Une petite virée dans l’Ouest Américain (juin 2016)

Forum Parcs nationaux de l'Ouest américain

Bonjour Jean-Philippe,

Il est vrai que cette fois-ci nous avons fait une série de visites « hoodoos » et vraiment de très belles surprises.
Ton blog nous avait effectivement convaincu d’aller voir cette sublime Vallée des Rêves (tu as fait de belles photos, le ciel avec des nuages derrière ces hoodoos superbe). Merci à toi.

Bonne semaine
Michèle

Bonjour Michèle
Effectivement très joli coin .
Nous avions fait le choix de l’autre partie moins belle . Ce sera pour une prochaine fois .
Si cela interesse quelqu’un j’ai la trace gpx de ce spot .
Bonne journée
Fred

Hello Fred,

Et bien voici encore un endroit à rajouter dans ta wishlist.

Pour les sites de notre prochain voyage, tu pourras enfin avoir des traces GPX de notre part !!!

Bonne semaine
Michèle

Dimanche 19 juin :
Recapture Pocket, parc de Hovenweep et ruines de Tower House

Nous ne sommes pas certains de pouvoir accéder à notre première destination du jour, Royal arch. En effet, le dernier tronçon de piste qui y mène est réputé être en très mauvais état. Nous verrons bien une fois sur place, mais nous espérons y arriver car l’arche vaut vraiment le déplacement et notre venue ici nous fait faire pas mal de kilomètres (une grosse centaine). Après une bonne heure de route, nous attaquons la piste qui conduit à l’arche et traversons un petit village Navajo. A la sortie de ce village, lorsqu’il faut prendre l’embranchement pour Royal arch, nous tombons sur ça !

L’accès est condamné. Nous sommes dans l’immense réserve Navajo, et il semble bien que nous ne soyons pas les bienvenus. Comme il y a des maisons de chaque côté du barrage artisanal, je descends de voiture pour voir si il y a moyen de trouver quelqu’un pour essayer de négocier un droit de passage. Mais bien qu’il y ait des voitures devant chaque maison, que nous soyons dimanche et que tous les chiens des environs se soient mis à annoncer notre arrivée, personne ne vient à notre rencontre. Cela se confirme, nous ne sommes pas les bienvenus et nous n’avons d’autre choix que de faire demi-tour et renoncer à cette magnifique arche. Dommage, nous aurions préféré être obligés de renoncer à cause d’une piste infranchissable. Mais cela fait partie du jeu quand on se promène en dehors des zones touristiques …

Puisque Royal arch se refuse à nous, nous devons réorganiser notre journée. Nous prenons la route en direction de notre prochaine destination, les environs de Bluff. En chemin nous traversons les montagnes Lukachukai, l’occasion de renouer avec un peu de verdure et de fraîcheur.

Sinon, comment sont les routes dans la région ? Plutôt de longues, très longues lignes droites. Plutôt monotones, voire très monotones !

Mais parfois, sur ces lignes droites interminables, la conduite devient très sportive lorsqu’il s’agit d’éviter d’écraser les nombreux chiens de prairie qui prennent un malin plaisir à traverser la route sans regarder (sans doute une variante locale de la roulette russe) ou à se poster sur les bas-côtés, immobiles sur leurs pattes arrières et droits comme des I, pour faire le guet

A Bluff nous faisons un petit arrêt au Cow Canyon Trading Post …


… puis nous nous dirigeons vers Recapture Pocket dont nous avons déjà visité un des trois sites en hiver. A peine arrivés, nous partons à la découverte des secteurs que nous ne connaissons pas. Le plus éloigné de la route 162 est tout petit. Une dizaine de minutes suffit pour en faire le tour. Nous sommes là au plus mauvais moment de la journée. Le soleil est à son zénith et la lumière est horrible. Finalement les photos s’avèrent être mieux que ce à quoi nous attendions. La visite ne nous avait pas passionnés, mais aujourd’hui, nos clichés nous donnent tout de même envie d’y retourner.

Cet hiver nous n’avions pas pu accéder au troisième site car une marche rocheuse assez haute barrait la piste et interdisait l’accès à tout véhicule non équipé d’une énorme garde au sol. Il n’y a pas de raison que la situation se soit améliorée, mais par acquis de conscience nous allons tout de même vérifier. Nous avons eu bien raison de faire ce petit détour ! Quelqu’un a remblayé une bonne partie de la marche avec des pierres et du sable. Cela nous permet donc d’accéder sans difficulté au dernier site. Merci !

Cette photo n’a pas vraiment d’intérêt si ce n’est de fêter le retour des nuages blancs chers aux photographes que nous n’avons pas vus depuis longtemps. Ils ne sont que trois et sont minuscules, mais espérons que ce soient les éclaireurs d’une troupe plus importante.

Cette partie de Recapture Pocket présente le même type de formations que les deux autres, mais elle est beaucoup plus étendue. La lumière n’étant pas extra et la chaleur toujours bien présente, nous nous contentons de faire le tour de la zone qui parait la plus intéressante, sans aller en explorer les moindres recoins.

Recapture Pocket, parc de Hovenweep et ruines de Tower House - chellmi



Comme ce matin nous n’avons pas pu accéder à Royal arch, nous avons pas mal de temps devant nous. Après avoir jeté un coup d’œil à notre « wishlist » et à notre carte, nous décidons de nous rendre au parc de Hovenweep. Ce parc, qui ne fait pas partie des itinéraires classiques et que nous n’avons jamais visité, protège les ruines de cinq villages Pueblo datant d’il y a environ 800 années. Nous y arrivons en début d’après-midi. Il fait 38 degrés à l’ombre. Pas vraiment l’idéal pour se promener en plein soleil, mais heureusement, il y a un petit peu d’air. Après notre pause pique-nique hebdomadaire, nous partons visiter le site principal du parc : Square Tower que l’on découvre en empruntant une boucle de trois kilomètres autour d’un petit canyon verdoyant abritant une dizaine de constructions.



Si les indiens Pueblo ont déserté depuis longtemps ce canyon, il y reste tout de même quelques habitants, dont un particulièrement impressionnant !

Recapture Pocket, parc de Hovenweep et ruines de Tower House - chellmi

Nous poursuivons notre découverte du parc de Hovenweep en nous dirigeant vers un secteur moins connu, Holly group, qui n’est accessible que par une piste de difficulté moyenne. Si on y trouve moins de constructions qu’à Square Tower, il mérite tout de même un détour pour les restes de quelques tours bien préservées.


Plutôt pas mal conservée pour de la maçonnerie vieille de 800 ans !

Nous prenons maintenant la direction de la petite ville de Blanding, mais avant de nous mettre à la recherche d’un hôtel, nous nous offrons un petit détour par les ruines de Tower House. Nous nous sommes déjà rendus vers ces ruines durant notre séjour de 2014, mais nous n’avions pas réussi à les atteindre, même pas à les apercevoir ! Après des compléments de recherche sur internet, nous avons vite compris notre erreur, nous ne les avons pas abordées par le bon côté : il faut venir par l’ouest et non par le nord.

