Sur les marchés de Lomé
Les filles porteuses et autre marchands ambulants
Au cours de ma promenade, les filles porteuses attirent mon regard. Le long des allées, je les vois se faufiler à travers les passants et zigzaguer entre les étals. Lomé est l’une des rares villes où les filles exercent la fonction de portage. Cette activité pénible est en général réservée presque exclusivement aux hommes. Réussir à porter de tels poids sur la tête ne relève pas seulement de l’agilité. Certaines ne portent pas moins d’une dizaine de valises empilées les unes sur les autres !
Ces femmes s’entraînent dès leur plus jeune âge. Lorsque l’on s’éloigne de Lomé en prenant la route de Kpalimé, on croise des fillettes de cinq ans qui parcourent leur village avec des ballots de marchandises sur la tête. Assise dans une échoppe pour m’abriter du soleil, je discute avec une porteuse d’eau qui me donne un berlingot frais de la Togolaise des Eaux. Elle m’explique qu’à terme, elle souhaiterait retourner dans son village d’origine pour devenir couturière.
- Introduction
- L’incontournable grand marché
- « Chauuuffeur ! »
- Les célèbres Nana Benz
- Les filles porteuses et autre marchands ambulants
- Hedzranawoe, un kaléidoscope de couleurs et de senteurs
- Et si on faisait les fripes ?
- Yovo yovo bonsoir !
- Lomé la curieuse : le vieux quartier populaire Bê et sa forêt sacrée
- Sans oublier le célèbre marché aux fétiches…
- Quelques bonnes adresses
Texte : Laure Delmoly
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