Transports et déplacements Maroc

Ils sillonnent tout le pays et vous amènent dans les coins les plus reculés à des tarifs raisonnables. Demandez systématiquement un reçu ou un titre de transport, les bus sont contrôlés.

3 grandes sociétés de bus, CTM, Supratours et SATAS, ont des gares routières (ou de simples bureaux d'où partent leurs bus) dans les villes importantes, mais il en existe de nombreuses autres de tailles diverses. Les petites compagnies locales, sur les mêmes destinations, sont évidemment meilleur marché, mais le confort, la fiabilité et le service ne sont pas équivalents.
En principe, les bagages sont facturés (5 Dh par bagage; petite surtaxe au-dessus de 10 kg). Présentez-vous longtemps en avance, car vous ne serez pas seul. Les cars locaux s'arrêtent partout (s'ils ne sont pas complets, bien sûr).
S'il fait très chaud, faites comme les Marocains : prenez les bus dès le petit matin. Et prévoyez une bouteille d’eau.

- La CTM couvre presque tout le territoire marocain.
Pour un prix légèrement supérieur aux petites compagnies, vous aurez droit à un bus confortable, en principe avec la clim.

Mieux vaut réserver au moins 24h à l'avance.

- La Supratours est une filiale de l'ONCF, créée pour acheminer les voyageurs là où le train ne va pas. Excellents services là aussi.

- La SATAS dessert pratiquement tout le Sud marocain jusqu’à Tan-Tan et dispose de cars confortables sur certaines lignes.

Pratique courante chez les Marocains, moins chez les touristes. Une bonne formule consiste à demander à d'autres touristes motorisés, à une station-service.
Le stop est en revanche déconseillé aux filles seules. En tant qu'automobiliste, n’hésitez pas à prendre des stoppeurs, mais soyez vigilant ! Une pratique assez répandue consiste en effet à entraîner les touristes vers des boutiques ou embrouilles organisées...

Les petits taxis sont des petits véhicules officiels, qui n'ont pas le droit de sortir des villes. Les tarifs sont très abordables, surtout si on connaît les règles du jeu. Dans les grandes villes, ils sont en principe munis d'un compteur. Demandez à ce qu'il soit mis. Si le chauffeur refuse, pas de problème, descendez.
Le coût de la prise en charge est d’environ 2 Dh en journée, 3 Dh de nuit. Mais dans les villes importantes, il y a un tarif minimum pour la course, de l’ordre de 7 à 10 Dh, même si vous ne faites que 100 m.

- En prenant un taxi devant un grand hôtel, ne vous étonnez pas de payer le prix fort.
- La nuit (de 20-21h à 5-6h du matin), il y a une majoration légale de 50 %. De jour, vérifiez bien qu'on ne vous applique pas le tarif de nuit.
- En cas de litige important avec un chauffeur, dites-lui gentiment que vous allez à la police touristique. En cas de litige important avec un chauffeur, dites-lui que vous allez à la police touristique porter plainte avec son numéro de taxi (inscrit sur les portières avant). Le problème se réglera immédiatement.
- On ne peut pas monter à plus de trois personnes dans les petits taxis, enfants compris.
- Ayez toujours de la monnaie.

Généralement de vielles Mercedes des années 1970, ils sont effectivement plus grands que les précédents. Ce sont les seuls à pouvoir sortir de leur ville d'attache. Ils sont dépourvus de compteur. Commencez par chercher le courtier, muni d'un carnet. Il est habilité à vous vendre un billet et à vous placer dans une voiture.
Les prix ne sont que légèrement supérieurs à ceux des bus (et encore, pas toujours). On s'y entasse jusqu'à 6, plus le chauffeur. Intéressants pour les destinations non desservies par les bus. Les grands taxis partent quand ils sont complets.

Louer une voiture est une excellente solution. Une voiture permet de pénétrer à l'intérieur du pays et de profiter au maximum du séjour.
Tous les grands loueurs sont présents au Maroc.

Petite précision : il est interdit de quitter le pays avec une voiture de location, même pour ne passer qu’une journée dans les enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla.

- Il existe aussi des loueurs marocains pratiquant des prix doux. Ce sont des petits loueurs sérieux qui ont fait leurs preuves au fil des années.

ATTENTION, la location de voiture est une affaire délicate au Maroc.

- Les contrats d'assurance (même tous risques !) ne vous garantissent plus si vous quittez une voie goudronnée pour emprunter une piste avec un véhicule de tourisme.

- Si vous louez depuis l’étranger, faites-vous confirmer par e-mail le maximum d’informations (prix TTC incluant les assurances et les taxes, kilométrage illimité ou non, nettoyage prévu ou pas...). Vérifiez également les éventuels frais de prise en charge à l’aéroport, ainsi que ceux applicables à une restitution de la voiture dans une autre agence (drop off).

- Au moment de la prise du véhicule, les loueurs demandent toujours de fournir une carte bancaire pour régler la location de voiture et/ou bloquer une somme en guise de caution. C’est une procédure habituelle, au Maroc comme ailleurs. Mais attention à ne pas signer l’empreinte de la carte sans montant indiqué dessus (ça peut vous coûter cher !). Insistez pour la récupérer à la remise du véhicule. Parfois, dans la précipitation du départ, on oublie de la demander, ou on rechigne à vous la donner.