Après une petite dizaine de kilomètres de piste nous sommes au départ de la très courte randonnée qui doit nous conduire aux ruines. Nous n’avons que 500 mètres à faire pour les rejoindre, mais le dénivelé pour atteindre le fond du canyon est assez important et il n’est pas évident de savoir par où passer (il n’y a bien évidemment pas de sentier !). Nous décidons de suivre un petit canyon latéral qui devrait nous permettre de rejoindre le canyon principal. La descente se fait sans problème si ce n’est une piscine qui semble profonde et qui est remplie d’eau croupie. Si cette piscine à l’eau peu ragoutante semble négociable sans trop de problème à la descente (il y a tout de même un petit risque de glisser et d’aller prendre un bain de boue), la remontée semble devoir poser plus de difficultés. Mais pas évident de se faire une idée précise de ce que sera le retour tant que nous n’avons pas franchi cette piscine. Après quelques minutes de réflexion, nous décidons de tenter le coup. Nous verrons bien. Au pire, nous trouverons bien un autre endroit pour sortir du canyon. Une fois la piscine passée, nous nous rendons compte que le retour ne sera pas aussi simple que nous l’espérions. Mais ce n’est pas le problème du moment, nous devons nous dépêcher de rejoindre les ruines avant que la luminosité commence à faiblir. Quelques minutes plus tard nous y sommes.

Les ruines de Tower House, avec leurs deux étages quasiment intacts (en dehors de la toiture), sont assez impressionnantes.



A l’intérieur, on découvre les restes du plancher qui séparait les deux étages. Les murs du premier niveau sont encore fortement colorés par la suie. C’est bien la preuve qu’il s’agissait d’une habitation et qu’elle a sans doute était utilisée sur une longue période.

Devant l’édifice principal se trouve les restes d’un pan de mur ainsi qu’un édifice secondaire, sans doute un grenier, …

… et quelques pétroglyphes en partie effacés par le temps.

Sur l’arrière du site, les restes d’une autre construction (une kiva ?) complètent cet ensemble de ruines simples mais encore vibrantes de la présence de leurs anciens occupants.

Cela peut paraître étrange, mais les ruines isolées et peu connues que nous découvrons « en dehors des sentiers battus » nous semblent chaque fois plus vivantes et plus émouvantes que celles impeccablement restaurées et aménagées que l’on peut trouver à certains endroits (parcs de Mesa Verde et de Chaco canyon par exemple).

Nous avons toujours du mal à nous détacher de ces témoins du passé toujours envahis par quelque chose d’indéfinissable. Il est tout de même temps de prendre le chemin du retour. Comme prévu, le franchissement de « notre » piscine d’eau croupie semble plus compliqué au retour qu’à l’aller jusqu’à ce que nous ayons l’idée de tenter de forcer le passage par l’autre côté. Même si cela semble difficilement réalisable, après un début légèrement acrobatique, le franchissement est facilement négociable. Une demi-heure plus tard nous sommes à Blanding.

Plus de photos sur notre blog :
Recapture Pocket, parc de Hovenweep et ruines de Tower House

A suivre…

Lundi 20 juin :
House on Fire et D… H… ruins

L’horaire de notre départ de ce matin est imposé par l’ouverture de la « grande » surface de Blanding. 7h, jamais nous n’avons quitté notre hôtel si tard ! Nous n’avons pas le choix car demain nous avons prévu de camper et d’expérience, nous savons que ce n’est ni à Hanksville, ni à Torrey, les « villes » proches d’où nous allons, qu’il faut espérer trouver un magasin digne de ce nom.

Notre journée sera consacrée à la visite de deux ruines. Normalement, ce sont les dernières de notre voyage. Les premières que nous allons voir sont celles de House of Fire, des ruines qui font l’objet d’une randonnée officielle. Elles reçoivent donc des visiteurs très régulièrement. Rien à voir avec certaines des ruines que nous avons visitées ces derniers jours (qui étaient totalement en dehors des circuits touristiques) et rien à voir avec celles qui vont venir cet après-midi.

La petite randonnée qui conduit à House on Fire chemine dans un agréable canyon (Mule canyon).

Dans cet agréable canyon, nous rencontrons une adorable petite bête : un serpent à sonnette. Le troisième serpent de notre séjour.

Vu sa taille, il s’agit sans doute d’un jeune. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les jeunes sont souvent les plus dangereux car ils injectent leur venin à la première morsure. C’est plus rarement le cas de leurs aînés qui ont bien compris qu’une première morsure sans venin suffit souvent à faire déguerpir les intrus et permet d’éviter de se retrouver désarmé, le venin mettant assez longtemps à se régénérer.

Après moins de deux kilomètres de marche nous atteignons les ruines de House of Fire.

Elles n’ont rien d’exceptionnel en elles-mêmes. On y trouve quelques constructions, certes bien conservées, mais ne présentant pas d’intérêt très spécifique. Ce qui fait le charme de ces ruines, c’est leur environnement et tout particulièrement le plafond de l’alcôve qui les abrite. Ce dernier ajoute un vrai plus aux ruines en dessinant au-dessus d’elles des motifs géométriques attrayants et photogéniques.



Sous certaines conditions d’éclairage, pas celles que nous connaissons ce matin, on a même l’impression que des flammes s’échappent de la partie supérieure des constructions. D’où le nom de ces ruines, la « maison de feu ».

Avant de quitter House of Fire nous jetons un coup d’œil sur la suite du Mule canyon.

Il est possible de poursuivre la balade dans le canyon pour rejoindre d’autres ruines, mais cela sera pour une autre fois.

Notre seconde ruine de la journée est ailleurs et est quasiment inconnue. On en trouve bien quelques photos sur internet, mais jamais d’indices précis concernant sa localisation. Le secret est bien gardé par ceux qui le connaissent. Les « chasseurs » de ruines sont généralement des gens qui aiment exposer leurs trophées photographiques mais qui restent très discrets quant aux endroits où se situent leurs sujets. Quand on constate les dégradations subies par certains sites, on les comprend !

Malgré cela, après des jours de recherches sur internet, de compilations et d’analyses des rares éléments découverts de ci et de là, j’ai pu me faire une idée de la région où cette ruine devait être située. Quelques infos complémentaires m’ont permis de restreindre ma zone de recherche à quelques dizaines de kilomètres de canyons. C’est encore très large !

Mes recherches m’ont fourni deux ou trois photos de la ruine dans son environnement. Il ne me restait plus qu’à m’atteler à la tâche fastidieuse d’étudier en détail les moindres recoins de ces canyons grâce aux photos aériennes de GoogleEarth afin de voir s’il était possible de trouver une zone qui pourrait coller. Bingo ! En quelques heures j’avais une zone potentielle où tout semblait correspondre. Il y a même une toute petite piste qui permet d’accéder directement au-dessus de l’endroit où je pense que peut se situer la ruine. A quoi donc pourrait servir cette piste si ce n’est à accéder à quelque chose d’intéressant ? Une ruine par exemple !

A ce moment, je suis persuadé d’être dans le vrai à 99%. Il ne me reste plus qu’à chercher comment accéder à cet endroit (toujours grâce à GoogleEarth) et à établir un plan de route avec les coordonnées GPS qui permettront de nous y rendre.

C’est maintenant l’heure de vérité. Est-ce que je me suis auto-convaincu, ou ai-je raison ? Nous n’allons pas tarder à le savoir. Enfin bientôt … après près de 50 kilomètres de piste ! Une piste dans un état très correct et dans des paysages très agréables et étonnamment verts pour la région.


Nous avons bien fait de choisir une voiture couleur piste. C’est l’idéal pour passer incognito !

Après 1h40 de pistes nous arrivons au bord de la falaise repérée il y a plus de deux ans. Nous allons enfin savoir …

C’est l’heure de notre pause pique-nique mais le suspense est trop prenant. Impossible d’attendre plus longtemps. Descente au pas de course dans le canyon. Rapidement nous apercevons un petit bout de la ruine lovée dans son alcôve. Yes ! Je ne me suis pas trompé ! Maintenant, nous avons tout notre temps. Nous n’allons même pas jusqu’à la ruine. Retour à la voiture pour profiter d’un sandwich vite avalé. Quelques minutes plus tard, nous reprenons la direction du canyon et en moins de dix minutes nous y sommes !


