Une petite virée dans l’Ouest Américain (juin 2016)

Forum Parcs nationaux de l'Ouest américain

Vendredi 10 juin - Notre arrivée à Denver

C’est encore reparti !
Notre dernier séjour dans l’ouest américain nous a tellement enchantés et nous avons encore tellement de trésors à y découvrir que nous n’avons pas pu résister longtemps. Après deux semaines hivernales à la fin de l’année dernière, nous sommes en partance pour notre septième séjour dans le grand ouest. En cumulé nous avons déjà passé six mois dans ces contrées que nous adorons, mais plus nous y allons, plus la liste des sites que nous souhaitons découvrir s’allonge (près de 130 avant de démarrer ce voyage !). Sans compter tout ce que nous souhaiterions revoir. Autant dire que nous avons bien l’intention d’y revenir encore et encore !

Comme pour nos derniers séjours, nous n’avons pas de parcours préétabli. Aucun hôtel n’est réservé, il y a juste une voiture qui nous attend à l’aéroport de Denver. Cela nous permettra de nous adapter au mieux aux conditions climatiques (de plus en plus incertaines dans la région depuis ces dernières années) et de nous organiser au gré de nos envies. Même pas peur de ne pas trouver de quoi nous loger puisque nous emportons notre petite tente. Nous n’aurons donc aucune contrainte et aucun impératif. Bref, la liberté totale !

L’idée générale, si le temps s’y prête, c’est de profiter de notre arrivée et de notre départ de Denver pour visiter quelques sites au Colorado, le gros de notre séjour devant se partager entre le Nouveau-Mexique et le sud-est de l’Utah. L’objectif est de visiter principalement des sites que nous ne connaissons pas encore.

C’est la première fois que nous rejoignons les USA par Denver (via Londres). A notre arrivée, vers 17h30, nous ne retrouvons donc pas le sentiment d’être un peu chez nous comme lorsque nous atterrissons à Las Vegas, notre porte d’entrée habituelle. Les formalités s’enchaînent à un bon rythme : contrôle automatisé du passeport, immigration, récupération des bagages et douane. Tout cela en moins d’une heure, c’est plutôt très bien.
Il faut maintenant aller prendre possession de notre voiture
Les formalités administratives étant réglées, direction le parking où il y a une petite dizaine de SUV de notre catégorie. Notre choix s’arrête sur une Jeep Patriot. Cette voiture n’est pas très grande, mais dispose d’une transmission 4x4 et d’une garde au sol correcte. Les pneus sont neufs et un peu moins typés « route » que sur les autres SUV. Cette Jeep n’a pas l’air mal et nous sommes plutôt satisfaits de notre choix. Nous verrons bien son comportement lorsque la première piste sérieuse se présentera.

Nous quittons l’aéroport et nous effectuons un stop dans la banlieue de Denver, pour notre traditionnel arrêt ravitaillement dans un immense supermarché Wallmart ouvert 24h/24. Une glacière, un peu de matériel pour le camping, des réserves d’eau, … Trois heures après avoir touché le sol américain nous sommes fin prêts pour débuter nos vacances.

Samedi 11 juin : Great Sand Dunes NP

Le décalage horaire avec la France (8h) fait son office ce matin. Nous sommes réveillés vers 2h ! Encore plus tôt que d’habitude
Nous savions que nous serions réveillés de bonne heure. Au bout du septième voyage, cela ne nous surprend plus. Nous comptions d’ailleurs sur ce réveil matinal car nous avons pas mal de route à faire ce matin. A 3h35 nous partons, direction le parc national de Great Sand Dunes situé 270 kilomètres plus loin. Après un long cheminement sur l’autoroute, le dernier tronçon de route qui nous y conduit est assez agréable. Nous progressons dans des paysages de plateaux d’altitude et traversons quelques forêts de sapins. Un col nous amène jusqu’à 2 860 mètres d’altitude et au lever du jour la température y est plutôt fraîche (3 degrés !)…

Nous atteignons le parc en tout début de matinée. Les premières visions que nous en avons nous semblent totalement irréelles. A 2 500 mètres d’altitude, coincée entre des montagnes aux sommets encore légèrement enneigés, nous découvrons une immense étendue de dunes de sables dont la plus haute mesure 230 mètres. Mais ce qui ajoute encore plus à cette sensation d’irréalité, c’est qu’au pied de ces dunes on trouve … un torrent ! Des montagnes, des immenses dunes de sable (ce sont les plus grandes d’Amérique du Nord) et un torrent, voilà de quoi former une composition totalement inhabituelle et vraiment magique. Il faut dire que nous avons de la chance car nous sommes ici pile poil au bon moment : en plein sur le pic de débit de la rivière Medano, qui se tarira complètement au cœur de l’été.
Mais qu’est-ce que c’est beau ! Ce paysage qui mélange dunes et eau est vraiment étonnant.








En fin de matinée il y a beaucoup de monde dans le torrent au pied des dunes.


Nous avons mangé à l’ « Oasis », un peu avant l’entrée du parc. Burgers très corrects et tartes très appétissantes, mais rien qu’en les regardant on peut facilement prendre un kilo ! Après cette pause bien méritée, nous repartons pour Great Sand Dunes.

Ce matin nous avons bien profité de la rivière Medano et de la fraîcheur de ses eaux, il est temps maintenant de s’attaquer au morceau le plus dur de notre visite à Great Sand Dunes : l’ascension des dunes. L’objectif est de rejoindre High Dune, la dune qui semble la plus haute depuis la rivière. En réalité, avec ses 215 mètres de hauteur totale, ce n’est que la deuxième dune du parc, mais la plus grande (230 mètres) est perdue au cœur du champ de dunes et est beaucoup plus difficilement accessible.

Dire que cette randonnée est éprouvante est un euphémisme. 215 mètres de dénivelé positif, dans du sable très fin et sans aucune cohésion, le tout sous une chaleur caniculaire, n’a rien d’une sinécure ! Michèle renonce d’ailleurs en cours de route. Heureusement de nombreuses pauses photos permettent de couper la longue ascension et de retrouver un peu de souffle.








Nous ne connaissions pas le parc de Great Sand Dunes. Ce fut pour nous une très belle découverte. Il est certain qu’un niveau d’eau élevé dans la rivière Medano constitue un vrai plus pour visiter ce parc souvent délaissé car éloigné des circuits classiques dans l’ouest américain. Si vous avez l’occasion de passer dans le coin fin mai ou début juin, n’hésitez pas à faire le détour, vous ne le regretterez pas. Mais n’espérez pas y être seuls, surtout le week-end, car c’est la période de plus haute fréquentation de Great Sand Dunes. Toutes les familles des environs s’y donnent rendez-vous.

Plus de texte et photos sur notre blog :
Great Sand Dunes (matin)
Great Sand Dunes (après-midi)

Suite…

Dimanche 12 juin : parc de Tent Rocks

Aujourd’hui nous quittons le Colorado pour nous rendre tout au sud du Nouveau-Mexique. C’est une grosse journée qui est au programme : plus de 750 km de route. Départ à 5h15 pour une première étape d’un peu moins de 300 kilomètres qui doit nous conduire jusqu’au parc de Tent Rocks.
Nous avons failli changer de voiture en cours de route, mais malheureusement, cette superbe machine devant laquelle nous sommes tombés en admiration, n’étais pas à vendre. Dommage !
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
Un peu avant d’arriver à Tent Rocks nous nous offrons une pause fleurs de cactus (des chollas).

(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
La randonnée qui nous conduit au cœur du parc de Tent Rocks (ou Kasha-Katuwe) commence sur un plateau qui permet de nous faire une première idée des paysages dans lesquels nous allons évoluer.
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
A peine commençons-nous notre balade que nous sommes accueillis par l’un des habitants des lieux qui était tranquillement en train de prendre un bain de soleil au beau milieu du sentier.
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
Rapidement nous abordons un petit « slot canyon » ou canyon à fente …
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
… qui débouche sur un canyon plus imposant qui trace son chemin dans de superbes paysages et nous permet d’approcher de plus près les formations rocheuses photogéniques de ce parc. Comme son nom l’indique, le parc de Tent Rocks présente la particularité de posséder des formations rocheuses (tufs) qui ont été sculptées par l’érosion (eau et vent) sous des formes qui évoquent vaguement des tentes. On y rencontre aussi de nombreuses cheminées de fée ou hoodoos.
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
Un peu plus loin, le sentier quitte le canyon pour prendre un peu d’altitude. On passe alors au cœur du massif des Tent Rocks.