- Concernant l’assurance, si les petites compagnies locales prévoient une franchise raisonnable, de l'ordre de 6 000 Dh (600 €) pour une catégorie A, les grandes compagnies réclament facilement 2 à 3 fois ce montant (autour de 15 000 Dh – environ 1 500 €), et jusqu’à 30 000 Dh, voire 40 000 Dh pour les gros modèles, les 4x4 ou même les SUV type Duster ! C’est absolument excessif, mais vous n’y pouvez rien. Renseignez-vous auprès du loueur avant de partir. Cette information est importante, car si vous décidez de ne pas racheter la franchise en entier, ce montant sera bloqué sur votre carte de paiement le temps de la location !
Par ailleurs, il se peut que votre carte bancaire ne permette pas une transaction aussi importante. Avant le départ, il faudra demander à votre banque de relever le plafond de votre crédit possible pour la période de la location.
- Même si vous rachetez la franchise, il est de plus en plus fréquent qu'il reste une petite part incompressible imposée par les compagnies d'assurances.
- En prenant possession du véhicule, inspectez-le sous toutes les coutures : état des pneus (y compris la roue de secours et la présence du cric), clignotants, essuie-glaces, test des phares, état des rétroviseurs... Faites inscrire sur le contrat toutes les rayures et picots présents sur la carrosserie, quitte à paraître pinailleur. Même chose pour l’intérieur du véhicule.
- Bien vérifier le niveau d'essence. Idéalement, le réservoir doit être plein, et vous devrez le rendre plein (le plus simple). Mais le plus souvent, il est rempli aux 3 cinquièmes ou, pire, quasi vide, ce qui contraint souvent le client à rendre la voiture avec un peu plus d'essence qu'il n'y en avait au début (faisant ainsi don du surplus au loueur...).

Devant le nombre d’accidents mortels, un nouveau code de la route a été mis en place en 2010, beaucoup plus répressif et responsabilisant que le précédent.

D’emblée, on est frappé par l’anarchie totale qui règne aussi bien sur la route que dans les rues des villes. 3 notions importantes sont royalement ignorées : le niveau de risque, l’anticipation et le respect d’autrui. De nombreux automobilistes ne respectent pas les stop, doublent n’importe où et n’importe comment, changent de direction sans clignotant, démarrent quand ça leur chante et n’ont aucune notion des distances de sécurité.

Ajoutons les écarts soudains pour éviter un nid-de-poule, ou encore les chauffards qui arrivent en face en empiétant largement sur votre côté de la chaussée... À vous le bas-côté ! Quant au piéton, sa principale préoccupation est de se déplacer le plus vite et le plus en ligne droite possible, en traversant quand bon lui semble. Sans regarder la plupart du temps... c’est à vous de le faire ! Une seule solution : conduire tranquillement sur route, très doucement en ville.

Conduire de nuit est vivement déconseillé. La quasi-totalité des cycles sont dépourvus de tout éclairage. Les carrioles suivent le mouvement. Certains véhicules n’ont qu’un phare qui fonctionne.

En dehors des villes, tout le danger vient des ânes, vaches, moutons et biquettes, dromadaires, etc. Dans tous les cas, l’usage du klaxon est appréciable. Règle de base : ne jamais passer entre un animal isolé et ses congénères : son instinct grégaire lui fera toujours rejoindre son troupeau au moment où vous passez...

Et ce n’est pas tout. Personne ne semble apprendre aux jeunes enfants qu’il faut toujours regarder à gauche et à droite avant de traverser.
Une règle absolue : dès qu’il y a quelqu’un sur la route, ralentissez et mettez la main sur le klaxon et ne le lâchez pas (c’est d’ailleurs ce que font les Marocains).

Ayez une conduite vigilante, préventive, et surtout roulez doucement ! Et quand bien même les règles d’obtention du permis de conduire ont été durcies par le ministère marocain des transports en 2018, les routes du Maroc sont parmi les plus meurtrières du monde.

Les routes marocaines sont globalement bonnes, voire excellentes. Un énorme effort a été fait ces dernières années. Constructions d’autoroutes mais aussi de belles routes secondaires, notamment dans le Grand Sud. La route du Tizi-n-Tichka par exemple connaît d’importants travaux d’élargissement depuis quelques années. 2 conséquences à cela, l’une bonne, l’autre mauvaise : elles sont plus fiables (moins de nids de poules, plus d’accotements), mais les gens roulent beaucoup plus vite !

La vitesse est limitée à 100 km/h sur route et à 120 km/h sur autoroute. Dans les agglomérations, c’est 50 km/h et, en centre-ville, 40 km/h. Attention aux panneaux qui se succèdent de façon fantaisiste. Et encore une fois, prudence !

En ville, dès que vous vous garez, un gardien surgit comme par miracle. Si vous vous trouvez sur une zone de stationnement payante, soit le gardien vient vous proposer un ticket, soit il y a un horodateur. Dans les grandes villes, soyez ponctuel, le sabot est rapidement placé.

Sur une zone de stationnement non réglementé, le gardien, en échange de 2 à 5 Dh (rarement plus), veillera sur votre véhicule. Compter de 20 à 30 Dh pour toute la nuit. C’est une pratique courante, peu onéreuse, et qui procure des p’tits boulots. Dans certains villages, ce sont des enfants qui proposent leurs services.
Ne laissez jamais rien d’apparent dans votre voiture, ni d'objets de valeur.

Dans les villes, la mise en fourrière pour stationnement interdit est rapide. Les panneaux ne sont pas toujours visibles. Une règle cependant : lorsque le trottoir est rayé en rouge et blanc, c’est interdit.