Madagascar : sur la Nationale 7, de Tana à Tuléar
Ilakaka, l'or bleu de l'île rouge
Le Sud, région la plus aride de Madagascar est aussi la plus pauvre, malgré les richesses dont regorge le sous-sol. Comme à Ilakaka. La présence de mines de saphir (photo) y a attiré des dizaines de milliers de candidats à la fortune il y a quelques années. La fièvre est désormais retombée, mais mieux vaut éviter de s’attarder dans les environs qui ne sont pas très sûrs.
Aujourd’hui, ce sont près de 40 000 personnes qui vivent à Ilakaka pour l’or bleu. « Le gisement, long de 250 km et large de 100 km est inépuisable », assure Marc Noverraz, négociant suisse installé dans ce no man’s land depuis dix ans.
Cette « ruée vers l’or » a produit son lot de désillusions, mais beaucoup de Malgaches espèrent toujours mettre la main sur « LA » pierre qui changera leur vie. « Quand j’aurai trouvé une grosse pierre, je rentrerai chez moi », raconte cet ancien instituteur venu de Tuléar. Arrivé il y a dix ans, il vit dans une minuscule bicoque en bois au confort spartiate, sur les hauteurs du village et espère, comme les autres, devenir riche.
Texte : Juliette Camuzard
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