Bangkok cool
Des marchés pour tous
Règle n°4 : soumettez-vous à la loi des marchés.
Que l’on aime ou pas marchander, les marchés, disséminés partout dans la ville, offrent l’un des spectacles de rue les plus saisissants de Bangkok. Objets domestiques, bibelots inutiles, vêtements de qualité inégale, épices, fruits exotiques, contrefaçons ou sacs de marque, on y trouve absolument de tout pour pas cher.
S’il fallait n’en retenir qu’un seul, ce serait le marché du week-end de Chatuchak, le plus grand de Thaïlande, au nord de la ville. Entre la foire et le marché aux puces, Chatuchak draine des centaines de milliers de personnes. C’est la Mecque des chineurs, qui y restent une journée entière en quête d’une bonne affaire. Ouvrez grand les yeux et profitez pour déjeuner dans l’un des nombreux restos en plein air.
Les marchés spécialisés ne manquent pas : à Ratanakosin se trouve un marché aux amulettes, un festival de gadgets bouddhistes. Profusion de lotus, d’orchidées et de plantes aux marchés aux fleurs de Thewet et du Pak Khlong. Tout près du parc Lumphini, le Suan Luma Night Bazaar combine marché de nuit et fête foraine, avec un théâtre de marionnettes, des bars à bière et des restos typiques. Autre marché de nuit, le célébrissime Patpong aligne les stands envahis d’objets (des contrefaçons le plus souvent) en face des bars de go-go danseuses qui ont fait la réputation sulfureuse de Bangkok.
Encore plus surprenant, le quartier de Chinatown (photo) a des allures de gigantesque marché. Dans le dédale de ses ruelles, - coincées entre le fleuve et Charoen Krung, la plus vieille artère de Bangkok -, s’étend un immense souk extrême-oriental, grouillant de monde, d’objets et de victuailles. À l’ouest de Chinatown, changement d’atmosphère : voici le marché de Pahurat avec ses épices et ses bijoux indiens. Bienvenue à Little India !
De marché en marché, on passe d’un univers à un autre. Bangkok est une ville-monde. En observant bien, on peut même voir au détour d’une rue un clocher d’église ou des cafés où fumer le narghilé.
Texte : Jean-Philippe Damiani
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