Samedi 11 décembre. En route vers le SERENGETI.
Nous quittons tôt notre petit lodge de charme de Rhotia (près de Karatu) pour attaquer une longue route vers le centre du Serengeti.
La veille, nous avions eu un peu de mal à atteindre le lodge (Gilala Hai) car le chemin d’accès, en très forte pente vers la fin, était devenu impraticable après la pluie. Plusieurs tentatives et quelques émotions!!!
Notre itinéraire passe par Karatu (grande bourgade prospère), puis grimpe sur les hauteurs au-dessus du lac Manyara, que nous apercevons au passage, étonnante surface un peu rosée.
Vers 9h, il faut s’arrêter pour payer les droits d’entrée dans la zone de conservation de l’aire du Ngorongoro, pour avoir le droit de continuer. Nous sommes surpris parce que cette piste de terre, c’est aussi la route officielle vers le lac Victoria!
Nous traversons une magnifique forêt, très dense. Elle s’étend jusqu’au lac Manyara et escalade les flancs du Ngorongoro.
En grimpant, la route frôle le bord du cratère, et dix minutes plus tard, nous en profitons pour stopper sur l’aire du point de vue sur la caldeira, à 2300m d’altitude. Wouaouh!
Nous reviendrons dans quelques jours…
Des kilomètres plus loin, nous apercevons dans cette région très montagneuse des villages Masai, de nombreux troupeaux auxquels se mêlent de temps à autre quelques gnous. Les Masai n’aiment pas trop ces animaux sauvages qui viennent brouter l’herbe de leurs bêtes, sur leur territoire, mais les Masai ne chassent pas, ils ne mangent jamais de viande sauvage. Liwawa nous explique que de plus en plus de Masai sont venus s’installer ici depuis le Kenya voisin, se sédentarisant et occupant de plus en plus de terres, et que maintenant ils commencent à être “vraiment trop nombreux” et grignotent peu à peu le territoire des animaux sauvages (et des parcs nationaux?). " Il va falloir faire quelque chose!"
Nous passons un col à 2400m!
Village Masai : un groupe de rondavels entouré d’une clôture défensive de piquets et épineux - On se croirait dans “Rendez-vous en Terre Inconnue”!-
La petite hutte carrée, ce sont des toilettes.
Quand on quitte cette région de montagne, on change de pays! Tout devient plus sec, caillouteux, poussiéreux et aride.
La végétation n’est plus la même.
Mais les acacias et autres épineux parviennent à survivre.
La piste est abominable, entre les ornières, les cailloux, les corrugations (le passage sur la tôle ondulée faisant partie du “massage africain”).
Et là, l’inévitable se produit :
Y’a comme un drôle de bruit, tu l’entends, ce frottement obstiné, du côté gauche?
Oups!
Des souvenirs remontent à la surface (Namibie 2015, Namibie 2016…) : on a crevé!
Ouf. Branle-bas de combat. Faut sortir les bagages, car faut sortir les 2 crics.
Ouf. Cette fois-ci nous ne sommes pas seuls! Et il n’y a pas de lions dans les parages.
D’ailleurs, un autre chauffeur s’arrête pour aider Liwawa.
La technique est bien connue, mais ici la route n’est pas plate. Pas horizontale non plus d’ailleurs, et rendue instable par les cailloux, ce qui va compliquer les choses.
Les bergers Masai viendront à la rescousse… du moins en soutien moral.
Heu… La voiture a basculé…
T’as vu le cric?
T’inquiète, je gère!
Détail :
Merci les amis! Ravis de vous avoir apporté un peu de distraction!
Après cet intermède d’environ une heure, nous repartons, en espérant ne pas crever trop souvent!
Nous passons devant la stèle signalant Olduvai Gorge, célèbre site archéologique où furent trouvés des restes des premiers humains en Tanzanie. Nous ne nous arrêtons pas.
Enfin, 20 minutes avant midi, nous arrivons en vue de la porte “limite du Serengeti” (qui marque la limite du territoire autorisé aux troupeaux Masai).
Ndutu, c’est vers la gauche. le Serengeti NP, c’est en face.
Mais l’entrée du Serengeti se trouve 18 km plus loin…
Avec cette piste toujours aussi abominable, où on avale des tonnes de poussière et où on croise des voitures, des bus et des camions qui roulent à tombeau ouvert…
Plus effrayants que les lions!
Quand l’horizon se dégage, nous faisons connaissance avec les jolies gazelles de Thomson, que nous ne connaissions pas encore. Plus petites que les impalas, et tellement mignonnes!
12h : enfin l’entrée du parc!
Formalités (toujours des papiers et le paiement des droits d’entrée), et picnic à l’ombre.
Salut, agame, premier fauve de ces lieux!