Hong Kong, côté nature
Emblématique pic Victoria
Le feu passe au vert, la sirène retentit et, déjà, la foule se précipite vers la passerelle, en quête d’une place sur les vieux bancs de bois réversibles. Quelques instants plus tard, le bac caracole à travers le détroit séparant la pointe de Tsim Sha Tsui (Kowloon) de l’île de Hong Kong. Sept minutes sur le Morning ou l’Evening Star, à slalomer entre les autres ferries verts et blancs, les bateaux d’excursion, les cargos et les sampans.
À bord, deux classes héritées de l’époque britannique : le Lower Deck, le pont inférieur, au vieux plancher en lattes de bois patinées ; l’Upper Deck, refait à neuf (quelle tristesse). En toile de fond : les gratte-ciel de la côte nord de l’île. Toujours plus hauts (l’IFC2 atteint l’altitude de 414 m), mais pas encore assez pour rivaliser avec le sommet de Victoria Peak… Une ordonnance locale interdit de construire plus haut que les montagnes !
Seconde étape : le funiculaire (photo). Ici, le bois vieux et craquant a cédé la place au ballet millimétré d’un train moderne, mais la pente reste la même : raide, très raide ! À mi-chemin, là où la voie commence à s’extirper de sa gangue d’immeubles, elle atteint le chiffre faramineux de 48 % !
Ensuite, le béton cède la place au vert. La forêt tropicale enrobe le sommet du Peak comme une grande et jolie écharpe. Peu importe l’horrible terminal-centre commercial qui, au terminus, avale les visiteurs. Il faut s’en extirper, délaisser l’air conditionné pour l’air moite.
Texte : Claude Hervé-Bazin
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