Bangkok cool
One night in Bangkok
Deux noms à retenir une fois la nuit tombée : Silom et Sukhumvit. Ces quartiers sont aussi deux cas notoires de schizophrénie urbaine. Fréquentés par des cols blancs et des yuppies le jour, les trottoirs de Silom et de Sukhumvit sont investis en soirée par d’innombrables stands de marchés de nuit. Dans la moiteur de la nuit, au pied des tours de bureaux, les rues, envahies par la foule, se transforment en une hallucinante cour des miracles.
Règle n°6 : vivez la nuit !
Zapping permanent en remontant Sukhumvit Road dans les environs de Soi 4 : en quelques centaines de mètres, on croise discothèques et bars branchés, étals de marchés de nuit débordant de babioles, prostituées, dealers, rabatteurs proposant massages, DVD porno, fausses Rolex... Puis, plus loin, des cafés arabes, des coiffeurs afros, des bus Volkswagen aménagés en bar de rue, des mendiants, des bars à hôtesses et, évidemment, d’innombrables gargotes où se restaurer.
La nuit s’ouvre à l’infini des possibles. Débutez-la avec l’un des musts du Bangkok nocturne : les bars installés sur les toits-terrasses des hôtels de luxe comme le Sky Bar, le Moon @ Vertigo ou le Sirocco (photo) où l’on prend un verre sous les étoiles. De là, on contemple, scotché, les lumières de la ville se reflétant dans la Chao Phraya et les immeubles de verre du business district.
Ensuite, redescendez dans les bars branchés de Thong Lor, fief de la jeunesse dorée, avant de faire une halte dans les clubs en vogue de Sukhumvit Soi 11 - Q Bar et Bed Supperclub - très appréciés des branchés thaïs et des expats. Pour une atmosphère plus délurée, cap sur Silom Road, avec ses bars gays en plein air et ses boîtes techno très chaudes (DJ Station), ou - pour les amateurs - dans les parages sulfureux et peu recommandables de Surawong Road avec ses cabarets louches aux lumières blafardes.
Un conseil, commencez votre virée tôt : les établissements nocturnes ferment officiellement à 2 h du matin. La nuit continue toutefois jusqu’au petit matin, dans des afters clandestins - et illégaux - dont les adresses se transmettent de bouche à oreille... À vos risques et périls, bien entendu.
Texte : Jean-Philippe Damiani
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