Dès que l’on découvre D… H… ruin, on se dit deux choses. La première est que son appellation est parfaitement justifiée. Difficile de lui trouver un patronyme qui lui collerait mieux. La seconde, c’est qu’il n’est pas réaliste de la qualifier de ruine. Elle est en effet dans un état de conservation incroyable. Malgré ses nombreuses centaines d’années, on pourrait croire que ses habitants sont partis ce matin et qu’il suffirait d’attendre un peu pour les voir revenir.




Comme souvent pour les ruines « en dehors des sentiers battus », les services qui gèrent ces territoires et les ruines qu’ils contiennent laissent à l’attention des rares visiteurs, une petite caisse en fer dans laquelle se trouvent des consignes pour aider à la préservation des ruines, parfois quelques infos sur ces ruines et un cahier où la tradition veut que chaque visiteur laisse une trace de son passage. En parcourant ce cahier nous nous rendons compte que le site est effectivement très peu fréquenté : seulement quelques dizaines de personnes sur les deux dernières années, dont aucun français. Et incroyable surprise, il y a seulement quelques jours, une certaine Connie, une amie Facebook américaine, grande passionnée par les ruines indiennes, était ici ! A quelques jours près, nous aurions pu nous rencontrer ici …

Petite exploration des environs pour voir si comme une de mes lectures le laissait supposer il n’y aurait pas des ruines secondaires à proximité : rien de concluant donc retour à D… H…. Après avoir profité un long moment de ce petit bijou, nous reprenons la route (ou plutôt les pistes) en sens inverse.

Il nous reste pas mal de route pour rejoindre notre étape de ce soir, Hanksville. C’est la première fois que nous empruntons la highway 95 entre le parc de Natural Bridges et le Colorado et nous ne le regrettons pas, elle traverse de superbes paysages …
House on Fire et D… H… ruins - chellmi

… et nous offre deux points de vue impressionnants depuis les viaducs qui franchissent le mythique Colorado …

… et la Dirty Devil river.

Un peu plus loin la route nous offre un autre point de vue, cette fois sur la zone qui marque le début du lac Powell lorsque le niveau d’eau est « normal », ce qui est loin d’être le cas depuis quelques années.

Cette route est aussi l’occasion de battre notre record de température pour ce séjour : 42 degrés à l’ombre ! Et on vous l’a déjà dit, de l’ombre il y en a pas beaucoup par ici …

Notre motel habituel à Hanksville (le Whispering Sands motel) étant complet, nous nous rabattons sur la seule autre possibilité offerte par cette petite bourgade : le Hanskville Inn. Propriétaires dans un état … étonnant, propreté … douteuse (pour être gentil) et prix plus qu’exagéré pour un tel établissement. Bref, à fuir si vous en avez la possibilité !

Plus de texte et photos sur notre blog :
House on Fire et D… H… ruins

A suivre…

Hou la la Michèle, que d’endroits secrets visités cette année ! Vous avez dû passer de sacrées soirées à compiler toutes ces infos. Je partage avec vous le plaisir de découvrir ces ruines dans l’intimité. Comme quoi dans l’Ouest, il y a encore plein d’endroits remarquables où on peut se retrouver seuls et ce, même en haute saison touristique.
J’aime bien la piste d’accès qui mène à la 2ème.

Bonjour Jean-Philippe,

Mais il y a encore d’autres à venir (plus de ruines, il faudra attendre le prochain voyage) !!

Oui Jean-Michel a passé des dizaines d’heures : soirées et week-end à faire toutes ces recherches notamment sur les ruines dont le secret est si bien gardé et ce que nous comprenons fort bien.
Comme nous, tu sais bien que cela fait partie du voyage et de sa réussite.

D’accord avec toi je confirme on peut se balader seuls dans cet ouest même en haute saison !!

La piste d’accès de la deuxième ruine est en effet superbe dans de beaux paysages verdoyants. Nous avons été agréablement surpris car les indications trouvées donnaient une piste très en mauvais état et cela n’a pas été le cas, plutôt correcte, tant mieux. Elle était longue et personne à l’horizon !

Bonne journée
Michèle

Mardi 21 juin :
Parc national de Capitol Reef et Cathedral Valley

Notre journée sera consacrée au parc national de Capitol Reef. Après un petit tour décevant sur la Scenic Drive (les formations rocheuses intéressantes sont toutes situées à l’est de la route, donc complètement à contrejour), nous nous rendons à Capitol Gorge. Nous commençons notre exploration de ce canyon en voiture.


Par endroits, la profondeur du canyon est vraiment impressionnante. On s’y sent tout petit !

A l’extrémité de la piste, lorsque le canyon se resserre, nous abandonnons notre voiture pour continuer à pied.

Après un kilomètre et demi nous quittons le fond du canyon pour prendre un peu de hauteur

… et rejoindre cette jolie piscine où si l’eau n’était pas aussi peu ragoûtante, nous nous baignerions avec plaisir.

Lorsque nous sortons des gorges, il est 11h30 et il fait déjà 38 degrés ! La journée promet d’être caniculaire.

Si nous sommes venus aujourd’hui au parc de Capitol Reef, c’est parce qu’il y a deux ans nous n’avons pas pu atteindre Cathedral Valley, la faute à un gué qu’il est nécessaire de franchir avant d’avoir accès à cette région reculée et peu visitée. La Fremont river avait à l’époque beaucoup trop d’eau pour que nous puissions tenter la traversée. Avant de partir vers Cathedral Valley, où nous avons prévus de camper cette nuit, nous passons au visitor center pour faire un point sur le niveau d’eau du gué et sur l’état des pistes (boucle d’environ cent kilomètres). Le ranger jette un coup d’œil rapide à notre voiture et nous dit « No problem ! ». Nous voilà rassurés.

Effectivement, pour le franchissement du gué, c’est de la rigolade. Afin d’assouvir notre vengeance et d’affirmer notre domination à la Fremont river, nous nous offrons même le luxe de faire chacun un passage.


Cette fois ça y est, Cathedral Valley s’ouvre à nous. Mais si nous sommes contents d’avoir franchi le gué de la Fremont river, nous sommes très déçus des conditions dans lesquelles nous allons effectuer notre visite. Elles sont loin, très loin, d’être idéales. Il fait une chaleur d’enfer (une canicule inhabituelle à cette période de l’année s’est abattue sur l’ouest des USA), le ciel est d’une horrible couleur grisâtre-bleuâtre et une épaisse brume de chaleur masque partiellement le soleil et bouche totalement l’horizon. Un vrai cauchemar pour photographes !

La première partie de la boucle, juste après le gué, traverse une zone de badlands, les Bentonite Hills.

Ce secteur est un véritable piège lorsqu’il pleut. En quelques minutes les argiles dans lesquelles la piste est tracée se transforment en une gadoue infâme qui rend très rapidement toute circulation impossible, même pour les 4x4 les plus performants. Il arrive régulièrement que des visiteurs se retrouvent piégés, parfois pendant de nombreuses et longues heures … Une seule solution, attendre que le sol sèche !

