement, la pluie ne dure pas, l’orage s’éloigne.
Nous partons en exploration pour découvrir les environs, en passant par l’Assembly Point où des préparatifs semblent démarrer :


Nos pas nous conduisent ensuite au jardin potager, puis à la magnifique piscine :


Les fauteuils là-haut, c’est pour méditer (ou pour bouder?)

En alternative, il y a la “grotte aux miroirs” :

Avouez qu’il y a pire!

Au retour, à l’heure du thé, nous voyons que les préparatifs de la soirée ont bien avancé :


Serait-ce là un méchoui déstructuré?

Et la marmite, là, c’est la soupe???
Nous y repérons, pêle-mêle : des bouts de branches (aromates?), les abats de l’animal (poumons, coeur… ) ainsi que les intestins, non vidés MAIS noués (ouf!).
Perplexité.

Mais il est 17h : l’heure du départ pour la chasse au lion/ concours de lancer de javelot.
Suivez le guide :


Détail, pour les shoes addicts :

Arrivés sur le site du lancer de javelot, nous découvrons que le lodge héberge de nombreux touristes dont nous n’avions pas soupçonné la présence! Le lodge est complet!!!

On nous raconte la stratégie d’une chasse au lion traditionnelle, telle qu’elle avait lieu dans le passé, lorsqu’un lion menaçait d’attaquer troupeaux et villages : après avoir repéré le lion, le groupe de guerriers s’avance peu à peu vers lui, en restant groupé, en dansant et en chantant. Le lion n’est pas censé attaquer une masse plus grosse que lui, surtout si cette masse crie très fort.
Puis, une fois rapprochés, les guerriers se succèdent pour lancer tour à tour leur javelot jusqu’à la mort du fauve.
Dans la simulation à laquelle nous assistons, le lion est symbolisé par une botte de paille accrochée à un arbre, et l’attaque devient un concours de lancer.
Les touristes seront ensuite initiés à l’art du lancer, et invités à imiter les chasseurs. Heu… mais c’est lourd, un javelot!

Après la victoire, c’est le retour triomphal au village, c’est la fête, célébrée avec force chants et danses, auxquels se joignent les femmes.




J’ai adoré le concours de sauts, visiblement nos guerriers s’amusent comme des petits fous.



Et tandis que le soleil se couche, la danse termine dans un grand cercle chantant auquel sont conviés les touristes.
Je n’ai pas de photo car je suis allée danser - L’une des femmes m’a même prêté son large collier de perles blanches, en m’apprenant comment le faire sauter en cadence en utilisant mes épaules!

Quand nous revenons au centre du lodge, nous prenons place sur les rondins installés autour du grand feu. Les quartiers de mouton sont cuits à point, ils vont être débités à la machette par des “guerriers” qui nous offrent des lamelles de viande à tour de rôle. C’est un régal.

Mais ce n’est qu’une mise en bouche, car après ce moment carnivore, le dîner nous attend dans le restaurant!




(Je dois avouer que nous n’avons pas osé goûter la soupe).

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