Voyage en Libye

Frontière tuniso-libyenne

Frontière tuniso-libyenne
Eric Milet

Débarqués à Marseille, nous avons traversé la Tunisie. Cap sur Ras Ajdir, le poste frontière libyen. Il est 21 h. Depuis quelques temps des petits « mont Saint-Michel » de bidons d’essence éclairés annoncent la frontière. Ce sont les stations-service pirates tunisiennes. La contrebande de carburant est une affaire rentable... Payé 9 centimes d’euros le litre en Libye, le carburant est revendu cinq fois son prix en Tunisie…

À la frontière s’est agglutinée une kyrielle de voitures sans âge, presque sans marque, toutes à double ou triple réservoir. Destination la grande Jamahiriya, grande pourvoyeuse de textile à bas prix, mais aussi de tout ce que le géant chinois fabrique de pacotille clinquante. Commerce équitable. Nous suivons le mouvement, aspirés vers la douane au rythme des démarrages à répétition et des poussettes pétaradantes. Depuis quelques années, la douane est mixte, tunisiens et libyens mènent leurs investigations de conserve. C’est à qui mettra le grappin sur une bouteille d’alcool, strictement prohibé en grande Jamahiriya.

Quelques néons plus tard, nous prenons congé de la Tunisie pour entrer en territoire libyen. Notre contact est là. Il s’est chargé de nous louer des plaques libyennes, du carnet de passage en douanes et nous a pris une assurance. Il parle français. C’est un touareg malien exilé en Libye depuis le temps où ça chauffait dans les Ifoghas (massif montagneux du nord du Mali, siège de la rébellion touarègue dès 1963). Nous ferons route ensemble.

Texte : Eric Milet

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