Même si les conditions que nous rencontrons aujourd’hui ne nous plaisent pas, au moins il n’y a pas de risques de pluie. Nous pouvons donc attaquer les Bentonite Hills sans crainte de nous retrouver piégés. Les badlands que nous traversons sont superbes. Leurs formes douces et arrondies ainsi que leurs couleurs qui présentent toutes les nuages du gris, du marron et du bordeaux sont du plus bel effet.


Avec un joli ciel bleu le spectacle doit vraiment être superbe. Nous avons juste eu le droit de l’entrevoir un très court instant, le temps d’une seule photo.

Au cœur des badlands nous découvrons les restes d’un ancien engin sans doute utilisé à des fins de prospection. En grande partie composé de pièces de bois associées à quelques éléments métalliques, ce « dinosaure » du tout début de l’ère industrielle reste impressionnant.

Au-delà des badlands les paysages deviennent moins intéressants et plus nous avançons, plus le ciel est envahi par les nuages. De temps en temps nous tombons sur des cactus aux fleurs d’une couleur rose assez inhabituelle.

A l’extrémité nord de la boucle, nous nous arrêtons à quelques points de vue …

… avant d’atteindre LE point de vue de Cathedral Valley, Upper Cathedral Valley overlook qui offre une vue sur les célèbres monolithes de cette région. Malheureusement pour nous, les conditions d’éclairage sont de pire en pire.

Nous poursuivons notre route jusqu’au camping (pas très loin) où nous montons notre tente. Il n’y a que six emplacements, mais nous sommes seuls. Pas vraiment étonnant car il faut être motivé pour venir camper ici.

Retour au point de vue de Upper Cathedral Valley overlook dans l’attente d’un hypothétique miracle. Nous aurons beau patienter plus de deux heures, supporter les assauts incessants d’innombrables minuscules moucherons, manger de la poussière apportée par les vents violents qui balayent le promontoire où nous sommes installés, nous n’aurons pas droit au spectacle tant attendu. Rien de mieux que cela ! Quelle déception, nous qui comptions tant sur cette fin de journée et sur le coucher de soleil …



Mais ce n’est pas grave, nous gardons le sourire et plaçons tous nos espoirs dans la journée de demain. On a le droit de rêver !

Nous sommes de retour au camping juste avant que l’obscurité totale prenne le contrôle. Il n’y a toujours personne d’autre que nous. Nous serons donc seuls. Seuls au milieu de ces immensités désertiques. Seuls au milieu de nulle part.

Notre diner sera vite expédié, la faute aux multitudes de moucherons et autres bestioles piquantes qui nous harcèlent sans répit.

Plus de photos sur notre blog :
Parc national de Capitol Reef et Cathedral Valley

A suivre…

J’ai fait une erreur dans le post précédent sur une photo !!

Texte…
"Par endroits, la profondeur du canyon est vraiment impressionnante. On s’y sent tout petit !"

Voici la photo correspondante


Michèle

Mercredi 22 juin :
Cathedral Valley et Little Wild Horse canyon

Un réveil est un peu plus tardif que prévu. Lorsque nous émergeons, un peu avant le lever du jour tout de même, il fait déjà 22 degrés. Qu’est-ce que cela va être avec le soleil ! Une fois notre campement replié nous nous dirigeons vers Upper Cathedral Valley, la zone que nous contemplions hier soir depuis le point de vue. Ce matin nous avons droit à du soleil, mais le ciel reste en grande partie recouvert d’un voile grisâtre pas très photogénique. Malgré cela, les premiers rayons de l’astre solaire nous offrent de superbes vues sur les immenses monolithes. La luminosité orangée du petit matin met merveilleusement bien en valeur ces majestueuses cathédrales naturelles.


Nous reprenons la piste à vive allure car nous aimerions bien avoir encore un peu de soleil pour les prochains points d’intérêt. Mais quelques arrêts nous retardent …

… et lorsque nous arrivons à Temple of the Sun, le soleil a totalement disparu. Cependant avec un peu de chance, nous pourrions le voir réapparaître. Après un petit quart d’heure d’attente, notre persévérance est récompensée au-delà de nos espérances. Nous avons droit à une bonne dose de soleil et à un joli ciel bleu. Nous pouvons ainsi profiter à loisir du Temple du Soleil, un impressionnant monolithe de 120 mètres de hauteur.


Sur la photo qui suit, on aperçoit, à 500 mètres sur la gauche de Temple of the Sun, notre prochaine destination …

… Temple of the Moon ou le Temple de la Lune. Ce monolithe est plus petit que son voisin, mais tout aussi charmant.


La dernière curiosité du secteur : Glass Mountain, une butte étonnante constituée de cristaux de sélénite (une variété de gypse).

Le dernier tronçon de piste qu’il nous reste à parcourir avant de rejoindre le bitume traverse les badlands de Caineville.

Voilà, notre périple au cœur de Cathedral Valley est terminé ! Nous avons trouvé cette visite intéressante mais nous l’aurions mieux appréciée avec un peu plus de soleil et un joli ciel bleu. Heureusement, les conditions parfaites que nous avons connues dans la zone de Temple of the Sun, qui pour nous aura parfaitement justifié son nom, ont permis de « sauver » cette longue virée dans le nord du parc de Capitol Reef.

Impossible de se rendre dans le Grand Ouest sans aller explorer quelques narrows (sections étroites d’un canyon) et slots (sections très très étroites d’un canyon, d’une largeur comprise entre quelques centimètres et quelques dizaines de centimètres). Notre choix se porte sur le Little Wild Horse canyon (le canyon du petit cheval sauvage, j’adore les noms donnés aux canyons aux Etats-Unis !), sans doute le canyon qui a la meilleure réputation chez les visiteurs dans le secteur.

Ce qui fait la réputation du Little Wild Horse canyon, ce sont certains passages sculptés par les flots en furie tout particulièrement photogéniques. Quand on est au cœur de certaines de ces sections, avec un tout petit peu d’imagination, on croirait voir les eaux bouillonnantes qui modèlent années après années ces fabuleux canyons et donnent naissance à de véritables sculptures naturelles. Du grand art !

Quelques photos :









Cette randonnée de sept kilomètres aller-retour, sans difficultés et accessible par une route goudronnée, est vraiment à recommander. Jamais ennuyeuse, on y rencontre des paysages assez diversifiés, et d’un excellent rapport effort/intérêt, cette randonnée est devenue un classique, mais un très beau classique !

Plus de textes et de photos sur notre blog :
Cathedral Valley et Little Wild Horse canyon

A suivre…

Hello Eric,
How are you ?
Pour Cathedral Valley nous n’avons pas eu les conditions les meilleures le premier jour et je pense que nous reviendrons au lever de soleil à Upper Cathedra Valley. Ce doit être sublime.
Pour ce qui est du canyon mis à part une chaleur d"enfer" le jour où nous y sommes allés, la rando est facile et il est intéressant à voir. Tu ne connais pas ?
A bientôt
Biz
Michèle

Merci Michèle de nous raviver de très beaux souvenirs dans ce coin-là. Après LWHC, vous n’avez pas été tenté par Crack Canyon dans la foulée ?

