Sainte-Hélène, une île de légende

L’ultime jardin d’Eden

L’ultime jardin d’Eden
Patrick de Sinety

Comment découvrir l’île ? Par quel bout commencer ? Que vais-je saisir, emporter ? Je plonge maintenant au cœur d’une végétation hallucinante, des sous-bois qui descendent en pente raide, des murmures tropicaux. Le vent balaie les monts et les champs. La cathédrale Saint-Paul est une drôle d’église, une sorte d’Ambrose Chapel où Hitchcock aurait bien tourné une scène de film. Je m’assois à l’intérieur, me promène entre les tombes, déchiffrant les noms et les dates, certains sont morts quelques années après Napoléon et l’ont peut être vu débarquer sur le quai de Jamestown à la tombée de la nuit.

Pendant plus de sept heures, je sillonne les routes et les sentiers de l’ouest de l’île, médusé par le spectacle qui s’offre à moi. D’où vient cet émerveillement ? Est-ce seulement de se savoir à Sainte-Hélène, sur ce caillou perdu au milieu de l’océan ? Je ne marche pas ici sur des terres banales, je suis à chaque pas, à chaque tournant, étourdi par la folie du relief, la grandeur des arbres, le vert étincelant des pâturages.

Tout se mélange, le vent de l’océan et la langueur tropicale, les arbres couchés au sol et les fleurs d’une infinie variété. Je ne croise qu’une voiture ou deux par heure, toujours un petit signe de la main de la part du conducteur. On me propose parfois de me déposer plus loin. Le plus beau chemin que j’ai emprunté s’appelle Fairyland, une descente en épingle à cheveux, battue par le vent, qui débouche sur les falaises et l’immensité de la mer.

Texte : Bertrand Deschamps

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