Sur les marchés de Lomé
« Chauuuffeur ! »
Le grand marché est sans cesse parcouru par des taxi-mobylettes que l'on appelle les zems. Diminutif de « zemidjan » (« emmène-moi vite »), ce mot, originaire du Bénin, a été adopté par les Togolais. Ces engins déboulent de tous côtés, et transportent jusqu’à quatre passagers. On les voit même souvent convoyer des tas de marchandises. Un symbole de l'Afrique débrouillarde et inventive.
Les chauffeurs de zems pratiquent des prix défiant toute concurrence. Je succombe donc assez vite à ce mode de transport pratique, mais qui n’est pas sans risque. Les zems roulent vite et respectent rarement le code de la route. La plupart des chauffeurs louent leur engin pour la journée. Ils sont contraints de multiplier les courses pour rembourser les frais de location et garder un peu d’argent pour eux. À chaque course, il faut donc négocier la vitesse en même temps que le prix ! Cela fait sourire les chauffeurs, conscients que la conduite yovo (des Blancs) est beaucoup plus posée.
- Introduction
- L’incontournable grand marché
- « Chauuuffeur ! »
- Les célèbres Nana Benz
- Les filles porteuses et autre marchands ambulants
- Hedzranawoe, un kaléidoscope de couleurs et de senteurs
- Et si on faisait les fripes ?
- Yovo yovo bonsoir !
- Lomé la curieuse : le vieux quartier populaire Bê et sa forêt sacrée
- Sans oublier le célèbre marché aux fétiches…
- Quelques bonnes adresses
Texte : Laure Delmoly
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