Voyage en Libye
Tripoli-médina ou la dolce vità
Enfin une vraie médina ! Oh, il y a bien quelques échoppes pour touristes avec leurs sempiternels souvenirs tunisiens, égyptiens, marocains, mais dans l’ensemble ça fleure bon l’authentique. D’ailleurs, est-ce une hallucination, on y croise des femmes ! La ruelle des dinandiers mérite le détour et le bazar des bijoutiers brille de mille feux. Ceux qui adorent chiner trouveront chez les antiquaires des pièces rares datant de la colonisation italienne.
Mais ce sont les échoppes des tailleurs et des passementiers qui s’avèrent les plus intéressantes. En Libye, hommes et femmes portent le vêtement drapé depuis l’Antiquité et les marchands proposent une multitude de textiles. Un vrai bazar oriental, donc. On trouve aussi quelques fumoirs où l’on vient s’oxygéner les poumons au tabac noir en sirotant un « café arabe » avec ou sans cardamome. Presque la dolce vità.
Accolé à la médina le musée archéologique, récemment restauré est une pure merveille. Seul bémol, les cartels sont en arabe la plupart du temps (quelquefois traduits en anglais). Mieux vaut prendre un guide francophone. La statuaire issue des fouilles des villes antiques : Sabratha, Leptis-Magna, Cyrène, est d’une beauté à couper le souffle. C’est une visite complémentaire indispensable aux sites proprement dits. Et puisque nous étions dans le coin, nous sommes allés jeter un œil aux restes de l’arc de Marc-Aurèle qui enjambait jadis la voie romaine qui reliait la « Rome Africaine » à Carthage. Au pied du monument nous avons eu une pensée émue pour ce penseur hors du commun.
- Intro
- Frontière tuniso-libyenne
- Tripoli, rendez-vous sur la place verte
- Tripoli-médina ou la dolce vità
- Leptis-Magna, la « Rome africaine »
- Cap sur Ghadamès
- Une vie sur deux niveaux
- La montagne des génies
- Quand les Libyens chassaient l’éléphant
- L’émeraude des Garamantes
- Pêcher la crevette dans le Sahara !
- Awbari, des dunes à l’infini
- Sebha, ultima frontera
Texte : Eric Milet
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