Bonjour,
Je rentre de Malte où j’ai passé une semaine du 27 octobre au 3 novembre 2018. Et ce très très très petit pays m’a laissé une bien bonne impression !!! Ce qui ne va pas du tout dans le sens d’un autre avis sur cette même période !! Ma foi, les goûts et les couleurs !
J’ai tout d’abord trouvé les maltais très corrects et plutôt avenants. La propriétaire de notre appartement restait charmante et accessible. Elle nous a fait visiter notre quartier et parlait un anglais très facile à comprendre. Et même un peu de français !!! Les serveurs et serveuses des restaurants discutaient ou plaisantaient parfois. Mais il est vrai qu’en bon savoyard que je suis, il est possible que je place le curseur de la froideur des gens un peu plus haut que d’autres ! Et c’est vrai aussi que mes lieux de sortie étaient très cosmopolites et que la période de vacances favorisait la présence de nombreux touristes anglais, italiens, allemands, chinois et français. Je ne pensais d’ailleurs pas trouver autant de français à Malte. Bref, il n’y a pas que des maltais, à Malte !!!
Pour le dépaysement, je citerais le décor très sec, sans arbres, rocailleux, qui recouvre Malte ainsi que les falaises du sud-ouest de l’île. Mais surtout les ruelles de La Valette et des Trois Cités, au crépuscule ! J’ai trouvé l’ambiance de ces vieilles pierres tellement particulière à la tombée de la nuit … .
Au delà de ça, la cocathédrale St Jean de la Valette, les jardins et les canons d’Upper Barrakka, le palais de l’Inquisiteur de Birgu, le port de Marsaxlokk, la vue plongeante sur la Blue Grotto, la Rotonde de Mosta, le decor du village de Popeye au couché du soleil, la premenade et les cafés du bord de mer de sliema ou bien encore le temple mégalithique d’Hagar Qim m’ont laissé de grands souvenirs. Je citerai bien la très charmante ville de Milna, mais la pluie battante (et oui, pas de bol !!!) et les nombreux croisiéristes en vadrouille et en groupe rendaient la déambulation un peu pénible ce jour là. Pour les fêtards, un petit tour dans Paceville vaut le coup. Même si les autochtones diront qu’il y a mieux à faire et que l’ambiance peut parfois dégénérer. J’ai plutôt privilégié les pubs irlandais ou écossais, il y en a plein !! Et pas forcément remplis de maltais !!!
A la Valette et son secteur urbain, le bus et la marche sont les deux moyens les plus adaptés et complémentaires. En revanche, j’ai loué un véhicule 2 jours lorsqu’il a fallu sortir de la zone de La Valette. Même si les principaux sites sont desservis par les bus, une voiture permet plus de souplesse. Ca permet surtout de sillonner l’ile facilement : un jour au sud, le suivant au centre et au nord. Trois jours auraient été préférables il me semble, histoire de flâner entre les murets de pierre des quelques coins de campagne que peut encore offrir Malte. Certes la conduite est à gauche, mais on s’y fait très rapidement et c’est le cas dans plein d’endroits ! Quant au mode de conduite, il est un peu sportif ! Mais pour avoir conduit en Roumanie, en Sicile et surtout en Géorgie, ça n’est pas ma pire expérience ! La Géorgie est terrible pour ça. A Malte, c’est moins stressant et les routes sont plutôt dans un état correct.
Reste le problème du trafic : dès qu’on s’approche de la Valette et de sa banlieue (la plus grande partie de la Valette étant composée de … sa banlieue !), c’est assez embouteillé, il faut bien le dire. Mais bon, on retrouve aussi ça sur Lisbonne par exemple. Ce problème est compensé par des distances très courtes entre les points touristiques. Tout est à moins de 20 ou 30km, finalement. On est même surpris d’arriver si vite sur un objectif qu’on avait identifié comme étant à l’autre bout du pays ! J’ai récemment fait l’Australie avec parfois des étapes journalières de plus de 900 km. Alors Malte … .
Terminons sur ce que l’on mange à Malte. Pas de grande gastronomie, mais il faut tester le ragoût de lapin à la maltaise (forcément !!). J’ai trouvé la sauce délicieuse et c’est vraiement le truc typique du pays. Il y a aussi, les pastizzi, des feuilletés chauds fourrés à la viande. Et des produits de la mer lorsqu’on se ballade sur les ports. Comme partout ailleurs dans le monde ! On trouve du bon pain également à Malte. La bière locale, la Cisk, est très classique mais rafraississante. Et comme on n’est pas loin de la Sicile, plein de pizzas, de glaces et parfois des arancini. Mais pas de Granite, zut … !
Bref, personnellement, je conseillerais volontiers Malte. Pour cadrer mon ressenti, je dirais que le pays est un mélange entre l’Angleterre, l’Italie et le Moyen Orient. Un petit bout des iles croates avec des paysages flirtant avec Brac par exemple. Même si l’île de Malte est très urbanisée. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de visiter Gozo ou Comino. Dommage, ça semble très beau !