Sur les traces de Lawrence d’Arabie (suite)

Nous poussons jusqu'à l'extrême sud du pays, à Aqaba. Cette pointe de la mer Rouge est le lieu de rencontre d'Israël, de l'Égypte, de l'Arabie Saoudite et de la Jordanie. Ce n'est pas la ville qui suscite notre intérêt, mais ses fonds marins. Sur la plage publique, il est hors de question de se baigner pour les femmes. Les Jordaniennes y sont vêtues et voilées comme il se doit ; celles qui se baignent ont, à vue de nez, moins de cinq ans - et encore, on les compte sur les doigts d'une main. Les hommes sont en massive majorité mais eux aussi observent un certain code vestimentaire : ici, pas de slip de bain, mais de long et larges bermudas, souvent agrémentés d'un tee-shirt. Nous montons dans des bateaux à fond de verre afin d'observer la faune et la flore aquatique, dûment munis de nos passeports, frontières obligent. Poissons et coraux ont des couleurs incroyables qui nous arrachent des " oh la la ! " que les propriétaires des bateaux répètent avec jubilation. Notre voyage touche à sa fin. J'y repense et me dis que ce pays est desservi par sa situation géographique alors qu'il est empli de splendeurs de toutes sortes… Trop rares sont les touristes qui en profitent. Pourtant, la Jordanie et les curieux gagneraient tellement à mieux la connaître !

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