Viêt Nam : rencontres sur la route Mandarine
Si Hoang, enchanteur de la mode vietnamienne
À 46 ans, Lê Si Hoang, créateur de mode, fashion designer comme disent les Anglo-saxons, figure parmi les sept couturiers-artistes les plus en vue du nouveau Viêt Nam. Cet homme au regard juvénile a réinventé la tradition vestimentaire du Viêt Nam. Dans les bureaux de sa société, rue Nam Ky Khoi Nghia, à Saigon(Hô-Chi-Minh-Ville), il dessine, imagine de nouvelles formes, de nouveaux motifs, trouve des couleurs éclatantes pour transformer les tuniques (ao dai) traditionnelles des vietnamiennes, et les immortaliser comme des œuvres d’art en les inscrivant au patrimoine vestimentaire de son pays. Une de ses tuniques peut coûter plusieurs milliers d’euros.
Artiste libre, il ne se détache pas tout à fait de la tradition, car il l’arrange, la transforme, la revitalise, la magnifie par son style propre et ses idées nouvelles. Hoang a un idéal humain : développer l’art dans son pays, embellir la pensée et la conception de la vie, développer l’investissement dans le domaine de la mode et de la haute-couture, tout en restant éthique et moral.
« Donner c’est recevoir » telle est la devise de cet homme jovial et dynamique qui ne porte que du noir et du blanc sur lui, tandis que ses modèles adoptent les couleurs les plus vives. Il rêve de rassembler des artistes et des créateurs du monde entier pour échanger les idées et faire connaître son pays au reste du monde. Son entreprise emploie une quarantaine de personnes. Comme beaucoup de petites sociétés, elle a profité de la libéralisation et de la croissance économique du pays (7 % de croissance annuelle en 2008).
Texte : Olivier Page
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