Bonsoir à vous
Cathédral Valley reste un de mes meilleurs souvenirs de l’ouest américain .
Désolé de casser l’ambiance mais pour Little White Horse je suis plus réservé . J’ai nettement préféré Willis Creek . Ok Ok je sors .
Eric à toi de jouer (au propre comme au figuré ) à Cathédral Valley
Fred
Re: Une petite virée dans l’Ouest Américain (juin 2016) - rafa

Bonjour Jean-Philippe,

Nous avions fait une partie seulement de Crack Canyon l’hiver dernier.
Dans la deuxième section il fallait descendre une chute pas plus de trois mètres mais sur une pierre extrêmement lisse, facile à descendre mais sans notre corde nous avons eu peur pour la remontée et à -9 degrés pas tellement envie de rester dans le canyon !!!
Nous avons prévu d’y revenir (avec notre corde cette fois-ci).
http://mjm-nosvoyages.blogspot.fr/2015/12/lever-de-soleil-factory-butte-et-little.html

Bonne semaine
Michèle

Bonjour Fred,
Je me doutais bien qu’avec Cathedral Valley tu n’allais pas rester dans l’ombre !!!
Ta photo est superbe. (je te l’avais déjà dit)

Non tu ne casses pas l’ambiance, chacun ses goûts et heureusement.
Nous avons fait Willis Creek en Août 2014, c’est vrai que c’est un petit canyon sympa (très facile à faire) mais je trouve que dans Little White Horse il y a des passages magnifiquement sculptés et très photogéniques. Il est beaucoup plus long et plus diversifié.

http://surlarouteasiatique.blogspot.fr/2014/08/capitol-reef-np-willis-creek-et.html

Bonne semaine
Michèle

Bonjour Michèle,

Comme tu le dis, c’est un joli nom “canyon du petit cheval sauvage”) et tes photos de “Little Wild Horse Canyon” montrent bien les sculptures faites par “les flots en furie”. J’aime cette expression, j’imagine l’eau qui s’engouffre dans le slot canyon.

Je n’y suis pas encore allée, c’est tentant.

Un grand merci pour ton carnet magnifiquement illustré.

Bonne après-midi !

Hiacinthe

Bonjour Hiacinthe,
Merci.
Tu devrais le mettre dans ta wishlist pour ton prochain voyage ainsi que Crack Canyon pas très loin. Ils sont faciles d’accès et la randonnée pas difficile.
Bonne journée
Michèle

Hello Michèle,

Oui, je vais le mettre dans ma wishlist. D’ailleurs, la liste s’allonge. Il va falloir tout faire rentrer dans le circuit, cela ne va pas être simple.

Bonne après-midi !

Christine

Jeudi 23 juin :
Parc national de Arches et Secret Spire

Même si c’est la cinquième fois que nous nous rendons au parc national de Arches, il nous reste encore des choses à y découvrir. Nous y avons aussi quelques sites à revoir car lors de nos précédentes visites nous les avons faits dans de mauvaises conditions. Notre faisons un premier arrêt au visitor center dans l’espoir d’obtenir la possibilité d’aller visiter Fiery Furnace, un secteur réputé très paumatoire car on y chemine dans un véritable labyrinthe de pierre où le GPS n’est d’aucune utilité (les hautes et denses formations rocheuses empêchent toute réception satellitaire). A cause de son caractère « paumatoire », il n’y a que deux possibilités de visiter Fiery Furnace : participer à une visite guidée avec un ranger ou obtenir un permis. Pour avoir la chance de participer à une visite guidée, il faut réserver à l’avance, souvent très à l’avance, parfois plusieurs semaines avant la date souhaitée. Pour nous, il est bien évidemment trop tard pour cette option, nous comptons donc sur le permis. Logiquement, après avoir reçu les conseils d’un ranger et visionné une vidéo, on doit pouvoir décrocher le précieux sésame. Mais lorsque nous nous adressons au ranger de service, nous n’obtenons rien de positif. Pas de possibilité de repartir avec le satané permis que nous convoitions. Le ranger semble ne jamais en avoir entendu parler. Etonnant ! Peut-être que cette possibilité n’existe plus ou que nous n’avons pas su lui donner confiance dans nos capacités d’orientation … Si quelqu’un à des infos, nous sommes preneurs ! Le ranger nous propose des places qui se sont libérées pour un tour guidé, mais dans trois jours. Nous ne serons plus là ! C’est donc à regret que nous quittons le visitor center et que nous nous dirigeons vers l’intérieur du parc. La journée commence sur une déception, mais le côté positif des choses, c’est que nous avons une bonne raison de revenir ici un jour …

Nous décidons de commencer notre journée de visite par la première balade que l’on rencontre sur la longue route qui pénètre au cœur de Arches : Park Avenue. Lorsque nous arrivons au départ du sentier, le ciel est envahi par les nuages.

Un quart d’heure plus tard, lorsque nous démarrons la balade de Park Avenue, un grand coup de vent a tout balayé. Avec la lumière rasante de ce début de journée, les paysages sont superbes.


C’est parti pour la descente (environ 1.5 km) vers le bas de Park Avenue.
Parc national de Arches et Secret Spire - chellmi


Maintenant que nous sommes en bas, il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire : remonter ! Une dernière photo depuis le haut …
Parc national de Arches et Secret Spire - chellmi

… avant de reprendre la route en direction de The Windows section où nous nous rendons jusqu’à Turret arch que nous n’avons jamais vue autrement qu’à contre-jour.


Parc national de Arches et Secret Spire - chellmi

Nous montons jusqu’à l’ouverture de l’arche d’où le panorama est plutôt sympa.

Nous décidons de rejoindre le parking en passant derrière les South et North Windows …

… car je crois me souvenir avoir vu une photo de Turret arch cadrée à l’intérieur d’une des deux fenêtres (windows en anglais). Il faut chercher un peu et escalader quelques gros rochers, mais le point de vue existe bien ! C’est l’occasion d’une photo inhabituelle et très sympa.

Un petit arrêt à Garden of Eden, qui n’a jamais eu l’honneur de notre visite jusqu’à présent. Souvent négligé, ce secteur qui ne comprend pas d’arche majeure, mérite toutefois que l’on s’y promène.
Parc national de Arches et Secret Spire - chellmi

Notre prochaine visite sera pour une arche méconnue, Eye of the Whale arch. La piste qui y mène est loin d’être facile, avec notamment quelques passages rocheux délicats et un passage très sableux avec un fort dévers transversal. Ce tronçon dans le sable est à faire avec pas mal de vitesse car étant donné le gîte que prend la voiture, il serait sans doute assez problématique de s’y arrêter (c’est pourquoi nous n’y avons pas fait de photos). Une section assez anxiogène pour le conducteur comme pour les passagers. Inutile de s’aventurer ici sans un véhicule approprié !


Après quelques kilomètres de piste éprouvante, il ne nous reste que 500 mètres de balade pour rejoindre notre destination. Nous y découvrons une sorte d’arche-alcôve assez impressionnante.

Pour pleinement saisir la signification du nom de cette arche (l’arche de l’œil de la baleine), il faut la traverser. Depuis le côté de l’arche opposé au parking, le doute n’est plus permis. La ressemblance est étonnante !


Parc national de Arches et Secret Spire - chellmi

Pause pique-nique, puis nous quittons le parc de Arches pour nous rendre dans les environs de celui de Canyonlands. Après un peu de route et 18 kilomètres de piste, dont le dernier nécessite un véhicule robuste avec une bonne garde au sol, …

… nous arrivons à Secret Spire, un gracieux hoodoo situé sur le haut d’une butte rocheuse.

Juste à côté, nous jetons un petit coup d’œil à travers les Secret Windows.