(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
L’ascension finale conduit à un joli hoodoo percé …
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
… puis à un superbe point de vue sur le canyon que nous venons de découvrir.
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
Le retour se fait par le même chemin à l’exception d’une variante sur le plateau qui permet de voir d’un peu plus près les paysages que nous avons vus à l’aller.
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
(suite 1) Parc de Tent Rocks - chellmi
Plus de photos sur notre blog :
Parc de Tent Rocks

Suite…

Parc national de White Sands
Dimanche 12 juin

Après la visite de Tent Rocks, il nous faut maintenant nous attaquer à la seconde partie de la route qui nous mènera jusqu’au parc national de White Sands. Les 450 kilomètres de route qu’il nous reste à faire nous conduirons à l’extrémité sud du Nouveau-Mexique, tout près du Texas et du Mexique. Cela faisait longtemps que White Sands nous faisait envie, mais sa situation géographique, très éloignée de tous les endroits que nous avons explorés à ce jour, et les conditions météo que nous avons connues en 2014, nous ont toujours conduits à remettre à une prochaine fois notre visite. Si nous avions continué ainsi, jamais nous n’y serions venus. Cette année, les prévisions météo sont bonnes, la décision est donc prise : nous y allons et tant pis si cela nous oblige à faire beaucoup de kilomètres

Nous arrivons au parc de White Sands à 17h. Petite déception : la première partie du parc, celle où il y a le plus de végétation, est fermée. Elle fait partie d’un corridor de sécurité vis-à-vis de la base militaire toute proche (tirs de missiles). On peut la traverser en voiture, mais tout arrêt est strictement interdit. Dommage !

Lorsque nous arrivons au cœur du parc, nous sommes victimes d’hallucinations. De la neige en plein désert !

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
De la neige ? Impossible ! Bien que la journée soit déjà pas mal avancée, il fait encore 38 degrés. Pas de risque de neige donc ! Nous sommes juste au cœur d’un immense champ de dunes de sable d’une blancheur immaculée. Il s’agit du plus grand désert de gypse au monde.

Par la faute du corridor de sécurité, toutes les petites balades du parc sont interdites, sauf une. C’est donc là que nous nous rendons pour faire nos premiers pas dans ce paysage irréel.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Après cette première prise de contact, nous allons nous promener un peu au hasard à l’intérieur de l’immensité blanche. Dès que l’on quitte les secteurs balisés, le sable devient vite vierge de toutes traces et présence humaine. C’est beaucoup plus agréable !
Plus on avance dans le cœur du champ de dune et moins on rencontre de végétation.
Les quelques plantes disséminées çà et là soulignent à merveille la délicate beauté de cet étonnant désert de sable blanc.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
Lundi 13 juin :
Nous avons passé la nuit à Alamogordo, la ville la plus proche de White Sands, afin d’être dans le parc à la première heure. La première heure c’est 7h, l’heure d’ouverture officielle du parc. Si nous voulons arriver à l’ouverture, c’est pour pouvoir bénéficier d’une relative fraîcheur lorsque nous débuterons la plus grande des randonnées du parc, Alkali Flat trail, une boucle de 8 km dans les immensités du désert blanc de White Sands.

Arriver à 7h à l’entrée du parc, c’est de la rigolade pour nous grâce au décalage horaire. Nous sommes même obligés de traîner un peu à l’hôtel et malgré cela, aujourd’hui, nous aurons l’honneur d’être les premiers visiteurs de White Sands.
Dès que la barrière s’ouvre, nous faisons la quinzaine de kilomètres qui nous sépare du départ de la randonnée de Alkali Flat trail. La traversée du parc est toujours aussi impressionnante et nous ressentons toujours cette curieuse impression d’être perdus dans un paysage recouvert de neige. S’il n’y avait pas la chaleur et quelques cactus de ci de là, nous pourrions réellement nous y croire.

PHOTOS 11 à 13

Attention, pour entreprendre cette randonnée, il ne faut pas rigoler. Nous sommes ici dans le désert, le vrai ! Alkali Flat trail est classée par les Rangers comme étant « streneous » ou éprouvante. C’est l’échelon le plus élevé concernant les difficultés des randonnées que l’on peut rencontrer dans les parcs nationaux. Si la randonnée en elle-même n’a rien de vraiment compliqué, la difficulté vient de la chaleur, de la réverbération avec le sable blanc, des risques accrus de déshydratation et des risques non négligeables de se perdre. Pour les personnes non préparées ou celles qui la prendraient à la légère, cette randonnée peut s’avérer terriblement difficile, voire dramatique. Chaque année il y a des accidents. L’année dernière, un couple de randonneur y a laissé la vie. Donc, si vous voulez découvrir ces merveilles, prudence !

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Lorsque nous prenons le départ de la randonnée il fait 21 degrés. Même si le soleil est au rendez-vous, il y a beaucoup de nuages bas et le fond de l’air est brumeux. Nous n’aurons pas droit à un joli ciel bleu en arrière-plan des dunes de sable blanc. Dommage !

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Soyons clairs, cette randonnée est magique ! Nous sommes seuls (nous ne verrons personne pendant les presque quatre heures qu’elle durera), dans un monde minéral monocolore. C’est un véritable enchantement pour les yeux et les sens. Nous sommes transportés très loin de tout ce que nous connaissons et savourons pleinement ces paysages uniques et extraordinaires.
Les dessins et les courbes tracés par le vent sur le sable blanc sont d’un graphisme impressionnant. De véritables œuvres d’art !

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
Ici la végétation a totalement disparue à quelques très rares exceptions près. Et pourtant la vie subsiste. La preuve !
Est-ce de l’indolence due à la chaleur, l’absence de prédateurs en plein cœur du désert ou la méconnaissance de l’être humain, mais ce lézard n’a pas montré le moindre signe de peur. Nous avons pu nous en approcher à loisir et rester près de lui aussi longtemps que nous avons voulu. Je suis presque sûr que nous aurions pu le toucher.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Plus nous avançons et plus le soleil se fait discret. Dans l’ombre, tous ces paysages majestueux deviennent tout de suite beaucoup moins photogéniques.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

C’est pourquoi, dès qu’un rayon de soleil fait une timide apparition, il faut en profiter.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
Puis le couvert nuageux devient trop épais pour que le soleil puisse le vaincre. La randonnée se poursuit sans la lumière qui met si bien en valeur le superbe sable blanc de White Sands.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Au deux tiers de la randonnée nous observons un petit coin de ciel bleu qui prend de l’importance au fur et à mesure que le temps avance. Si cela continue ainsi et que les vents orientent cette ouverture du bon côté, il n’est pas impossible que nous ayons droit à une bonne dose de soleil. Nous décidons donc de nous arrêter et d’attendre un peu. Notre choix s’avère judicieux, car après trois gros quarts d’heure de pause, le soleil refait son apparition. Et sous le soleil, cela n’a réellement plus rien à voir !

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Si les paysages deviennent magiques sous le soleil, la chaleur, amplifiée par la réverbération sur le sable blanc est torride, et la randonnée change du tout au tout. De facile par temps couvert, elle devient effectivement (très) éprouvante en plein soleil. A la fin de notre balade, à 11h30, il fait 35 degrés, mais la température que nous avons ressentie sur la dernière partie de notre parcours nous a semblé beaucoup plus élevée.
Grâce aux repères orange mis en place par le parc, il est très facile de localiser le parcours de la randonnée.
A condition toutefois que ces repères soient bien en place ! Lors de notre passage, plusieurs d’entre eux étaient à terre et en conséquence, par endroit, trouver la suite du cheminement n’était pas évident. Un gros point négatif pour le parc ! Pas la peine de mettre en place toute une signalétique en début de la randonnée si les repères ne sont pas entretenus … Dans la zone où nous avons eu le plus de mal à nous y retrouver, nous avons remis en place une balise qui était couchée et enterrée sous une bonne dizaine de centimètres de sable.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

La principale règle de sécurité à observer, en dehors de partir
avec une quantité suffisante d’eau, c’est de toujours avoir en vue un de ses repères. Si, pour un raison ou une autre, on ne trouve pas le repère suivant, il faut impérativement faire demi-tour. Tout se ressemble ici et je n’ose pas imaginer ce qui pourrait arriver si on devait se perdre dans ce désert …!

Avant de quitter définitivement le parc de White Sands, nous faisons un dernier petit tour pour profiter à nouveau du sable blanc avec un peu de végétation.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi
(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Lorsque nous quittons le parc, nous remarquons que les drapeaux du visitor center sont en berne pour rendre hommage aux victimes du lâche attentat d’Orlando.

(suite 2) Parc national de White Sands  - chellmi

Nous reprenons la route pour rejoindre le centre du Nouveau-Mexique (Albuquerque). On the road again !

Cela représente beaucoup de kilomètres pour passer à peine deux demi-journées dans un parc, mais nous avions vraiment envie de découvrir le parc national de White Sands. Maintenant, c’est fait ! Et ce parc nous a vraiment plu !

Plus de textes et photos sur notre blog :
White Sands jour 1
White Sands jour 2

A suivre……

Mardi 14 juin :
Parc de El Malpais et Window Rock

Besoin de changements aujourd’hui. Après un début de séjour très « sable », avec les parcs de Great Sand Dunes et de White Sands, nous optons pour de la roche dure. Après n’avoir vu quasiment que du blanc ces dernières 24 heures à White Sands, nous choisissons le noir. Direction le parc de El Malpais qui protège une immense étendue (35 km de longueur pour 25 km de largeur) recouverte par de multiples coulées de lave.

Notre premier contact avec le parc se fait au travers d’une balade sur la plus jeune des coulées de lave de la région (3 000 ans tout de même). Pas très long et bien tracé, le sentier que nous suivons grâce à de nombreux cairns (Lava Falls trail), nous permet de découvrir des paysages volcaniques assez variés.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Un sentier passionnant à suivre qui constitue vraiment une excellente façon de commencer à découvrir ce parc et ses paysages inhabituels. Avec la lumière de ce début de matinée, c’est splendide. Nous avons adoré !

