Le Venezuela, grandeur nature
Shooté à l’asphalte et à la rumba
Faut-il absolument fuir la ville ? Sûrement pas, si l’on veut goûter au rythme infernal d’une métropole sud-américaine. Caracas est une ville éclatée, très étendue, aux quartiers disparates reliés entre eux par des autoroutes et de larges avenues. La voiture règne en maître : on compte plus de deux millions de véhicules pour cinq millions d’habitants. Les rues sont engorgées du matin au soir. En fait, tout incite à prendre sa bagnole, à commencer par le prix de l’essence, le moins cher du monde. Un litre de carburant coûte cinquante fois moins cher qu’un litre d’eau, soit environ 0,1 bolivar (0,03 €).
Que voir à Caracas ? Pas grand-chose. Un petit centro storico encerclé de tours de bureaux autour de la Plaza Bolivar (notre photo). Toutes les places centrales du Venezuela portent d’ailleurs le nom du libérateur du pays. Dans le centre, on peut visiter la maison natale du héros national, une cathédrale, un musée d’art contemporain, des marchés artisanaux. Nettement plus sympa : une balade dans l’Avila, la montagne qui sépare Caracas de la mer, culminant à 2 450 mètres. On l’atteint via un téléphérique d’où l’on peut découvrir le gigantisme de la ville.
En fait, Caracas vaut surtout pour sa vie nocturne. Les (nombreux) clubs de la ville se trouvent notamment dans les quartiers de La Castellana, Las Mercedes ou Sabana Grande (soyez prudent dans ce dernier). Les Vénézuéliens adorent faire la fête, la musique est souvent jouée en live et il y en a pour tous les goûts : rumba, cumbia, salsa, merengue, mais aussi, plus branché, le reggaeton, mélange de hip hop, de ragga et de musique latine.
Caracas séduira sans doute les shootés de l’asphalte et les amateurs de trips urbains en phase terminale. De nombreux Caraqueños, quand ils en ont les moyens, quittent leur ville le week-end pour profiter des merveilles naturelles environnantes. Comment ne pas les comprendre ?
- Intro
- Bienvenue au pays de Bolivar
- Caracas, à l’américaine
- Shooté à l’asphalte et à la rumba
- Les Llanos, le Far West du Venezuela
- Ibis rouges, crocos et anacondas
- Dormir dans un campamento
- Les Andes, en majesté
- Voir Los Nevados et (ne pas) mourir
- Un autre monde
- Quoi ? L'éternité (ou presque)
- Choroni, l'oasis de liberté
- Fiche pratique
Texte : Jean-Philippe Damiani
Mise en ligne :