Retour à Moab pour une bonne douche (les températures tournent autour de 40 degrés depuis dix heures ce matin) et un burger à notre seconde cantine, la Moab Brewery;

Plus de textes et de photos sur notre blog :
Parc national de Arches et Secret Spire

A suivre…

Vendredi 24 juin :
Delta pool, route 128 et Cisco

La randonnée que nous avons prévue pour aujourd’hui n’est pas des plus faciles et devrait plutôt se faire l’après-midi si on veut bénéficier des meilleures conditions d’éclairage. La météo nous annonce à nouveau des températures de l’ordre de 40 degrés à l’ombre à partir de la fin de matinée. Nous décidons donc de modifier notre organisation et de démarrer notre rando de bonne heure afin de faire la partie la plus pénible à la fraîche (si on peut parler de fraicheur !). Une fois arrivés à destination, nous attendrons un peu sur place pour bénéficier de conditions de luminosité pas trop mauvaises.

La randonnée qui doit nous conduire à Delta Pool n’est pas très longue (2 à 3 km aller) mais elle combine plusieurs difficultés. C’est une balade non « officielle » qui n’a donc pas de sentier aménagé. Comme il n’y a que très peu de personnes qui la fréquentent, il est totalement inutile d’espérer pouvoir suivre les traces de nos prédécesseurs une fois sur place. Il faut donc ne compter que sur soi-même et se débrouiller pour l’orientation ! Complication supplémentaire, on ne trouve que très peu d’indications sur internet. Quand je dis très peu, je devrais plutôt dire aucune ou presque. Et c’est tant mieux ! On ne devrait donc pas y rencontrer grand-monde …

La première partie de la randonnée est la plus délicate. Il faut franchir une falaise qui fait environ 150 mètres de dénivelé, en passant alternativement par des zones rocheuses et des éboulis pas toujours aisément négociables.

Un seul et unique passage permet de vaincre cette falaise et d’accéder au plateau situé juste à l’arrière. Ce passage est loin d’être facile à trouver. Heureusement, nous avons eu un petit coup de main d’un ami « Routard » pour le localiser. Sans cette aide, notre progression aurait sans doute été beaucoup plus compliquée. Le Graal de cette ascension, c’est le célèbre (auprès des aficionados de l’ouest américain) cairn de Philippe S. alias Sedonax. Quand on le voit, c’est gagné ! C’est LE point qu’il ne faut pas manquer et qui ouvre la voie à la poursuite de la randonnée.

Quand on peut enfin profiter de cette vue, le plus dur est fait !

Reste maintenant à traverser le plateau. Un gros kilomètre à vol d’oiseau, beaucoup plus en réalité car il est souvent impossible de progresser en ligne droite. La première partie de la traversée est assez éprouvante. Il faut se frayer un chemin dans un immense champ de monticules blancs entrecoupé de profondes crevasses parfois infranchissables. La progression n’est pas rapide, on alterne sans cesse les montées et les descentes. Nous avons bien fait de commencer de bonne heure, car en plein soleil, cela ne doit pas être une partie de plaisir.

La seconde partie est beaucoup plus simple. Le plateau devient quasiment sans reliefs et on peut enfin progresser à un bon rythme.

Soudain la roche blanche cède la place à du grès rouge. C’est le signe que nous sommes à l’extrémité du plateau, et que nous n’allons pas tarder de toucher au but.

Il ne reste plus qu’à localiser Delta Pool, une jolie piscine en forme de triangle d’une quinzaine de mètres de longueur, et surtout espérer qu’elle soit bien en eau, ce qui n’est pas toujours le cas. Pour nous c’est bon, il y a un niveau d’eau tout à fait correct. Et bonne surprise, Delta Pool est bien plus impressionnante que le laissaient supposer les photos vues sur internet. Par contre, question éclairage, c’est loin d’être le top, elle est entièrement dans l’ombre.

Mais nous avons le temps ! Petite sieste matinale sur le bord de cette étonnante piscine …

… et après une bonne heure de farniente, le soleil commence à gagner du terrain.
Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi

Il est maintenant temps d’aller explorer les environs de Delta Pool qui se révèlent très intéressants. On y trouve de nombreuses piscines asséchées …


Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi

… et quelques-unes en eau.


Mais rien qui puisse rivaliser avec Delta Pool, qui est maintenant (il est environ 10h30) sous un éclairage plus correct.



Un dernier coup d’œil à ces somptueux paysages …

… et nous prenons le chemin du retour. Même si elle se fait intégralement dans le sens de la descente, la randonnée est un peu plus pénible que lors de l’aller. Nous sommes en fin de matinée et la chaleur est maintenant bien présente. Plus que bien présente ! Heureusement, nous avons des réserves de boissons fraîches dans notre fidèle 4x4. Quel bonheur !

Voilà qui met fin, de très belle manière, à nos visites hors des sentiers battus. Nos deux dernières journées seront en effet consacrées à des sites beaucoup plus classiques dans l’état du Colorado.

Avant de rentrer sur Moab, nous faisons un arrêt au Mill canyon Dinosaur tracksite pour voir quelques empreintes de dinosaures. Mais rien de bien enthousiasmant.
Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi

Après un repas rapide, c’est parti pour la séance traditionnelle de bichonnage de notre voiture. Le but, comme toujours, est d’effacer les traces trop évidentes de nos nombreux passages sur les pistes (strictement interdit avec les voitures de location classique). Mais il y a une nouveauté cette année, le passage complet de la carrosserie au polish. En effet, notre passage dans une zone de quasi « jungle » pour nous rendre aux pétroglyphes du Butler Wash panel, a causé de très nombreuses rayures dont certaines, sur toute la longueur de la voiture, sont très marquées et très voyantes. Hier soir nous avons donc acheté un produit qui se révèle quasi miraculeux : Scratch Out (bouteille plastique jaune), payé 2,99 dollars. Le résultat est tout simplement ahurissant. Toutes les petites rayures ont disparues et les plus grosses ont été largement amoindries. Nous étions un peu inquiets, nous voilà grandement rassurés.

Ce soir nous dormons à Grand Junction au Colorado. Plutôt que de prendre la route directe pour nous y rendre, nous décidons de suivre la route 128 qui longe le Colorado. Nous avons déjà emprunté cette route à plusieurs reprises, mais nous ne nous en lassons pas.

Le Colorado fin juin, c’est un peu notre autoroute du Soleil en été !

Juste avant de rejoindre l’autoroute I70 qui doit nous conduire jusqu’à Grand Junction, apparaît sur notre droite un petit panneau indiquant « Cisco ». Ce nom me dit quelque chose, mais je ne sais plus quoi. Cette petite ville mérite peut-être bien le détour … Nous avons un peu de temps devant nous, alors pourquoi pas, nous verrons bien.

Très bonne surprise, Cisco est une ville fantôme, mais d’un aspect très particulier. Ambiance post-apocalyptique étonnante. On s’y croirait ! Au détour de chaque coin de rue, devant chaque maison, près de chaque carcasse de voiture on s’attend à voir surgir une horde de mort-vivants. Sensation hyper réaliste et presque flippante ! Amateurs de la série « Walking Dead », il faut venir ici de toute urgence. Par contre, si des zombies hantent déjà vos cauchemars, un conseil, passez votre chemin car Cisco n’est vraiment pas faite pour vous …

En seulement quelques secondes, nous nous retrouvons plongés dans un autre univers. Nous sommes ailleurs ! Dès notre arrivée nous sommes accueillis par des messages de mise en garde inquiétants, voire menaçants. Et il ne s’agit pas d’un ou deux message(s), il y en a partout ! Tous ces panneaux renforcent encore le sentiment de malaise que l’on ressent dans cette ville et ajoute une petite dose d’angoisse qui pimente la visite.