Avant d’attaquer la randonnée qui nous occupera pendant quelques heures, nous avons un passage obligé par la case « visitor center ». Nous devons en effet démontrer nos capacités dans un domaine bien précis à un ranger afin qu’il nous délivre un permis qui nous donnera l’autorisation de nous livrer à une activité inédite pour nous. Bien que nous soyons de parfaits novices (nous avons omis de le dire !), la gentille ranger qui officie aujourd’hui nous remet sans problème le précieux sésame après avoir vérifié nos compétences et après nous avoir récité une liste de recommandations longue comme le bras.

Maintenant que les formalités sont remplies, nous pouvons attaquer notre randonnée dans la zone de Big Tubes, une coulée de lave beaucoup plus ancienne que celle que nous avons arpentée ce matin.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

L’intérêt principal de ce secteur, en dehors de ses paysages volcaniques bien sûr, ce sont des tubes de laves aux dimensions impressionnantes.

Mais un tube de lave, c’est quoi ?

Un tube ou tunnel de lave est formé par une coulée volcanique qui s’est refroidie en surface en formant une croûte solide mais dont le cœur est resté fluide, permettant à la lave de continuer à s’écouler. Lorsque la coulée cesse d’être alimentée par la lave en fusion, elle se vide et laisse une cavité en forme de galerie.

Lorsque le plafond de ces tubes de lave s’effondre, d’immenses chenaux se dessinent dans la coulée.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
Les zones les plus intéressantes sont celles où subsistent côte à côte, une partie effondrée et une partie intacte. On observe alors d’impressionnants ponts au-dessus des chenaux de lave.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
Par endroits, on trouve juste une ouverture qui descend on ne sait où …

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Nous terminons notre randonnée dans le secteur des Big Tubes par le clou du spectacle. Ce pour quoi un permis est obligatoire, une petite séance de « caving », autrement dit, l’exploration d’une grotte : Big Skylight cave. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une grotte, mais d’une section intacte de 250 mètres de long d’un énorme tube de lave. La descente dans le tube de lave est assez acrobatique mais sans véritable problème. Dès l’entrée on est saisi par le spectacle. Le tube de lave possède des dimensions impressionnantes. C’est grandiose !

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Notre avancée dans le tube de lave se fait sans trop de difficultés même si la progression est très lente. Il faut sans cesse contourner ou escalader d’énormes blocs rocheux. Très fun comme expérience. Et la fraicheur, quel bonheur !

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
A l’intérieur on se sent minuscule et on se croirait dans un tunnel de métro taille XXL. Vraiment impressionnant !

Nous comprenons vite d’où vient le nom de cette « grotte ». Elle possède une particularité très intéressante. Une cinquantaine de mètres après l’entrée, son plafond est percé d’une énorme ouverture circulaire qui apporte un éclairage naturel permettant de savourer la découverte du début de ce boyau avec une lumière très correcte. Heureusement, car ce ne sont pas nos petites lampes torches qui nous seront d’une grande utilité ici. Il faut dire que notre équipement est très light et n’a pas grand-chose à voir avec celui qui est recommandé par les rangers (casque, gants, combinaison à manches longues, éclairage spécifique, …).

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
Les parois de Big Skylight cave portent encore les traces des flots de lave qui y ont circulés.
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
Une petite centaine de mètres après avoir passé l’ouverture dans le plafond, la lumière naturelle disparait complètement et nous nous rendons vite compte de l’inefficacité totale de nos lampes. Il est temps de faire demi-tour.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Il y a d’autres tubes de lave qui sont ouverts à l’exploration dans le parc de El Malpais, à condition d’avoir un permis ! Mais contrairement à Big Skylight cave, ils ne possèdent pas de puits de lumière. Inutile donc de nous y rendre.

L’exploration de Big Skylight cave conclut donc notre virée dans le parc de El Malpais, un parc rarement visité par les aficionados de l’ouest américain. Il nous a pourtant vraiment intéressés. On y trouve des paysages inhabituels et des curiosités géologiques qui méritent largement le détour.

Cerise sur le gâteau, lors de notre visite de nombreux cactus étaient en fleur.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi
Pour finir notre journée nous décidons de nous rendre à la limite du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, à Window Rock, la capitale de la nation Navajo. Si nous sommes venus à Window Rock (la ville), c’est pour voir Window Rock (l’arche). C’est une superbe arche, mais lorsque nous arrivons il est un peu tard. Elle est déjà partiellement envahie par l’ombre.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Dans l’agréable petit parc qui a été créé au pied de Window Rock, on trouve un monument qui rend hommage aux légendaires Navajo Code Talkers.

(suite3) Parc de El Malpais et Window Rock - chellmi

Nous passons la nuit dans les environs de Gallup et dinons au Badlands Grill : nourriture excellente, accueil parfait et rapport qualité prix correct. Que demander de plus !

Plus de textes et photos sur notre blog :
Parc de El Malpais et Window Rock

A suivre……

Hoodoos vers Gallup et Pinedale, Window Rock et Venus Needle

Mercredi 15 juin :

Nos quatre premières journées ont été consacrées à la visite de parcs gérés par l’administration des parcs nationaux, une excellente administration. Ces visites étaient passionnantes, mais il est temps maintenant de sortir des sentiers battus et de s’offrir quelques virées dans des zones beaucoup moins connues, parfois même quasiment inconnues.

Notre matinée sera dédiée aux hoodoos, avec deux sites très différents l’un de l’autre. Le premier, situé pas très loin de Gallup, expose une superbe collection de hoodoos blancs à chapeau jaune. On y accède par quelques kilomètres de pistes qui nécessitent un SUV et doivent rapidement devenir infranchissables par temps de pluie. La randonnée qui conduit aux hoodoos est courte mais nécessite l’ascension d’une colline d’une cinquantaine de mètres de hauteur. Quand on arrive au sommet de cette colline on découvre un superbe site de hoodoos, situé au pied d’une falaise blanche.

Quelques dizaines de hoodoos de toutes tailles sont réunis là, sur une zone d’une centaine de mètres de longueur et de quelques dizaines de mètres de largeur. Il y en a de toutes sortes. Certains atteignent une dizaine de mètres, peut-être même un peu plus, d’autres beaucoup plus massifs qui ne manquent pourtant pas de charme.

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
Inutile d’aller au-delà du relief qui ferme le petit secteur où sont groupés les hoodoos, on n’en trouve pas un seul autre et les paysages sont sans grand intérêt.

Ce site n’est que très rarement visité car totalement méconnu (merci à un site allemand d’en avoir révélé sa localisation). Inutile de dire que nous ne croiserons personne. Si on apprécie les hoodoos, il mérite pourtant largement un détour. Notre journée commence bien !

Notre second site à Hoodoos est situé à environ 25 kilomètres de Gallup (à vol d’oiseau), en direction de l’est. Lui non plus n’est pas très connu. Il semble tout de même un peu plus visité que celui de notre première randonnée car on y trouve pas mal d’empreintes de pas. Il est sans doute moins confidentiel car il est visible depuis la piste qui permet d’y accéder (2nd Canyon road). Encore faut-il passer dans le secteur pour le découvrir ! Car il n’y a en effet pas vraiment de raisons d’emprunter cette piste si on ne connait pas l’existence de ces hoodoos. Le long de cette piste on trouve plusieurs sites similaires qui accueillent des hoodoos. Nous décidons d’aller explorer le dernier de ces sites quand on arrive par le côté ouest. C’est le plus grand et celui qui est réputé être le plus intéressant. La marche d’approche est très courte, quelques centaines de mètres seulement, et nous conduit directement au pied de la falaise qui abrite les hoodoos.

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
Nous décidons de longer par le bas la falaise pour nous rendre à l’extrémité est du secteur intéressant (environ 200 mètres de long), puis de tenter d’accéder au cœur des hoodoos afin de traverser le massif sur toute sa longueur en direction de l’ouest. Les pentes sont importantes et certains passages nécessitent même un peu d’ « escalade ». L’accès aux hoodoos n’est pas donc simple mais nous sommes récompensés par une belle vue et quelques spécimens assez intéressants.

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi

Par contre, difficile de suivre notre plan initial (traversée de la zone des hoodoos par l’intérieur) sans prendre quelques risques que nous n’avons pas envie de courir. Nous revenons donc à notre point de départ d’où il est très facile d’atteindre le cœur de la zone intéressante et commençons notre exploration. Ici, c’est le paradis des hoodoos roses. Ils doivent se sentir bien car leur concentration est extrêmement dense dans ce secteur.

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
Se promener au cœur des hoodoos est un peu fatigant (incessantes montées et descentes, voire même un peu d’escalade par endroit) mais permet de bénéficier des meilleurs points de vue et d’approcher de près des hoodoos de belle taille.

