Andaman, l’archipel des îles désertes
Vous avez dit Andaman et Nicobar ?
Témoignages rares et sonorités évocatrices, l’archipel d’Andaman et Nicobar fait toujours rêver, même les plus aguerris des routards. Il fut longtemps complètement fermé aux voyageurs étrangers. Aujourd’hui, seul le sud de l’archipel, les îles Nicobar, leur reste interdit (et soumis à l’obtention d’un permis pour les Indiens), alors que les îles Andaman, au nord, s’éveillent doucement au tourisme. Plus de 700 km du nord au sud, et, sur les 556 îles et îlots, 517 sont désertes…
Situé à plus de 1 200 km à l’est des côtes indiennes dans le golfe du Bengale, bien plus proche géographiquement de la Birmanie (à 200 km à peine des îles les plus septentrionales) ou des côtes thaïlandaises, l’archipel ne doit d’appartenir à l’Inde qu’à l’une des pirouettes de l’histoire coloniale britannique…
Sa position géographique, aux confins du golfe du Bengale, en faisait autrefois un point stratégique majeur. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui poussèrent l’Inde, lors de l’Indépendance, à conserver mordicus ces terres dans son escarcelle, à en réglementer strictement l’accès et à en confier la gestion maritime à l’Indian Navy (et c’est toujours le cas !).
Ce long confinement fait, désormais, la joie des voyageurs : un climat tropical, les plus belles plages d’Inde, une forêt primaire luxuriante qui couvre plus de 80 % de la surface totale, des côtes superbes où les cocotiers le disputent à la mangrove, des eaux d’un turquoise translucide à la riche faune sous-marine. Et le tout, dans un environnement très préservé (merci l’Indian Navy !).
Texte : Anne Poinsot
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