« attention personne dangereuse »

Ce panneau, c’est le sentiment post-apocalyptique qu’il renforce. On a vraiment l’impression que la ville vient d’être abandonnée il y a quelques heures, quelques jours tout au plus, ou plutôt que ses habitants viennent de disparaître. Mais est-ce seulement une impression ?

Partout on trouve une multitude de petits détails qui rendent Cisco étrangement vivante même si nous savons fort bien que ce n’est pas le cas. Pourtant on y ressent une présence, sans doute celle de ses anciens habitants. Mais est-ce la présence de ces anciens habitants que l’on ressent ou bien celle d’autres créatures …



Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi
Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi

Au cours de notre visite nous tombons sur cette étrange construction. Quelle peut bien être son utilité ? Un poste de défense avancée ? Mais pour se défendre contre quoi ?

Ce que nous verrons le plus à Cisco, ce sont des carcasses de toutes sortes de véhicules. Sans doute beaucoup plus de véhicules que d’habitants du temps de la splendeur de cette petite ville. Il y en a partout ! D’où proviennent-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Encore des questions qui resteront sans réponses.


Delta pool, route 128 et Cisco - chellmi

Nous sommes entrés dans certaines des habitations dont les portes étaient grandes ouvertes. Nous avons jetés un coup d’œil à l’intérieur des camping-cars. Mais jamais nous ne nous en sommes approchés sans prévenir, à grand renfort de bruit et d’appels, de notre arrivée. On ne sait jamais sur qui ou sur quoi on pourrait tomber.



Un dernier conseil concernant Cisco : ne venez pas ici à la tombée du jour et encore moins la nuit. Je suis absolument certain que des créatures étranges et inquiétantes s’y promènent …

Une petite heure après avoir quitté Cisco nous arrivons à Grand Junction où nous dînons au WWPepper (sortie n°31 sur la I70). Spécialités de viandes et mexicaines. Une très bonne adresse.

Ce soir ce sera double ration de bière (généralement elles ne sont pas fortes aux Etats-Unis, nous pouvons donc nous le permettre) pour nous remettre de nos émotions lors de notre visite de la ville de Cisco. Mais attention, car légalement c’est interdit ! Pour les conducteurs, le taux limite d’alcoolémie le plus courant aux USA est de 0,1 g/l !

Nota pour Delta pool :
Nous tenons encore à remercier notre ami routard (qui va certainement se reconnaître) qui nous a bien aidés grâce à son indication pour le passage dans la falaise.

Plus de photos sur notre blog :
Delta pool, route 128 et Cisco

A suivre…

Oh bah dis donc Michèle, tu as planté les bases d’un film d’épouvante avec ta description de Cisco ! Au crépuscule, on s’imagine tomber sur des types comme dans le film Delivrance hein ?

Ah ah il faut se lâcher dans l’écriture de temps en temps !!! ceci dit il régnait dans ce lieu une ambiance très particulière.
Mais à vrai dire j’avais plus peur de trouver des serpents à sonnette que des morts-vivants.
Bonne semaine
Michèle

Samedi 25 juin :
Crystal Mill (Colorado)

Notre séjour dans l’ouest des Etats-Unis s’est en partie décidé lorsque nous avons trouvé des vols à prix très correct pour Denver. Avec la capitale de l’état du Colorado comme base d’arrivée puis de départ, notre aire de visite se trouvait alors un peu décalée côté est par rapport à nos précédents séjours. Nous en avons donc profité pour découvrir certains sites que nous n’avions pas encore visités, notamment au Nouveau-Mexique, dont le superbe parc de White Sands. C’était également l’opportunité pour nous de découvrir un peu (un tout petit peu !) le Colorado, un état que nous apprécions moins (nous n’y retrouvons pas les paysages typiques que nous adorons tant), mais qui a tout de même de très beaux sites à offrir. En tout début de séjour nous avons ainsi été au parc national de Great Sand Dunes, une autre très belle découverte. Pour notre retour sur Denver, auquel nous consacrerons deux journées, nous avons décidé de rendre visite à deux icônes emblématiques du Colorado.

Celle que nous découvrirons aujourd’hui est à environ deux heures et demie de Grand Junction. Nous avions décidé de nous reposer un peu et de partir un peu plus tard, mais pas moyen, nous sommes réveillés de bonne heure et même en prenant notre temps, à 7h30 nous sommes déjà sur la route.

Lorsque nous approchons de notre destination, Marble, la route aborde les montagnes du Colorado. Nous montons jusqu’à 2 671 mètres d’altitude. Les paysages ne sont pas extraordinaires, mais cela change de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. Et la fraîcheur, quel bonheur !
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Nous arrivons à Marble, une petite bourgade isolée au milieu des montagnes. Après avoir traversé cette petite ville, il ne nous reste plus que deux kilomètres de piste à faire avant d’atteindre le début de la randonnée. Deux kilomètres ce n’est pas grand-chose, mais la piste n’est pas facile : en forte montée, avec de nombreux cailloux de toutes tailles et très peu d’endroits où il est possible de se croiser. Mais pas question de faire ce tronçon à pied car cela rajouterait près de 300 mètres de dénivelé à une randonnée qui en compte déjà pas mal. En faisant attention la piste se fait sans trop de problèmes, mais ce n’est pas évident, et il y a pas mal de possibilités pour abîmer plus ou moins sérieusement une voiture. Inutile de tenter l’expérience sans un SUV avec une garde au sol correcte.

Arrivés au parking, nous cassons une petite croute et c’est parti pour six kilomètres le long d’une piste réservée aux vrais 4x4 et aux conducteurs aguerris.
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Nous sommes régulièrement dépassés par des véhicules adaptés à ce type de terrain : 4x4 de toutes tailles, buggys (qu’il est possible de louer pour la journée à Marble) et quads. Plus surprenant, nous partageons quasiment toute notre randonnée avec deux jeunes équipés d’une Subaru que l’on n’imaginerait pas pouvoir passer par là. Il faut préciser qu’elle est loin d’être récente et dans un état qui démontre que son propriétaire lui en a déjà fait voir de toutes les couleurs. Cet étonnant équipage fait de très nombreux arrêts pour évaluer l’état du terrain et analyser comment il sera possible de négocier les différents obstacles. A notre très grande surprise, ils arriveront tout de même jusqu’au bout, mais à une vitesse moyenne à peine plus élevée que la nôtre ! Nous n’avons qu’un seul reproche à leur faire : dommage de s’être tapé autant d’heures de conduite (aller et retour) pour n’être même pas resté dix minutes à destination.
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Régulière, bien tracée et avec des températures autour de 20 degrés, la randonnée n’est pas très difficile, c’est même presque de la rigolade. Elle est même assez intéressante car elle suit, de plus ou moins près, un torrent dont les eaux sont gonflées par la fonte des neiges, la Crystal creek.
Crystal Mill (Colorado) - chellmi
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Seul désagrément, en ce samedi, la piste est quand même pas mal circulée (trop !) par les quads, buggys et autres 4x4 plus ou moins surdimensionnés. A la longue cela devient franchement pénible, surtout quand on a à faire à des « c…nards » qui seraient prêts à nous écraser si nous tardions un peu trop à nous écarter. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous ces visiteurs motorisés, et la plupart sont plutôt très sympas.

Quelques centaines de mètres avant d’arriver à notre destination finale, le ciel se couvre d’un seul coup …
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

… et trois minutes plus tard, nous nous retrouvons au cœur d’un violent orage. La pluie est glaciale et en quelques secondes nous sommes trempés. Nous nous abritons sous un arbuste (aucun risque il y a de grands sapins tout autour pour nous servir de paratonnerre) et patientons un petit quart d’heure le temps que cela se calme.

