Le Venezuela, grandeur nature
Un autre monde
La route conduisant à Los Nevados n’a qu’un quart de siècle. Avant, on ne descendait à Merida qu’à dos de mule : cinq jours de voyage à travers la montagne. Autant dire qu’il vaut mieux être né ici pour y vivre… Les habitants du coin — il y a huit villages dans la paroisse — sont tous originaires des montagnes. Ils vivent d’une agriculture de subsistance et de l’élevage. Nombreux sont ceux qui y finissent leurs jours. Bref, un autre monde. En chemin, nous croisons un émouvant cimetière plongé dans la quiétude de la montagne. À côté, des vaches et des moutons paissent paisiblement face à la vallée. Les tonitruantes rumeurs vénézuéliennes parviennent-elles encore jusqu’ici ?
Autre merveille des Andes vénézuéliennes, la laguna Negra (photo), un lac de montagne à 3 700 mètres d’altitude au cœur du paramo désolé de la Sierra, étend ses eaux sombres sous la silhouette sévère du pico Mucunuque (4 672 mètres). On y accède en 1 h 30 de marche. Reprenez votre souffle à cause de l’altitude. En haut, seules les truites jaillissant des eaux du lac viennent troubler la quiétude absolue des lieux.
- Intro
- Bienvenue au pays de Bolivar
- Caracas, à l’américaine
- Shooté à l’asphalte et à la rumba
- Les Llanos, le Far West du Venezuela
- Ibis rouges, crocos et anacondas
- Dormir dans un campamento
- Les Andes, en majesté
- Voir Los Nevados et (ne pas) mourir
- Un autre monde
- Quoi ? L'éternité (ou presque)
- Choroni, l'oasis de liberté
- Fiche pratique
Texte : Jean-Philippe Damiani
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