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi

Après cette double séquence hoodoos et avant de quitter les environs de Gallup nous retournons à Window Rock. Puisque hier, en seconde d’après-midi, l’arche était partiellement dans l’ombre, il nous semble qu’elle devrait être dans la lumière en ce milieu de journée. Encore perdu ! Elle est encore partiellement dans l’ombre, mais de l’autre côté. Si quelqu’un sait quand il faut venir pour la voir entièrement dans le soleil, nous sommes preneurs …

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi

Sur la route de notre destination suivante, au détour d’un virage, nous sommes surpris par la vision d’une multitude de drapeaux américains. Il s’agit d’un cimetière de vétérans. Impressionnant ! Ici, le mot patrie à encore un sens …

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi
Autre petit arrêt à Venus Needle (l’aiguille de Venus), une majestueuse tour de grès qui s’élève au milieu de nulle part. A votre avis qu’elle est la hauteur de cette aiguille surdimensionnée ?

(suite 4) Hoodoos vers Gallup et Pinedale - chellmi

Plus de textes et photos sur notre blog :
Hoodoos vers Gallup et Pinedale, Window Rock et Venus Needle

à suivre …

Bonjour Michèle et Jean-Michel,

De retour de notre dernier circuit, je découvre votre très intéressant récit de votre voyage dans l’Ouest en Juin.

Nous étions à Great Sand Dunes NP un mois après vous : les 9-10 Juillet.

La rivière Medano avait un niveau beaucoup plus bas. Et, lorsque nous sommes arrivés, en fin d’après-midi, nous nous sommes fait attaquer par un escadron de moustiques !
J’ai compris pourquoi il y avait une étagère pleine de sprays anti-moustiques à la boutique en bas du lodge du parc, et une moustiquaire sur la porte-fenêtre de notre chambre.

Nous avons donc acheté un spray anti-moustiques et avons admiré le paysage jusqu’au coucher du soleil sur la terrasse de notre lodge.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés très tôt afin de faire l’ascension des dunes de sable à la fraîche. Avec notre spray anti-moustiques, nous étions fins prêts. Tout compte fait, sur le sentier que nous avons emprunté et lors de la traversée de la rivière, il y avait bien moins de moustiques que la veille, en fin d’après-midi. Il faisait une vingtaine de degrés, c’était le lever du soleil et, quelle beauté !

Pour nous aussi, ce parc a été une très belle découverte.

Comme vous, nous avons trouvé que la montée dans le sable était difficile. Heureusement que la température n’était pas élevée à l’heure à laquelle nous y étions !

Je pense que nous nous sommes arrêtés au sommet de la 2ème dune, celle qui est à 215 mètres de hauteur. Une fois là-haut, j’ai vu qu’il y avait encore une dune plus loin.

Du fait de l’heure très matinale à laquelle nous avons fait cette ascension, nous étions presque seuls, nous avons rencontré très peu de randonneurs. Et, nous avons eu la surprise de voir des campeurs qui avaient dormi sous leur tente dans un creux là-haut, à quelques mètres de nous. Je me suis dit qu’ils avaient été courageux de monter leur matériel de camping là-haut.

Très jolies photos !

Moi aussi, je conseille ce parc.

A+

Hiacinthe

Bonjour Hiacinthe,

C’est vrai que pour nous cela fait aussi partie de nos belles découvertes.

Oui nous aussi nous avons eu beaucoup de moustiques ici et à Cathédral Valley. Nous avions prévu le spray, indispensable dans ces cas-là.

Nous avions commencé la rando de la montée des dunes tôt le matin mais Jean-Michel a préféré faire demi-tour pour des raisons de lumière pour les photos.
J’étais bien motivée le matin mais l’après-midi j’ai abandonné en cours de route, vraiment trop chaud.

Pour les photos, c’est Jean-Michel, merci. Je vais lui en faire part.
Je ne suis pas une bonne photographe pourtant j’essaye !!!

Bon week-end
Michèle

nous avons visité ce parc fin juin en 2012,il n’y avait presque plus d’eau dans le ruisseau et il commençait à faire chaud!donc arret à mi pente dans l’ascencion!nous logions au best western d’Alamosa en provenance de Mesa verde et nous avons continué vers le sud avec arret à San Antonio(juste à la fontiere avec New mexico!)il y avait une locomotive à vapeur en préparation pour emmener un petit train touristique!et à coté un marchand de souvenirs qui changeait ses drapeaux en prévision du 4 juillet( une semaine apres),il nous a donné celui du colorado(un peu sali!),mais n’a pas voulu donner celui des usa!!

bonjour,dans un mois,nous partons outre Atlantique,nous passons par Chicago et ce jour United airlines m’envoye un mel qui conseille d’arriver tres largement en avance à l’aéroport car Tsa renforce les mesures de sécurité )est ce que nous visiteurs Français avons la possibilté de nous inscrire sur le programme évitant la queue auxcontroles?, merci pour la réponse! dochp

Bonjour,
Pas entendu parler de ça, mais peut-être que cela existe.
Poser une question sur le forum.
Michèle

Mercredi 15 juin :
Ruines et pictogrammes

Notre prochaine visite nous conduit sur une piste que nous suivons sur plus d’une vingtaine de kilomètres. Notre objectif : des ruines confidentielles rarement visitées.

Après être tombé sur des photos de ces ruines il y a quelques années, je n’ai eu qu’une envie, aller y faire un tour. Mais impossible de trouver une indication précise sur internet quant à leur localisation. Assez rapidement j’ai découvert la région où elles se situent, mais rien de beaucoup plus précis qu’une zone d’une centaine de kilomètres de diamètre. Après des heures et des heures de recherches, puis en analysant avec précision les quelques photos trouvées et en essayant de les situer grâce aux clichés aériens de GoogleEarth, je suis parvenu à me faire une idée de l’emplacement supposé de ces ruines. Sur le papier, tout semble coller, y compris les moindres détails des très rares photos qui présentent les ruines dans leur environnement général. Afin de tenter de fiabiliser ma « découverte », je prends contact avec un des rares visiteurs ayant évoqué ces ruines sur internet et lui présente l’avancée de mes recherches. Très gentiment, il me confirme que je ne me suis pas trompé et me demande de ne pas divulguer la position ces ruines afin que les merveilles qui s’y trouvent ne soient pas dégradées par de trop nombreuses visites et surtout par certaines personnes dont la bêtise est sans limite. Malheureusement, même sur ces sites très en dehors des sentiers battus, on rencontre des dégradations. Ici, quelqu’un à trouver bon de rajouter un trait noir hideux autour de ce joli pictogramme jaune. Quelle tristesse !


Des années après avoir ajouté ce site à ma « wish list », nous sommes enfin sur le chemin qui nous y conduit. L’impatience est grande, mais il nous reste un dernier écueil à éviter : nous sommes ici dans une réserve indienne et le dernier tronçon de piste qui donne accès à ces ruines passe juste devant une habitation. L’accueil des touristes par les indiens n’étant pas toujours très cordial, il n’est pas impossible de se voir interdire l’accès et d’être obligé de renoncer tout près du but. Lorsque nous arrivons à hauteur de la maison, personne ! Nous passons donc sans problème et quelques minutes plus tard nous sommes sur place. Plus aucun doute n’est permis, les photos collent parfaitement à la réalité du terrain ! Il ne nous reste plus qu’à gravir quelques dizaines de mètres pour accéder à l’alcôve qui abrite les ruines.


Nous y sommes enfin ! Nous découvrons les ruines, plus ou moins bien conservées, de plusieurs habitations et une kiva.





Même si les ruines sont intéressantes, soyons honnêtes, elles n’ont rien d’exceptionnel. Si nous tenions tant à venir ici, ce n’est pas seulement pour les ruines, mais surtout pour les fantastiques pictogrammes qui sont disséminés tout autour.



Les pictogrammes que l’on trouve ici sont innombrables et ils présentent une particularité très rare ; ils possèdent six couleurs : rouge, blanc, noir, jaune, vert et bleu. On y trouve de nombreuses représentations de personnages plus ou moins étranges, et quelques animaux dont deux superbes chevaux et ce qui ressemble étrangement à un chat.







A la splendeur des pictogrammes s’ajoute l’émotion apportée par les centaines de mains peintes sur la paroi. Une pure merveille !





Des mains rouges (pour représenter les peuples premiers), des mains noires (pour l’Afrique), des mains jaunes (pour l’Asie), des mains blanches (pour le monde Occidental) et même des mains vertes (pour d’éventuels visiteurs venus d’une autre planète). Ne serait-ce pas un site qui mériterait d’être dédié à l’ouverture d’esprit et à la tolérance …

Nous attendions beaucoup de ce site et non seulement nous n’avons pas été déçus, mais nous l’avons trouvé encore plus intéressant que ce que nous pensions. A coup sûr, la découverte de ces ruines et des somptueux pictogrammes qui composent une véritable galerie d’art en plein air, resteront un grand moment de notre voyage.

Plus de photos sur notre blog :
Ruines et pictogrammes

Bonjour Michèle,

Nous sommes partis vers 6 h du matin de Great Sand Dunes Lodge. Nous avons eu également une belle lumière lors de notre ascension. Le soleil éclairait les dunes progressivement.

La température était idéale et le sable n’était pas chaud. J’ai fini par enlever mes chaussures, c’était agréable de marcher pieds nus, surtout pour la descente.

