Taxe de solidarité sur les billets d’avion
L’idée circulait depuis quelque temps dans les rencontres diplomatiques internationales, elle est désormais officiellement adoptée. Pour financer le développement du tiers-monde, une taxe de solidarité d’environ 5 € sera bientôt prélevée sur les billets d’avion. La décision a été prise mercredi, pendant le sommet mondial de l’ONU, lors d’une réunion sur le financement du développement. La somme ainsi récoltée, qui atteindrait les dix milliards d’euros si la mesure était appliquée à l’échelle mondiale, alimentera un fonds destiné à la lutte contre les grandes maladies touchant les pays pauvres (sida, tuberculose et paludisme). Si une centaine de pays ont déjà soutenu le principe, seuls la France, le Chili et le Royaume-Uni se sont engagés à l’appliquer dès 2006. Chaque État garde une grande marge de manœuvre dans la définition des critères d’application de la taxe : distinction entre classe économique et classe affaires, entre vols domestiques et vols internationaux, etc. Évidemment, les États-Unis, et certains pays d’Europe, sont clairement hostiles à l’idée d’employer la fiscalité internationale comme arme contre la pauvreté. Le voyageur, lui, ne sait toujours pas si son billet lui coûtera plus cher, ou si les compagnies aériennes absorberont les coûts pour maintenir un prix identique.