Irlande, péninsule de Dingle
Dingle, pubs et musique
Bionn dhà insint ar scéal agus dhà leagan déag ar amhràan. « Il y a deux côtés pour chaque histoire et douze versions pour une chanson », dit-on en gaélique, avec l’accent…
Dingle, petite station balnéaire, aligne des pubs laqués de couleurs vives, le long de la grande rue. Tout en haut, The Holly Stone, roc sacré à cupules, se découvre entre deux parkings. Il suffit de descendre le long des pubs aux façades verte, rouge et jaune vif et de remonter par la grande surface, très attractive pour ses prix, puis par la rue de l’église. Reste le port avec encore d’autres pubs. Donc, après les visites de la journée, une seconde vie, nocturne, commence vers 21 h 30. Choisissez votre programme de session affichée en devanture : folk, country, jazz, blues… Le principe est simple : dans la pénombre, debout ou assis, jeunes et vieux, à la bonne franquette, prennent une Guinness ou un whiskey dans chaque pub. On tape du pied, on fait des pas, on écoute, on chante…
L’orchestre varie autour de l’accordéon, du concertina, des flûtiaux à six trous ou whistles, du tambourin en peau de chèvre ou bodhràn, le tout rythmé par les bones qui s’entrechoquent sourdement. Harpes, violons et cornemuses sont plus raffinés. Seules les consommations sont payantes. L’orchestre est quant à lui soutenu en Guinness, bien sûr. Rappelons que, parmi d’autres bières, la Guinness est si répandue en Irlande qu'elle a généralisé le mot stout, bière brune de malt et houblon titrant autour de 4 °. On peut sortir pour essayer un autre pub, comparer, et revenir sans problème… À minuit, tout le monde au lit, enfin presque !
Texte : Anne-Marie Minvielle
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