Comme vous, nous avons adoré aussi la randonnée à Kasha-Katuwe Tent Rocks NM. L’étroit passage qui serpente entre les roches, comme dans un slot canyon, avec des nuances de couleurs, et la montée avec le panorama que l’on admirer de là-haut, c’était super. Je recommande.

Bonne après-midi !

Hiacinthe

Bonjour,

Au départ de France, je vous conseille d’arriver à l’aéroport 3 h avant le décollage.

Pour le passage au Service de l’Immigration à l’arrivée sur le sol américain, vous pouvez utiliser les bornes APC si elles ont été mises à l’aéroport où vous atterrissez.

Par ailleurs, regardez les conditions d’utilisation de ces bornes au chapitre “Who is eligible to use APC ?” Notamment, il faut que vous soyez venus aux USA au moins une fois depuis 2008.

Regardez là :

Bonne fin d’après-midi !

Hiacinthe

Hello Michèle,

Je pensais inclure El Malpais dans notre circuit, mais nous n’avions pas assez de temps.

Merci beaucoup pour ce récit. Cela donne envie pour un prochain circuit.

Je n’avais vu ce genre de paysage nulle part ailleurs et ça a l’air très intéressant.

Il n’y avait personne et, en plus, il faisait frais.

Elles sont très belles les fleurs de cactus.

Et, merci de nous faire découvrir l’arche de Window Rock

A+

Hiacinthe

Bonjour Hiacinthe,

Oui je conseille la randonnée de Big Tubes trail (pas difficile).

J’ai bien apprécié l"expérience de la descente dans le tube de lave que j’ai trouvé plus impressionnante à la descente qu’à la montée.(j’aimerai bien aller en voir un plus récent à Hawai !!).
Nous sommes des passionnés des volcans entre autres.

Michèle

Tout autant que la belle arche de Window Rock , c’est le petit parc à ses pieds qui rend hommage au Navajo Code Talkers dont les forces de l’Axe n’ont jamais réussi à casser le code de communication durant la dernière guerre mondiale .
J’en parle là sur mon blog
Fred

Bonjour Michèle, et merci pour ce superbe carnet. Voilà qui donne envie!
Et oui, de retour de notre 6e vacances en Grèce et crete, mon mari me dit:l’été prochain, on retournerait bien dans l ouest .super!
Mais bon, comment être encore aussi ébloui lors d un 4e circuit? Trouver des endroits aussi fantastiques que yellowstone,bryce…?
votre début d itinéraire a l air fantastique, pensez vous qu il soit envisageable et raisonnable en juillet? Surtout pour white sand .mais peut être faire une mini rando sans être trop frustré
j apprécie beaucoup vos bons conseils, notamment pour le Costa Rica en janvier, merci
Avez-vous d autres endroits fabuleux à conseiller? (nous sommes déjà allés à LA LV,yellowstone, bryce, zion,moab,grand canyon nord et sud,page MV,santa fe,phoenix,death valley,josuah,)
Merci d’avance à tous pour les bonnes idées
christine

Bonsoir
Je sais que Michèle ne m’en voudra pas de répondre , elle le fera cerainement aussi .
Etre ébloui après un 4eme voyage? Mais encore plus car vous pouvez allez dans des endroits plus intimistes .
Comme ce que nous avons fait lors d’un 4eme voyage justement et que je vous laisse découvrir sur mon blog
Quand à White sand Dunes que je considère comme un parc majeur , bien entendu qu’il est faisable en juillet en prenant les précautions d’usage et notamment d’emporter beaucoup d’eau .
Nous l’avons fait en 2012 et j’en parle aussi sur mon blog là:
“Les routes du sud”
Ou encore en images là: “White Sands Dunes”
Fred
J’espère bien être ébloui une 5eme fois en 2018 .

Mille fois merci Rafa, votre expérience est plus qu utile, vos photos sont magnifiques, on comprend vite que white sand a été un coup de coeur.
Je suis convaincue par white sand,reste à l’intégrer, cela nous permet de refaire le nouveau Mexique qui nous avait tant plu il y a 20ans (du temps où on réservait les hôtels par fax et où on n avait qu un guide papier!),approfondir la région de taos et de sedona me tente beaucoup, reste à combiner tout cela.
Encore merci

christine

Bonjour Christine,

Nous avons beaucoup aimé le Nouveau-Mexique. Comme vous y serez en été, et si cela vous intéresse, vous pourriez, comme nous, essayer d’être à Taos au moment du pow-wow annuel.

Il se déroule pendant 3 jours, tous les ans, à peu près à la même date : le 2ème week-end du mois de Juillet. Cela se passe dans un champ près de Taos. Les stands des artisans se mettent en place le vendredi après-midi et les danses commencent dans la soirée. Les costumes étaient très beaux. Nous avons passé une excellente soirée.

Voici le lien de celui auquel nous avons assisté et qui a eu lieu du 8 au 10 Juillet cet été :
http://taospueblopowwow.com/

Comme parc naturel pas loin de Santa Fe, je vous conseille Kasha-Katuwe Tent Rocks dont Michèle vous a parlé. J’ai moins aimé Bandelier NM, mais il vaut le coup quand même.

Si vous avez le temps d’aller à Great Sand Dunes NP, il faisait partie de nos coups de coeur. Dormir au Great Sand Dunes Lodge et y aller au lever du soleil nous a permis de faire l’ascension des dunes sans souffrir de la chaleur, nous étions seuls, et nous avons eu une belle lumière.

A Sedona, la randonnée qui nous a menés sur le pont naturel “Devil’s Bridge” a été notre préférée. Et, pour le coucher du soleil, allez à Crescent Moon.

Selon où passe votre itinéraire et selon le nombre de jours dont vous disposez, vous pourriez ajouter les merveilles du secteur de Page avec, notamment, Coyote Buttes South. Si vous faites aussi étape à Tuba City, par exemple, vous pouvez aller admirer Coal Mine Canyon au coucher du soleil au sud de Tuba City.

Cordialement.

Hiacinthe (je m’appelle Christine également)

Bonjour Christine,
Ravie d’avoir à nouveau de tes nouvelles.
Un de mes rêves était de voir White Sand et je n’ai pas été déçue. Toutefois tu peux en profiter le matin à l’ouverture et le soir, quand à faire la rando de Alkali Flat Trail en juillet ??? nous avons quand même eu très chaud quand le soleil s’est mis à « taper ». Sinon tu peux aller te balader dans les dunes sans faire cette rando.
Nous n’avons pas fini le carnet de voyage et notre blog (nous avançons lentement mais ça va venir !), il y aura peut-être d’autres idées qui vont t’intéresser.
As-tu regardé notre blog de trois mois dans l’ouest américain en 2014 et l’hiver dernier ?
blog été 2014
blog hiver 2015
Il y a encore des tas d’endroits autres que ceux que tu as cités qui sont merveilleux. Tu as de quoi faire. (environs de Moab, Valley of Fire superbe, Goblin Valley, etc………)
Effectivement sur le blog de Rafa (et voir aussi celui de Boncampeur) tu peux trouver des idées intéressantes.
Une fois que tu seras à peu près décidée sur ton itinéraire tu le publies sur un post et nous te donnerons nos avis et conseils. Si tu as des hésitations sur le choix pose-nous des questions.
A bientôt
Amitiés
Michèle

Un grand merci pour cesnouvelles idées, christine, "
A cette allure mon circuit va être bouclé en une semaine! je suis toujours émue par la gentillesse des fanas de la destination!
Je retiens le pow wow,ce serait bien d’y être, et les autres coins ,il n’y a que bandelier que nous avons vu,endroit conseillé par mon voisin dansl avion vol intérieur vers albuquerque,un habitant du coin!
Cordialement
christine

Merci beaucoup Michèle, pour vos conseils et votre gentillesse, je suis rassurée pour white sand, on verra sur place pour la grande rando, il faut rester raisonnable!
Nous avons un peu plus randonné cet été dans le sud de la crete,pas évident non plus avec la chaleur, nous avons eu jusque 39degres!
votre blog et les photos sont magnifiques, c’est une mine d’informations, je ne manquerai pas de tout consulter, ainsi que ceux des autres specialistes,rafa…
a bientôt
christine

Bonjour Eric,

Merci beaucoup et ravie de t"avoir fait voyager un petit moment.

Oui il y a toujours l’enregistrement à White Sands et depuis le drame de 2015 il y a des panneaux supplémentaires de consignes.

Nous avons encore des belles surprises pour vous tous mais JM en ce moment n’a pas eu le temps de reprendre le tri de ses photos mais ça va venir…

Nous sommes des passionnés des ruines indiennes et il est vrai que nous ne pouvons pas divulger l’emplacement de certaines ruines car ce pourrait être dramatique pour la conservation de celles-ci.

