Un tour en Australie
Northen Territory : The red center
Changement de décor : Alice Springs, en plein centre du pays. Arrivée en fin d'après-midi, je sympathise avec mes camarades de chambrées à la YHA (Toddy's Resort, 41, Gap Road, tél. : 08-8952-1322). Nous dînons ensemble, avec un charmant sexagénaire tout droit venu d'Alaska. Sur les conseils d'une compatriote rencontrée à Darwin, je les emmène dans l'endroit le plus populaire de la ville, le Bojangle's (80, Todd Street), à la fois restaurant et pub. Le programme de la soirée est donc tout trouvé ! Nous commençons par déguster du kangourou et ensuite, forcément, nous finissons autour d'une bière, en écoutant jouer un groupe local. Le matin suivant, lever à l'aube car un nouveau périple m'attend : le désert rouge (Compagnie Wayoutback Desert Safaris, tél. :1300-551-510). C'est l'Australie typique, celle des cartes postales. Mais cette fois, le groupe avec lequel je voyage est beaucoup plus… familial. En rentrant dans le 4x4, j'ai eu la surprise de découvrir six charmants enfants de six à quatorze ans, et leurs parents. Il y a également Jens et Cécile, respectivement allemand et suisse-allemande. J'avoue que voyager avec des enfants ne m'enchante guère a priori, car le programme prévoit de longues randonnées quotidiennes. Mais heureusement, ces deux familles australiennes sont très drôles, et les veillées, autour du feu, animées par les petits. Première étape : après un stop dans une ferme à dromadaires, nous arrivons à Uluru. C'est le plus gros monolithe du monde, l'emblème de l'Australie. Cet énorme caillou change subtilement de couleur au fil de la journée. Nous en faisons le tour, et assistons au coucher de soleil. Dormir à la belle étoile terrifie les enfants qui ont peur des serpents. Pour ma part, c'est plutôt le fait qu'il ne fasse que 6° la nuit, alors qu'il en fait près de 40 le jour, qui me préoccupe. Mais bien protégés dans nos sweig (une espèce de cocon dans lequel on s'enfonce avec son sac de couchage), nous passons une nuit agréable. Au réveil, nous nous apercevons que des dingos se sont approchés de nous… Deuxième étape : aujourd'hui, Kata Tjuta. De magnifiques monolithes rouges, polis par le temps. Cinq heures de marche sous un soleil de plomb et sur un terrain accidenté. Les enfants rebroussent chemin tandis que nous continuons avec Jens et Cécile. Les paysages sont fabuleux… Quelques heures plus tard, nous roulons vers notre nouveau campement en plein désert. À la vue de la rusticité des commodités, les ados que nous avons retrouvés piquent une crise… Vite réglée à coup de chamallows grillés. Dernière étape : Kings Canyon. On se croirait aux États-Unis. Grandiose ! Avec Cécile et Jens, nous partons seuls en randonnée. Richard, notre guide, nous explique le chemin qui, de toute façon, est balisé. Ce qui ne nous empêche pas de nous égarer… Mais rien de grave. Heureusement, car avec cette chaleur, les réserves d'eau s'épuisent très vite. Le paysage est sauvage, immense… Nous tombons nez à nez avec un reptile d'environ un mètre de long. L'animal en question, d'après Richard, s'avère être le deuxième plus gros lézard du monde ! Nous reprenons la route d'Alice Springs. Quatre heures de trajet dans le bush, avec un petit intermède local. Nous nous arrêtons au milieu de nulle part, dans un endroit du bush où un incendie vient tout juste de passer. Richard, qui s'était éclipsé momentanément, revient avec trois gros vers blancs. Il les fait rôtir sur un tronc d'arbre qui se consume encore. Richard nous explique que les aborigènes se nourrissaient de ces vers plein de protéines. Je goûte donc à ces petites bêtes rôties. Eh bien, ce n'est pas si mauvais que ça. Côté texture, ça ressemble à de l'omelette, et au goût, plutôt à du miel. Arrivés à Alice Springs, nous nous retrouvons avec Cécile, Jens et Richard pour passer la soirée dans l'inévitable pub. Nous finissons la soirée dans l'unique boîte de cette petite ville. Le lendemain matin, avant de reprendre l'avion, je tiens absolument à acheter des peintures aborigènes. Mais, je voulais être sûre que les peintures étaient bien des originaux d'aborigènes et que l'argent reviendrait aux artistes. Pour cela, il faut savamment choisir la galerie (46, Todd Mall) et interroger le vendeur. Ensuite, il faut vérifier que les peintures sont signées et authentifiées. Mais évidemment, cela a un coût… Même chose pour les didjeridoos. Vous pouvez vous les faire envoyer directement en France au lieu de voyager avec. Si ces achats sont effectués dans les trente jours précédents votre retour, vous pouvez profiter de la détaxe à l'aéroport (TRS).
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Stéphanie Ponsart
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