Irlande, péninsule de Dingle
Stout, crabe et saumon
Fini le seul choix fish and chips des pubs. En se développant, l’Irlande est devenue gourmande. Ses moutons blackfaces, si attendrissants à l’état d’agneau à Pâques, le seront aussi dans votre assiette. Le label « agneau du Kerry », est à l’honneur pour cette viande au goût fin de pré-salé. Délicieux en côtelettes, ou dans l’irish stew, le ragoût national.
Pommes de terre obligent depuis la grande famine du XIXe siècle. Mais leur aspect terreux et rébarbatif cache une saveur inimitable de noisette. Le pain, fait maison comme il se doit, accompagné de beurre salé, prend des allures de gâteau. Les énormes pattes de crabe, décortiquées, se mangent en beignets ou à la crème. Les huîtres se font cuire dans leur coquille avec un peu de vin blanc… et toujours des légumes frais et croquants.
Du cheddar pour fromage, puis un apple pie en dessert, accompagné d’une glace : les Irlandais raffolent de la cuisine maison, naturelle, voire bio. Dans les grandes surfaces, les produits frais organics sont indiqués, même pour le saumon. Le copieux petit-déjeuner irlandais, avec saucisses et tomates, laisse la place aux œufs cuits de multiples façons, avec toasts, à choisir dans les B & B. Le thé, contrairement à notre eau chaude ordinaire, a du goût. Et puisque l’on parle boisson, prenez du chardonnay blanc à table, c’est bien vu, mais je reste une inconditionnelle de la Guinness. On la sert en deux fois et on en commande une d’avance : vous buvez la première pendant que la mousse de la seconde se résorbe… Enfin, si vous avez besoin d’un remontant, l’irish coffee ou le whiskey chaud vous feront repartir à zéro. Slainte, Santé !
Texte : Anne-Marie Minvielle
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