Amitiés
A bientôt
Michèle

Jeudi 16 juin :
Hope arch et Snake House ruins

Ce matin le réveil est programmé de très bonne heure. Lorsque nous quittons notre hôtel il n’est que 5h. Il fait encore nuit noire et nous avons un peu de mal à trouver le départ de la piste qui doit nous conduire jusqu’à Hope arch (l’arche de l’espoir) où nous avons décidé d’aller assister au lever du soleil. Après une douzaine de kilomètres nous arrivons à l’endroit où nous avions prévu de nous garer et nous constatons qu’une petite piste continue en direction de l’arche. Même si elle est très étroite et plutôt sableuse, notre 4x4 passe sans problème et nous conduit à seulement quelques centaines de mètres de l’arche. Nous avons gagné pas mal de temps et lorsque nous sommes installés au pied de l’arche, nous avons encore une bonne demi-heure à attendre. Si nous avions su, nous aurions pu dormir un peu plus longtemps …
Le premier rayon de soleil atteint Hope arch.

Petit à petit le soleil gagne du terrain. Chaque minute apporte un nouvel éclairage sur cette superbe arche. Un moment magique qui dure une bonne vingtaine de minutes.



Encore quelques secondes et l’ouverture de l’arche sera entièrement dans le soleil.

Hope arch et Snake House ruins - chellmi

Cette fois c’est fait ! L’ombre a définitivement perdu son combat. Mais seulement jusqu’à ce soir …


Je suis sûr que vous certains d’entre vous se demandent quelles sont les dimensions de cette arche. A votre avis ? Comme il est possible de monter au niveau de l’ouverture de l’arche, c’est une bonne occasion de donner une échelle sur les photos.

Alors, combien ? Allez, je vous le dis, l’ouverture de Hope arch fait 20 mètres de largeur pour 21 mètres de hauteur. Un beau morceau !

La montée jusqu’à l’ouverture de l’arche est aussi l’occasion de faire une photo originale avec l’ombre de l’arche sur le massif rocheux situé sur le côté ouest.

Maintenant qu’elle est entièrement dans la lumière et bien mise en valeur par la douceur du soleil levant, Hope arch est superbe.


Cela fait déjà une heure et demie que les premiers rayons de soleil ont atteint Hope arch et nous n’arrivons toujours pas à nous détacher de ce spectacle hypnotique.

Sa forme de cœur, son élégance et sa délicatesse font de Hope arch une des plus belles arches que nous ayons vue dans l’ouest américain. Et pourtant des arches, nous en avons vu quelques-unes !

Notre deuxième visite de la journée a pour nous un petit goût de revanche. Il y a deux ans nous n’avions pas pu accéder à des ruines situées dans les environs de Bluff, la faute à un tronçon de piste particulièrement sableux. Étant de nature un peu têtus, nous décidons de retenter notre chance aujourd’hui. Suite à notre séjour de l’hiver dernier, notre expérience des pistes sableuses ayant largement progressé (http://mjm-nosvoyages.blogspot.fr/2015/12/retour-de-white-pocket.html), peut-être réussirons nous à passer cette fois-ci. C’est parti et après un peu moins d’un mile, nous arrivons au passage redouté. Le sable est toujours présent et la situation ne s’est pas améliorée. Après avoir fait le point, nous décidons de tenter notre chance en appliquant la fameuse technique du « je prends de l’élan et je passe à fond quoi qu’il arrive ». La voiture se comporte très bien et nous passons l’obstacle avec une facilité déconcertante.

Cette fois la piste de la Snake House ruins s’ouvre à nous pour de bon. Mais nous déchantons vite. Après quelques miles nous arrivons au pied d’une colline, où, sur quelques dizaines de mètres la piste devient très difficile et présente des passages rocheux qui nous inquiètent très fortement. Il serait plus prudent de faire demi-tour, mais renoncer pour la deuxième fois serait trop frustrant. Après analyse du terrain, nous nous convainquons qu’il y a peut-être moyen de se frayer un passage et de passer sans dégâts. Tout doucement, nous parvenons à franchir l’obstacle, un des plus compliqués que nous ayons eu l’occasion de rencontrer.

La photo a été faite lors du retour (à la descente) car à l’aller le stress d’abîmer la voiture a pris le pas sur l’envie de faire des photos (pour rappel, nous ne sommes pas assurés pour la conduite sur piste).

En dehors de ce secteur rocheux, il y a quelques autres passages délicats à négocier (passages acrobatiques, dénivelés vertigineux, poches de sables, traversées de cours d’eau à sec, …), mais rien de très difficile.

Après une bonne demi-heure de conduite éprouvante pour les nerfs, nous arrivons enfin aux ruines de la Snake House. Celles-là, nous les avons bien méritées ! Nous commençons notre visite en explorant quelques petits greniers situés sur le côté gauche des ruines principales.

C’est maintenant le tour des ruines principales de la Snake House.


Hope arch et Snake House ruins - chellmi

On vous emmène à l’intérieur ?

Les ruines sont plutôt bien préservées, même si elles ne sont pas exceptionnelles et comprennent encore quelques constructions à deux étages.

Hope arch et Snake House ruins - chellmi


Un petit tour à l’intérieur des habitations à deux étages.



Les Snake House ruins doivent leur nom (la maison du serpent) à un pétroglyphe situé juste au-dessus des constructions.

En cherchant bien, on trouve même un second pétroglyphe mettant en scène un serpent.

Hope arch et Snake House ruins - chellmi

Et devinez ce qui nous passe sous le nez au moment où nous quittons les ruines ? Un serpent, très fin, d’environ deux mètres de longueur. Pour nous, les Snake House ruins méritent vraiment leur nom.

Nous poursuivons un peu plus sur la piste pour aller jusqu’au Butler wash panel, un immense ensemble de pétroglyphes. La piste est beaucoup plus facile mais elle s’enfonce dans une espèce de forêt vierge. Nous nous rendrons compte un peu plus tard que notre voiture n’a pas du tout apprécié ce tronçon de piste et qu’elle a récolté de très nombreuses rayures plus ou moins profondes !

Hope arch et Snake House ruins - chellmi

Les pétroglyphes du Butler wash panel s’étendent sur une centaine de mètres. La roche de la falaise où ils sont gravés est recouverte d’une patine noire qui brille au soleil. Il est donc très difficile de bien percevoir les pétroglyphes, même si on se rend compte qu’il s’agit d’un très bel ensemble. Question photos, c’est encore pire !

Au Butler wash panel nous dominons la San Juan river et la vue est plutôt sympa.

Hope arch et Snake House ruins - chellmi

Maintenant que nous sommes arrivés au bout de la piste, il est temps de faire demi-tour et de rejoindre le bitume. Nous n’avons que dix kilomètres à parcourir, mais il nous faudra tout de même une grosse demi-heure. Sur la route qui nous conduit à Farmington nous faisons un petit arrêt à Shiprock, une montagne sacrée pour les indiens Navajos. La lumière est horrible (très dure) et un voile de brume de chaleur enveloppe la région. Nous ne faisons même pas une photo !

Ce soir nous dînons au Tequilas restaurant. Très bonne cuisine mexicaine.

D’autres textes et photos sur notre blog
Hope arch et Snake House ruins

A suivre…

Bonsoir Eric,

Merci pour ton message.

Pour ce qui est des rayures, nous étions quand même un peu inquiets mais nous avons trouvé un produit à 3 dollars qui s’appelle Scratch Out et qui est une merveille (dans une boutique de produits d’entretien de voitures à Moab). Je le recommande aux routards. Les rayures profondes se voyaient encore un peu mais il fallait vraiment regarder de près.

Pour la conduite en 4x4 dans nos nouvelles aventures, l’avenir nous le dira !!

Bonne soirée

Michèle

Vendredi 17 juin : Burnham badlands et Crow canyon

Il y a deux ans nous avons découverts les badlands (littéralement mauvaises terres) situés au sud de Farmington. Nous avions tellement apprécié nos visites à Bisti, King of Wings et Ah Shi Sle Pah (Bisti1 - Bisti2 - KOW+ASSP1 - ASSP2), que nous n’avions qu’une envie, revenir dans ce secteur pour y découvrir d’autres badlands (ils sont très nombreux dans cette région particulièrement aride).

Ce matin nous prenons la direction des Burnham badlands, situés à trois gros quarts d’heure de Farmington. Ces badlands ne figurent pas parmi les plus renommés de la région. Bien au contraire, ils n’attirent que très peu de visiteurs. Peut-être à tort car les très rares photos que nous avons trouvées sur internet semblent prometteuses. Quel est l’intérêt réel de ce site ? Nous n’allons pas tarder à le savoir …

Après avoir progressé sur une bonne piste très roulante, nous nous garons juste à côté d’un puits de pétrole désaffecté. D’ici, comme depuis la piste, les badlands restent totalement hors de portée de notre vue. Mais il suffit de faire quelques dizaines de mètres pour les apercevoir.
Burnham badlands et Crow canyon - chellmi
Burnham badlands et Crow canyon - chellmi
Nous n’allons pas faire durer le suspense longtemps et vous délivrer tout de suite notre sentiment vis-à-vis de ces badlands. Nous adorons ! Pourquoi ? Parce que les paysages y sont superbes et que la randonnée est très diversifiée. On y rencontre plusieurs types de paysages très différents, chacun ayant son propre attrait. Tout d’abord ce sont badlands tout ce qu’il y a de plus classique, à savoir des monticules colorés aux formes douces.


