À l’ombre des clochers
Claude Hervé-Bazin

C’est un long processus qui s’achève. Un processus débuté par la prise en main des Acadiens par le clergé québécois, au XIXe siècle. Il n’y avait que les curés, alors, pour porter la francophonie. Encouragés à la procréation pour la plus grande gloire de l’Éternel, les familles acadiennes se multipliaient au rythme de dix, douze enfants — là où les Anglais n’en avaient que quatre ou cinq.

Peu à peu, la communauté se reconstitua. Les religieux ouvrirent les premiers collèges, formèrent une élite francophone de professeurs et de politiciens. En 1884, ces hérauts de l’Acadie, réunis à Memramcook, adoptèrent le drapeau à l’étoile jaune et redonnèrent aux leurs une première raison d’espérer. Leur combat s’est prolongé. Il a débouché sur l’ouverture de l’université francophone de Moncton (4 000 étudiants), puis sur l’adoption du français comme seconde langue officielle du Nouveau-Brunswick en 1969.

Le rôle du clergé dans la survie de la communauté n’échappe à aucun Acadien. Pas étonnant que Grande-Anse s’enorgueillisse d’un Musée des Papes unique en son genre. Pas étonnant que, dans les années 1950, le « journal national des Acadiens », L’Évangéline, ait titré en grosses lettres : « Seigneur, faites que nous vous aimions ! ». Sa devise : Religion, langue et patrie…

À Caraquet, la chapelle de Sainte-Anne-du-Bocage (photo) est devenue lieu de pèlerinage en mémoire des premières familles réétablies après le Grand Dérangement. Comme partout, l’événement est dûment commémoré chaque 28 juin.

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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