Avec le retour rapide du soleil nous reprenons notre randonnée qui nous conduit rapidement jusqu’à Crystal Mill.

Crystal Mill (Colorado) - chellmi
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Crystal Mill est une construction datant de 1893 utilisée pour alimenter en énergie un compresseur d’air qui servait à faire fonctionner une foreuse nécessaire à l’exploitation d’une mine d’argent voisine. A l’époque, l’eau était retenue par un barrage puis canalisée vers l’ « espèce » d’échelle de bois qui était équipée d’une roue. Le mouvement de cette route permettait de créer l’énergie nécessaire au fonctionnement du compresseur. Crystal Mill a été abandonnée en 1917 et est aujourd’hui classée sur la liste des monuments historiques.
Crystal Mill (Colorado) - chellmi
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Le site de Crystal Mill est vraiment impressionnant lorsque l’on est au niveau de l’eau. Mais depuis le haut, à proximité immédiate des eaux rugissantes de la Crystal creek, ce n’est pas mal non plus !
Crystal Mill (Colorado) - chellmi
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Quelques petits essais pas très concluants avec un nouveau jouet (un filtre pause longue) …
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

… et après avoir profité pendant près d’une heure et demie de Crystal Mill et de son site enchanteur, nous prenons le chemin du retour. A l’aller, nous ne nous étions pas vraiment rendus compte des dénivelés, mais cette randonnée présente tout de même quelques côtes assez longues. Si nous avons trouvé l’aller sympa, le retour devient vite barbant et nous pressons le pas pour en finir au plus vite. L’après-midi est déjà bien avancé et nous ne rencontrons que peu de visiteurs motorisés sur le chemin du retour. Nous aurions bien apprécié que l’un d’eux nous propose de nous ramener, mais cela ne sera pas le cas. Dommage !

Peu de temps avant de rejoindre notre véhicule, nous faisons une pause sur les rives d’un petit lac charmant près duquel quelques campeurs se sont installés pour le week-end.
Crystal Mill (Colorado) - chellmi

Plus de photos sur notre blog :
Crystal Mill

A suivre…

Chers lecteurs,
Je ne comprends pas la mise en page avec ces grands espaces.
A la vérification avant d’envoyer tout était bon avec des interlignes corrects.
Veuillez donc excuser cette présentation pas top je dois reconnaitre.
Bonne soirée
Michèle

Bonjour Michèle,

Les photos de Crystal Mill sont de toute beauté. Cela donne envie d’y aller.

A bientôt !

Christine

Bonjour Christine,

Merci pour le compliment sur les photos de Jean-Michel.

C’est effectivement un paysage de “carte postale”, un bel endroit pour la photographie.
Nous avons passé un moment agréable dans ce coin mais notre randonnée a été quelque peu gâchée par le passage de dizaines de véhicules à moteur (motos, quads, 4x4, buggy, etc…) qui foncent sur cette piste.
Je pense que les conducteurs préférent la piste à Cristal Mill car une fois arrivés sur place, ils font comme les chinois, ils ne descendent pas de leur “engin” pour prendre la photo.

Le conseill que nous pourrions donner est de ne pas y aller un week-end et prendre de l’anti-moustique en juin (énormément de moutisques qui piquent vers le lac).

Nous n’avons rencontré qu’un autre couple de randonneurs.
Bonne journée
Michèle

Dimanche 26 juin :
Maroon Bells et Denver

Nous avons passé notre dernière nuit sur le territoire américain dans la petite ville de Carbondale, située à environ 60 kilomètres de notre première destination du jour. Comme nous avons prévu d’arriver sur place avant le lever du jour, autant dire que le réveil est plutôt très matinal. 3h30, c’est effectivement un peu tôt, mais bon, il faut savoir ce que l’on veut !

Après une petite heure de route nous atteignons les abords de la seconde icône emblématique du Colorado : le Maroon lake. Ce célèbre lac, sans doute le site le plus photographié au Colorado, est situé au pied des Maroon Bells, deux sommets parmi les plus hauts de l’état du Colorado : le Maroon Peak (4 316 m), et le North Maroon Peak (4 272 m). Le but est d’arriver au bord du lac avant les premiers rayons de soleil. A environ 3 000 mètres d’altitude et sans lumière du jour, il fait plutôt très froid ce matin et l’attente est pénible.

Mais dès que les premiers rayons de soleil atteignent le haut des sommets le spectacle devient magique et nous oublions le froid pourtant toujours présent.

Ce matin il n’y a quasiment pas de vent, le lac joue donc à perfection son rôle traditionnel de miroir. La magie opère. Les rayons de soleil caressent les sommets qui rougeoient et se reflètent délicatement dans les eaux glacées du Maroon lake. Une pure merveille qui présente de nouvelles facettes chaque seconde.




Une demi-heure après les premiers rayons du soleil, les sommets sont entièrement dans la lumière.
Maroon Bells et Denver - chellmi

Il est temps pour nous de reprendre la route et de rejoindre Denver d’où nous prendrons notre vol pour Paris en fin de journée. Nous avalons rapidement les 350 kilomètres qui nous séparent de Denver, la capitale du Colorado, où nous sommes accueillis par un équipage assez étonnant !

Il nous reste suffisamment de temps pour nous offrir une belle balade dans le centre de cette ville qui nous semble plutôt agréable. Nous sommes attirés par la partie moderne de la ville …








… qui abrite aussi quelques superbes bâtiments un peu plus anciens.

Avant de quitter Denver et les Etats-Unis, nous nous rendons au Colorado Convention Center afin de rendre visite à son célèbre nounours bleu.


Nos superbes vacances sont maintenant terminées, il est temps de prendre le chemin de l’aéroport pour notre envol vers la France et nous ne n’avons qu’une idée en tête « quand allons-nous revenir dans cet ouest américain que nous aimons tant ? ».

Plus de photos sur notre blog :
Maroon Bells et Denver

FIN DU CARNET DE VOYAGE "UNE PETITE VIREE DANS L’OUEST AMERICAIN JUIN 2016"
Vous pouvez retrouver tous les détails sur notre blog ici (voir les articles dans date “juin 2016”)

Merci à tous nos lecteurs et à leur patience !!!

Bon je pense qu’il y a encore un problème sur le site avec tous ces espaces !!!
J’en informe le webmaster.
Michèle

Ah bon c’est fini !
On aimait bien notre petit feuilleton .Vivement la prochaine aventure !
Alors comme tu le sais j’ai prévu un grand tour du Colorado en 2018 (+ la suite…) et bien entendu les Maroon Bells sont au programme . Sauf que je l’ai programmé l’apres midi et Christal Mill le matin du lendemain . Bon sur le coup j’ai tout faux pour la lumière , j’en avais déjà fait le constat.
Bon ceci dit 3h30 du mat ce sera sans moi .
Bon réveillon
Fred

Salut Michèle,

Très beau parcours depuis le début et superbe finish avec la partie Colorado. Les photos des Maroon rendent vraiment très bien mais … ai-je bien lu ? Un réveil à 3h30 du matin !!! ???
Là si je fais pareil, je me retrouve avec un préavis de divorce collé au pare brise de la Cherokee :slight_smile:

Merci Fred et Jean-Philippe pour vos messages sympas.

Fred oui pour la lumière (photos) tu vas être en contre-jour, ce n’est pas top.

Et oui, ous nous sommes bien levés à 3h30 et comme d’habitude nous sommes arrivés en avance et même que j’ai eu très froid… bon c’est une question d’habitude !!!

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