Burnham badlands et Crow canyon - chellmi

Mais par endroits, on sort du classique. Quelles couleurs ! Le mélange jaune, gris et noir que l’on rencontre ici est superbe !



Burnham badlands et Crow canyon - chellmi

Après en avoir pris plein les yeux, nous quittons la partie haute des badlands pour commencer la descente qui doit nous conduire jusqu’en bas où sont situés les hoodoos.

Cette descente n’est pas aussi simple que ce que l’on pourrait croire depuis le haut. Bien évidemment il n’y a aucun sentier (tant mieux !) et pas suffisamment de traces (encore tant mieux !) pour pouvoir déceler un itinéraire. Il faut donc tracer son chemin et descendre de palier en palier. A plusieurs reprises nous faisons demi-tour car nous arrivons sur des zones trop abruptes. La solution la plus simple, c’est de suivre les mini-canyons créés par les violents orages qui modèlent ces fantastiques paysages. Mais là encore, ce n’est pas si simple que cela. Souvent le fond de ces mini-canyons très étroits est sapé par des sortes de puits de plusieurs mètres de profondeur. Par endroits, l’ouverture du puit est minuscule alors que le trou en-dessous s’étend sur une surface beaucoup plus grande. Seule une fine couche de terrain nous sépare du gouffre ! Il est clair qu’il ne faudrait surtout pas marcher sur cette « croûte » qui ne fait que quelques centimètres d’épaisseur dans certaines zones. Si vous venez dans le coin, il faut vraiment se méfier de ces pièges qui restent invisibles si on n’y prête pas suffisamment d’attention.

Maintenant que nous nous approchons du bas, nous rencontrons nos premiers hoodoos …



… puis très rapidement les « vallées » que nous partons explorer et qui abritent de nombreux hoodoos de belles tailles et de toutes formes.





Au cours de notre balade, nous tombons assez souvent sur du bois pétrifié de taille plus ou moins importante.

Même si ces paysages paraissent totalement stériles, on y rencontre tout de même des êtres vivants.

Ce lézard est sans doute un cousin de celui que nous avons rencontré à White Sands car lui aussi s’est laissé approcher de très très près. Mais il a intérêt de faire attention, car non loin de là, un ennemi redoutable surveille les parages, bien installé tout en haut de son hoodoo. Si Bisti badlands possède un hoodoo rendu célèbre par sa coiffe, un nid d’aigle abandonné depuis des années, les Burnham badlands, eux, ont la totale : le hoodoo, le nid et l’aigle !

Au-delà de la zone qui abrite les plus grands hoodoos nous découvrons une multitude de petits hoodoos gris du même type que ceux que l’on trouve à Bisti. Ces hoodoos présentent des formes très diverses et plutôt étonnantes.



Avant de prendre le chemin du retour, nous partons explorer une zone un peu plus éloignée qui, de loin, semble posséder un potentiel photographique intéressant.


Il est maintenant temps de remonter. Lorsque nous terminons notre randonnée il est environ 11h. Nous avons passé plus de temps que prévu dans les Burnham badlands car ce secteur nous a tout particulièrement plu. Si vous êtes amateur de ce type de paysages, n’hésitez pas, vous ne serez pas déçus.

En cette fin de matinée le soleil est devenu trop violent pour que nous puissions poursuivre notre virée dans les badlands dans de bonnes conditions. En attendant que la lumière s’améliore nous décidons de nous rendre au Crow canyon pour y découvrir des pétroglyphes relativement peu visités. C’est parti pour 140 kilomètres et un peu moins de deux heures de route et de piste.

Le Crow canyon abrite trois zones de pétroglyphes, auxquelles on accède par des petites marches de 1, 0.5 et 3 kilomètres aller-retour. Au total on y trouve des centaines de pétroglyphes, certains très endommagés (les plus vieux) et d’autres dans un état de conservation exceptionnel (les plus récents, vieux tout de même de 250 à 500 ans).

La première zone (Main panel) compte le plus grand nombre de pétroglyphes. On y trouve de nombreux personnages …

… ainsi que le panneau le plus impressionnant de tout le canyon. Il est tout simplement sublime ! Parmi les représentations les plus intéressantes, on trouve des dieux, des plants de maïs et des cavaliers (sans doute des espagnols). Une pure merveille devant laquelle nous resterons en contemplation un long moment.

Burnham badlands et Crow canyon - chellmi


A seulement 500 mètres à vol d’oiseau, la deuxième zone (Big Warrior panel) est connue pour son guerrier grandeur nature, malheureusement pas très visible lors de notre passage car en plein soleil.

On y trouve aussi quelques autres pétroglyphes intéressants dont un guerrier en arme et un couple charmant. Là encore le soleil ne nous permet pas d’en profiter pleinement. Dommage !

Plus loin dans le canyon nous partons à la découverte de la troisième et dernière zone de pétroglyphes. La randonnée qui y conduit n’est pas très longue (un kilomètre et demi), mais le soleil et la chaleur de ce milieu de journée la rendent assez pénible. Heureusement que le cadre est agréable.

Ce secteur présente une scène de chasse avec des cerfs et des bisons …

… mais il est surtout connu pour l’étonnant symbole qui lui a donné son nom (44 panel). Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’apporter la moindre explication pour comprendre d’où vient ce nom.

Burnham badlands et Crow canyon - chellmi

Nous avons déjà vu de nombreux pétroglyphes au fil de nos différents voyages, mais ceux de Crow canyon méritent vraiment de figurer dans le haut de notre classement. Ce qui ne devait être qu’une visite d’intérêt secondaire nous permettant de patienter jusqu’au retour de conditions de luminosité convenables, s’est transformé en une très belle découverte !

D’autres photos sur notre blog
Burnham badlands et Crow canyon

A suivre…

Bonjour Michele
Comme d’hab vous nous faites découvrir des coins incroyables pourtant les Bisti et KOW c’est déjà quelque chose.
J’ai fait aussi ASSP mais la partie la moins interessante .
Burnham Badlands me fait penser à un mélange de Blue Mesa à Petrified Forest NP et aussi les Badlands du Dakota du sud avec bentonite jaune et mauve .
Peut être des coordonnées GPS du trailhead et une trace gpx en MP?
Amitiés
Fred

Bonjour Fred,
Oui nous t’envoyons les coordonnées GPS (nous n’avons pas de trace gpx).
Nous avons aimé ces badlands, ce fut une bonne surprise.
Amitiés
Michèle

Oh lalalallalalalalla que d’endroits méconnus et superbes ! Je découvre même Scratch out , merci pour le tuyau.
Je suis aussi intéressé par les points GPS, il va fallor s’organiser un apéro GPS si ça continue :slight_smile:

Bonjour Eric,

Merci.
Il y a encore d’autres surprises à venir !!!

Amitiés
Michèle

Hello Jean-Philippe,

Tu vas être obligé de rallonger tes prochaines vacances dans l’ouest !!
Je t’envoie les coordonnés GPS en MP.

A bientôt
Michèle

Vendredi 17 juin :
Valley of Dreams (1ère partie)

Même si l’heure est passée depuis déjà un bon moment, avant de quitter le Crow canyon nous nous mettons à la recherche d’un emplacement à l’ombre pour notre pause pique-nique quotidienne. Ce n’est pas facile de trouver de l’ombre dans ce désert, mais en cherchant bien et en empruntant une petite piste, nous trouvons juste de quoi garer la voiture sous deux ou trois arbres qui arrivent à subsister en bordure d’un wash. A peine sortons-nous de la voiture que nous sommes assaillis par une horde de petites mouches « piqueuses ». L’arrêt se limitera donc au strict minimum. Cela tombe bien car il est temps que nous nous dirigions vers notre second secteur de badlands de la journée. Nous avons en effet pas mal de route à faire : 135 kilomètres, dont près de la moitié sur des pistes dont nous ne connaissons qu’un tout petit tronçon.

Nous atteignons sans encombre notre destination : Valley of Dreams (la Vallée des Rêves). Si avec un nom comme celui-là nous n’avons pas droit à du grand spectacle … Mais ce n’est pas vers le site principal que nous nous dirigeons (nous nous le mettons de côté pour demain matin), mais vers un petit secteur secondaire situé à quelques kilomètres de la vallée principale. La « vraie » Valley of Dreams ne reçoit que très peu de visiteurs, alors ici, quasiment personne n’y vient jamais. Nous pouvons donc installer notre campement juste au pied du site que nous voulons découvrir en cette fin d’après-midi.

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Il y a pire comme emplacement pour du camping sauvage !

Il est 18h30 et il nous reste deux heures avant le coucher du soleil pour explorer en détail les environs de notre campement. Les premiers aperçus sont prometteurs. Le secteur intéressant n’est pas très grand, mais nous n’avons jamais vu autant de hoodoos en un même lieu. Il y en a des milliers !

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

C’est parti pour une visite approfondie de ce nid à hoodoos d’une centaine de mètres de longueur. La plupart sont plutôt petits …

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

… mais on y trouve également quelques spécimens de plus grande taille (jusqu’à quatre ou cinq mètres de hauteur).

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

Mais quel que soit leur taille, ces hoodoos en nombre impressionnant, dégagent un étrange sentiment féerique.
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

Avec le soleil qui baisse, les ombres s’allongent et donnent encore plus de caractère à ce paysage surnaturel.

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

C’est aussi l’occasion de faire quelques autoportraits.

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

Quel bonheur de découvrir ces splendeurs, seuls, avec pour seule compagnie l’astre lunaire.

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

La douce lumière des dernières minutes avant le coucher du soleil est l’occasion d’une dernière série de photos. La plus belle !

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

Comme vous l’avez sans doute remarqué, nous parlons souvent de la qualité de la lumière et nous essayons de privilégier les débuts et les fins de journée pour nos visites les plus intéressantes. Voici une petite illustration de l’importance de la lumière, avec ces trois photos du même sujet prises à 19h, 20h10 et 20h20 (juste avant le coucher du soleil). Les différences sont impressionnantes !

Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi
Valley of Dreams (1ère partie) - chellmi

Une fois encore nous avons la confirmation que ce n’est pas parce qu’une zone n’est que très peu visitée qu’elle ne réserve pas de belles surprises, bien au contraire.

Dès que le soleil disparait derrière l’horizon, nous regagnons notre campement pour un petit apéro bien mérité et un repas au clair de lune. Même si le confort est spartiate, ces nuits passées à la belle étoile font partie de nos plus beaux souvenirs.
Une fois encore, nous aurons passé notre journée (trois sites visités) sans voir âme qui vive …
D’autres photos sur notre blog
Valley of Dreams (1ère partie)

A suivre…

Bonsoir Michèle,

j’avoue que lorsque j’avais entrevue sur un “autre support” tes échanges concernant Burnham badlands, je n’avais guère poussé très loin ma lecture. Disposant maintenant de tout mon temps, je viens de passer en revue et ces badlands et la Valley of Dreams et je dois reconnaître que ça m’a mis sur les fesses: c’est tout simplement magique comme paysage, d’autant plus que le caractère sauvage donne un attrait supplémentaire.
J’ignore si nous irons un jour de ce côté, mais en tout cas, bravo de nous faire profiter de tes images superbes

Bonsoir Gérard,

Merci beaucoup.
Je dois dire que j’ai adoré ces coins là .
La fin d’après-midi où nous avons d’accord planté notre tente et ensuite était voir juste à proximité les hoodoos, j’étais en extase devant ces milliers de hoodoos et là je peux dire la citation bien connue « La vie, ce n’est pas seulement respirer, c’est avoir le souffle coupé ! »
Pourtant depuis maintenant 21 ans que nous parcourons de temps en temps avec Jean-Michel une toute partie de l’ouest américain, je ne me lasse pas de ces paysages tous aussi sublimes les uns que les autres.

Bonne soirée
Michèle

Bon je rectifie par JP ne va pas être content
“et ensuite été voir”,
il ne faut pas écrire trop rapidement car ce n’est pas bien de faire des fautes…
Michèle

Etant aussi fan d’érosion et donc de hoodoos, j’apprécie à sa juste mesure toutes ces photos prises en plus au bon moment.
Bravo !

Merci Jean-Philippe.
Oui la lumière a beaucoup d’importance pour un photographe même amateur comme
Jean-Michel.
Bonne journée.

Samedi 18 juin :
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands

La nuit sous la tente au cœur des badlands a été bonne même s’il a fait un peu frais. La température est tout de même descendue jusqu’à 7 degrés. Nos premiers voisins, à un gros paquet de kilomètres, ne nous ont pas dérangés. Les seuls bruits que nous avons entendus ont été les sifflements des rapaces nocturnes en chasse et quelques hurlements de coyotes annonçant l’arrivée des premières lueurs du petit matin.

Réveil avant le lever du jour afin de commencer notre randonnée dans le site principal de Valley of Dreams à la fraîche. Au programme de ce tout début de matinée : repli rapide du campement, petit déjeuner light et quelques kilomètres de piste. Nous sommes au départ de la rando vers 5h30. A mi-chemin nous traversons une petite zone de badlands que nous zappons. Nous préférons nous consacrer au site principal et prévoyons un petit arrêt au retour si nous n’avons pas notre dose de badlands.

La marche d’approche est facile : deux kilomètres quasiment sans dénivelé. Seuls quelques passages sableux et des traversées de zones envahies par des herbes broussailleuses nous retardent un peu. Nous atteignons donc Valley of Dreams assez rapidement.

Afin de profiter de la luminosité correcte de ce début de matinée, nous nous dirigeons directement vers l’arrière du site pour le clou du spectacle : Alien City (la cité des aliens), l’endroit où l’on rencontre les hoodoos les plus impressionnants. C’est clair, nous ne sommes plus sur Terre. Nous avons changé de planète !

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Etonnant contraste que ce hoodoo en devenir …

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

… et celui-ci, proche de l’effondrement !

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Mais le maître incontesté des lieux, c’est le « célèbre », pour les très rares visiteurs qui viennent dans le coin, Alien Throne (le trône de l’alien).

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Après avoir exploré les moindres recoins de la Cité des Aliens et avoir attendu que certains hoodoos soient enfin dans la lumière (c’est le cas notamment de Giant Mushroom, le champignon géant) …

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

… nous partons découvrir les autres secteurs de cette formidable Vallée des Rêves où nous tombons sur quelques beaux spécimens de bois pétrifiés.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Après une zone tout de gris vêtue …

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

… nous traversons un secteur chahuté pour rejoindre l’extrémité sud-ouest du site où l’on trouve de nombreux hoodoos blancs à chapeaux jaune orangé. Des grands …

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

… et des petits.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Il nous reste une dernière zone à visiter avant de quitter les lieux, celle que nous avons traversée rapidement lors de notre arrivée pour rejoindre Alien City. C’est le secteur le plus compliqué à explorer car il entrecoupé par de nombreuses et profondes ravines qu’il faut sans cesse contourner.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Nous avons passé plus de trois heures à explorer Valley of Dreams en long, en large et en travers. Pas de monotonie dans les paysages totalement minéraux que nous y avons découvert, car même si notre terrain de jeu n’était pas très étendu (300 m de long pour 200 m de large), la visite se fait dans des environnements plutôt diversifiés et au milieu de formations rocheuses plus qu’étonnantes. Il est temps maintenant de prendre la direction du retour. Malgré le soleil qui commence fortement à taper nous nous offrons une petite virée au cœur de la petite (pas si petite que cela au final !) zone de badlands que nous avons zappée à l’aller. Même si elle est loin d’égaler la beauté de Valley of Dreams, on y trouve tout de même des formations intéressantes.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Nous sommes de retour à la voiture à 11h. Il fait déjà 32 degrés ! Pas très encourageant pour la suite de la journée. Heureusement, hier nous avons décidé de vous offrir un après-midi détente. Après une semaine sur les chapeaux de roues, nous pensons bien le mériter.

Retour à Farminton où nous faisons un arrêt dans un très joli magasin de bijoux indiens. Malgré une arrivée en tout début d’après-midi, nous arrivons à récupérer une chambre à l’Americas Best Value Inn (c’est devenu notre hôtel habituel à Farminton). C’est l’occasion d’un peu de lessive et de pas mal de farniente.

Après avoir bien profité de la piscine de l’hôtel, nous ressortons faire un tour vers 17h. La chaleur est torride : 36 degrés à l’ombre et de l’ombre il n’y en a pas trop ! Depuis notre réveil, les températures ont gagné 29 degrés, une belle amplitude thermique en seulement douze heures!

Comme nous sommes en plein dans notre trip badlands, nous décidons d’aller aux badlands d’Angel Peak. Mais plutôt que de nous rendre au niveau des points de vue aménagés en surplomb, nous décidons d’aller nous promener dans leur cœur en profitant du dense réseau de pistes construit par l’industrie pétrolière et gazière. Ces badlands, comme de nombreux autres, sont en effet soumis à une exploitation frénétique des ressources naturelles que contiennent leurs sous-sols.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Cette industrie apporte de nombreux désagréments à ces régions désertiques, alors autant profiter du seul avantage que les visiteurs puissent y trouver : des accès grandement facilités à des zones qui sinon resteraient inaccessibles. Mais attention, ici les pistes sont innombrables et s’entrecroisent sans arrêt. Il est très facile de s’y perdre et retrouver son chemin y devient alors sans doute plutôt compliqué.

Pas vraiment de hoodoos à Angel Peak, mais quelques énormes formations rocheuses qui y ressemblent un peu, mais sans toutefois posséder la même élégance.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Nous sommes dans des badlands « classiques » composés de strates superposées de différentes couleurs : blanc, jaune, marron et violet. Si les formes attendues sont bien au rendez-vous, les couleurs elles sont plutôt fades. Rien à voir avec certaines des photos que l’on trouve sur internet, certainement le fruit du délire créatif de certains adeptes forcenés de Photoshop.

Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands - chellmi

Plus de photos sur notre blog :
Valley of Dreams (2ème partie) et Angel Peak badlands

A suivre…

Je suis content de lire ton retour Michèle sur la Vallée des Rêves. Elle nous avait aussi bien emballée en 2015 et ayant vu beaucoup moins de hoodoos que vous les jours précédant notre visite, on s’est pris une belle petite claque et une bonne frénésie photographique !

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